❝ Sisterhood never ends ❞
Depuis Noël, ce n'était pas tout rose chez les Castelli. En effet, le repas de famille qui réunissait les parents Castelli, Matteo, Giulia et Tina avait vite tourné à la catastrophe. Forcément les sujets qui fâchent finissaient toujours par être remis sur le tapis qu'on le veuille ou non. Les Castelli étaient très unis sauf sur quelques sujets de discorde notamment en ce qui concerne le frère cadet qui avait beaucoup d'erreurs à son actif et qui se retrouvait aujourd'hui exclu. Tina lui en voulait pour toutes ses erreurs, ses mensonges, d'avoir autant joué avec le feu, d'avoir coûté la vie du petit-ami de Giulia à l'époque, privant ainsi le petit Enzo d'un père. Après cette énième connerie elle lui avait définitivement tourné le dos, tout comme sa cadette suivant l'exemple de leurs parents et de leur aîné. Sauf que Leo avait débarqué à New York depuis plusieurs mois et qu'elle ne pouvait pas cacher que cela la travaillait. Il lui manquait clairement et elle ne supportait plus qu'on fasse comme si il n'existait pas même si elle savait que ce qu'il avait fait était impardonnable et qu'il ne pouvait pas revenir dans leurs vies comme si de rien n'était. Tout le monde était tellement borné sur la question, la plus ouverte semblait être Giulia alors qu'elle était celle qui devait lui en vouloir le plus en toute logique.
Depuis ce repas, c'était tendu même entre les deux soeurs. Après tout Valentina avait caché à sa cadette qu'elle avait revu Leo et qu'il avait échangé quelques mots avec Enzo qui n'avait aucune idée de qui il était. Elle l'avait mal pris, ce qu'elle comprenait et depuis elle savait que sa soeur lui en voulait toujours de lui avoir menti sur quelque chose d'aussi important. Le sujet était passé à la trappe pour éviter de créer de nouveau conflit mais l'abcès devrait tôt ou tard être crevé. Il était vrai que les deux soeurs ne se faisaient jamais bien longtemps la tête mais Tina n'ignorait pas que sa soeur lui en voulait toujours d'une certaine manière pour ce mensonge et pour avoir fini par le mentionner à Noël soit au moment où il ne fallait pas le faire.
Valentina venait de rentrer de sa garde qui s'était éternisée, le froid qui régnait et les tempêtes de neige s'enchainaient depuis plusieurs jours maintenant alors à l'hôpital elle se retrouvait très vite débordée. Elle voulait rester, continuer à travailler car après tout les urgences étaient débordées et elle voulait se rendre utile. Sauf qu'elle s'était gentiment faite remerciée par l'un de ses titulaires qui la voyait clairement au bord de l'épuisement même avec la meilleure volonté du monde. Elle avait fini par capituler, inutile d'insister et de mettre par la même occasion des patients en danger. L'italienne avait peiné à rentrer, une nouvelle tempête s'étant levée mais fort heureusement elle avait pu rentrer chez elle sans encore trop d'encombres. Alors qu'elle déposait ses affaires dans l'entrée elle croisa sa soeur s'apprêtant à sortir.
"Hey! Où est-ce que tu vas?" Elle savait que Giulia allait sans doute protester parce qu'elle était majeure et n'avait pas besoin d'être couvée mais le temps était infernal à l'extérieur, le vent était violent et impossible de voir nettement à plus de deux mètres devant soi. Elle avait pu entendre à la radio que les autorités conseillaient de rester chez soi. Déjà qu'elle avait bien cru qu'elle allait devoir abandonner sa voiture. Elle n'avait pas percuté immédiatement mais Enzo n'était pas là, Lia ne l'aurait jamais laissé seul et elle finit par se rappeler que Matteo l'avait emmené à la patinoire cet après-midi et qu'elle comptait certainement aller le chercher.
"Ha oui Enzo est avec Matt! N'espère pas sortir, c'est la tempête dehors!" Elle savait que sa soeur ne serait pas enchantée à l'idée de ne pas pouvoir aller chercher son fils mais comme il était entre de bonnes mains, elle ne braverait pas le froid.
"Ça fait longtemps qu'on s'est pas fait une soirée toutes les deux en plus.. Ça va aller pour ton petit fauve avec Matt t'en fais pas!" Elle sourit à la brune avant de se diriger vers la cuisine et d'ouvrir le frigo.
"T'as déjà mangé?" Elle n'avait même regardé l'heure à vrai dire, elle perdait souvent toute notion du temps lors de ses gardes et cette tempête n'avait rien arrangé.
