Stella n'était pas furieuse contre Odaleen. Elle était déçue de savoir que sa sœur adoptive n'avait donné aucunes nouvelles durant tout ce temps où la famille pensait qu'elle était morte, quelque part. Elle était déçue à l'idée que cette dernière ait ressenti le besoin de s'enfuir sans prévenir. La fuite d'Odaleen ? Stella le voyait comme un abandon et Stella et les abandons, ce n'était pas un beau mélange. Cela déclenchait sa peur d'être toute seule, et ce, malgré le fait qu'avec les années, elle s'ajustait bien que la solitude la terrifiait toujours. Alors, lorsque Stella avait envoyé ce message au groupe Goldstein, son sang s'était rapidement réchauffé pour ensuite entamer une méthode de respiration. Inspiration. Expiration. Quelques heures plus tard, elle détenait l'information primordiale pour croiser le chemin d'Oda. D'abord, pour lui dire à quel point cette idée de disparaître de la circulation était stupide puis ensuite lui faire savoir à quel point sa présence lui avait manqué. Elle et son humour noir. Désormais, Stella patientait, assise sur cette chaise inconfortable, à attendre l'arrivée de Odaleen. Sa jambe tremblait d'haut en bas, signe qu'elle était anxieuse de la suite des événements. Avaient-elles beaucoup de choses à dire? Probablement. Comment se déroulerait les retrouvailles entre elles? Voilà une question à laquelle Stella ignorait tout simplement la réponse. À travers les vitres fumées, la jeune demoiselle était en mesure d'apercevoir qui s'approchait d'elle et la silhouette à quelques mètres d'elle, c'était Odaleen. Stella serait toujours en mesure de reconnaître les silhouettes de ses frères et sœurs adoptives. « Bordel, je pensais que c'était une blague. Que Freya était devenue cinglée, mais non. Tu es bien vivante. Je suis déçue, je m'attendais à parler à ton fantôme. » Sa voix tremblait, sous le choc de savoir que cela était bien la vérité. Que Odaleen était toujours vivante. « Je suis sur le cul. » Ajoutait-elle rapidement en retirant sa paire de lunettes de soleil pour bien la regarder, s'assurer que c'était bien elle.
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Invité a posté ce message Sam 18 Mai 2019 - 19:59#
after all this time? always
ft. stella.
Tu le savais que tout ça allait arriver quand Freya t’avait dit qu’elle allait prévenir. T’avais imaginé mille et une solutions pour les revoir ensemble, mais toi t’étais pas capable de tous les affronter, pas si rapidement. La solitude d’une bulle partager à deux était bien plus apaisante pour toi, même pour eux. Tu marchais sans te douter que c’était ton double, Stella qui allait se pointer devant toi. Une marche, puis une seconde, ton cœur, ce cœur déraille au point où la nausée vient se glisser en toi. L’envie de vomir tes trippes, les souvenirs de ta sœur qui te prenne à la gorge. Elle est devant toi, tu l’affrontes sans l’avoir demandé, mais tu le savais. Le cœur qui cri de détresse. Tu ne sais pas trop comment te comporter. Mais elle t’a manqué. Ils t’ont manqué, t’étais pas censé déposer tes opales sur eux à nouveau et encore moins eux. Le miracle s’était fait et te voilà à nouveau dans leur vie, heureuse et complétement affolé par ce que tu dois leur faire. Revenir dans leur vie, t’aurais pu revenir comme si de rien n’était, mais tu ne pouvais pas. Toi aussi t’as pleuré ta mort, mais surtout le fait de les savoir mal. Eux, Orlando. Comment tu aurais pu faire autrement ? Hors de question de les faire affronter ta mort de face. Pinçant tes lèvres. Tu l’observes dans un silence religieux. Tu la laisses parler, laissant sa voix te charmer à nouveau, une voix douce et tremblante. Le choc peut être. T’es désolée. Tu devrais lui dire, mais les mots manquent et tu le sens ça va être ça à chaque fois. Donne-lui du odaleen, c’est ce que tu es. « Non, pas de Casper. » Tu souris avec détermination, un peu un sourire mécanique, car t’as du mal à rire. « Je suis un zombie sorti de sa tombe … un abruti à crever pour m’en sortir ! » Crever, creuser. Deux mots qui se ressemblent et qui aurait été parfait dans tes mots. « À croire qu’on se débarrasse pas aussi facilement de moi … » Tu l’observes, tes opales qui aimeraient pouvoir de plus la voir, pour s’enfermer dans une pénombre douce, en sentant la chaleur de son corps se mélanger à la tienne. Et tu ne résistes pas, tu l’as prend dans tes bras. Tout le monde dirait désolé dans cette situation, mais t’en es incapable. « Tu m’as manqué. » Tu ne peux pas mentir, alors pas de : je suis désolée. Car ce n’est pas le cas bordel. T’as pensé à eux, un peu à toi, mais pas tant que ça.
