a little bit dangerous, but baby, that's how I want it (flynn)

Jusqu’ici elle passait une bonne soirée. Ou même une bonne journée tout court. A la fin de son entrainement elle avait directement filé chez Flynn sans même repasser par chez elle, comme souvent, et elle s’était préparée chez lui avec lui, comme souvent. Un de leurs amis communs avait organisé une grosse soirée et ils n’avaient pas eu besoin d’en discuter pour savoir qu’ils s’y rendraient ensemble, c’était une évidence. L’immense maison était déjà pleine à craquer à leur arrivée et elle avait passé une bonne partie de la soirée fourrée avec son meilleur ami, avant qu’ils ne finissent par se séparer pour rejoindre des groupes différents. Mais même comme ça Noa elle ne se sépare jamais vraiment de Flynn, elle ne sait pas s’en empêcher, son regard est toujours régulièrement à sa recherche. Elle a besoin de savoir où il est, peut-être plutôt avec qui il est aussi, et elle a besoin de poser les yeux sur lui pour voir qu’il n’a pas disparu. Parfois même sans qu’elle s’en rende compte, c’est comme si son corps décidait de lui-même de ne pas trop s’éloigner quand elle sait qu’il n’est pas loin. Pas toujours pour le meilleur malheureusement. Partie chercher de quoi remplir son verre à la cuisine elle passe devant un paquet de pailles qu’elle n’avait pas remarqué jusque-là, en attrape une, et repart vers le salon. Pendant quelques minutes elle flâne entre les gens, n’ayant envie de s’arrêter pour discuter avec aucun d’eux, puis ses yeux finissent à nouveau par retrouver son meilleur ami. Bien accompagné visiblement, ça la fait froncer les sourcils. Elle finit par se mêler à un petit groupe proche, mais son attention a du mal à rester focalisée sur eux plutôt que sur lui. Et c’est sa paille qui en pâtit. D’abord par agacement elle s’acharne à la mordiller pour laisser sortir sa frustration, mais quand elle remarque son regard passer sur elle et devenir soudainement un peu plus insistant que d’habitude, la donne change. Son visage se relâche, son sourire réapparaît, son regard devient espiègle. Et elle ne mordille plus sa paille, elle joue avec, sa langue tournant lentement autour de façon suggestive. Si ça peut refroidir la meuf avec lui tant qu'à faire, ça l’arrangerait.

@Flynn Black

Comme tous les soirs de fête, le rituel habituel avait été de mise. À la fin de son entraînement, et après mes cours, Noa m'avait rejoint chez moi pour qu'on se prépare et qu'on file à la soirée ensemble. Ce soir, elle se déroulait chez un pote commun à nous deux, et nous offrirait un amusement certain. Le début était comme d’habitude. Quelques verres avec des amis, tout en restant proche l'un de l'autre avec Noa. Je n’aime pas vraiment la lâcher dans ce genre de fête, mon côté protecteur -et hyper jaloux- prenant le pas sur ma raison. Elle a le droit de s'amuser sans moi, c'est évident, mais j'ai du mal à supporter la vision de mecs s'approchant trop d'elle. Pourtant, au bout d'un moment, je suis obligé de la laisser pour rejoindre une bande de potes. Malgré tout, je sens son regard sur moi, tout comme le mien est sur elle. On se quitte jamais vraiment, c'est toujours comme ça, sauf quand elle disparaît de mon champ de vision et qu'une fille surgit à mes côtés. Mes potes rigolent, un coup de leur part évidemment, et ils s’éloignent en me souhaitant de bien me dépenser. Je ris à mon tour, me faisant couper par la demoiselle qui joint nos lèvres. J'y répond un court instant, avant de la retourner et de me coller à son dos. La nuit promet d’être agité, je n'ai aucun doute quand je la sens se frotter volontairement contre mon bas-ventre. Elle n’attend que ça, que je la baise, et moi aussi. C'est ce que je projette de faire lorsque mes yeux parcourent la foule et rencontrent ceux de Noa. Elle est énervée, je le vois, et je ne la quitte pas du regard, désirant qu'elle se calme. C'est tout autre chose qui se produit, elle se met à jouer sensuellement avec sa paille et je déglutis. Je ne peux contenir l'envie de la voir faire ça avec ma virilité et l'excitation grimpe en flèche, réveillant mon sexe dans mon boxer. Forcément, ayant bien senti la bosse prédominante, la fille qui se déhanche contre moi se retourne, un sourire aguicheur sur les lèvres. Bouche qu'elle pose sur la mienne pour un baiser fiévreux, sa main descendant sur mon torse et se plaçant sur mon sexe. Elle recule son visage, un air clairement satisfait s'affichant sur ce dernier. « J'aime sentir à quel point je t'excite, beau gosse. » Ce n'est pas étonnant qu'elle pense que mon érection est le fruit des frottements de son cul contre mon sexe. Je suis le seul à savoir qu'il n'en est rien, que celle qui me fait réellement de l’effet est en face, mais cette fille-là est ma meilleure amie et je me l'interdit moi-même. « On monte ? » Qu'elle me murmure à l'oreille. Mes hormones sont en ébullition, j'ai besoin de tirer un coup et cette fille pourrait être la solution, alors pourquoi je n’arrive pas à lui répondre oui sans attendre ? « Je finis ma bière. » C'est tout ce que je trouve à répondre, je gagne du temps pour savoir si je le veux vraiment avec elle.

Quand ses yeux retrouvent Flynn, cette fois c’est avec une fille qu’elle le voit. Collée à son torse, en train de frotter vulgairement son cul contre lui pour l’exciter. Rien de bien surprenant, ce genre de meufs clichés qu’on croise en soirée. Noa ça la gonfle sévèrement, elle a les nerfs contre elle, contre Flynn aussi, elle pourrait avoir les nerfs contre le premier qui lui adresse la parole à cet instant précis.  Il le remarque et il veut qu’elle arrête de s’énerver, elle le voit à son regard, mais se contenter de laisser tomber c’est pas son genre. Elle préfère de loin le chercher encore plus, chercher la merde même parfois, mais elle ne partage pas son meilleur ami comme ça, pas quand elle est là pour pouvoir compliquer les choses du moins. Alors sa langue tourne sensuellement autour de sa paille, parce qu’elle le connait par cœur et qu’elle sait que son attention se portera sur elle plutôt que sur cette fille en la voyant faire. Et c’est bien ce qui se produit. Le sourire de Noa en devient encore plus narquois, jusqu’à ce que la fille se retourne, embrassant Flynn à pleine bouche et laissant descendre sa main jusqu’à son entrejambe. Finalement il s’évapore aussitôt son sourire et elle roule des yeux. Elle les regarde s’échanger quelques mots, sans savoir ce qu’ils se disent, et ça ça la frustre. Trop pour qu’elle reste là sans rien faire. Sans une parole pour le groupe avec qui elle se trouve, elle rejoint le duo, se collant à côté du brun, une main remontant dans sa nuque et caressant doucement la naissance de ses cheveux, et une petite moue sur le visage. Même si son regard, lui, dit tout autre chose et laisse transparaître le petit diable qu’elle peut être. « T’abuses chéri, pour les coups d’un soir sans intérêt on avait dit seulement quand on n’est pas à la même soirée. » Faire croire aux filles qui l’approchent qu’il est en couple et qu’en plus il se sert complètement d’elles en accord avec sa copine, c’est généralement le truc qui les fait fuir, et c’est exactement ce qu’elle cherche à faire. Sa langue repart jouer avec la paille tandis que ses yeux restent sur Flynn, n’accordant aucune attention à celle qui se frottait contre lui quelques minutes plus tôt. Mais ses sourcils finissent par se froncer et son regard se tourner vers elle quand elle remarque qu’elle ne semble toujours pas décidée à partir.

Rapidement, au cours de la fête, je me retrouve en compagnie d’une femme qui n’attend qu’une chose : que je la prenne. Ça tombe bien parce que c’est ce que j’ai l’intention de faire, mais avant de pouvoir monter à l’étage pour entamer les hostilités, mon regard trouve celui de Noa et je comprends par avance que c’est foutu. Parce qu’à la minute où elle se met à jouer avec sa paille, elle m’excite, me faisant bander comme un âne, et la seule dont j’ai envie à présent, c’est elle. Chose que ne réalise pas celle qui se frotte à moi, se retournant pour m’embrasser et saisir ma virilité à pleine main, mettant cet effet sur celui qu’elle me fait. Au pire, je penserais à Noa en la baisant elle. C’est ce que je me dis, finissant ma bière comme je le lui ai dit et prenant la décision de finalement rejoindre une chambre avec elle. Mais quand j’aperçois Noa venir dans notre direction, je sens que ma fin de soirée va changer radicalement. Se collant à mes côtés, elle glisse une main sur ma nuque, affichant une petite moue avant de faire son petit speech du couple libertin. Je lève les yeux au ciel, j’aurai dû me douter qu’elle viendrait faire ça. Je ne réponds rien, m’attendant à ce que mon plan de ce soir se tire sans demander son reste, sauf qu’elle ne le fait pas et dépose un baiser au creux de mon cou avant de se tourner vers ma meilleure amie. « Pas de soucis, il s’occupe de moi, je m’occupe de ça et je te le rends après ton mec. » Comme pour appuyer ses propos, elle raffermit sa prise sur mon érection, me soutirant un gémissement incontrôlable. Ça faisait un moment qu’une fille n’avait pas touchée à ma virilité et, bordel, même avec le jean au-dessus, c’est bon. J’en veux plus désormais et sans trop savoir comment, je parviens à retrouver de l’aplomb, affichant un air narquois pendant que mes yeux retrouvent ceux de Noa. « Alors chérie, un souci avec ça ? » Je la provoque sciemment, conscient qu’elle risque de sortir de ses gonds et faire détaler cette femme aussi rapidement que possible, juste pour m’avoir rien qu’à elle. Et c’est sûrement ce que j’attends au fond, qu’elle me "récupère" -même si je ne suis déjà qu’à elle- et prouve qu’elle est la seule à pouvoir m’exciter autant. L’avantage à cet instant est qu’elle ne se doute pas que mon érection ait été provoquée par elle et sa fichue paille, objet qu’elle titille encore de sa langue et qui me ferait presque regretter de ne pas en être une, de paille.

Alors qu’elle s’attend à ce que la fille parte, il n’en est rien puisqu’elle vient embrasser le cou de Flynn. Aussitôt la main de Noa se retire brusquement de sa nuque et lorsqu’il gémit après que l’autre ait resserré sa main sur son sexe, elle s’éloigne même de lui en fronçant les sourcils. Ça y est, ça ne l’amuse plus du tout. Puis il lui en demande trop là, elle a pas les neurones assez frais pour savoir du tac au tac quoi répondre pour que cette fille dégage enfin. C’est pas une grande buveuse Noa, c’est même relativement rare qu’elle boive plus qu’un verre de temps en temps, sa carrière ne lui permet pas de se laisser aller à ce niveau-là. Elle ne se lâche qu’à quelques occasions, comme ce soir par exemple, quand elle sait que le lendemain elle n’a pas à assurer et qu’elle a le droit de traîner toute la journée. Et là elle en est déjà à pas mal de verres enchaînés ce soir, autant dire que son cerveau n’est plus aussi réactif. Alors tout ce qui lui vient à la bouche ce n’est que vulgarité. « Mon souci c’est que j’ai envie de lui enfoncer mon poing dans la gorge tellement profond qu’après ça elle y sentira même plus les bites passer, mais à part ça non, pas de souci. » Malgré ses mots, pas une seule fois elle ne tourne les yeux vers cette fille. L’ignorer, c’est bien mieux, c’est le meilleur des mépris comme on dit, et puis ça lui donnera surtout moins envie de vraiment lui mettre son poing en pleine tête, parce que là ça la ronge. Elle a décidément vraiment l’alcool mauvais. « Si c’est ça qui te fait gémir, vas-y, de mon côté je vais aller trouver quelqu’un pour s’occuper de ça. Ça devrait pas être très compliqué. » Tout en parlant elle tire sur le haut de sa robe, dévoilant un peu plus son décolleté. Elle pourrait, comme elle le dit ce ne serait vraiment pas compliqué, elle n’a jamais eu de mal de ce côté-là et elle a souvent l’occasion de profiter comme il faut. Mais elle ne le fera pas. Parce que maintenant elle est beaucoup trop agacée et qu’elle s’est promis de ne jamais coucher avec un mec par vengeance envers Flynn, même si elle aime parfois lui faire croire, mais ce n’est pas son genre. Puis elle a surtout déjà essayé et s’est rendue compte que finalement elle n’avait plus envie quand elle est énervée contre lui. Coucher avec un mec juste parce qu’elle a les nerfs contre son meilleur ami, tout ça pour ne même pas jouir, ça n’a pas grand intérêt pour elle malheureusement et ça finit juste par l’agacer encore plus. Et ça la fait quand même parfois bien chier d’avoir une humeur si dépendante de lui.

Ce que j’avais prévu se produit. Noa s’énerve, peut-être plus que ce que j'avais envisagé, au point de me laisser sur le cul lorsqu’elle en devient vulgaire. Ce genre de chose se produit rarement, de quoi me faire comprendre qu’elle a pas mal d’alcool dans le sang. Et, si dans un premier temps, c’est l’étonnement qui me prend, l’énervement ne tarde pas à monter face à ce qu’elle dit. Mes yeux descendent sur son décolleté qu’elle vient de dévoiler bien plus et mes mains se crispent sur la taille de l’autre femme. Mais avant même que je puisse réagir, l’autre le fait en déclarant : « Ouais, c’est ça, casse-toi... Traînée. » Le mot "traînée" est à peine prononcé que je sens mon sang bouillir. Encore une fois, Noa est en tort, elle l'a provoqué la première, mais je m’en fous royalement. Tout ce que je retiens est qu’elle vient d’insulter celle qui compte le plus pour moi et ça ne passe pas. Cette femme aurait été un mec, c’est mon poing dans sa gueule qu’elle aurait reçu. À la place, je l’écarte violemment de moi, retirant ses mains de mon corps et rompant tout contact sous ses airs étonnés. « T’es chanceuse, je frappe pas les femmes, mais dégage avant que mes propos dépassent mes pensées. » Elle me regarde avec toujours autant de surprise dans le regard, prête à ouvrir la bouche, mais je la devance en lui balançant : « Casse-toi, putain ! » J’ose le ton, restant quand même maître de moi-même, et c’est ce qu’elle finit par faire, pestant toutefois contre moi et ma copine. Et en parlant de cette copine, à peine l’autre partit, que je me tourne vers Noa, saisissant son bras avant qu’elle ne puisse se tirer à son tour. « Et toi, tu restes là. » Sans attendre une réaction de sa part, je l’attire à moi, encerclant sa taille de mes bras et collant mon corps contre le sien. Nos visages se retrouvent près l’un de l’autre, nos souffles s’entremêlant et nos bouches n’étant désormais espacées que de quelques millimètres. Pourtant, je ne franchirais pas la ligne, pas sans son accord. « Je t’interdis d’aller donner ça à un autre, Noa, c’est à moi. » Je lui murmure ses mots, faisant référence à sa poitrine bien mise en avant par son décolleté, et a bien plus en fait. Je parle d’elle, en globalité. Elle est ma meilleure amie, la femme de ma vie, la mienne et seulement à moi. « La prochaine fois que tu rejoues comme ça avec une paille pour me provoquer, je te jure que ça sera une paille bien plus grosse que ta bouche aura à sucer. » Je me mordille la lèvre inférieure avant d’afficher un air totalement coquin. Je sais aussi qu’avec de tels propos, elle va comprendre que mon érection lui ait dû et que ce n’est pas l’autre idiote qui me l’a provoquée.

Elle a trop bu, ça devient clair et net avec ce qu’elle dit, et elle s’en rend bien compte elle-même. Flynn aussi, vu l’étonnement qui se lit sur son visage et le laisse muet jusqu’à ce que ce soit la fille à côté de lui qui prenne la parole en premier. A peine le dernier mot sorti de sa bouche, Noa ne peut pas empêcher le sourire qui apparaît sur la sienne. Elle a beau ne plus avoir les idées tout à fait claires, elle sait qu’elle a gagné. Elle aurait presque envie de la remercier de l’avoir insultée. La réaction de son meilleur ami ne tarde pas à venir, il s’énerve et c’est sans équivoque qu’il la repousse et lui demande gentiment de partir. Ou pas, son ton est même tout sauf sympathique. Noa ne cache même pas qu’elle est contente et fière d’avoir réussi son coup, même si ce n’est pas comme ça qu’elle avait imaginé que ça se passerait au départ. Dans tous les cas, la fille finit par partir en rageant et c’était son but. Et elle ne va pas mentir, voir Flynn lui parler de cette façon pour la défendre, elle adore ça. Alors qu’elle la suit du regard rejoindre un petit groupe, le sourire toujours aux lèvres, ses yeux reviennent sur son meilleur ami quand il l’attrape par le bras et l’attire pour la coller contre lui. « Tu te permets bien d’aller donner ce qui est à moi à une autre. » Son sourire s’agrandit un peu plus et se fait narquois, mais elle le pense vraiment. Elle est à lui, il est à elle, c’est comme ça. Ils sont juste assez conciliants pour partager parce qu’ils n’ont pas le choix, mais ça n’empêche pas que ça ne plait pas du tout à Noa de le faire. Puis pendant quelques secondes elle se met à rire à la remarque qu’il fait, heureuse de comprendre que son stratagème a bien marché, même plus qu’elle ne l’avait espéré visiblement, et ça la rend encore un peu plus fière d’elle. « T’en meurs d’envie hein que je la suce ta paille. » Son sérieux retrouvé, ses yeux passent des siens à sa bouche. Elle ne sait pas trop si c’est l’alcool en grande quantité dans son sang, si c’est les regards mauvais que cette fille présente quelques secondes plus tôt continue de leur lancer maintenant qu’elle a retrouvé ses copines, ou si c’est cette envie qui lui prend le ventre tellement fort qu’elle n’arrive pas à l’ignorer, surement l’effet des trois mélangés en fait, mais elle trouve les lèvres de son meilleur ami particulièrement attirantes ce soir. Elle ne réfléchit pas plus longtemps, sa main retrouve sa nuque et elle se met sur la pointe des pieds pour aller coller sa bouche contre la sienne. Un baiser qui n’a rien de timide, elle l’embrasse comme si sa vie en dépendait, comme si ça lui avait manqué depuis leur toute première fois, quand ils avaient essayé pour faire comme les grands. Ce qui n’est pas faux finalement.

Dès que la première insulte est prononcée, mon énervement monte en flèche et je réagis au quart de tour, aboyant presque sur l’autre femme pour qu’elle se tire. À mes côtés, je vois que ma meilleure amie jubile, un grand sourire sur les lèvres quant à son petit manège qui fonctionne à merveille. Je me suis encore fait avoir, comme un bleu, une fois de plus et ça me fait un peu plus ragé. Contre moi-même pour le coup par contre, mais c’est l’autre qui trinque, malheureusement pour elle. À croire qu’elle finit par comprendre plus vite que pour la raison de mon érection, puisqu’elle se barre, me laissant ainsi la possibilité de saisir Noa par le bras pour la ramener contre moi. Hors de question qu’elle m’échappe désormais, encore moins qu’elle aille fourrer sa foutue poitrine devant des mecs plus débiles les uns que les autres. Ma possessivité prend le pas sur ma raison lorsque je lui dis que c’est à moi, son corps, elle entière. Tout. C’est son sourire qui s’élargit quand elle me fait son petit reproche vis-à-vis de ce que je m’apprêtais de faire, il y a à peine quelques secondes. Je grogne, mécontent qu’elle retourne la situation à son avantage. « J’en avais pas vraiment envie. » Et bordel, qu’est-ce que c’est vrai. Celle dont j’ai envie depuis tout à l’heure, c’est d’elle, de Noa. C’est elle qui me fout dans cet état d’excitation actuellement, c’est elle et pas l’autre. Une chose que je ne cherche même plus à cacher à présent et elle en rit. Elle est fière d’elle la sale gamine et, en même temps, il y a de quoi. Un râle sort d’entre mes lèvres quand elle évoque ce dont je meurs d’envie, parce que c’est le cas et elle le sait. Ça fait des années que ça demeure ainsi et j’en rêverais toujours, c’est un fait bien réel. « Je rêve de ta bouche sur cette paille, oui. » Ma langue passe entre mes lèvres suite à la prononciation de ses paroles, une image particulièrement alléchante me venant en tête. Ça ne m’aidera clairement pas à calmer mes ardeurs et la voir dévier souvent le regard vers ma bouche aide encore moins. Pourtant, je ne l’arrête pas, attendant de voir ce qu’elle va faire. Et ce qui se produit n’est pas pour me déplaire. La jeune femme glisse sa main sur ma nuque, rapprochant sa bouche de la mienne pour débuter un baiser qui n’a rien de doux. Il est passionné, puissant, et j’y mets autant de fougue qu’elle, une main se posant sur sa nuque pour intensifier ce baiser. J’avais oublié à quel point j’avais aimé ça la première fois, l’embrasser, bien que le baiser n’est pas le même. La dernière fois, on était que deux pauvres gamins innocents. Là, un déchaînement de passion et d’envie rend ce baiser bien plus intense, au point où lorsque nos lèvres se séparent, nos respirations se veulent haletantes. Mon bras ressert l’étreinte pour qu’elle reste contre moi, pendant que mes lèvres murmurent contre les siennes : « Chérie, il faut qu’on arrête. Je… J’ai tellement envie de te faire l’amour. » Et on ne peut pas, on ne doit pas céder, pas vrai ?

Si c’est au tour de Flynn de s’énerver, Noa au contraire elle se calme tout de suite et un large sourire fend son visage. Encore plus quand il râle après qu’elle lui ait renvoyé sa phrase pour la mettre à son avantage. Elle a raison après tout, il allait le faire, et elle lève les yeux au ciel quand il lui répond. Il allait le faire quand même, alors il en avait au moins assez envie pour. Avant ça l’énervait mais elle trouvait ça normal, parce que ça l’est, c’est normal qu’il ait envie d’autres filles, mais maintenant ça ne fait plus que l’énerver tout court, elle a de moins en moins d’objectivité en ce qui concerne ce point. Et elle n’ajoute rien d’ailleurs, parce qu’elle sait qu’ils continueraient à se renvoyer la balle pendant plusieurs minutes, elle n’a pas le courage ce soir. Puis de toute façon avant qu’elle ne dise quoi que ce soit il reprend en faisant une remarque sur son petit jeu avec sa paille et ça la fait rire. Cette fois elle ne manque pas de répondre à son sous-entendu et il confirme ses paroles, passant ensuite sa langue entre ses lèvres. Ça la déconcentre. Ou plutôt, ça attire son attention sur sa bouche qu’elle n’arrive plus à lâcher du regard. Pour une fois elle décide de se laisser vraiment aller à ses envies. Quoi qu’elle ne décide rien, pas son cerveau en tout cas, c’est surtout son corps qui lui dicte ses gestes à cet instant et elle l’embrasse avec ardeur. Sa langue ne tarde même pas une seconde pour aller trouver la sienne tandis que la main de Flynn vient elle aussi se poser sur la nuque de Noa. Elle a toujours son petit avis sur ceux qui s’embrassent de cette façon en public, et pourtant là elle se moque complètement des gens autour, c’est comme s’ils étaient seuls. C’est donc ça ce qu’ils ressentent ces couples si agaçants ? La frustration l’empare quand leurs langues se délacent et ses mots la laissent pensive quelques secondes. Et pour réponse à ce qu’il vient de dire elle retourne poser les lèvres contre les siennes. Avec tout autant de fougue que la première fois. Sa main libre quitte sa nuque pour redescendre dans son dos et atteindre le bas de son t-shirt, sous lequel elle se glisse doucement. Elle ne recule la tête que de quelques millimètres, son regard plongé dans le sien alors qu’elle murmure à son tour contre sa bouche. « Fais le Flynn. » Puis elle s’éloigne de lui, marchant à reculons. Elle ne le lâche pas des yeux, le regard séducteur, et ramène son verre à ses lèvres. Plus particulièrement sa paille, avec lequel sa langue se remet à jouer de façon provocatrice. Et finalement elle se retourne, se dirigeant vers les escaliers. A lui de choisir s’il veut saisir cette occasion qu’elle lui donne sur un plateau.

Elle m’embrasse et je ne peux faire qu’une chose : y répondre. Avec passion, ardeur, le désir d’elle grimpant encore et encore. Un brasier se forme au creux de mon ventre tant tout est décuplé avec Noa. Je ne me retiens pas pour prolonger ce baiser, entrelaçant nos langues l’une à l’autre, caressant sa nuque du bout des doigts et la collant encore plus à moi grâce à mon bras autour de ses hanches. Je n’ai aucune volonté à lâcher sa bouche, aucun désir de dénouer nos langues qui se dévorent avec appétit, pourtant, je suis forcé de le faire lorsqu’on vient à manquer de souffle. Front contre front, nos lèvres se frôlant toujours, je lutte pour ne pas recommencer de suite. Je préfère parler avant, lui dire que si on continue, on glisse sur la mauvaise pente, celle contre laquelle on lutte depuis des années. Elle ne me répond pas, ou plutôt si, mais pas avec des mots. Par un baiser, tout aussi fougueux que le premier, et je le prolonge lui aussi, frissonnant en sentant sa paume sur le bas de mon dos. Ce n’est pas la première fois qu’elle me touche, mais ce soir, ça ne me provoque pas les mêmes sensations et celles que je ressens commence à beaucoup me plaire. À son tour, elle rompt le baiser. J’attends qu’elle dise un truc et n’ouvre les yeux que quand elle a fini de parler. "Fais le Flynn", ces trois petits mots ne font que revenir en boucle dans ma tête. Je la regarde s’éloigner, marcher à reculons vers l’escalier, les yeux fixés sur moi et la langue s’amusant de nouveau avec la paille. Elle vient réellement de me mettre au défi de le faire ou je rêve ? Bien sûr que non, je ne rêve pas, c’est bel et bien le cas et ces gestes ne font qu’allumer un peu plus l’excitation, l’envie et le désir déjà bien ancré en moi. Mais je ne réagis pas de suite, parce que je suis perdu. Même dans nos moments les plus intenses, même dans nos provocations les plus poussées, on n’a jamais franchi la limite. On a toujours su se remettre à nos places, à dire stop à l’autre même si ça faisait mal. Là, ce soir... C’est tout le contraire qu’elle me dit de faire, et putain, je serais complètement fou pour le refuser. Je flippe grave que ça puisse bousiller notre amitié, ouais, je suis complètement apeuré à la possibilité de perdre ce qu’on a, mais je ne sais pas si c’est l’alcool qui m’aide parce que lorsqu’elle disparaît en haut des escaliers, je fais abstraction de cette peur et parviens à me bouger le cul pour prendre la direction de ces derniers. Je grimpe les marches, retrouvant ma meilleure amie en haut de celles-ci, patiente en attendant ma venue. Ou presque, la belle jouant toujours avec sa paille et un sourire étire mes lèvres. Je saisis sa main libre et marche avec elle, hâtivement, vers l’une des chambres. Les deux premières occupées, je prie pour que la troisième ne le soit pas et c’est le cas. On entre donc et je referme la porte derrière nous, me tournant ensuite vers Noa pour attraper son verre et le poser sur un meuble. Libre de pouvoir enfin faire ce que je veux, sans risquer de briser un verre, j’agrippe les hanches de ma meilleure amie, la plaque contre moi et fonce sans attendre sur ses lèvres, l’embrassant avec avidité. Si j’ai réussi à me contenir et à rester calme le temps d’arriver ici, ce n’est clairement plus le cas et je n’ai hâte que d’une chose : la posséder.