Invité a posté ce message Sam 13 Avr 2019 - 15:08#
I Don't fuck with me, fellas
Fuck this. Fuck this wondering.
Je suis en manque. J’suis en manque d’elle, de son sourire, de ses yeux, de son corps. J’suis en manque de sexe, de caresse, de gémissements. J’ai beau m’afficher avec des nanas sexy, toutes plus belles les unes des autres, ce n’est pas elle. C’est avec cette distance imposée que je me rends compte à quel point j’ai besoin d’elle – j’ai envie d’elle. Ce n’est pas une fille comme les autres, c’est elle que je veux. Et j’suis incapable de me laisser tenter avec une autre. A chaque fois, je me défile, prétextant une excuse à la con. Ma main est devenue ma meilleure amie, alors que je pense encore à elle. Mais ça commence à ne plus me suffire. Je suis devenu exécrable – je tire une tronche, selon Wyatt. Ça se voit bien, désormais que quelque chose ne va pas. J’ai beau faire semblant, ceux qui me connaissent vraiment ne sont pas dupes. Ce soir, je n’arrive pas à rester chez moi, alors que le souvenir douloureux de notre dernière nuit me hante encore. Je préfère sortir et aller me bourrer la gueule. Décidé à ne pas prendre la voiture, je textote quelques amis de me rejoindre en ville pour quelques verres alors que je m’engouffre dans la bouche de métro. Je relève la tête en entendant le métro arrivé, et je tape un sprint pour ne pas le louper mais les portes se referment pile devant moi. « Bien… » Je me recule et patiente un autre, déjà soulé de la soirée. Je vais devoir bien boire, ce soir. Metro enfin pris, je me dirige vers le fameux bar où certains sont déjà là. Je les salue et commande un whisky coca direct. La soirée est déjà bien lancé, certains dansent à côté de certaines tables avec la musique endiablée, d’autres jouent au babyfoot et certains braillent alors qu’ils ont déjà trop bu. J’ai un peu de retard, que je ne devrais pas tarder à combler.
Lorsque je sors des chiottes, je me rends compte que je ne marche pas très droit. Les nombreux verres n’ont pas aidé, mais c’est l’effet que j’ai voulu avoir. J’en ai oublié pendant de nombreuses minutes Tessa, et ça m’allait. Je me faufile vers le bar et commande un autre verre dans la foulée. J’allais rejoindre mes potes lorsque quelqu’un finit par me bousculer et me renverse la moitié de mon verre sur moi. « Putain, tu peux pas faire attention ? » Je rage alors que je relève la tête et découvre la sale tête d’un tueur. Mon sang bouille déjà rien qu’à sa vue. « T’es sorti de taule, connard ? »
Invité a posté ce message Lun 15 Avr 2019 - 18:28#
Une énième victoire et le besoin de fêter sont les raisons de ma présence au Please don’t tell. J’ai laissé Riley et Logan me traîner hors de chez moi pour fêter ça. Selon mon équipe je suis bien parti pour atteindre la finale et probablement la gagner si je ne joue pas au con – leurs mots, pas les miens. C’est l’objectif que je me suis fixé de toute manière : gagner ce putain de championnat après l’avoir perdu en finale l’an dernier. Hors de question que je vois une nouvelle fois la victoire me passer sous le nez. Je me démène bien trop pour ça et, de toute manière, je suis mauvais perdant. Si sortir et fêter ça leur fait plaisir, je n’ai pas envie de m’y opposer. De toute manière ils savent que je ne vais boire qu’une bière. C’est le maximum d’alcool que j’accepte d’avaler en période de compétitions. Pas question d’avoir une alimentation de merde alors que j’ai besoin d’être à 2000% pour mes combats. Le bar plein à craquer, les gars parviennent tout de même à nous trouver une table … non loin des toilettes. Pas réellement le meilleur endroit mais ça le fera. « Alors … » Commence Riley en posant son regard trop curieux sur moi. « Tu ne nous a jamais reparlé de la brune avec laquelle t’es parti l’autre fois. » Sa question n’est pas difficile à comprendre : est-ce que je me suis fait cette femme ? Sourire en coin, ma bouteille de bière amenée à mes lèvres, les deux se mettent à rire. « Espèce de salaud … ne pas trop penser avec sa queue hein ? » Et bien sûr, ils veulent plus de détails ce que je ne leur donne pas. Il s’agit de Dani, hors de question que je parle de ce que nous avons fait, je préfère la protéger de ces deux pervers. Ce n’était pas un coup comme ça, ça a éveillé un peu trop de choses mais je fais de mon mieux pour ne pas y penser plus que nécessaire. « Je vais me chercher un verre. » J’informe les gars en m’extirpant comme je le peux de notre table. Je tente ensuite de m’éloigner mais percute un gars qui s’éloignait du bar et qui renverse son verre sur lui. Et merde … « Putain, tu peux pas faire attention ? » Sa voix me glace le sang. Je ne l’ai entendu qu’une seule fois, il y a des années avant que je sois enfermé pour de bon derrière les barreaux. Et au regard qu’il me lance, je sais qu’il m’a aussi reconnu. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu’il pense que je suis celui qui a tué un homme dont il était proche ? « T’es sorti de taule, connard ? » Je lâche un soupir. De tous les bars de New York, il faut que ça soit dans celui-ci que nos chemins se croisent. Génial. « Ça fait quatre ans, si tu pouvais juste dégager de mon passage maintenant et me foutre la paix, je t’en serais reconnaissant. » Je n’ai pas envie de supporter ses accusations. Je vis dans un mensonge depuis des années pour protéger mon frère, j’ai eu mon lot d’insultes pour une chose que je n’ai pas faite. Son venin, je n’en ai pas besoin.
Invité a posté ce message Ven 19 Avr 2019 - 15:02#
I Don't fuck with me, fellas
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Jamais je ne pourrais jamais oublier le visage de cet homme. Il a beau avoir maintenant une belle barbe et les cheveux plus longs, ces traits je les reconnaîtrais parmi milles. Ce sont ceux de l’homme qui m’a arraché une personne chère à mes yeux. Ce sont ceux de cet enfoiré qui a osé briser Meredith pendant des années. Ce sont ceux de ce meurtrier qui a assassiné de sang-froid Gary, l’agent de sécurité qui c’était mis en travers de son chemin. Un accident m’avait-on dit : comment pouvait-on tuer par accident ? J’ai une tendance à la violence lorsque je suis hors de moi, mais je ne pourrais O grand jamais tuer un homme simplement parce qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment. Ce visage j’ai décidé de ne jamais l’oublier après son procès, parce que la peine qu’il avait écopée pour son crime n’avait pas été suffisante face à toute la souffrance qu’il avait pu apporter. Tout ça pour du fric. Ça me dégoutait. Le voir devant moi maintenant me faire réaliser qu’il est déjà passé à autre chose et que la vie qu’il a prise lui a été déjà pardonnée par la justice. Une justice de merde. « Ça fait quatre ans, si tu pouvais juste dégager de mon passage maintenant et me foutre la paix, je t’en serais reconnaissant. » Son ton désinvolte et ces paroles…ont le don de me mettre en rogne. « De la reconnaissance ? Parce que si je bouge pas, tu comptes faire quoi ? Me tuer ? Comme t’as tué Gary pour du fric ? » L’alcool me laisse dire des choses ; elles sont véridiques mais en d’autres circonstances, je n’aurai certainement pas cherché un boxer professionnel. Mais peut-être parce que je suis à cran, qu’elle me manque horriblement, peut-être parce que c’est ma manière de me punir d’avoir forcé cette pause, d’avoir accepté ce chantage…peut-être un peu de tout ça me font déjà fermer le poing. Je m’approche plus de lui – il n’est pas plus grand que moi, à vrai je crois qu’on fait exactement la même taille parce que nos yeux sont à la même hauteur. « Hein, fils de pute ! »
Invité a posté ce message Ven 19 Avr 2019 - 20:38#
Ce n’est pas mon genre de me défiler, pas même alors que je suis sur le point de me prendre en pleine gueule des insultes que je ne mérite pas. Comment peut-il le savoir hein ? Je ressemble trait pour trait à mon frère, c’est ce qui m’a permis de prendre sa place pour le protéger il y a neuf ans sans que qui que ce soit ne se pose la moindre question. Sacrifice pour lequel mon jumeau me remercie en me bannissant de sa vie. A chaque fois que j’y pense je me demande ce qui m’a pris de prendre pour lui, de perdre cinq ans de ma vie pour être ainsi remercié. Mais je sais que si c’était à refaire, j’agirais de la même manière. Hormis que ce soir j’affronte l’une des personnes qui a été directement touchées par la mort de Gary Flores. Je n’ai jamais oublié le nom de l’homme que mon frère a abattu. Jamais. « De la reconnaissance ? Parce que si je bouge pas, tu comptes faire quoi ? Me tuer ? Comme t’as tué Gary pour du fric ? » Je retiens mon soupire sachant que ça serait suffisant pour le faire partir au quart de tour. Il semble décidé à ne pas lâcher l’affaire et à l’haleine qu’il dégage, je devine qu’il a déjà trop bu. Il insiste, s’approche de moi en me regardant droit dans les yeux. Pense-t-il vraiment que je suis aussi facile à intimider ? Il a beau être massif, bien musclé, un coup bien placé le mettrait à terre. « Hein, fils de pute ! » Sourcils froncés, je ne bouge pas pour autant. « Tu peux m’insulter autant que tu veux, je te demanderai d’éviter de mêler ma mère a tout ça. » Je réponds calmement. Elle a assez souffert de la connerie de mon frère, inutile qu’elle soit insultée en plus de ça. Elle n’a rien demandé, elle ne tenait pas l’arme qui a tué Gary, son fils si. « Bon allez, si tu me fous pas la paix, moi je me casse. » Il n’a clairement pas toute sa tête et parler avec lui va être totalement inutile. Je ne suis pas d’humeur en plus. Je me décale pour pouvoir passer à côté de lui, prêt à retourner auprès de Riley et Logan mais je sens encore sa présence derrière moi qui me force à lui faire face. « Je compte tuer personne mais si tu me lâches pas je vais perdre patience et t’en coller une. »
Invité a posté ce message Mar 30 Avr 2019 - 12:43#
I Don't fuck with me, fellas
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Je ne suis que rage ; voir la gueule de ce meurtrier hors de prison me fait vriller. Littéralement. La mort de Gary a été vaine puis qu’il a suffit que quelques années pour que ce type soit relâché. Je suis en rogne. L’alcool ne m’aide pas, en plus de cela. « Tu peux m’insulter autant que tu veux, je te demanderai d’éviter de mêler ma mère à tout ça » Au fond, je n’ai aucun respect pour les mères. La mienne m’a lâchement abandonné – Celle de Blake ne doit pas être mieux pour avoir engendré un putain de tueur. « Pourtant, c’est ce que t’es, connard » Je ne bouge toujours pas, proche de lui, le regard fumant. Je continue de le provoquer mais il semble garder son calme. « Bon allez, si tu me fous pas la paix moi je me casse » Il tente de me contourner mais je lui bloque à nouveau le chemin. « Je compte tuer personne mais si tu me lâche pas je vais perdre patience et t’en coller une. » Mon poing s’est déjà refermé, par la colère. Je regard ce visage que je déteste et dans un excès de rage lui en colle une en premier. Il recule aussitôt portant ses mains au visage, ne s’attendant pas à recevoir un coup, alors que je sens déjà des mains me séparer. « Tommy ! Arrêtes » On tente de me traîner derrière, mais je me dégage et reviens à l’encontre de Blake. J’ai besoin d’expulser cette rage, cette frustration et l’exprimer envers cet homme me semble une bonne chose. Je sens qu’on tire sur mon t-shirt à l’instant où je fonce sur Blake et le tacle à terre violemment. L’avantage d’être aussi bon au football c’est de pouvoir mettre un colosse en un rien de temps au sol. Mais, je sais très bien que les coups de Blake vont pleuvoir et vont faire mal. Peut-être que c’est ça que je cherche ? Une punition. Quelque chose qui me fasse vraiment mal. Juste pour arrêter d’être aussi mal juste en pensant à elle.
« Pourtant, c’est ce que t’es, connard » Je me retiens comme je le peux de lever les yeux au ciel et de soupirer. Je pense avoir saisi le fait que je suis un connard. J’ai pris l’habitude d’encaisser les insultes de tout genre depuis mon incarcération. Je prends pour mon frère, encaisse sans rien dire et même si c’est parfois – souvent en fait – douloureux, la boxe m’aide grandement à évacuer. Sauf que ce soir je doute d’avoir cette chance. Lui, il est décidé à ne pas me lâcher et je devine assez facilement qu’il cherche à ce que je lui en colle une. Est-ce vraiment à cause de ce qu’il pense que je suis ? J’ai comme un doute. Je connais ce regard, ce besoin de se battre et de prendre des coups pour se punir, je l’ai souvent vu dans mon miroir. Forcément quand le premier coup part, je m’y attendais. Ce n’est pas ce qui rend la douleur moins violente. Je grogne, la main portée à mon visage où ma lèvre a été fendue. Là, il va me foutre en rogne. « Tommy ! Arrêtes » Je voudrais lui dire d’écouter ses potes mais il fonce droit sur moi, aussi en rage qu’un taureau et lorsque je finis plaqué j’ai réellement l’impression qu’un taureau vient de me passer dessus. Le souffle coupé, il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits et parvenir à me dégager. Tommy est sur pieds si vite que je me demande s’il est vraiment humain. « C’est bon, t’es calmé ? » Je crache un peu de sang par terre mais à la façon qu’il a de me regarder et de revenir vers moi, je sais que non. J’esquive quelques coups, en prends un dans le ventre sans réagir. Sauf que petit à petit je commence à m’agacer. « Bon allez, tu me fatigues ! » Je le laisse venir vers moi et lui décroche d’abord une droite qui va lui valoir un bel œil au beurre noir et j’en décoche une autre contre sa tempe qui le met ko. Un silence de plomb s’abat dans le bar, Logan et Riley en un rien de temps derrière moi. « Ça va, il respire encore. On l’emmène à l’hosto. » Il fait juste un bon gros dodo après m’avoir gentiment cassé les couilles. Je me penche soulever le taureau inerte et fais signe à mes deux potes de m’ouvrir. C’est peut-être un connard mais il a besoin de soins maintenant.
Invité a posté ce message Dim 19 Mai 2019 - 19:04#
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J’ai besoin d’enlever cette douleur dans la poitrine. Ou du moins de la rendre réelle. J’ai besoin d’enlever cette rage, cette frustration de ne pas l’avoir auprès de moi. J’ai surtout besoin de me vider la tête et l’alcool n’aidant pas, je provoque ce connard de service sans me soucier de ce que ça pourrait m’apporter. Non, je laisse simplement la colère m’envahir, m’exploser en pleine figure et je fonce droit sur lui, le plaquant au sol. « C’est bon, t’es calmé ? » Déjà debout, je sais que ce n’est pas le cas. Mon sang bouillonne de trop, c’est une explosion que je subis et je n’arrive pas à garder la tête froide. Alors, je fonce à nouveau sur lui, tentant de l’atteindre par plusieurs coups. Je me défoule entièrement, avant de l’entendre grogner : « bon allez, tu me fatigues ! » Le coup qu’il m’assène à l’œil me donne une putain de décharge électrique tout le long de la colonne vertébrale. Je gémis, me figeant une rapide seconde avant qu’il ne m’en assène une. Je n’ai même pas le temps de savoir ce qui m’arrive. Non, c’est juste le trou…noir.
Je grimace. Ma tête me semble lourde, encore sonné par la douleur vers l’œil et sur la joue. J’ai l’impression d’avoir pris un coup sur ma tempe aussi, mais ne sait pas trop encore où je suis. Je m’aventure à ouvrir les yeux, bien qu’un refuse de le faire tellement tout à gonfler. Les immeubles défilent sous mes yeux et je tilte enfin que je suis dans une voiture. Un taxi plus précisément. Ma tête collée à la vitre, je grogne, tentant de me relever. J’entends une voix masculine m’appeler ma belle au bois dormant mais je grimace sous la douleur. Ma tête me martèle, comme une machine à fond les turbines lorsque mon regard se tourne vers Blake assis à l’autre bout de la banquette arrière. Je ne saisis pas trop ce qu’on fout là, ni où il compte m’emmener mais je sens que cette douleur physique n’a rien enlevé à celle que je m’inflige tout seul avec cette distance. PUTAIN ! Je rejette la tête sur l’appuie-tête, fatigué et lassé de toute cette situation. « Où va où comme ça ? »dis-je après de bonnes minutes de silence.
Invité a posté ce message Lun 20 Mai 2019 - 18:01#
C’est qu’il est lourd ce buffle ! Le traîner hors du bar même avec l’aide de Riley ça a été quelque chose. Le maintenir droit en faisant signe à un taxi ça n’a pas été chose aisée mais nous y sommes parvenus. Logan installé à l’avant, je le laisse demander un trajet direct vers l’hôpital le plus proche tandis que je boucle la ceinture de l’autre abruti et laisse Riley nous séparer sur la banquette arrière. Ce n’est pas une mauvaise idée. Etant donné l’excès de colère de ce con, il serait capable de vouloir m’en foutre une nouvelle en étant assis à l’arrière du taxi. Un grand malade. Seulement, quelque chose me dit que ce n’est pas seulement ma belle gueule qui l’a amené à péter les plombs. Ce type est en manque et je connais un peu trop bien ce sentiment. Silencieux tous autant que nous sommes, il n’y a que la radio du chauffeur de taxi qui brise le silence alors que les rues de Manhattan défilent tranquillement. Je m’en veux un peu d’avoir cogné aussi fort même s’il l’a cherché. Oh, il n’a rien de cassé, je le sais. Il va avoir un méchant cocard et une migraine pas possible en plus de sa gueule de bois mais rien de casser. J’aurais quand même pu y aller plus doucement. « Regardez ça, la belle aux bois dormant émerge déjà. » J’entends Logan dire à Riley de fermer sa gueule alors que je me penche pour voir Tommy reprendre connaissance et mettre du temps à capter où il se trouve. Tu m’étonnes ! « On va où comme ça ? » Je me retiens de répondre au cimetière pour le faire chier. Je repense au fait qu’il pourrait tenter de m’étrangler dans la voiture et je préfère éviter l’accident. « L’hôpital, donner des soins à ta belle gueule abîmée. » Je lâche sans un regard vers lui, préférant regarder la route. Je laisse encore une bonne minute s’écouler avant de lui offrir mon attention. « On te sera reconnaissant d’éviter d’essayer de me mettre KO à l’arrière de la voiture, je voudrais pas que la meuf qui te met dans tous tes états te retrouve cassé. » Oh oui je sais mon gars ! Il est peut-être en pétard à cause du "meurtrier" que je suis, mais je sais reconnaître les signes qu’une femme lui a mis la tête à l’envers et je n’ai vraiment pas envie de devoir l’assommer une seconde fois.
Invité a posté ce message Sam 1 Juin 2019 - 12:06#
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Boom. Boom. Ma tête cogne sans arrêt, sans que j’arrive à arrêter ces martellements. Les images défilent sous mes yeux, ne distinguant très peu ces formes. J’ai du mal à me concentrer, mais lorsque j’arrive à regagner mes esprits, je réalise que je suis dans un taxi avec Blake et ses putains de pote de merde. Pourtant, j’ai plus aucune colère envers eux. Je supporte pas ce type, mais je suis plus en colère contre moi-même et mon incapacité à me contrôler. « L’hôpital, donner des soins à ta belle gueule abimée. » « C’est bon, j’en ai pas besoin » Je grogne dans ma barbe. La douleur est insupportable, mais moins que celle que l’absence de Tessa provoque. Quand est-ce que je suis devenue aussi faible ? « On te sera reconnaissant d’éviter d’essayer de me mettre KO à l’arrière de la voiture, je ne voudrais pas que la meuf qui te met dans tous tes états te retrouve cassé. » Je rentre dans mon mutisme instantanément. Parce que ça fait mal de penser à elle. Parce que j’aime pas savoir que ce connard est déjà lu ce qui me rends aussi mal. Parce que j’aime pas être autant lamentable. Je ne l’ai jamais été pour personne. Alors pourquoi elle ? Pourquoi autant ? C’est confusant, perturbant. J’ai l’impression que l’explication ne me vient pas, et pourtant elle semble claire. C’est comme refuser de voir la réalité qui se dessine sous mes yeux. « Et voilà ! » Le voix du chauffeur me fait sursauter lorsque je constate qu’on est arrivé à l’hôpital. J’ai presque trop envie de dormir, je me sens lassé, épuisé, vidé de toute force. Je ne sais pas si c’est l’alcool, la douleur…ou si c’est le poing bien placé de Blake…Mais lorsque la porte s’ouvre, je ne retiens pas mon corps qui semble tomber tout seul. Les bras me rattrapent alors qu’il secoue la tête et ricane. Je suis un pauvre déchet – qu’il me laisse là, sur le putain de trottoir, c’est ce que je suis. Il congédie ses potes que le chauffeur embarque et c’est uniquement qu’avec lui que je me rends compte que je saigne de la lèvre. Quelle blessure m’a-t-il infligé d’autres ? Je n’en ai aucune idée. « T’es pas obligé de… » Je manque de m’étaler en montant la marche infime du trottoir. Visiblement, si…si, il est obligé de m’aider parce que je n’arrive pas à aligner un pied devant l’autre.
Invité a posté ce message Sam 1 Juin 2019 - 15:21#
« C’est bon, j’en ai pas besoin » Je me contente de me marrer. C’est que monsieur se prend pour un dur à cuire. Il a peut-être raison après tout. Je ne le connais pas et très franchement il ne me donne pas envie de le connaître. Le peu que je sais sur lui suffit pour me faire comprendre que je dois surtout garder me distance. Il hait l’homme que je ne suis pas mais j’aurais préféré éviter de lui en coller une et de devoir le trimballer à l’hôpital pour m’assurer que j’ai pas abîmé l’intérieur de sa belle gueule. Silencieux le reste du trajet, le chauffeur du taxi s’arrête devant les urgences et les gars m’aident à le sortir – parce qu’il fait son poids mon petit taureau. « Rentrez les mecs, je gère. » Riley et Logan échangent un regard qui me fait comprendre qu’ils se demandent si c’est réellement une bonne idée. « Y a un tas de gens là-dedans plus la sécurité, c’est bon. » Nouveau regard et ils retournent dans le taxi qui disparaît. Moi je me retrouve seul avec Tommy qui a toutes les peines du monde à rester debout sur ses deux jambes. « T’es pas obligé de… » Il ne termine pas sa phrase que je suis déjà forcé de l’aider à se relever. Il a manqué de s’écraser comme une merde juste à cause de la marche du trottoir. Le chemin jusqu’aux portes automatiques va être laborieux. « J’ai saisi, t’es pas content, tu m’as cherché, je t’ai mis ko mais t’as une sale gueule et contrairement à ce que tu crois je tue pas les gens donc on va éviter que tu finisses sérieusement endommagé. » Et puis je connais sa gueule, je sais qui il est à défaut de le connaître lui. Ça ferait mauvaise presse que le fameux tueur Blake Danvers ait touché et vraiment abîmé le chouchou de ces dames, le grand footballeur Tommy Matthews. Arrivés – enfin ! – dans les urgences, une infirmière se dirige aussitôt vers nous. « Mauvaise bagarre dans un bar. » Je me contente de dire alors qu’elle fait signe à un médecin de venir nous aider à le transporter jusqu’à une salle d’auscultation. Maintenant y a juste à espérer que tout va bien même si j’ai bien calculé mon coup et ma force.
