bad liar (kara)

Warner expliqua que la principale raison pour laquelle il ne voulait pas brûler sa cuisine était qu’il voulait avoir encore avoir un toit sur sa tête pour la nuit. Il imaginait qu’il trouverait bien où squatter si ce genre de choses arrivait mais il aimait bien cet appartement. C’est pour ça qu’il l’avait choisi en premier lieu, bien qu’il ne soit peut-être pas dans le meilleur quartier de Williamsburg. En tout cas, il était sûr que Kara serait d’accord avec lui et ne voudrait pas risquer de se retrouver sans appartement. Surtout quand il s’agissait comme ça d’un appartement gratuit. “Je savais que tu serais d’accord avec moi.” Pour une fois. Parce qu’elle était rarement d’accord avec lui sinon. D’ailleurs, elle semblait ne pas être d’accord avec le fait qu’il était comique. Pourtant, il se trouvait personnellement très drôle. “Bah oui. Je fais souvent la une des journaux tu sais bien.” Ou pas forcément mais c’était triste, les journaux auraient eu beaucoup plus à gagner à parler de lui qu’à parler d’enfants illégtimes de millionnaires par exemple. Ils évoquèrent ensuite sa journée de travail et le jeune homme fut surpris par Kara qui avait fait des heures supplémentaires aujourd’hui. Warner était très impressionné et il se demandait même si la jeune femme n’allait pas pouvoir repartir avec un prix d’employée du mois. “Pas encore. Mais ça pourrait venir.” Il n’y croyait pas vraiment. Il enchaîna d’ailleurs en lui demandant si elle avait volé beaucoup de gens. Apparemment, la réponse était aucun pour aujourd’hui et Warner se demanda qui il avait en face de lui. “Je dois en avoir un, quelque part dans la salle de bain. C’est nécessaire que j’aille le chercher ?” Encore une fois, il était moqueur. “Mais si t’es malade, pas de chinois, il te faudra de la soupe.”

Kara était rentrée et avait rapidement senti que Warner s’était essayé à la cuisine. Il n’avait pas fait brûler la cuisine ce qui était déjà une bonne chose mais apparemment il avait envie de refaire la déco de la cuisine donc la brûler serait une bonne excuse. Mais Warner avait peur de ne pas réussir à couper la poire en deux et ainsi brûler l’appartement entier au lieu de la cuisine seulement. Kara avait du lui avouer qu’elle était d’accord et ne voulait pas se retrouver à dormir dehors “Pour une fois qu’on est d’accord” ajouta-t-elle alors pour plaisanter. Il essaya de faire une plaisanterie à son tour en lui demandant de payer le repas, il croyait comme souvent être très drôle et pour se moquer de lui Kara avait dit qu’elle l’avait vu dans les journaux. Comme à son habitude Warner avait sauté sur l’occasion et continué sur la même lancée “Je sais bien oui, d’ailleurs t’es pas trop embêté par les paparazzis ?” Warner se renseigna ensuite sur le travail de Kara, elle lui expliqua donc qu’elle avait fait des heures en plus parce qu’une collègue était absente et elle était assez fière de voir qu’il avait l’air impressionné. Même s’il avait toujours sur ce qu’elle faisait pour gagner sa vie avant, il semblait content de son changement de vie et il faut avouer qu’il était une des raisons pour lesquelles elle avait décidé de reprendre les choses en main. Leur rencontre avait marqué la première bonne chose qui lui arrivait depuis longtemps et c’était un peu grâce à lui qu’elle avait rencontré Aspen. “J’y crois pas trop mais on verra bien” fini-t-elle par dire en haussant les épaules, ça lui était un peu égal de gagner un de ses prix mais si ça arrivait vraiment elle ne se plaindrait pas non plus. Il blagua ensuite en lui demandant si elle était malade. Comme toujours quand l’un plaisantait, elle avait continué dans son sens en lui demandant s’il avait un thermomètre. Il lui proposa de lui en ramener tout en la narguant, si elle était malade elle ne pourrait pas manger de chinois. “T’es tombé dans le panneau je suis pas vraiment malade, pas besoin de thermomètre. Je veux mon porc au caramel avec sa bonne sauce sinon je vais être obligée de te mordre” dit-elle alors en riant, ne croyant pas un instant qu’elle pouvait avoir l’air menaçante.

Des miracles arrivaient tous les jours. Certes, aujourd’hui Warner n’avait pas fait le miracle de cuisiner sans brûler son plat mais un autre venait d’arriver : Kara et lui étaient tombés d’accord sur quelque chose. Ca, c’était vraiment incroyable pour le coup. Quand elle le confirma, il lui lança un regard vaguement inquiet. “A ton avis, est-ce que ça veut dire que la fin du monde est proche ?” lui demanda-t-il alors. Il espérait que ce n’était pas le cas parce qu’il n’avait pas tellement envie de mourir. Warner parla ensuite de sa prétendue célébrité qu’il devait à son humour extraordinaire. La fin du monde n’était peut-être pas si proche du coup car Kara ne semblait pas vouloir le croire à ce propos. Elle se moquait même de lui en lui demandant si il arrivait à gérer les paparazzis. “C’est très dur tu sais.” confia-t-il sur un ton très dramatique. “Il campe devant chez moi, devant mon boulot. Ca rend ma vie très compliquée. Mais je survis.” Il avança un peu dans l’appartement et revint devant elle avec des lunettes de soleil sur le nez. “Je sais me faire passer incognito.” Si vraiment il avait été connu, les simples lunettes de soleil qu’il portait là n’aurait pas suffit à le rendre incognito. En plus, elles n’étaient même pas à lui. Il les enleva et s’intéressa ensuite à Kara, à ce qu’elle avait de sa journée et découvrit qu’elle était en bonne voie pour remporter le prix d’employée du mois. “Il faut croire en toi un peu Kara.” Mais elle avait de bonnes raisons de douter. Si elle volait les clients et, même s’il avait envie de croire en elle, il était sûr qu’elle le faisait, elle ne le serait peut-être pas de sitôt. Quand elle lui apprit qu’elle n’avait volé personne aujourd’hui, il se demanda si elle était malade et s’il devait aller chercher le thermomètre. Apparemment, ce n’était pas le cas. Et elle était tellement en forme qu’elle menaça même de le mordre. Il s’écarta vaguement d’elle. “C’est que tu ferais presque peur.” constata-t-il. Il ouvrit un placard et en sortit des chips qu’il lui lança. “Nourris toi de ça en attendant.” déclara-t-il avant de sortir son téléphone pour jouer un peu en attendant que la nourriture arrive. Il avait laissé un niveau de candy crush en suspens toute à l’heure quand il avait senti le brûlé.