avant que l'écrevisse danse le tango (MILA)

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Voilà plusieurs fois que tu rencontrais ce couple. Lui qui avait des difficultés pour concevoir un enfant. Petit à petit, vous avanciez, trouvant finalement l’origine du problème. T’espérais bientôt ne plus avoir à les revoir. Ça signifierait que leur problème serait du passé et qu’ils avanceraient ensemble. Tu avais tenu à les voir en dernier. Quitte à finir plus tard que prévu afin que les choses avancent véritablement. On peut dire bien des choses négatives à ton sujet, mais quand il s’agit du travail, c’est une autre histoire. T’aimes ce que tu fais. Ça va au-delà des conseils de sexe. T’es loin d’être le pro du pieux, tu n’es pas pornstar non plus. Tu sais seulement comment le corps répond, et tu cernes les autres. Terminant tout juste le travail, tu avais décidé d’aller rendre visite à Mila. Tu as eu vent de son prochain voyage. Une croisière qui va durer tout l’été. Tu voulais donc la voir une dernière fois avant qu’elle aille sur les océans, qu’elle vire au rouge écarlate à cause des UV. Elle est jeune, elle a raison de profiter, et de partir voyager sans compter. Toi-même, tu l’avais beaucoup fait quand tu étais étudiant. Quand tu n’avais pas un planning restreint par les stages et désormais par le boulot. Tu pourrais poser des jours, partir sans compter. Tu en as les moyens. Mais vis-à-vis des patients, tu ne t’en sens pas capable. Surtout quand le futur départ pour Survivor approche. Des mois que tu attends cette deuxième aventure. A nouveau, tu t’y prépares. Désirant gagner encore fois la compétition. Parce que oui, tu ne viens pas là pour trier les lentilles, compter les coquillages de riz. Non, toi ce que tu aimes c’est la gagne, les challenges. Arrivé devant la porte de la jeune Rojas, tu sonnais, attendant gentiment qu’elle vienne t’ouvrir la porte.

Date d'emménagement : 22/02/2019

A défaut d’avoir un plan sur le long terme concernant ce qu’elle allait faire de sa vie maintenant qu’elle était diplômée, Mila avait au moins réussi à mettre au point un plan pour l’été : partir en croisière. Elle s’était offert ça en guise de cadeau de diplôme pour se récompenser pour les durs efforts qu’elle avait fourni en travail dans l’année pour réussir à être diplômée. La croisière devait durer une bonne partie de l’été. Ce n’était pas un voyage en sac à dos à travers le monde mais c’était un bon programme quand même. La jeune femme aurait peut-être dû être préoccupée par ses préparatifs de départ mais ce n’était pas le cas. Elle avait juste besoin d’une valise avec quelques vêtements d’été et des maillots de bain, en soi ce n’était pas grand-chose et il ne fallait pas des heures pour s’occuper de ça. En revanche, elle avait des tâches plus pressantes. Elle avait prit un peu de retard sur les vidéos qu’elle voulait poster sur sa chaîne et était actuellement très concentrée à les éditer, assise sur le canapé devant une émission stupide. Son objectif de la soirée était au moins de finir celle-ci et d’en faire une autre après mais si elle voulait être tranquille le plus longtemps possible pendant la croisière. Elle venait de commencer la deuxième vidéo quand elle entendit sonner à la porte. Elle avait commandé à manger donc alla ouvrir avec entrain parce qu’elle avait faim mais son enthousiasme en prit un coup quand elle s’aperçut qu’il ne s’agissait pas du livreur mais d’August. Elle eut presque l’air déçue d’ailleurs. “J’imagine que tu ne m’apportes pas à manger.” Ce fut les premières paroles qu’elle lui adressa avant de se rendre compte qu’elle ne l’avait même pas salué, ce qu’elle fit on sitôt. “On avait prévu de se voir ?”

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Tu te pointes comme une fleur au soleil. Sans prévenir, les mains dans les poches, comme un touriste à Disneyland. « T’as l’air totalement enchantée de me voir. Salut à toi aussi Rojas. » Sans même attendre qu’elle t’invite à entrer chez elle, tu passes entre Mila et la porte, pénétrant à l’intérieur. Sans gêne. Mila c’est un peu ta deuxième sœur. Une casse pied contrairement à Sven, mais il en faut toujours une apparemment. La tienne, la véritable, Lou, tu la trouves parfaite. Difficile de dire qu’elle est chiante. Et tu ne dis pas ça parce que vous vous ressemblez énormément. Pas parce que tu la vois comme une jumelle mieux conservée car plus jeune. Non, elle a tout simplement tout compris. Elle agit selon sa volonté et non selon celle des autres. Elle est unique. C’est ce qui la rend si spéciale. Et tant pis pour ceux qui ferme les yeux sur ça. Tu seras toujours là pour la soutenir. Quitte à te mettre du monde à dos, et à devoir sortir les poignets. Tu serais capable du pire rien que pour son bonheur. « Non. » Dis-tu simplement. Comme s’il te fallait prendre un rendez-vous auprès de Madame pour pouvoir avoir une entrevue avec elle. Peut-être que le jour où elle deviendra Beyoncé, alors peut-être, mais rien de certain, tu conviendras d’un rendez-vous avec elle. Mais vous deux, vous savez que ce jour n’arrivera jamais, alors t’es tranquille. Tu peux continuer à te pointer avec audace. « J’ai entendu dire que tu partais en croisière dans peu de temps. Je pensais qu’il était important que je t’embête une dernière fois avec que tu prennes les eaux. » Comme si tu allais la laisser partir sans lui dire au revoir. Des voyages comme celui-ci ne se présentent pas tous les jours. Tu veux en savoir un peu plus. Sourire aux lèvres, tu attends qu’elle ferme la porte. « A moins que tu veuilles attendre ton livreur sur le pallier. » que tu supposes.

Date d'emménagement : 22/02/2019

Mila n’avait pas spécialement prévu de recevoir ce soir. En fait, elle n’avait pas spécialement prévu de voir quelqu’un tout court. Elle était toute seule à l’appartement et elle avait l’intention de profiter pleinement de cette soirée de tranquillité pour travailler. Ca pouvait paraître un peu ironique de dire ça de la part de quelqu’un qui n’avait pas à proprement parlé un travail mais faire vivre sa chaîne youtube lui prenait tellement de temps qu’elle considérait ça comme un travail aussi. Un travail qu’elle aimait mais un travail quand même. Bien sûr, c’était sans compter sur August qui allait mettre en l’air son plan de la soirée en venant ça. En le voyant devant sa porte alors qu’elle attendait le livreur, la première réaction de Mila fut de constater qu’il ne lui apportait pas à manger. C’était bien triste parce qu’elle mourrait de faim. “Toujours ravie de te voir Svendsen, comme tu peux le constater.” répondit-elle avec un sourire malin. Après coup, elle lui demanda également s’ils avaient prévu de se voir. Elle l’avait peut-être oublié. Elle avait honte de l’admettre mais ça lui était déjà arrivé plusieurs fois qu’elle devait voir des gens. Elle avait cette fâcheuse tendance à ne pas le noter et quand elle partait à faire autre chose, certains rendez-vous lui sortait de la tête. Mais cette fois, elle n’avait rien oublié. Il passait à l’improviste. Et puis, il n’avait aucune gêne parce qu’il faisait comme chez lui. Elle aurait pu s’en agacé si elle n’avait pas eu tendance à faire pareil dès qu’elle en avait l’occasion. “T’as entendu dire ? C’est mignon que tu te souviennes de ce genre de choses.” se moqua-t-elle. C’était moins mignon en revanche qu’ils se croient obligés de venir l’embêter. “T’as peur que je m’ennuie trop tout ce temps sans toi ? Je t’assure que je ne l’aurais pas mal vécu.” Elle aurait peut-être pleuré un peu au début mais elle s’en serait très très très vite remise. En entendant les moqueries d’August, elle ferma ensuite la porte et retourna s’installer sur le canapé. “A propos, ne t’attends pas à ce que je partage ce que va livrer mon livreur. Tu pourras te nourrir de chips si tu veux.” C’était très sain des chips et puis cela présentait un avantage certain : ils en avaient plein les placards.

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Elle joue à qui sera plus le malin. En clair, elle se fout de ta gueule et toi, tu lui lances ce regard mis clos. Regard d’un homme prêt à tirer plus vite que son ombre. Tu ne peux t’empêcher de venir lui écraser son visage avec ta main, comme pour lui dire de se la fermer. Tu aurais tout autant pu lui faire croire que vous avez prévu de voir, depuis un moment déjà. Elle se serait creusé les méninges pour rien, ce qui sans se mentir t’aurait fait jubiler. Tu aurais pu lui tenir tête pendant des heures. Elle aurait cherché sans se douter une seconde que tu te moques d’elle et de sa mémoire de poisson rouge. Car c’est l’état même de son cerveau. T’oses même pas imaginer la qualité de sa mémoire quand elle sera âgée. Mais elle sait que tu oses facilement venir sans t’annoncer. T’es le genre de gars un peu sans scrupule. « Ouais, bon j’avoue, j’ai une mémoire qui enregistre mieux qu’un disque dur. Évite de répandre l’info mon image pourrait en prendre un coup. » Nombreuses sont les personnes qui disent de toi que tu penses uniquement à ta petite personne. Que rien d’autre ne t’intéresse en dehors de ton nombril. Parce que oui, il est le centre du monde. Contrairement à ce qu’elles peuvent penser, t’écoutes. Mais si on prend en considération ton métier, il n’y a rien de surprenant. Évite de répandre l’info mon image pourrait en prendre un coup. Pourtant, faudrait pas répandre la nouvelle, où alors tout le monde viendrait à te parler de leurs problèmes. T’en as déjà assez de devoir donner des conseils niveau sexe. « Tu lis en moi, comme dans un livre ouvert. » Tu fais tes yeux du chat Chat Botté. Ces gros yeux globuleux qui arrivent à attendrir. « Mais pour t’aider, je t’ai apporté une photo de moi. Il manque encore un cadre, mais je suis certain que tu trouveras. » Clairement, tu te moques d’elle. Mais tu en aurais été capable. Et ça dans l’unique but de l’embêter. C’est ce que tu sais mieux faire. T’es un chieur, né dans cet unique but. Mila vient te rejoindre sur le canapé. Elle accepte finalement ta présence. « Des chips, sérieux ? Tu m’as pris pour un mendiant ? » S’il y a bien quelque chose que tu n’aimes pas, ce sont les chips. Tout ce qui est gâteaux apéritifs …. Seules les chips mexicaines trouvent grâce à tes yeux. Avec du guacamole. T’en salive, rien qu’en y pensant. « Je ne voudrais pas dévaliser tes provisions. On ne sait jamais, les coups durs peuvent vite arriver. »

Date d'emménagement : 22/02/2019

Mila comprit rapidement que si August avait décidé de venir ici la voir c’était à cause de son départ imminent en vacances. Elle appréciait l’intention, vraiment. Après tout, il était la seule à s’être donné cette peine. Elle restait néanmoins persuadée que ce n’était pas obligatoire et qu’elle aurait très bien pu se passer de sa présence. Elle l’écouta se vanter de sa super mémoire avec un air désabusé et finit par secouer la tête. “Tu préfères donner une image de branquignol alors ?” demanda-t-elle avec un air innocent. Ca aurait été dommage d’avoir l’air intelligent quand même, ou encore d’avoir l’air de se soucier des gens. Elle comprenait tout à fait que ça lui pose problèmes. “Une photo de toi ? Trop gentil ! Je pourrais admirer ta petite tête de babouin tout le temps comme ça.” Elle se sentait privilégiée. Elle sortit son téléphone de sa poche et s’écarta de lui pour prendre un selfie d’elle. “Tiens, je vais t’envoyer ça pour quand moi je te manquerais trop.” lui fit-elle alors savoir gentiment. Elle aussi, elle pensait à lui. Elle acceptait même qu’il reste un peu finalement. C’est surtout qu’elle avait comprit qu’elle n’avait guère le choix. Il comptait apparemment lui imposer sa présence donc elle allait faire contre mauvaise fortune bon coeur. Elle alla s’installer sur le canapé, s’attendant à ce qu’il la suive mais lui fit alors savoir qu’il ne fallait pas qu’il compte sur le fait qu’elle allait partager son repas avec lui. Elle pouvait lui sortir des chips par contre mais il s’insurgea à ce sujet. Apparemment, il ne voulait pas de chips. “Ce n’est pas bon pour ta lignes les chips ?” demanda-t-elle moqueuse. Elle se serait attendu à ce genre de réaction de la part de la première barbie superficielle venue, pas de celle d’August. “Eres realmente un tonto.” baragouina-t-elle ensuite tandis qu’il prévoyait visiblement la fin du monde parce qu’il ne voulait pas dévaliser ses réserves. “Je ne sais pas à quels coups durs tu penses mais ça devrait aller.” Elle secoua la tête. “Dois-je en déduire que tu ne veux pas manger ?” Elle n’aurait pas vraiment dû s’en soucier en fait. Elle avait des choses à faire et il la distrayait trop avec ses bêtises.

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« Non, je ne donne seulement pas d’importance à ce que peuvent penser les autres. Car comme on dit, la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. » Avec une famille comme la tienne, il y a longtemps que tu es habitué aux fausses histoires à ton sujet. On en entend des vertes et des pas mures, mais à la longue elles se taisent. Car seul le silence les réduits à néant. Mais songer à ce que tu sois du genre à te foutre de tout, et de tout le monde, t’évite de nombreux sujets complètement inintéressants. Quel gain de temps ! Alors ils peuvent penser tout ce qu’ils veulent, ça t’arrange. « Ouais enfin, évite de la regarder trop longtemps, tu vas me désirer à la longue. » dis-tu tout en grimaçant, lèvres étirées, tandis que la blonde s’écarte pour se prendre en photo. Sur le coup, tu ne comprends pas cette envie soudaine de se prendre en selfie. Air de dégoûter, tu acceptes sa photo à contre cœur. « T’aurais pu faire un effort quand même. Tu ne ressembles à rien là. Je vais faire des cauchemars. » Voilà typiquement le genre de phrase que tu aurais pu sortir à Sven. Car Mila s’est un peu comme une sœur. Le genre de sœur qu’on aime embêter tant c’est facile avec elle. Voilà pourquoi vous aimez la compagnie de l’autre. Vous pouvez vous envoyer des vacheries sans que l’autre en tienne véritablement rigueur. Au contraire, vous savez vous en remettre, le prenant toujours sur le ton de la rigolade. C’est à se demander si vous avez des conversations sérieuses. « Exactement ! Je suis un programme Comme J’aime. Que no puedes entender. » Comme si tu n’avais pas compris sa critique. Nombreux Américains parlent espagnoles. C’est ici que tu as appris cette langue afin de pouvoir comprendre certains des patients que tu as pu rencontrer tout au long de tes années d’études. « Non t’en fais pas pour moi. Propose-moi une bière et je ne serais la refuser. » Voilà ce que tu ne peux dire non. C’est plus fort que tout. C’est comme boire un verre de lait pour la goûter. Y a rien de plus savoureux.

Mer 2 Oct 2019 - 16:26

August était décidément très drôle. Ou en tout cas, il l’était quand il ne cherchait pas à l’être parce que sinon, Mila avait parfois du mal à rire de son humeur. “J’imagine que tu es censé être la blanche colombe ?” commenta la jeune femme sur un ton moqueur. Parce qu’il n’avait franchement rien d’une blanche colombe. Même si bon, c’était tout à son honneur de ne pas accorder trop d’importance à ce que penser les autres. Mila ne pouvait pas lui retirer ça parce que sur cet aspect au moins, elle était un peu comme lui. Ils n’avaient pourtant pas beaucoup de points commun. “Hum, ne t’inquiètes pas, ça n’arrivera pas de sitôt.” ajouta-t-elle un sujet de la photo de lui qu’il voulait lui donner. Déjà, elle ne la contemplerait presque jamais parce qu’elle avait mieux à faire et ensuite, il n’était pas vraiment son type d’homme. Pensant à lui aussi, elle prit un selfie d’elle pour le lui envoyer et en entendant ce qu’il lui répondit, elle lui tira la langue. “Tu vas un peu loin là quand même.” Elle fit la moue. Elle ressemblait à quelque chose d’elle et elle était certaine qu’il n’y avait pas non plus de quoi faire des cauchemars. Elle lui proposa ensuite très gentiment des chips et il refusa pour des raisons plus ou moins valables. Elle en déduisit donc qu’il était au régime et le traita aussi d’imbécile parce qu’elle n’avait pas besoin de stocks pour une potentielle fin du monde imminente. “T’as raison, t’en as bien besoin. Et c’est bien t’es moins bête que t’en as l’air du coup.” C’était une bonne chose. Elle se posait souvent des questions à propos de son intellect donc elle était un peu rassurée de savoir qu’il comprenait et parlait l’espagnol. Ca lui était aussi complètement égal qu’il ait compris sa critique. “Et si tu veux une bière, va la chercher.” Un sourire malin se dessina sur le visage de la jeune femme. “Y’en a plein le frigo. Et ce qui serait génial, ce serait que tu m’en ramènes une au passage.” Mais elle n’était pas certaine que ça marche aussi facilement malheureusement.

**Invité** Invité

« C’est gentil de reconnaître ce que je suis véritablement. » Ton moqueur ou pas, c’est elle qui l’a dit. Ces mots ne viennent pas ta bouche. C’est tout ce qui importe. Oublie le contexte un instant. Ça fait du bien au moral de se croire bon. Tu poursuis, la taquine une fois de plus, mais cette fois au sujet de cette fameuse photo dont elle va hériter lors de son voyage. Un petit souvenir de New-York. Et pas n’importe lequel. Le meilleur selon toi. A sa réplique, tu ne peux t’empêcher de rire. Tu as dû mal à l’imaginer tomber follement amoureuse de toi. Ça serait le comble. Répugnant à tes yeux. Mila c’est pas n’importe quelle amie. On peut ne pas croire en l’amitié entre les sexes opposés, seulement vous faites un bel exemple. Il n’y a aucune ambiguïté entre vous. Tout est clair, très clair. Et il ne se produira jamais rien. « C’est pire, arrête ce carnage. » Alors que tu te moques de son allure, elle déclare que tu exagères. C’est bien la première fois que l’on te dit ça. Pourtant, cette moue n’arrange pas les choses. Cela vient même appuyer tes propos. Malheureusement pour elle. Puis tu joues avec tes sourcils pour accentuer ses propos. Non, t’es loin d’être une personne bête. Mais si ça leur chante de penser ça, tu les laisses parler. Tu vas même jusqu’à jouer avec ça pour un jour leur prouver que les imbéciles c’est ceux qui se sont fait rouler par un imbécile. « Putain, tu sais vraiment accueillir tes invités toi. Et après, tu vas me demander de passer l’aspirateur ? » Tu t’en vas aller chercher la boisson tant désirée, et en prends une autre au passage, avant même qu’elle ne vienne t’en demander une. Mila n’est pas assez sage pour refuser de boire une bière. Elle ne sait pas refuser, tout simplement. « Bon et tu pars combien de temps ? » dis-tu en revenant avec les bouteilles décapsulées.

Mar 22 Oct 2019 - 12:46

August aimait bien se donner le beau rôle et là par exemple, il était en train de se faire passer pour la blanche colombe. En tout cas, c’était l’impression que Mila avait. Elle vérifia quand même mais le jeune homme ne sembla pas comprendre qu’elle posait là une question. C’était pourtant plutôt évident au ton qu’elle avait. “Je n’ai rien reconnu du tout.” lui fit-elle savoir aussitôt en levant les yeux au ciel. “C’était une question.” Peut-être que si elle avait posé la question en s’étouffant de rire, ce qu’elle en pensait vraiment aurait été plus évident ? Mais apparemment, August n’avait pas fini de l’embêter. Loin de là. Parfois, Mila avait l’impression qu’il devait avoir une vie très ennuyeuse et que sa plus grande passion dans la vie de l’ennuyer. C’était un peu triste pour lui quand même, mais surtout pour elle. “Pourquoi t’es toujours aussi méchant ?” demanda-t-elle alors en levant les yeux au ciel. Elle lui proposa ensuite très généreusement des chips qu’il refusa. Il ne savait pas ce qu’il perdait quand même. Il préférait une bière mais comme Mila n’avait pas envie de se lever, elle lui fit savoir où il pourrait en trouver une. “Excuse-moi, je dois souffrir d’un trou de mémoire, j’ai oublié le moment où je t’avais invité justement.” Il lui semblait juste qu’il s’était incrusté jusqu’à là. “Et écoute, si vraiment tu veux faire le ménage, ce n’est pas de refus.” Même si l’aspirateur avait été passé il n’y a pas très longtemps. Il alla ensuite chercher sa bière et revint également avec une bière pour Mila. C’était vraiment trop généreux ça, elle ne s’attendait pas à tant venant de lui. “Un mois. La croisière dure plus longtemps mais j’avais des choses à faire après.” Enfin, non pas tellement de choses en vrai mais elle trouvait qu’un mois c’était déjà largement assez pour partir. “Tu veux savoir combien de temps je vais te manquer ?”

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