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Invité a posté ce message Lun 26 Nov 2018 - 19:55 #

Elle a du retard. Eris a du retard et ça ne lui arrive jamais. Tout comme elle, ses périodes menstruelles sont toujours ponctuelles. Peu importe ce qui se passe dans sa vie, ô combien son métier peut s’avérer perturbant et surtout, stressant, ça n’affecte pas son cycle. Jamais. C’est l’unique raison – et elle est bien suffisante – qui la pousse à faire un tour par la pharmacie à peine levée et préparée. Elle ne travaille pas aujourd’hui, quelle aubaine. Maligne, elle prend bien soin de ne pas se rendre chez son pharmacien habituel. Etant donné la situation, elle ne tient pas à ce que cette « affaire » soit ébruitée dans tout le quartier. Evidemment, s’il la connait elle, il connait aussi Newt. Newt qui n’est pas là. Le sera-t-il à nouveau ? Non. Elle ne veut plus, Eris. Paco ne mentait pas et Newt a à peine cherché à cacher la vérité. Les preuves trop concrètes l’en ont certainement dissuadé. La colère d’Eris aussi, certainement. Pourtant, elle n’est pas de ceux qui vrillent facilement, préférant de loin une discussion pas forcément facile mais nécessaire à une dispute mais dans certains cas, la deuxième option est inévitable. Si pour ses explications avec son fiancé – ex fiancé, devrait-elle dire ? – elle était dans l’optique de rester calme, elle n’a pas su garder ses nerfs. Impossible. Il l’a trahi, humilié, souillé…
Assise sur son canapé dans cette maison laissée vide par le départ de Newt après leur dispute, Eris observe le test de grossesse posé dans la table basse, toujours dans son emballage d’origine. Des heures qu’elle est rentrée de la pharmacie et elle n’a toujours pas fait ce foutu test. Elle déteste Newt. Non, ce n’est pas vrai. Elle l’aime, trop, bien plus que ce qu’il mérite mais à ce moment-là, elle le déteste. C’est censé être quelque chose de joyeux, d’excitant. Il est censé être là avec elle, attendant impatiemment le résultat qui leur amènera peut-être ce qu’ils veulent depuis des mois. Un bébé. Au lieu de ça, elle est seule, se demandant encore et encore si elle doit uriner dans cette chose. C’est stupide, bien sûr qu’elle le doit ! Elle ne va pas rester dans l’incertitude pendant des jours. Déterminée, elle se lève et attrape le test, décidée à en finir.
Deux minutes. C’est le temps d’attente. Deux minutes qui paraitront certainement être une éternité, pire que devant un micro-ondes. Mains en appui sur le meuble du lavabo, Eris commence son attente. Une attente perturbée après seulement quelques secondes par la sonnette de l’entrée qu’elle est décidée à ignorer jusqu’à ce qu’elle se souvienne de qui il s’agit. Paco qui vient récupérer sa casquette. Si elle ne lui rend pas aujourd’hui, ils devront convenir d’un autre rendez-vous, chose dont elle n’a pas spécialement envie. Alors, à contre cœur, elle quitte les toilettes pour ouvrir la porte. Comme deviné, il s’agit de Paco. Paraître normale, paraître normale, qu’elle se répète avant de se rendre compte que de toute façon, il ne la connait pas dans son état normal. Bonjour, Paco. Pile à l’heure, qu’elle souligne en regardant sa montre. Elle ouvre grand la porte pour le laisser entrer et la referme derrière lui. Un brin de retard ne l’aurait pas dérangé pour le coup. Votre casquette est dans le salon, je crois que vous connaissez déjà le chemin. Elle lui emboîte le pas jusqu’à la pièce désirée.
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Invité a posté ce message Mar 27 Nov 2018 - 0:46 #

C’est avec trente minutes de retard sur mon horaire prévu que je prends la route, quittant l’aéroport international de Newark-Liberty. Un plan de vol qui a été changé moins d’une heure avant le décollage, le tout à cause d’un souci de planning, et qui m’a fait atterrir à cet aéroport au lieu du traditionnel JFK. Comme si ça ne suffisait pas, le temps pour rentrer à Williamsburg s’allonge, Newark-Liberty étant bien plus loin que mon aéroport habituel. Fort heureusement, on m’autorise l’emprunt d’un véhicule de service pour rentrer chez moi, me disant qu’un agent de JFK le rapportera. Ça me convient, même si je n’ai pas trop le choix finalement. C’est toujours mieux que de prendre un taxi qui me tarifera un prix exorbitant. Valise dans le coffre après avoir enfilé des vêtements normaux, je m’installe derrière le volant et quitte l’endroit pour rejoindre ma ville. Plus d’une heure plus tard, je parviens enfin à l’entrée de ma ville et entre l’adresse d’Eris en voyant l’heure du rendez-vous approché. Je rentrerais chez moi par la suite, tant pis. Le trajet se fait assez rapide et je me gare devant la demeure de la jeune femme, ne tardant pas trop pour aller sonner à sa porte. Elle ne met pas longtemps pour venir m’ouvrir et j’ai un léger sourire quant à sa réflexion. « Bonjour, Eris. Je suis quelqu’un de toujours ponctuel. » C’est le boulot qui veut ça, je pense. Même si aujourd’hui, j’aurai très bien pu arriver en retard, vu les imprévus qui me sont tombés dessus. Elle m’indique où se situe ce que je suis venu récupérer, avant de se diriger vers l’endroit. Je la suis donc jusqu’au salon, quand bien même j’ai déjà connaissance du chemin et je repère la casquette sur la table basse. Je la saisis et l’observe un peu moins de deux secondes avant de déclarer : « En effet, il s’agit bien de la mienne. » Nul besoin de la regarder en détail, les initiales gravées sur le devant de la casquette sont suffisantes puisque ce sont les miennes. PN. Paco Nadeau. Un des derniers cadeaux de mon père. « J’étais en train de la chercher partout, merci. » J’en étais presque à retourner tout l’appartement de ma sœur pour remettre la main dessus, tant son importance est grande à mes yeux. J’ai cru devenir fou, ce ne sont pas des conneries. La demoiselle ne réalise pas à quel point je lui en suis reconnaissant. Mais ce n’est pas quelque chose que je vais montrer à l’extrême, ce n’est pas dans mes habitudes de me donner en spectacle. Posant la casquette sur ma tête, je m’apprête à la saluer et à reprendre la route jusqu’à chez ma sœur, mais un besoin urgent me fait dire une toute autre chose. « Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps, mais pourrais-je utiliser vos wc ? » Une demande qui se fait avec une gêne visible. Je n’ai tellement pas envie de m’imposer plus longtemps et, de plus, parler de toilettes avec une inconnue, ce n’est pas un truc que j’apprécie. « Je viens de faire quasiment deux heures de route, et je suis venu direct ici en arrivant en ville. » Je ressens ce besoin de me justifier. Il ne faudrait pas qu’elle croie que je tente de violer son intimité ou de gratter du temps pour rester ici. Bien au contraire, j’aurais nettement préféré être déjà de retour dans la voiture, sauf que ma vessie n’est pas d’accord. Elle a besoin que je la vide, tout de suite, elle attend depuis bien trop longtemps.
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Invité a posté ce message Mar 27 Nov 2018 - 19:07 #

Foutue malchance. N’aurait-il pas pu arriver une poignée de minutes plus tard ? En fait, juste deux minutes, ça lui aurait suffi de quoi laisser le temps à ce test d’annoncer la couleur. Enceinte ou pas enceinte ? C’est une question à laquelle elle n’aura pas de suite la réponse et bon dieu, c’est horrible. Elle n’est déjà pas d’un naturel patient la trentenaire mais lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi important, déterminant pour son futur même, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle vive bien l’attente. Pourtant, elle fait de son mieux pour paraître aussi normale que possible lorsqu’elle ouvre la porte à Paco. C’est dur mais elle s’efforce de tenir le rôle. De toute façon, il ne fait qu’un court passage : il récupère sa casquette et il s’en va. C’est certainement la dernière fois que ces deux-là se verront, chacun retournera à sa vie respective complètement changée par la trahison commune de ceux qu’ils aiment. Une vraie tragédie. Eris a encore beaucoup de mal à accepter qu’elle joue l’un des rôles principales – et pas l’un des meilleurs - mais hélas, c’est bel et bien le cas. Bonjour, Eris. Je suis quelqu’un de toujours ponctuel. Sa voix, quelque peu marquée par la fatigue, la sort de ses pensées. A croire qu’elle ne peut jamais empêcher ces dernières de prendre le dessus lorsqu’il est dans les parages. Elle se contente de hocher la tête, n’ayant écouté aucun mot de ce qu’il vient de dire. Elle est trop ailleurs, Eris. Elle a laissé sa tête dans la dernière pièce qu’elle a quittée : les toilettes. En effet, il s’agit bien de la mienne. J’étais en train de la chercher partout, merci. Elle est si absorbée qu’elle ne remarque même pas son soulagement plus que visible. Si jamais c’était le cas, elle comprendrait sans mal que cette simple casquette a une valeur sentimentale et elle regretterait presque d’avoir autant hésité à le contacter. Elle n’est pas à l’aise à ses côtés, il la ramène tout droit à la trahison de Newt. Je vous en prie, c’est normal, qu’elle se contente de dire, clairement pas décidée à faire la conversation. Sa mère la tuerait si elle la voyait à l’instant même, aussi impolie, distante.
Je ne voudrais pas vous déranger plus longtemps, mais pourrais-je utiliser vos wc ? Elle n’a même pas remarqué qu’il a posé la casquette là où il l’a trouvé : sur la table basse. Elle comprend un mot sur deux de ce qu’il lui demande et pour cause, à nouveau, elle est trop distraite pour être entière là, avec lui. Je viens de faire quasiment deux heures de route, et je suis venu direct ici en arrivant en ville. Elle le regarde, l’air perdu, lointain. Elle veut qu’il parte, elle veut savoir. Alors même si elle n’a aucune idée ce qu’il vient de lui demander, elle acquiesce de la tête. Plus vite ça sera fait et plus vite il s’en ira. Mh, oui, oui. Allez-y. C’est par là, deuxième porte à gauche, qu’elle confirme à haute voix avant de se laisser tomber sur le fauteuil. Le même fauteuil dans lequel il était installé le jour où il lui a annoncé la sale nouvelle. Il quitte la pièce, laissant seule une Eris plus que nerveuse. Et si c’était positif ? Qu’allait-elle faire ? Devait-elle le dire à Newt ? Soudain, elle réalise. Paco est aux toilettes. Paco va trouver son test, à coup sûr. Elle est maudite. Foutue de foutue malchance doublée d’une énorme stupidité de sa part. Elle aurait dû écouter, prêter plus d’attention à ce qu’il lui disait mais malheureusement, c’est trop tard. Elle entend la chasse d’eau au loin.
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Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 0:01 #

L’accueil qu’elle m’offre ne fait clairement pas partit des plus conviviaux et j’en déduis très vite qu’elle souhaiterait que je dégage le plancher assez rapidement. Ce n’est pas pour me déplaire au fond, je ne ressens pas l’envie de rester bien longtemps, juste assez pour reprendre ce qui m’appartient. Une fois chose faite, je m’apprête à repartir, mais un besoin présent d’aller au petit coin se fait sentir. Je la questionne donc sur la possibilité d’utiliser ses wc avant de partir et il y a un temps de flottement avant qu’elle me réponde. Elle a l’air complètement ailleurs la demoiselle, mais peu importe, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Puis, de toute façon, ce ne sont pas mes affaires. Reposant ma casquette sur la table basse du salon, je me précipite vers les toilettes, les trouvant rapidement grâce à ses explications. Je fais donc mon petit pipi tout tranquille, satisfaisant ma vessie qui ne demandait que ça, puis après avoir tiré la chasse, je me retourne vers le lavabo et commence à me laver les mains. Prenant enfin le temps d’observer la pièce, mon regard se pose sur un bâton. Ce dernier est sur la paillasse et, ma curiosité prenant le dessus, je l'attrape pour regarder de plus près ce qu’il y a affiché dessus. Et forcément, je réalise seulement à ce moment de quoi il s’agit. Bordel. Sous le coup de la surprise, je lâche l’objet qui finit sur le sol. Oh le con ! Je m’insulte mentalement, l’observant quelques minutes. C’est foutu, elle va savoir que j’ai vu... Je décide de le prendre avec moi, le posant sur un bout de papier, n’oubliant pas cette fois qu’il est couvert de pipi. Pas le genre de chose que j’ai envie de mettre dans ma paume. Lorsque je ressors des toilettes, je ne sais plus où me mettre. J’ai la sensation d’avoir foutu les pieds dans le plat, et cette impression ne fait que s’agrandir au moment où je capte son regard sur ma main. Nul doute sur ce qui s’y trouve. « Je ne voulais pas regarder, ni le prendre, mais malencontreusement, je l’ai fait tomber du lavabo et… Je suis vraiment désolé. » D’avoir empiété sur sa vie privée sans le vouloir, d’avoir sûrement gâché sa vie avec ma mauvaise nouvelle la dernière fois aussi. Parce qu’il est positif son test et, forcément, s’ils ont arrêté de se protéger, ce n’était sûrement pas anodin. Ils le voulaient peut-être cet enfant, mais voilà, la situation n’est pas vraiment la meilleure pour avoir un gosse. Moi, de mon côté, je souhaite qu’on puisse remonter le temps, au moins jusqu’à la seconde où j’ai eu envie d’aller aux chiottes. Et ne pas y aller, ne pas trouver ce foutu test, ne pas avoir connaissance de sa grossesse. Ne pas être impliqué un peu plus dans cette histoire, tout simplement, parce que là, je crois qu’on ne peut pas l’être plus à mon niveau. Je commence aussi à piger pourquoi elle avait l’air ailleurs depuis tout à l’heure. Vu l’endroit où était posé le test, elle n’a peut-être même pas encore vu le résultat et, quand bien même ça serait le cas, ce n’est pas à moi. Je compte bien le rendre à sa propriétaire. « Tenez, je vous rends votre... Bien. » Que je dis en lui tendant le test de grossesse que je tiens du bout des doigts, bien couvert par le morceau de papier. Maintenant que je suis au courant, une question me brûle les lèvres, mais je me contiens. Ça ne me regarde pas, je ne dois pas m’en mêler. Je devrais m’en aller, tout de suite, sans attendre une seule seconde et la rayer définitivement de ma vie. C’est ce que j’avais prévu de faire une fois ma casquette récupérée, rien n’a changé. Sauf qu’au moment où je retire le papier se trouvant sur le test, mon idée de me tirer se retrouve impossible. Il n’affiche plus rien, la vitre s’étant fissurée à cause du choc sur le sol. Je lève le regard vers la jeune femme, les yeux grands ouverts et ne parviens pas à retenir le très beau et classe « Putain de merde. » qui en sort. Non, ça ne peut pas être en train de se produire. « Dites-moi que vous aviez déjà vu le résultat. » Qu’elle me dise que oui, que je ne suis pas le seul à l’avoir vu.
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Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 17:58 #

La porte des toilettes s’ouvre puis se referme et Eris entend des bruits de pas en direction du salon. Paco a fini sa petite affaire et pour la brunette, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il ait trouvé son test de grossesse. Un test de grossesse dont elle aimerait bien connaître le résultat, d’ailleurs. Pourtant, une infime part d’elle – bien stupide – espère encore qu’il soit sorti de la petite pièce sans voir le bâtonnet. Rêver, ça ne fait pas de mal, non ? Elle le voit passer le pas de la porte mais bien vite ce n’est plus lui qu’elle observe mais la chose qu’il tient dans les mains. C’est foutu. Un inconnu sait donc avant qu’elle-même ne le sache si elle attend un enfant ou non. Décidemment, ce mec connait toute sa vie en avant-première ! Désespérée par la situation – et quelque peu honteuse aussi – Eris s’affale dans le fauteuil, cachant son visage de ses mains. Peut-elle se réveiller et réaliser que tout ceci n’est qu’une plaisanterie de son inconscient ? Non. Cette envie, elle l’a toujours lorsque le pilote de ligne est dans les parages. Il y a de quoi. Je ne voulais pas regarder, ni le prendre, mais malencontreusement, je l’ai fait tomber du lavabo et… Je suis vraiment désolé. Eris inspire et expire longuement. Garder son calme. Il faut qu’elle garde son calme. S’emporter ne servirait strictement à rien même si elle aurait quand même bien besoin d’extérioriser tout ce qui lui tombe dessus ces derniers jours. Tenez, je vous rends votre... Bien. Prenant son courage à deux mains, elle cesse de se cacher pour affronter la situation. Qu’elle le veuille ou non, elle a une chance sur deux d’avoir plus difficile à faire que braver le regard de Paco. Si ce test s’avère être positif, c’est même rien comparé à ce qui l’attend. Alors, elle se lève, tend la main vers le bâtonnet que lui rend le brun. Ses yeux ont à peine constaté l’état déplorable du test qu’elle l’entend jurer. Putain de merde. Oh, elle ne lui fait pas dire ! Le test est complètement foutu, impossible pour elle d’y voir un quelconque résultat. Elle serre les dents, Eris, de plus en plus agacée, énervée par la situation mais à nouveau, elle se canalise parce qu’elle a compris. Eris a compris que la seule façon pour elle de savoir si elle est enceinte, c’est si Paco a vu le résultat. Alors, elle en vient à espérer que le parfait inconnu qui lui a annoncé l’infidélité de Newt puisse être aussi celui qui lui annoncera cette nouvelle-là. C’est triste. C’est pathétique. Dites-moi que vous aviez déjà vu le résultat. Eris se mord la lèvre inférieure, passant sa main qui ne tient pas le test dans ses cheveux. Le test, d’ailleurs, elle le laisse tomber au sol. Il ne lui servira plus à rien. Non, je ne l’ai pas vu, qu’elle répond avec un calme hors norme. Trop beau pour être vrai. Elle commence doucement à craquer. Mais allez-y, hein, on n’est plus à une mauvaise nouvelle près. Ses yeux, exprimant au final plus de détresse que de colère se plongent dans les siens et elle ajoute : Dite-moi si mon connard de fiancé que je viens de quitter m’a laissé un cadeau de départ ! Eris ne peut s’empêcher d’être sarcastique, c’est sa méthode de défense à elle, son réflexe, sa façon de se protéger, de faire la forte aussi, de donner le change alors qu’en réalité, elle est terrifiée à l’idée de connaître le résultat de ce test.
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Invité a posté ce message Jeu 29 Nov 2018 - 0:09 #

Pourquoi il avait fallut que je prenne ce foutu test en main ? Pourquoi j’ai eu l’excellente idée de le faire tomber et de le rendre illisible ensuite ? Franchement, il faut vraiment que j’apprenne à ne pas toucher aux affaires des autres, quand bien même elles sont intrigantes. Le pire, à en juger sa réaction, c’est qu’elle n’a pas connaissance du résultat. Je tente de me persuader que ce n’est pas le cas, que j’interprète mal ses gestes et mimiques parce que je ne la connais pas, mais elle finit par m’affirmer ce que je pensais. Elle ne sait pas ce qui était affiché. Bordel, dans quoi je me suis fourré ? Elle continue à s’exprimer et je passe une main dans mes bouclettes, détournant le regard, encore plus mal à l’aise que je n’ai déjà pu l’être en sa présence. Pourquoi ça tombe sur moi ? Deux fois que je me trouve dans cette position avec elle... Il y a forcément quelqu’un qui m’en veut dans ce monde, il ne peut en être autrement. Après quelques secondes de silence, elle reprend avec un ton bien plus sarcastique et je repose les yeux sur elle, décontenancé par son regard empreint de détresse. Comment pourrais-je garder le silence sur ce que je sais lorsque je la vois ainsi ? C’est impossible. « Je... Oui. » Que je lâche dans un premier temps, avant d’ajouter, comme si c'est nécessaire de compléter ce que je viens de dire : « Oui, vous êtes enceinte. » Je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas ajouter un énième "je suis désolé". J’ai la sensation de ne faire que ça depuis notre première rencontre, m’excuser, alors que rien n’est de ma faute. Encore moins sa grossesse, là, je n’ai joué aucun rôle dans le bordel. C’est à son fiancé de s’excuser de la foutre dans une mauvaise situation. Non parce que, quand bien même elle voudrait un gosse, on peut rêver de mieux comme moment pour apprendre une telle nouvelle. Ça se voit dans son regard qu’elle est complètement en panique et je peux totalement comprendre. Je crois que j’aurai été tout autant paniqué si mon ex m’avait annoncé être enceinte. Quoi que, dans mon malheur, c’est l’autre qui aurait été celui à la foutre en cloque. Ils auraient bien été capables de ne pas se protéger ces deux idiots. « À croire qu’on s’est rencontrés seulement pour que je sois celui qui vous annonce toutes les nouvelles qui bouleverseront votre vie. » Dis-je dans un soupir. Mesdames et messieurs, appelez-moi Paco le messager des choses dramatiques. Du moins, je pense que c’est un drame. Ses réactions m’amènent à supposer que ce n’est pas une très bonne nouvelle cette grossesse. Je me trompe peut-être, mais j’en doute fortement. Et comment il le prendra lui ? « Vous allez lui en parler ? » Que je demande alors et ce n’est qu’une fois la question posée que je me rends compte que je l’ai dit à voix haute. « Enfin non, ne répondez pas, ça ne me regarde pas. » Non, il ne faut pas que je m’en mêle plus que ça, c’est une très mauvaise idée.
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Invité a posté ce message Jeu 29 Nov 2018 - 19:18 #

Je... Oui. Eris s’arrête net pour regarder le brun d’un air certainement surpris. Elle ne sait plus vraiment ce qu’elle ressent à l’instant même, la trentenaire. Elle est coincée dans un tourbillon d’émotions qui lui font perdre la tête. Elle qui a pourtant du sang froid habituellement ne parvient pas du tout à gérer la situation. A croire que c’est bien plus difficile de rester calme lorsque la situation la touche de près. Au travail, c’est son rôle dévoué de s’occuper des familles, de l’entourage des victimes. Elle sait faire, elle est douée notamment parce qu’elle sait contrôler les flots d’émotions mais là, c’est différent. Le flot d’émotions, c’est elle qui le vit personnellement et elle ne le contrôle pas. Elle le subit, impuissante et plus la situation avance, plus elle perd pied. Oui, vous êtes enceinte. Clair, net, précis, tout ce qu’elle attendait du pilote même si elle aurait préféré qu’il le soit pour lui laisser le contraire. Pourtant, elle veut être maman. Un enfant, ils en parlent depuis longtemps avec Newt. C’est une envie présente dans le couple depuis des années. Dieu seul sait à quel point Eris veut un bébé. Elle a trente ans aujourd’hui et elle sait que le temps commencer à presser. Pire encore, elle se presse elle-même parce qu’elle ne veut pas avoir la cinquantaine bien entamée lorsque son enfant sera diplômée du lycée. Alors, elle devrait être contente. C’est censé être une bonne nouvelle sauf que tout s’est écroulé. Aujourd’hui, c’est bel et bien le pire moment pour tomber enceinte.
Elle garde le silence, Eris, se laissant à nouveau tomber dans son fauteuil, littéralement abattue par la nouvelle. Elle sent les larmes lui monter aux yeux, à la fois de tristesse, de colère, des nerfs qui commencent lâcher mais ça serait mal la connaître de penser qu’elle pourrait craquer devant un inconnu. L’idée même la rend malade, elle qui est si fière. À croire qu’on s’est rencontrés seulement pour que je sois celui qui vous annonce toutes les nouvelles qui bouleverseront votre vie. Entendre ça, ça n’aide pas. Au contraire, ça ne fait que retourner le couteau dans la plaie. Il était déjà celui qui lui a annoncé la cause de sa rupture avec son fiancé, maintenant il est celui qui lui annonce qu’elle attend un bébé. En effet. Le prenez pas mal hein mais ma vie allait nettement mieux avant que je vous rencontre. Dieu seul sait comment elle arrive à rire. Malheureusement, il s’agit d’un léger rire nerveux qu’elle ne contrôle pas. Encore. Elle insiste sur le nettement parce que depuis le jour où il a passé le seuil de cette maison pour la première fois, rien ne va plus. Alors, évidemment, ce n’est pas de sa faute. Lui aussi a perdu gros dans l’affaire, elle ne l’oublie pas. Ce n’est pas parce qu’elle croule sous les conséquences de sa propre perte qu’elle en oublie la sienne. Vous allez lui en parler ? La question est déplacée. Elle ne sait pas si c’est le regard qu’elle lui lance ou s’il s’en rend compte de lui-même mais il ajoute bien vite. Enfin non, ne répondez pas, ça ne me regarde pas. En effet. Pourtant, sans y réfléchir, elle lui répond. Il faudrait d’abord que je digère la nouvelle. Après, elle réfléchira à la façon d’aborder la chose. S’en suit une remarque qui ne lui est pas vraiment adressé. Elle encaisse, c’est tout, encore. C’est censé être une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle. La voix touchée par la peine, elle insiste à nouveau : une très bonne nouvelle. Pourtant, ça ne l’est pas. Plus maintenant.
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Invité a posté ce message Ven 30 Nov 2018 - 0:29 #

Elle accuse le coup, ne disant plus un seul mot. Ça ne doit pas être une chose facile à digérer, alors je reste silencieux, au moins le temps qu’elle puisse avaler un peu mieux cette nouvelle qui ne semble pas être bonne. Ce n’est que quelques minutes plus tard que je m’autorise à reparler, jugeant que je peux le faire à présent. Elle rétorque à la suite et un rire nerveux s’échappe de sa bouche. Je grimace légèrement, comprenant parfaitement ce qu’elle insinue. « Je ne le prends pas mal, je pense exactement la même chose. » Il est clair et net que ma vie était parfaite avant que son fiancé ne fasse son apparition, et par la suite, elle. Le premier a empiété sur ce que je prenais pour acquis, a détruit une relation de plusieurs années pour du cul et a foutu ma vie en l’air, pour résumer. La deuxième me rappelle à quel point cette vie n’est plus à chaque moment où je la vois, parce qu’elle me renvoie en pleine face la représentation d’une personne trompée, en détresse. Complètement abattu. Une personne à qui je dois moi-même ressemblé et ça ne me plaît guère. Je n’avais pas la sensation d’avoir eu l’air d’une épave en apprenant la mauvaise nouvelle, pourtant mes réactions ont été quasiment les mêmes que les siennes. La demoiselle n’étant pas loin d’être en train de sombrer, je me doute que ce soit l’image que j’ai dû renvoyer à mes proches. Et surtout, la revoir, c’est me souvenir des raisons qui l’ont mise sur mon chemin et, ça, j’aimerais vraiment l’oublier. Plus que tout au monde. Sans prendre le temps d’y songer un peu plus, ni de tourner sept fois ma langue dans ma bouche, je m’entends lui poser une question dès plus indiscrète. Parfaitement déplacée même et je me rattrape tout aussi vite en lui disant de ne pas me répondre. Je ne veux pas savoir, je n’en ai pas besoin. Ça ne me concerne pas, pas du tout. Mais, aussi étonnant que ça puisse l’être, elle m’apporte un élément de réponse, avant de murmurer des paroles. Sûrement pour elle, mais que j’entends. « Réfléchissez bien à ce que vous allez faire et à ce que cet enfant pourrait représenter. » Certes, à l’instant présent, c’est une très mauvaise nouvelle, mais cet enfant pourrait être un cadeau sur certains points. Après, ce n’est que mon avis, mais il n’y a peut-être pas que des choses néfastes dans cette grossesse. Qui sait ? « Vous avez besoin de quelque chose ? » Quitte à me rendre utile autrement qu’en lui apportant les mauvaises nouvelles, autant réaliser un truc qu’elle souhaite. « Que je m’en aille ? » Que j’ajoute ensuite. C’est peut-être la seule chose qu’elle désire finalement à ce moment précis et je le comprendrais totalement. Pour tout dire, ça m’arrangerait plutôt bien, mais ça ne serait pas être un peu égoïste de le dire ? Elle vient de vivre un nouveau drame et je ne penserais qu’à mon propre bien en me tirant ? Ce n’est pas du tout mon style d’être comme ça, même si la situation ne me met pas à l'aise.
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Invité a posté ce message Dim 2 Déc 2018 - 16:44 #

Elle fait preuve d’une grande franchise, Eris, en lui disant clairement que sa vie allait nettement mieux avant qu’il n’y rentre par effraction. Par effraction, oui, c’est exactement à quoi ça ressemble. Il n’a certes cassé aucune fenêtre mais pour le reste, c’est du pareil au même. Il s’est pointé sans être invité, a fait ce qu’il avait à faire et est reparti avec quelque chose qu’il n’avait pas le droit de voler : son bonheur. Je ne le prends pas mal, je pense exactement la même chose. Alors, elle ne comprend pas véritablement pourquoi ça serait pareil pour lui. Après tout, c’est lui et lui seul qui a décidé de venir toquer à sa porte pour tout lui révéler. Sa décision à lui. En quoi rend-elle sa vie si compliquée alors que c’est lui qui lui a imposé sa présence en premier lieu ? Etrange. Elle trouve quand même ça assez gonflé mais elle est trop perturbée par la nouvelle qu’il vient de lui annoncer pour rétorquer. Elle est enceinte, c’est bien ça le plus important, ce sur quoi elle doit se concentrer.
Réfléchissez bien à ce que vous allez faire et à ce que cet enfant pourrait représenter. Elle ne le regarde même pas, agacée par cette remarque. Au fond, elle sait qu’il a raison mais c’est justement parce que ça semble évident qu’elle trouve ça stupide de sa part de le lui dire. Elle sait qu’elle doit y réfléchir, elle n’a pas besoin qu’un parfait inconnu lui fasse remarquer. Cependant, malgré qu’elle prenne mal ce conseil, elle parvient à ne pas s’énerver. Elle se contrôle encore suffisamment pour rester lucide. Si cette situation est très difficile pour elle, elle ne doit pas être évidente pour lui non plus. Le pauvre fait de son mieux et avec ce qu’il lui propose par la suite, il ne peut pas faire mieux justement. Vous avez besoin de quelque chose ? Que je m’en aille ? Comme il y a quelques jours, il lui propose de la laisser seule et cette fois-ci encore, elle ne compte pas refuser. Je veux bien, s’il vous plait. Elle hoche doucement la tête. Tout en se levant, elle récupère la casquette de Paco et lui tend. Au revoir, Paco, qu’elle lui dit à la porte avant de la refermer derrière lui et cette fois-ci, elle espère sincèrement qu’il s’agit plutôt d’adieux que d’un simple au revoir.

~ fin.
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