I'm a bad liar ✻ LEONEL

La brune ne sait désormais plus où se cacher. Elle ne sait plus regarder August dans les yeux après ce qu'ils ont osé faire. Dire que ça s'est fait dans la demeure de leurs anciens amis ... Elle va vraiment finir par vomir à ce rythme. Incapable de pouvoir prendre un moment pour elle, la jeune Shakleblolt s'était réfugié dans le travail et dans le bien-être de la petite Rachel. Les rares SMS échangés étaient toujours pour Gus. Il la saoulait tellement. Mon dieu, comment ferait-elle pour le supporter un peu plus longtemps ? Elle a besoin de respirer, de pleurer, d'évacuer toute sa peine, sa tristesse, la pression qu'elle se met elle-même. La seule solution qu'elle voit, et qui lui saute aux yeux au vue de l'appel qu'elle reçoit, c'est d'aller passer une soirée chez son frère. Le pauvre, il doit s'inquiéter comme jamais. Elle prend toujours le temps de lui écrire un petit texte tous les jours. Même un simple "j'espère que tu as passé une belle journée". Ca lui montre qu'elle pense à lui, qu'elle est là s'il en ressent le besoin. Néanmoins, depuis la mort d'Arya et de Siméon, elle s'était terré dans une bulle. Loin de tout le monde, loin de ses habitudes d'avant. Rapidement, elle envoie un SMS a August pour lui dire qu'elle ne serait pas là ce soir. Elle prétexte un problème avec le boulot. Il doit bien avoir compris qu'elle donnait la première excuse bidon qui lui venait en tête mais, et pour l'une des rares fois, il ne dit rien de plus qu'un simple d'accord. Tant mieux. Elle prend son sac à main, prend le bus qui se trouve en bas de son immeuble et s'arrête à l'arrêt qui se trouve à un pâté de maison de celle de son frère. Elle marche à pied, le regard baissé vers le sol et ne le relève que quand elle sonne à la porte. « C'est moi Leo. » qu'elle précise. La porte s'ouvre, elle offre un faible sourire et se jette dans ses bras. « Tu m'as manqué. » Pour de vrai. Lily, elle adore pouvoir passer du temps avec chacun de ses frères. Elle les aime de tout son petit cœur. « Excuse-moi de m'être absentée. J'ai eu ... Beaucoup de problème. J'espère que tu n'avais pas besoin de moi. Tu vas bien ? »

Tu profites d’une journée calme, où Martin joue tranquillement chez un copain, pour ranger tout ce foutoir qui s’entrepose depuis que Tessa a quitté la maison. Il va véritablement falloir que tu engages une femme de ménage. Tu te rends compte que la maison était propre uniquement grâce à Tessa. T’es loin d’être un professionnel du ménage, t’entasses surtout les affaires en disant que tu pourras les ranger plus tard. Et elles restent là un moment, Martin ajoutant ses jouets par dessus. Ça fait un tas, une montagne. Alors tu ne vas pas pouvoir profiter de cette journée de repos pour te prélasser. Non tu t’affaires depuis le matin. Et tu t’écroules sur le canapé uniquement le soir, après que la mère de l’ami de Martin t’ai appelé pour savoir s’il pouvait rester dormir. Première fois que l’enfant souhaite passer la nuit en dehors de la maison et de celle de tes grands-parents. Alors comment lui refuser ça. T’iras même certainement voir Meghan, et pourquoi pas aller dormir chez elle, pour une fois que tu peux te le permettre. Avachi sur le canapé, tu envoies un message à la belle blonde, et allumes la télé en pensant commander des pizzas. Parce qu’une seule ne suffira pas. Un bruit te sort de tes rêveries, et tu te lèves pour aller découvrir qui est cette personne qui vient te rendre visite. Tu ouvres et y vois Lily, ta sœur. L’unique fille Shacklebolt, ou peut-être bientôt une des deux. Surpris, tu ne t’attendais pas à la voir sur ton pallier. Il y a longtemps qu’elle n’avait pas mis les pieds ici. Elle se jette dans tes bras, avouant un manque. Tu te prends à la serrer également, comme pour la retenir un peu plus encore. « Je sais oui, ça va t’en fais pas. Viens reste pas dehors. » Tu lui indiques d’entrer. « Comment tu vas ? »

Est-ce que la Shaklebolt s'en veux d'être resté loin de ses frères ? Oui. C'est même probablement la culpabilité qui l'a fait souffler devant la porte de Leonel. Elle a peur de se prendre quelques remarques. Remarques qu'elle mérite au plus haut point. Elle n'aurait pas du l'abandonner de la sorte, et ceci, malgré toutes ses excuses. Pour autant, son petit doute et son trouble disparaissent au moment même où elle voit le visage de son grand frère. Elle court même se blottir dans ses bras, en quête de réconfort, d'amour. Puis elle s'excuse, enfin. Ça la soulage d'un poids. Apparemment, il ne lui en veux pas et elle se demande si August n'aurait pas profité de certaines occasions pour lui envoyer des SMS ou bien même l'appeler. Peu importe. Si elle a été assez aigrie ces derniers temps, il faudrait peut-être qu'elle pense à laisser ses nerfs se détendre. « Ca va ... » qu'elle souffle, Lily. Elle avait pratiqué depuis quelques temps sa poker face. Un petit sourire en biais pour faire croire que tout va bien, qu'elle gère. Mais cette facette craque bien vite face à Leonel. « Nan ... Ca va pas trop enfaîte. » Elle baisse la tête, regarde ses chaussures. « Mais je veux pas m'ajouter en plus sur tes épaules. » Elle n'est pas dupe non plus. Elle se doute que tout est compliqué en ce moment pour Leonel. Le bébé qui approche, Martin, le fait qu'il veuille continuer à garder les traditions Shaklebolt. « Comment va Martin ? » Il ne doit pas être ici, autrement, elle aurait déjà vu sa touffe de cheveux courir dans la pièce. « Tu veux que je le prenne ce weekend, pour te soulager un petit peu ? » Aussi fermée qu'une huitre, Lily tente de noyer le poisson et de passer d'un sujet à un autre. « Un coup de main pour ranger la maison ? »

Vous ne vous voyez plus vraiment. Vous qui avez été très proches jusqu’au décès de vos parents. Tu ne comprends pas cette fuite. Comme si elle était l’unique personne à souffrir de cette perte soudaine. Adulte, elle aurait dû réagir autrement, et penser tout particulièrement au dernier de la fratrie. Martin. Si jeune pour comprendre ce qui se passe. Lui qui a dû grandir rapidement. Heureusement que tu as été là pour lui. Faisant passer son bien avant tout. Et aujourd’hui, le faisant voyager aux quatre coins du monde en compagnie d'une nounou afin qu’il puisse suivre tous tes matchs. Malgré tout, tu ne lui dis pas à quel point, tu lui en veux, à Lily. August t'avait contacté pour te signaler le mal-être de ta sœur. Une engueulade de plus qui avait permis de mettre à nu la vérité. Alors tu ne la crois pas quand elle te dit bien aller. « Tu ne me dis rien parce que t'as peur d'en rajouter une couche ? Non, mais t'es pas net dans ta tête ! » Ton Index frappe le sommet de son crâne. « Ça va pour moi. Je galère uniquement à partager mon temps. Et tous les jours, je remercie Mamie pour son aide. » Votre grand-mère prend régulièrement Martin. Elle n'a pas confiance en cette jeune italienne qui s’occupe de l’enfant lorsqu’il rentre de l'école. Non, elle préfère qu’il dorme chez elle. Et que Papy lui raconte des histoires que tous les Shacklebolt, tous les individus du quartier connaissent. Il faut dire qu’il en à vécu des aventures. Vous avancez à l’intérieur de cette maison que l'unique femme de la famille connaît comme sa poche. « Il va bien. Pour la première fois, il dort chez un copain. Donc je pense qu’on progresse. Oh et il vient d’apprendre que le Père Noël est une invention … » Il ne pleure plus aussi souvent. Il est bien trop préoccupé par le bébé. Il dit qu'il va devenir tonton. Car Monsieur veut le devenir. Être comme son pote Enzo. Tu penses qu’il ne comprend pas totalement ce que cela signifie. Mais tu as tenu à lui dire la vérité. En revanche, il ne veut pas d'une fille. Non selon lui c’est trop agaçant. Tu soupçonnes votre cousin être à l'origine de cette idée. « Tu me proposes ça unis parce que tu penses que je ne souffle plus ou parce que tu en as envie ? Non, parce que si c’est pour te forcer, inutile. Il n'est pas bête. » L’enfant va sur ses sept ans. Il comprend très nettement les choses. Lily te propose de ranger la maison. Tu regardes tout autour de toi. « Hm, non t'en fais pas. T'es pas venu pour faire du ménage. Tu veux une bière ? »

C'est le coeur lourd qu'elle se dirige vers le logement de son frère. Elle sait qu'elle a fauté. Elle sait qu'elle aurait dû lui montrer bien plus d'intérêt. Lily aurait dû trouver au fond d'elle le cran de lui parler, de lui expliquer la situation. Ça ne lui ressemble pas de s'enfermer autant dans une bulle. Pourtant, agir comme cela lui avait fait un certain bien, malgré tout. La brune roule des yeux face à la remarque de Leonel. « Ma tête va très bien. » qu'elle finit simplement par répondre, tout en s'éloignant de l'étreinte de son frère. Elle est heureuse d'apprendre que les grands-parents jouent toujours leur rôle à la perfection. Ça lui donne envie de redevenir jeune et insouciante, de pouvoir aller s’asseoir sur les genoux de son grand-père ou de pouvoir regarder sa grand-mère cuisiner. Sans oublier ses innombrables fois où elle avait des bonbons en plus au goûter. « C'est Martin qui doit être content. » Les enfants ne sont pas sa tasse de thé mais Lily doit elle aussi endosser le rôle de la grande sœur. Il n'y a pas de raison que se soit uniquement Leonel qui porte tout le monde sur ses épaules et c'est donc naturellement qu'elle souligne qu'elle peut le prendre, elle aussi. « Mais ... Déjà ? » Cette question est aussi bien pour le fait de dormir chez un copain que de désormais savoir la vérité sur le Père Noël. « J'ai l'impression qu'il grandit trop vite. » Même si, au vue de son âge, tout ceci semble normal. Finalement, il y a peut-être une partie de mère poule en elle. Finalement, il n'y a qu'elle qui ne semble pas avoir avancer dans sa vie depuis la mort des parents. « Leo ! » Elle est touchée en plein coeur. Elle ne voit pas Martin comme un fardeau. C'est son petit frère, il est normal qu'elle prenne de son temps à le connaître et à essayer d'avoir une relation correcte avec lui. « Je veux surtout m'excuser pour pas avoir été vraiment là. Je veux juste qu'il sache que je suis là aussi pour lui. » Et ce n'est pas uniquement en venant chez Leonel pour le voir qu'il pourra comprendre tout ceci. « Puis, il est grand. Ca devrait le faire ! » Lily doit bien pouvoir trouver comment occuper un enfant comme Martin. « Tu crois que je devrais pas ? » Le prendre, sous-entendus. A vrai dire, elle ne sait pas tout à fait ce que pense Leo à cet instant précis. « Va pour une bière ! » Elle aurait quand même préféré pour bouger et faire du ménage. Elle a peur des questions que son frère peut lui poser. Est-ce qu'il sait tout ? Est-ce qu'il attend d'elle qu'elle lui explique ? Lily aurait pensé que son frère lui aurait remonté les bretelles face à son comportement. Mais il n'en est rien. « Gus t'as contacté récemment ? » Elle tente. Elle verra bien où ça la mène. « Parce qu'il a peut-être exagéré les choses, tu vois. Faut pas croire tout ce qu'il dit. » August, ça reste un beau parleur, quoi qu'on en dise. Il sait s'amuser avec les mots. « Comment va Meghan ? Tout se passe bien pour elle ? » La terme approche, le stress gagne. Leonel doit avoir beaucoup de préoccupation vis à vis de cette naissance à venir.

Tu ne peux t’empêcher de rire. T’as beau désirer en vouloir à ta sœur, tu n’y parviens pas. C’est plus fort que toi. Elle est tellement adorable quand elle pense qu’elle est un fardeau pour tout le monde. On ne peut rien lui reprocher finalement. Elle est triste, et comme pour vous tous, la mort de vos parents l’a détruite. Le pire dans tout ça c’est des événements récents n’ont pas arrangé les choses. La rendant davantage plus triste. Mais dans son malheur, elle semble pourtant remonter plus facilement à la surface. Alors peut-être qu’elle avait besoin de toucher le fond pour revenir plus forte. T’entends parfaitement ce qu’elle peut ressentir, mais à tes yeux ce n’est pas un boulet. Elle peut venir sans crainte vers toi, se réfugier dans ton épaule et pleurer tout en mangeant un pot de glace au chocolat. Elle en a totalement le droit. C’est légitime comme sentiment. « M’en parle pas. Des fois je crois qu’il demande discrètement à mamie s'il peut aller chez elle. Tout ça pour avoir encore plus de sucreries. Comme s’il y en avait pas assez ici. » dis-tu en riant, car pour tout dire, c’est loin d’être un régime sec à la maison. C’est plus l’open bar, ce qui peut parfois faire rager les professionnels de santé avec qui tu bosses. T’es un bon vivant et surtout un gros mangeur. Rien ne pourra changer ça. Pas même la tristesse. Quand tu lui annonces que Martin ne croit plus au Père-Noël, elle s’exclame, surprise que le petit garçon grandisse si rapidement. « Ouais, malheureusement, ses copains ont fait la gaffe et je n’ai pas pu lui mentir. » Non, au lieu de ça, tu l’as laissé réfléchir par lui-même et peser le pour et le contre. Malheureusement, il a dû affronter la réalité et se rendre à l’évidence que celui pour qui il vouait un si grand culte n’est qu’une légende culturelle. Et pourtant, ça n’enlève rien à la magie de Noël, voilà ce que tu lui as dit. « Oublie pas qu’il va avoir sept ans en novembre. » T’aimerais qu’il ne grandisse pas, mais tu ne peux rien faire contre ça.
Lorsqu’elle te propose son aide, tu ne peux t’empêcher de savoir la véritable raison de cette envie. Tu ne le fais pas pour toi ou elle, mais lui. Parce qu’il s’agit d’un enfant, on pense qu’il ne comprend rien à rien. Ce qui est totalement faux. Ça la vexe que tu penses ça. Mais tu souhaites seulement que les choses soient au clair. « Quoi ?! Je demande juste étant donné que tu te sens coupable. » Tant qu’elle reconnaît son absence, c’est tout ce qui compte aujourd’hui. Elle semble être dans un meilleur état d’esprit et c’est ce que va remarquer le plus jeune de la fratrie. Alors tu souris en l’entendant. « Mais si tu devrais ! Je te taquine. Par contre s’il te demande de remmener un chien, la réponse est toujours non. » Oui, cette idée ne lui est toujours pas sortie de la tête. Et ça des mois après cette première conversation. Tu stoppes ce que tu faisais avant son arrivée, et lui proposes à la place de venir boire quelque chose. Il y a longtemps que vous ne vous êtes pas posés tous les deux, à parler de tout et de rien. Et pourtant, c’est ta sœur. Tu vas dans la cuisine lui prendre une bière et toi et une limonade. Tu la lui donnes juste après l’avoir ouverte et t’installes autour du comptoir. « Gus, pourquoi ? » En effet, tu as des nouvelles du jeune homme, te disant à quel point ta sœur pouvait s’en vouloir, s’accusant de tout un tas de choses. Il n’est pas vraiment entré dans les détails. « Mouais, j’en ai pas vraiment l’impression. » dis-tu avec un léger sourire de coin, en compassion. « Écoute ça va très bien. Elle a déjà tout installé chez elle, manque plus que le bébé. C’est juste fatiguant pour elle. »

Gentiment, ta sœur vient à se moquer de toi. Tu n’offres certes pas l’environnement le plus agréable possible pour une éducation saine d’esprit à un enfant. Tu ne cuisines pas, et bouges tous les jours lorsque tu es en saison de baseball. Mais tu as choisi d’adopter officiellement Martin en prenant en compte tous ces risques. Lui-même, les connais. Et ne semble absolument pas s’en plaindre. Non, tout ce qu’il a à redire, c’est le fait de ne pas avoir de chien. Un jour, tu vas devoir passer par cette case. Tu n’auras pas d’autres choix, c’est évident. « On est d’accord. Je ne sais pas ce qu’elle lui met dans ses gâteaux, mais apparemment, ils sont meilleurs que ceux qu’on a ici. » Toi-même, tu avais cette tendance à toujours vouloir plus de gâteaux lorsque tu étais chez elle. C’était devenu une sale obsession. Tout était toujours meilleur chez elle. Ta mère cuisinait beaucoup, mais ça n’avait rien à voir avec ce que ta grand-mère pouvait mijoter dans sa cuisine. Puis tu annonces à Lily que votre petit-frère est au courant pour le père noël. C’est toujours triste de ne plus croire en ce personnage féerique. Ça brise des rêves d’un monde meilleur, et ça révèle la supercherie du commerce. D’un signe de tête, tu confirmes l’annonce. Chaque jour, l’enfant perd un peu plus de son innocence. C’est difficile à croire, mais il grandit bien plus vite que tu ne le voudrais. T’espères qu’il va rester innocent encore assez longtemps. Tu n’as pas hâte d’entrer dans la phase adolescence, où ta patience sera soumise à rude épreuve. « S’il y croyait véritablement, il n’aurait pas cru ses copains. Tu ne crois pas ? » Après tout, il ne t’a pas demandé confirmation. Il se demandait pourquoi tu ne lui avais rien à ce sujet. Pourquoi tu lui cachais toujours la réalité. « Il grandit, faut qu’on s’y fasse. C’est plus un petit bébé. » Tu fais une moue triste, et serres ta sœur dans tes bras. Il faut vous y faire.
Et voilà qu’elle vient soutenir Martin dans cette histoire de chien. Un peu de soutien ne te ferait pas de mal. Nullement. « Ah ouais, merci ! T’es sensée me soutenir, je te rappelle. Et si tu veux t’occuper de l’éducation d’un chien, je t’en prie prends en un. Je bouge constamment de février à octobre. J’ai pas le temps de m’occuper d’un chien. Car oui, c’est moi qui vais m’en occuper pas Monsieur Martin, tu peux en être certaine. Ça va finir comme ses poissons rouges. Il va s’en occuper un mois et puis ne plus y trouver d’intérêt. Alors non merci. » Tu sembles être catégorique dessus, mais pourtant, tu sais que tu es proche de craquer. Pour l’instant, t’emmènes l’enfant au parc à chien. Il peut s’amuser avec ceux des autres si ça lui chante. Tant que tu n’en as pas un chez-toi, ça te va. Mais cette histoire ne saura durer trop longtemps. Impossible.
Puis vous venez à parler du coloc de la brunette. Tu ne dis rien pour autant. Tu penses qu’elle viendra te parler de ses problèmes de son plein gré. Tu soulèves alors la tête, comme pour dire d’accord. Et quelques instants plus tard, elle vient à se loger entre tes bras, te serrant quelques secondes. Tu sais que les choses ne sont pas évidentes pour elle. Entre le décès de vos parents et de ses amis. « Je pense que personne n’accepte vraiment. Aucun d’entre nous, mais on tente d’avancer et ça fait moins mal avec le temps. » Pour ne pas faire de la peine à Martin, tu as longtemps fait comme si tout allait bien. Et enfin, tu as connu un peu de bonheur grâce à Meghan. C’est grâce à elle que tu arrives mieux à gérer les choses. Que vous arrivez à vous sentir mieux à la maison. « T’as le droit de pleurer encore aujourd’hui, ou même dans six mois. Mais les parents n’auraient pas voulu que tu bouffes la vie, que tu t’enfermes sur toi-même. » Vous la voyez moins qu’avant. Nettement mois. « On n'oublie pas une douleur du jour au lendemain, mais c’est ensemble qu’on peut avancer. Pas chacun dans son coin. Tu comprends ? » Tu prends la voix la plus douce possible. Inutile de venir lui faire la morale. Elle est assez mal comme ça.