a little bit dangerous, but baby, that's how I want it (flynn)

Il a raison, s’ils continuent à s’embrasser ainsi ils s’enfoncent sur un terrain qu’ils essaient pourtant d’éviter depuis plusieurs années. Le problème c’est qu’il est déjà trop tard. Aussitôt ses lèvres collées aux siennes elle avait ressenti ce désir intense d’en avoir plus. Alors c’est par un nouveau baiser qu’elle répond à ce qu’il dit, s’enfonçant encore plus dans l’excitation et l’envie de lui. Trop envie pour finir par dire quelque chose de sensé, c’est même tout l’inverse qui se produit puisqu’elle le provoque. Elle joue avec le feu, elle le sait, et elle risque très fortement de se brûler, mais ça ne l’arrête pas. Elle n’a plus l’esprit assez clair pour penser à toutes les conséquences que ça pourrait avoir, pour penser à tout ce qu’elle se dit d’habitude, à toutes les raisons dont ils parlent à chaque fois et pour lesquelles ils n’ont jamais franchi le pas. Envolé tout ça, elle ne pense plus qu’à la sensation qui s’est propagée dans tout son corps en l’embrassant. Donc elle le cherche tout en reculant, maintenant qu’elle sait que c’est le fait de jouer avec sa paille qui l’a excité, elle s’en sert, avant de se retourner pour monter et l’attendre en haut des escaliers. Appuyée contre le mur elle sait qu’elle n’aura pas à patienter très longtemps, elle en est persuadée parce qu’elle le connait par cœur et que chacun est parfaitement au courant de leurs envies l’un de l’autre. Et son sourire en coin s’agrandit quand elle le voit apparaitre quelques secondes plus tard. Plus aucun mot n’est échangé, il attrape sa main et l’entraine à la recherche d’une chambre libre, ce qui n’arrive qu’à la troisième porte. Une fois à l’intérieur, la porte refermée derrière eux, il lui prend son verre des mains pour le poser et en un court laps de temps elle se retrouve contre lui, sa bouche à nouveau sur la sienne. Leurs langues se retrouvent avec toujours la même ardeur et les doigts de Noa reprennent leur place sous le t-shirt de Flynn. Ses gestes précipités font ressortir le désir brûlant qu’elle ressent et elle le repousse un peu brusquement contre la porte. Ses mains remontent de plus en plus, relevant son haut en même temps et elle quitte ses lèvres quelques secondes, le temps qu’il lève les bras, qu’elle lui ôte et le laisse tomber au sol. Leurs bouchent se recollent rapidement et elle s’attaque maintenant à sa ceinture, ses gestes toujours aussi impatients.

Noa me provoque, me demandant de céder à mes envies, et je ne résiste pas du tout pour le faire, grimpant les escaliers très vite pour la rejoindre. Elle sourit lorsqu’elle me voit arriver, sourire auquel je réponds, prenant sa main pour l’attirer dans l’une des chambres. Après en avoir trouvé une, avoir refermé la porte derrière nous et l’avoir débarrassé de son verre, je l’attire à moi et l’embrasse avec fougue, ayant bien de mal à contenir mon désir pour elle. Je frisonne au contact de ses mains sur mon torse. Ce n’est pas une première, elle le fait bien souvent, mais l’instant n’est pas le même. La sensation est unique, encore plus intense que toutes les autres fois où ses paumes sont entrées en contact avec ma peau, et je sais déjà que je vais avoir du mal à m’en passer. J’ai déjà conscience qu’après ce soir, je vais en vouloir encore et encore. Rapidement et brutalement, je me retrouve contre la porte, la demoiselle cherchant à m’enlever mon premier vêtement. Levant les bras, je la laisse m’ôter mon haut et le balancer au sol, posant à nouveau mes lèvres sur les siennes pour partager un baiser fiévreux. Pendant que nos langues se cherchent, les doigts de Noa se posent sur ma ceinture et commencent à la défaire. Les miennes ne sont pas en reste, caressant son dos dénudé dans cette robe si charmante. Vêtement que je désire tellement retirer afin de pouvoir profiter du corps si parfait de ma meilleure amie, un corps que je connais sur le bout des doigts, ou presque. Et ce soir, visiblement, je vais combler ce manque de connaissances qui me fait si envie depuis bien trop d’années. D’un mouvement, j’inverse nos positions et la colle à son tour dos à la porte. Mes mains descendent un peu plus sur son corps, et tandis que l’une part saisir ses fesses, l’autre remonte sa jambe contre ma hanche, caressant l’intérieur de sa cuisse avec sensualité. Déviant mes lèvres dans son cou, léchant et suçant sa peau avec passion, je me presse un peu plus contre elle, grognant légèrement lorsque mon érection appuie contre son intimité. C’est dingue l’effet qu’elle me fait, le genre de chose que ne me provoquent pas les autres, pas même mes exs, et c’est sans aucun doute lié à tout ce que je ressens pour elle.

Les baisers s’enchainent, l’ardeur ne fait qu’augmenter, et rapidement Noa commence déjà à ôter les vêtements de Flynn, son t-shirt finissant au sol avant qu’elle ne s’attaque à sa ceinture pendant qu’il caresse son dos. Puis il inverse leurs positions, une main sur ses fesses tandis qu’avec l’autre il remonte sa jambe et qu’elle l’enroule légèrement autour de sa hanche. Sa bouche descend dans son cou et elle penche la tête en arrière, lui laissant tout l’accès possible pour qu’il continue. Ses grognements lorsqu’il appuie un peu plus son sexe contre elle ne manquent pas d’intensifier son excitation. Son cœur bat fort, sa respiration devient plus bruyante et plus irrégulière. Ses mains reviennent lentement glisser sur le torse de Flynn et elle le repousse légèrement, reposant la jambe au sol. Cette porte commence à être peu confortable et elle s’impatiente aussi de plus en plus. Alors tandis que ses lèvres repartent chercher les siennes, elle continue à le pousser vers le lit, puis à le pousser dessus pour qu’il s’y laisse tomber lorsque ses jambes le touche. Elle le rejoint aussitôt, s’asseyant à califourchon sur lui, le bassin bougeant doucement contre son érection. Mais quand elle se penche pour aller l’embrasser à nouveau elle est interrompue par un couple qui, au vu du bruit, se cogne d’abord lourdement contre la porte avant de l’ouvrir et de manquer de trébucher dans la pièce. Leur ivresse est bien plus que flagrante et après quelques pouffements ils repartent, ne prenant même pas la peine de refermer complètement derrière eux. Toujours à califourchon sur Flynn, mais le buste redressé, Noa se tourne vers lui et plante son regard dans le sien, restant immobile et silencieuse pendant plusieurs secondes. Son meilleur ami est là, sous elle, et son envie de lui est toujours bien présente, une envie folle qu’elle ressent dans tout son corps, mais son cerveau, lui, il vient de reprendre le contrôle et tout lui revient en pleine face, toutes leurs résolutions en ce qui concerne leur amitié. C’est l’alcool qui a parlé ce soir et ce n’est pas bien, ils ne pourront que le regretter s’ils vont au bout maintenant et c’est justement tout ce qu’elle ne veut pas. Il a compris ce qui se passe dans sa tête, elle le sait parce qu’il se passe la même chose dans la sienne, elle le voit à son regard. « C’est une connerie hein ? »

Position inversée, je profite de l’avoir à ma merci pour relever sa jambe contre ma taille, explorant sa peau de ma paume. Appuyant mon érection contre elle, je ne retiens pas un grognement tant le désir ne fait que grandir, qui se transforme vite en frustration quand elle commence à me repousser. Un sentiment qui ne reste pas longtemps, rapidement chasser au moment où elle vient dévorer de nouveau mes lèvres. Je recule avec elle, tombant sur le lit lorsqu’elle m’y pousse, m’allongeant complètement sans la quitter du regard. S’asseyant sur moi, Noa remue le bassin, frottant son entrejambe contre la mienne et, malgré les bouts de tissus encore présent, la sensation est exquise. Elle ne fait que m’exciter encore plus et je serre ses fesses de mes mains pour l’inciter à continuer. Néanmoins, notre bulle éclate au moment où deux personnes ouvrent la porte. Un couple un brin trop éméché, en quête d’un endroit où s’offrir une nuit d’ébats, sans aucun doute possible. Hilares, et ayant bien vu la situation qu’ils viennent d’interrompre, ils repartent sans demander leur reste, plus vite que leurs ombres. Sauf qu’en quelques secondes, ils ont réussi à tout gâcher. La magie du moment, ou plutôt la folie, est redescendue et lorsque ma meilleure amie repose les yeux sur moi, je sais que c’est le cas aussi pour elle. Un silence se propage dans la pièce, il n’y a pas besoin de prononcer un seul mot pour qu’on comprenne tous les deux qu’il ne se passera rien de plus ce soir. La question de Noa me parvient aux oreilles et je soupire bruyamment. Retirant mes mains de leur position, je les passe sur mon visage, secouant la tête de gauche à droite. Putain de merde... Là, tout de suite, j’ai juste envie de me cogner pour avoir flanché, pour m’être laissé guider par mon désir d’elle, par mon envie qu’elle ne soit qu’à moi, entièrement. « Ouais. » Que je souffle tout simplement. Nul besoin d’en dire plus, de prononcer plus de mots face à ce moment. C’est une connerie et on le sait, elle comme moi, et céder à nos hormones en feu ne serait qu’une erreur. Une qu’on ne pourrait malheureusement pas rattraper et qui risquerait de ruiner ce beau lien qu’on a su tisser. Ça ne m’empêche pas d’être confronté désormais à un problème de taille : mon érection. Elle n’a pas du tout diminué, l’envie est toujours là et je le sais, j’ai besoin de baiser ce soir. Ma main ne sera clairement pas suffisante après avoir été autant excité par la brune au-dessus de mon corps. Abaissant mes mains et plongeant mon regard dans celui de la jeune femme, je lâche : « Faut que j’aille en trouver une à baiser, tu peux te lever ? » Au risque de m’en prendre une.

L’impatience grandissante, Noa entraîne Flynn à reculer jusqu’au lit sur lequel elle le pousse pour qu’il s’y allonge, s’installant ensuite à califourchon sur lui. Son bassin bouge lentement contre son érection et ses lèvres s’apprêtent à aller retrouver les siennes, mais ils sont dérangés avant par un couple ivre qui entre dans la chambre. Ce n’est l’histoire que de quelques secondes, ils repartent presque aussitôt, mais ça suffit à casser le moment. Un blanc s’installe, ils se regardent sans rien dire, jusqu’à ce qu’elle prenne la parole pour savoir s’il pense la même chose. Une question rhétorique, elle sait déjà que c’est le cas, ils ne sont pas meilleurs amis depuis les couches pour rien. Il lui confirme avec un simple mot, il n’y a rien à ajouter de toute façon. C’est frustrant, énormément, et ça fait mal aussi, plus qu’elle ne l’aurait pensé, mais c’est surement mieux comme ça. Mais quand elle entend ce qu’il dit ses yeux remontent vers les siens et elle le fusille du regard, sans perdre de temps pour se relever et s’éloigner de lui. Pour la deuxième fois ce soir elle n’a même plus envie de le toucher. « Putain, mais t’es vraiment qu’un pauvre type quand tu t’y mets Flynn. » Un abruti complet à cet instant précis. Ce n’était clairement pas le moment de lui sortir ça et elle prend une grosse claque dans sa fierté. Maintenant en plus d’être bourrée, frustrée et perturbée, elle est aussi vexée et énervée. Rejoignant la porte elle l’ouvre brusquement, la faisant cogner contre le meuble qui se trouve à côté. Peut-être que ça aura fait des gnons, elle s’en fout. Mais avant de sortir elle voit du coin de l’œil son verre posé et elle part donc le récupérer. Pas pour finir de le boire, plutôt pour se retourner vers Flynn, qui s’est redressé, et lui jeter le contenu restant dessus. « J’espère que tu tomberas sur un coup vraiment mauvais. » Et après l’avoir reposé à la place où il était quelques secondes plus tôt, elle quitte cette fois vraiment la pièce. Ça lui apprendra tout ça. Elle va peut-être arrêter complètement de boire de l’alcool finalement. Une des rares fois où elle boit un peu trop et sa soirée part en couille et finit mal, elle n’a pas besoin de ça. Puis elle ne sait même pas comment elle va rentrer chez elle maintenant. Tant pis, elle fera la route à pied, même si ça lui prend longtemps, prendre l’air frais lui fera du bien et lui remettra les idées au clair. Une bonne nuit de sommeil aussi et ça ira mieux. C’est d’ailleurs surement ça le pire, dès demain elle sera calmée et arrêtera de lui en vouloir pour cette phrase mal placée, trop incapable de lui faire la gueule bien longtemps, même quand il le mériterait.

Après l’excitation qui est montée d’un coup, rapidement et fortement, c’est la douche froide lorsque le couple nous interrompt. Ce n’est pourtant rien comparé à ce que je balance ensuite, tel le connard de la pire espèce que je peux être avec mes conquêtes. Ma meilleure amie me fusille du regard, j’ai gaffé, et pas le temps de me rattraper qu’elle se lève et s’éloigne. Je reste toujours allongé, avalant difficilement ce qu’elle dit. « C’est ce qu’elles disent toutes. » Celles que je vire de chez moi après les avoir baisées la nuit, celles qui comprennent qu’il n’y aura rien de sérieux alors que j’ai joué au garçon sérieux pour les attirer dans mes filets. Celles aussi qui comprennent qu’il y en a une autre qui passera toujours avant, peu importe que je les aime ou non. Ouais, aux yeux de mes ex, je suis l’abruti fini qui a bien plus de sentiments qu’il prétend pour sa meilleure amie. Qu’est-ce qu’elles en savent en fait elles ? Elles ne sont pas nous pour savoir ce qu’il y a entre nous. Entendant la porte qui heurte un meuble, je me relève en comprenant qu’elle va se tirer. Mais encore une fois, je n’ai le temps de rien dire qu’elle revient vers moi et me balance le contenu du verre qu’elle a récupérer. Je fulmine, c’est plus fort que moi. « Putain ! Va te faire foutre, Noa ! » Que je balance rageusement en la voyant passer la porte. Forcément, la colère me fait dire des choses que je ne pense pas, et que je regrette déjà à la seconde près. Pas besoin d’être complètement sobre pour que je réalise que j’aurai dû me taire. Pas besoin de l’être non plus pour savoir que je ne baiserais pas une autre ce soir. Pourtant, je devrais, juste pour lui prouver qu’elle n’aurait été qu’une fille de plus sur ma liste de conquêtes, alors que c’est loin d’être le cas. Tellement loin. Et puis, parce que déjà -et comme bien souvent-, je ne pense qu’à Noa, qu’à la retrouver. Trempé sur tout le haut du corps, je chope mon haut sans l’enfiler et quitte la chambre pour me mettre à la recherche de ma meilleure amie. Je me faufile entre les différents groupes, avant de l’apercevoir enfin passer la porte d’entrée. D’un pas plus rapide, je parviens à sortir de la maison pour la voir commencer à prendre la route à pied. Je roule des yeux, sachant pertinemment qu’elle n’arrivera pas bien loin. L’alcool n’est pas fait pour elle, le résultat de cette soirée en est la preuve. En quelques enjambés, je la rejoins, ne prononçant pas un seul mot. Je nous connais assez pour savoir que parler ne ferait qu’empirer les choses et qu’on a besoin de calme pour le reste de la nuit. Elle souhaite sans aucun doute être seule, mais ça, c’est hors de question. Il pourrait lui arriver tout et n’importe quoi, et moi, je ne pourrais pas supporter une vie sans elle. Alors je marche à ses côtés, l’orientant vers ma demeure où on dormira chacun de notre côté, jusqu’à ce qu’elle me rejoigne dans mon lit en m’ayant pardonné, ou inversement. Parce qu’on est incapable de se faire la tête plus de quelques heures, ça a toujours fonctionné ainsi entre nous et ça sera toujours comme ça.

the end.