Blowing like a storm (waxyne)

L’orage dehors fait rage depuis un bon moment, et éclaire l’immense maison d’Archibald. Le tonnerre gronde dehors si fort qu’il fait parfois trembler les murs de la maison encore en cours de rénovation. Mais ce n’est pas à cause de ça que je ne dors toujours pas. Non, c’est parce que dans mon lit, Izabella m’a rejoint incapable de dormir elle non plus. Je suis parti la chercher juste après mes cours, directement à l’école mais j’ai découvert qu’elle commençait à tomber malade. Elle se plaignait notamment de son oreille, en la martyrisant pour tenter de se soulager. Une otite ? J’ai essayé un vieux remède de grand-mère en arrivant à la maison, mais ça ne l’a pas calmé. Généralement Izzie est un enfant assez calme et compréhensible, mais lorsqu’elle est malade c’est une vraie plaie. Comme tous les gamins, je crois. Elle demande sans cesse sa mère, que je suis incapable de contacter par fierté. Pour le moment. J’ai réussi à l’endormir tout à l’heure un peu, mais l’orage a vite eu raison de son sommeil. Alors, elle gigote, se remet à pleurer avant de se calmer, tente de se rendormir une seconde avant d’être réveillé par un tonnerre et de se remettre à pleurer. « Mamaaaaaan ! » Elle crie ouvertement sans que mes bras n’arrivent à l’apaiser. Je ne sais plus quoi faire pour l’apaiser. Je sais que je suis son père et que je devrais arriver à calmer mon propre enfant, mais Izzie se sentira toujours plus à l’aise avec sa mère qu’avec moi, c’est un fait. J’entends toquer à la porte, avant qu’Archibald, encore endormi passe la tête. « Tu devrais la ramener à sa mère » Je sais que ce n’est pas méchant ce qu’il me demande et qu’il veut bien faire, mais ça me fout un coup au moral de voir que même pour m’occuper de mon enfant, je suis un raté. J’acquiesce doucement, alors qu’il referme la porte, et que je caresse les cheveux blonds d’Izzie. « On va voir maman ? » Elle renifle en acquiesçant fermement. Sa réponse me suffit à mettre ma fierté de côté et me fait lever du lit pour la préparer. Je l’enveloppe d’un son manteau et de ses chaussures, sur son pyjama, avant d’enfiler un jean et un t-shirt. Je prépare rapidement son sac de vêtement et la reprend dans les bras. En bas devant la porte, je commande un taxi, n’ayant pas de voiture, et m’engouffre dedans une fois qu’il soit arrivé. Adresse donnée, voiture élancée, Izzie continue toujours de pleurer dans mes bras, me réduisant mes oreilles en miettes. Je tente de l’apaiser avec des caresses dans le dos et une petite mélodie que je chuchote. Lorsqu’on est arrivé, elle s’endormait presque dans mes bras. Même le torrent qu’on se prend en sortant du taxi ne la réveille pas tant elle est épuisée. Je tape à la porte, en tentant de la protéger du mieux de la pluie grâce au petit abri, mais c’est moi qui me prends tout. Je réitère l’opération plusieurs fois avant que quelqu’un daigne enfin ouvrir la porte. « Je suis désolé… » Je chuchote pour ne pas réveiller Izzie. « Elle est malade, te voulait absolument…je savais pas quoi faire. »

Ces derniers temps, je suis tellement occupée avec les mariages qui auront lieu cet automne que j'ai l'impression d'oublier une tonne de choses alors que je suis normalement toujours très organisée. Pour me rendre service lors de nos textos envoyés la semaine dernière, Warren m'a proposé de prendre Izzie un jour cette semaine et à vrai dire, je lui ai proposé de la prendre mercredi et vendredi parce que je me suis dit que ça lui ferait beaucoup de bien de l'avoir plus longtemps qu'il ne l'a d'habitude et surtout parce que j'ai besoin de me concentrer sur l'un des plus gros mariages que j'ai à organiser depuis que je fais ce métier. Je suis tellement nerveuse à l'idée de tout ruiner puisque la cliente est très populaire à New-York et que si elle aime ce que je fais pour elle, je sais que cela va pouvoir sans doute être bénéfique pour ma propre compagnie que j'ai envie de lancer depuis si longtemps. Par contre, si tout se passe mal, je peux définitivement dire adieu à ce rêve. Contente que tout ce soit bien passé mercredi entre Izzie et Warren, ma fille est revenue à la maison en n'arrêtant pas de parler de son papa et ça m'a fait un petit pincement au coeur de voir à quel point elle était contente de le voir. Je ne sais pas si c'est le fait de l'avoir croisé au supermarché l'autre jour après aussi longtemps, mais ça m'a fait beaucoup réfléchir et c'est pour cette raison que je l'ai ajouté à la liste des responsables à l'école. C'est son père, il a autant le droit que moi d'y figurer même si beaucoup de gens de mon entourage ne semblent pas être d'accord. Mais voir ma fille aussi heureuse d'avoir passé du temps avec lui, c'est suffisant pour me rappeler qu'au final, c'est ma décision. Ce matin, j'ai donc été la porter à l'école en laissant son sac pour dormir chez son père à son enseignante. Elle semblait heureuse de le revoir, mais j'ai aussi trouvé qu'elle n'était pas dans le même état que d'habitude. Elle commence probablement à être malade et comme j'oublie bien des choses ces derniers temps, je voulais envoyer un texto à Warren pour le prévenir, mais j'ai complètement oublié de le faire avant de me rendre au boulot - et je n'y ai pas repensé pendant la journée. Je suis donc restée au boulot plus longtemps qu'à mon habitude puisque je savais qu'Izzie ne m'attendais pas à l'école et en arrivant à la maison, j'ai commandé un truc à manger et je me suis servi un verre de vin, trouvant le tout un peu triste de boire seule. Normalement, j'aurais sans doute appeler une de mes soeurs ou Cameron pour que l'un d'eux passe la soirée avec moi, mais tout le monde va tellement mal en ce moment et j'ai l'impression que ma famille est en train de se détruire peu à peu. Tellement épuisée de ma semaine, je me suis endormie sur le canapé devant un film et même la tempête qu'il y a dehors n'a pas réussi à me réveiller. C'est plus tard dans la nuit que je me fais réveiller par plusieurs coups qui viennent probablement de la porte. Mes yeux s'ouvrent et je regarde l'heure sur mon téléphone. Incertaine de savoir s'il s'agît vraiment de la porte ou du tonnerre incroyable qu'il y a dehors, je me dirige pourtant à l'entrée de chez moi et regarde par la fenêtre, voyant un taxi quitter, j'imagine une tonne de scénarios dans ma tête. C'est en ouvrant la porte que je vois Warren tout trempé par la pluie et Izzie endormie dans ses bras. Mon coeur se serre comme à chaque fois que je le vois, mais je me concentre surtout sur la raison de sa venue ici à cette heure-là. « Je suis désolé… Elle est malade, te voulait absolument…je savais pas quoi faire. » Ce regard qu'il me lance finalement me montre à quel point il se sent probablement coupable d'être ici. Regardant ma fille dans ses bras, je me pousse de l'entrée pour le laisser passer. « Ne t'excuse pas pour ça, entre.. » J'ignore si c'est une bonne idée ce que je fais, mais en ce moment, je préfère m'occuper de ma fille. Toujours dans les bras de son père, je préfère la regarder plutôt que de me perdre dans les yeux de Warren. « Qu'est-ce.. qu'elle a? » Dis-je en réalisant qu'elle était bel et bien malade ce matin et que j'ai complètement oublié de lui dire ce matin.

CODAGE PAR AMATIS | @WARREN DIMITRIOS

C’est dans ce genre de moment où je me rends compte que j’ai beau être son père, je ne le suis pas vraiment. J’ai loupé beaucoup de chose à cause de ma connerie, et je sais que je le regretterai toute ma vie. Je suis incapable de la calmer lorsqu’elle ne va pas bien, incapable de savoir quoi faire pour la soulager un tant soit peu, incapable de trouver les mots ou les bonnes manières de faire. Je suis juste inutile, et ça m’énerve. Parce que je me rends forcément compte que la génétique ne fait pas le tout. Je ne suis pas vraiment son père. Ça me peine de devoir prendre le taxi sous l’orage et d’aller rejoindre sa mère. Par fierté, sans doute, parce que j’avais surtout voulu lui montrer que je peux m’occuper de notre fille tout seul, que je suis assez conscient et responsable. Et voilà qu’à peine le deuxième jour chez moi, de cette nouvelle année scolaire, je suis obligé de capituler. Mais je sais que même si mon égo en prend un coup, je ferai toujours tout ce qui a de mieux pour Izabella. Même croiser Maxyne en plein milieu de la nuit. J’espère simplement qu’elle est chez elle, et qu’elle n’en a pas profité pour faire une virée, entre filles…ou avec un mec. Je tape à la porte une première fois, tentant d’abriter comme je peux Izzie alors que la pluie me souille jusqu’à mes sous-vêtement. J’allais taper une seconde fois mais la porte s’ouvre enfin et je lui explique la situation. « Ne t’excuse pas pour ça, entre. » Elle ouvre la porte, et avec soulagement, j’entre. Je goutte instantanément sur le sol d’entrée en parquet. « Qu’est-ce qu’elle a ? » « Une otite, je crois…elle se plaint de son oreille. » Je chuchote encore mais ça n’empêche pas Izzie de capter qu’elle est enfin chez elle. « Maman ! » Elle geins, presque encore endormi, mais ses bras se détachent de moi et se tendent vers sa mère. C’est presque instantané cette connexion qu’à Maxyne et Izzie, et pendant une seconde je jalouse ça. Mais je suis le seul coupable hein ? Je devrais pouvoir m’y faire un jour…de tout ce que j’ai perdu en une simple connerie. Max s’avance vers moi, caresse le visage de sa fille et tente de la rassurer. Mais rien à faire, Izzie veut sa mère et c’est dans les bras de Max qu’elle finit en s’agrippant volontairement autour d’elle. L’absence de son corps contre le mien me fait froid dans le dos une seconde – ou peut-être est-ce simplement la pluie qui m’a trempé jusqu’à l’os. Je passe une main dans mes cheveux trempés, alors que je regarde les deux femmes qui auraient dû rester vraiment dans ma vie. « Je…je devrais peut-être y aller » Je me sens de trop. Je sais que Max fera le nécessaire pour qu’Izzie aille mieux, mais rester pour me prouver à quel point je suis inutile, non merci.

Ça me fait vraiment tout drôle de ne pas avoir Izabella avec moi. J'ai tellement l'habitude d'aller la chercher après le boulot ou de la prendre chez mes parents et cette semaine j'ai tellement été occupée que j'ai demandé à Warren de s'occuper de sa notre fille. Tout s'est bien passé mercredi et je sais qu'aujourd'hui aussi tout s'est certainement bien déroulé. Demain matin, ses parents se chargeront de venir me la porter je crois, bien que je ne sois pas encore tout à fait certaine. Je le laisse simplement profiter du temps qu'il a avec elle même si à chaque fois, ça me fait étrange de ne pas l'avoir avec moi pour une nuit. La tempête est incroyable, mais ne m'empêche pas de m'endormir sur le canapé pour autant. Petite camisole et short sur le dos, je me réveille en sursautant lorsque j'entends des coups provenant de dehors. C'est en voyant Warren avec Izzie dans les bras en ouvrant la porte que j'imagine tout de suite le pire avant de recevoir l'explication de Warren qui est complètement trempé. « Une otite, je crois…elle se plaint de son oreille. », « Elle se plaignait un peu ce matin, je suis désolé, j'ai la tête ailleurs, j'aurais dû te prévenir... » Et je me sens véritablement coupable. Je savais bien qu'Izzie était malade et à vrai dire, j'aurais dû m'en charger ce matin, mais j'ai complètement oublié. Izzie a beau être une enfant tranquille, elle l'est bien moins lorsqu'elle est malade et je sais exactement le genre de crises qu'elle peut faire. Me sentant terriblement coupable d'avoir fait subir tout cela à Warren, je le laisse entrer dans la maison. La tempête doit vraiment être incroyable à le voir comme ça, mais pour mon bien personnel, je me concentre surtout sur ma fille qui semble à moitiée endormie jusqu'à entendre ma voix et celle de son père. « Maman ! » Qu'elle dit à voix basse en tendant ses petits bras vers moi. Je ne peux pas m'empêcher de trouver cela complètement adorable, mais voulant laisser Warren s'en occuper, je la laisse dans ses bras, caressant ses cheveux avant qu'elle ne m'oblige presqu'à la prendre dans mes bras. Levant mes yeux vers lui quelques secondes, mon regard reste bien plongé dans le sien quelques secondes, oubliant presque de respirer. Son visage et ses cheveux mouillés me feront toujours un effet incroyable. Lui tout court en fait. Ma fille dans mes bras, je tente de la rassurer en chuchotant quelques petits mots dans son oreille, la berçant contre moi. Sa tête collée sur moi, elle a de nouveaux ses petits yeux endormis qui me font complètement craquer - comme ceux de son père d'ailleurs. « Je…je devrais peut-être y aller » Encore une fois, il essaie de s'enfuir et je ne peux pas le blâmer, mais je ne vais certainement pas le laisser retourner sous la pluie alors qu'il est complètement en train de mourir de froid tellement il est trempé. « Non... reste... Je vais endormir Izzie, mais prends le temps de te sécher ou attends que la pluie arrête... » Après tout, c'est certainement un orage qui est de passage, tout finira par arrêter. « J'ai encore des choses à toi ici que... qui sont dans une boîte.. Change-toi au moins, t'es complètement trempé Warren. » Peut-être que j'en fais un peu trop en ce moment, mais je sais que ce n'est pas agréable d'avoir ses vêtements mouillés. Et comme il a encore des choses qu'il n'a jamais envoyer personne venir chercher, pourquoi ne pas s'en servir? Izzie toujours dans mes bras, j'attends une réponse même si, je doute qu'il accepte. Ce n'est vraiment pas basé sur de mauvaises intentions, au contraire, j'essaie uniquement de lui rendre service et de me rassurer par la même occasion. Le temps est vraiment horrible à l'extérieur. J'irais le chercher sous la pluie s'il faut le convaincre d'attendre au moins un peu. Bien que je sais que ce n'est pas la meilleure des idées.

CODAGE PAR AMATIS | @WARREN DIMITRIOS

« Elle se plaignait un peu ce matin, je suis désolé, j’ai la tête ailleurs, j’aurais dû te prévenir.. » Elle aurait dû mais je sais qu’elle a souvent trop de chose à penser pour se rappeler d’envoyer un message à son ex qui lui a fait trop mal. Ça aurait été bien plus simple cela dit, parce que j’aurai pu un peu mieux anticiper, voir même prendre rendez-vous chez un médecin. « C’est pas grave… » Je murmure malgré mes convictions. Parce que ça arrive et que de toute manière, ça n’aurait sans doute rien changé à l’état d’Izzie. Une Izzie qui décide de changer de bras parce qu’elle préféra toujours ceux de sa mère. Une réalité qui m’attriste mais que je dois encaisser. Voyant que je suis de trop, je lui suggère que je devrais rentrer. Voilà trois ans que je ne suis pas rentré ici, trois ans que je fais tout pour éviter même d’être sur le bas de sa porte pour récupérer Izzie. Etre à l’intérieur m’est interdit, et je le sais très bien. « Non…Reste. » Je n’arrive pas à la regarder dans les yeux, à me perdre une seconde dans la beauté de ses Iris. Bon sang…Comment fait-elle pour être toujours aussi belle, même en venant de se réveiller ? Je la détaille une seconde, et je constate qu’elle porte qu’un simple petit short et un t-shirt trop large. Je reste figé une seconde avant qu’elle ajoute : « Je vais endormir Izzie, mais prends le temps de te sécher ou attends que la pluie s’arrête…J’ai encore des choses à toi ici que…qui sont dans une boite. Change-toi au moins, t’es complètement trempé, Warren. » C’était notre petit cocon ici, notre futur maison de famille qui devait être celle qui ferait notre bonheur. J’hésite une seconde à fuir parce que tout me revient en pleine gueule, même si beaucoup de chose ont changé ici. Certains travaux ont été faits, et ce n’est pas plus mal. « Je… » Je frisonne, je suis trempé et je tremble tellement j’ai froid.« D’accord »Je capitule, en entendant le tonnerre gronder encore plus fort cette fois-ci. A croire qu’il me suit ce fichu orage… Elle m’adresse un léger sourire avant de monter les marches vers l’étage en m’invitant à la suivre. Mon regard s’installe sur ses fesses qui rebondissent fermement mais je préfère me concentrer sur les cadres photos de l’escalier d’elle, d’Izzie, de sa famille. Je souris presque en voyant une photo de Cameron et Oliana heureux comme jamais qu’elle a sans doute raccroché il y a pas si longtemps. Je m’arrête à l’étage en sachant que la salle de bain est à l’opposé de la chambre d’Izzie. Fais comme chez toi, me dit-elle avant qu’elle ne s’engouffre dans l’une des pièces. Elle n’a pas idée combien cette phrase, juste…ces quatre petits mots me coutent réellement. Je secoue la tête en grognant : « Merde. » Main dans les cheveux, je tourne les talons et m’engouffre dans la salle de bain. Pas grand-chose n’a changé ici si ce n’est qu’elle a ajouté de la couleur. Je me regarde dans le miroir, et soupire. J’ai une sale gueule, complètement trempé. « Mais qu’est-ce que tu fou, Warren ? » Je me demande à moi-même. Aucune réponse ne me vient. Je sais que c’est mal d’être ici, mais j’ai trop froid pour rester comme ça. J’enlève mon t-shirt qui me collait au corps et me penche sous levier pour prendre une serviette. Je la passe sur le torse pour me le sécher avant de la passer dans mes cheveux trempés.

Je suis consciente qu'il n'acceptera probablement pas. Fuir semble être une bien meilleure solution et très honnêtement, je serais probablement porté à faire la même chose si j'étais à sa place. Trois ans à ne pas l'avoir vu ici et voilà qu'en quelques secondes, je lui permets d'entrer dans la maison qui était la nôtre et que je le supplie presque de rester. Ma tête me supplie de le faire sortir alors que mon coeur a envie qu'il reste et je ne sais pas lequel des deux je devrais écouter. Voyant bien qu'il ne semble pas très bien aller parce que la température est horrible dehors et qu'il n'a pas été véritablement épargné, je le vois hésité et comme je le connais très bien, je sais qu'il pense probablement que ce n'est pas une bonne idée. Ce n'est pas parce que nous ne sommes plus ensemble que je n'arrive plus à savoir ce qu'il pense. Cependant, à ma plus grande surprise, il accepte. « Je… D'accord » J'ignore si c'est mon petit regard inquiet qui l'a fait rester, mais je suis contente qu'il patiente au moins que la tempête se calme. Izabella toujours dans mes bras, je vois bien qu'elle a réussi à s'endormir. Elle est tellement épuisée qu'elle s'est endormie malgré son mal à l'oreille et je sais que dès demain, je vais devoir gérer tout cela. Warren devant moi, évitant mon regard, je lui fais signe de me suivre, notre fille dans mes bras pour aller la déposer dans son lit par la même occasion. Tous les deux arrivés à l'étage après, Warren se dirige par automatisme vers la salle de bain ce qui me fait un petit pincement au coeur. Ça me fait étrangement beaucoup de bien de le voir aussi à l'aise tout comme je me dis que nous pourrions être heureux en ce moment s'il n'avait pas commis cette erreur. « Fais comme chez toi. » Je chuchote avant d'aller porter Izzie dans sa chambre. Merde, c'est probablement la Maxyne trop gentille et au grand coeur qui parle. Hors, ce n'est plus chez lui et je sais que je n'aurais sans doute pas dû dire cela. Pourquoi est-ce que c'est toujours comme ça entre lui et moi alors qu'avant, il n'y avait jamais eu de malaises? Installant Izzie dans son lit, je dépose un baiser sur sa joue. Elle ne bouge pas, Warren pourra donc sans doute venir la voir lorsqu'il sera au sec. Entrant dans l'une des pièces qui ne sert absolument à rien, j'ouvre l'une des boîtes qui appartient à Warren et en sort son chandail chaud que j'aimais bien porter à l'époque ainsi qu'un pantalon jogging. Il n'y a pas beaucoup de choix, mais c'est tout ce que je trouve pour ce soir. J'avance vers la salle de bain, vêtements dans les mains et la porte à moitié ouverte, je la pousse doucement et arrive face à face avec lui, torse nu. Quelques secondes à le regarder - ou plutôt l'admirer parce qu'il est canon - et je réalise que je ne devrais pas faire ça. « Je... je m'excuse je pensais pas que tu... enfin, j'ai trouvé que ça désolé... » J'ai vraiment l'air d'une adolescente qui n'a jamais vu d'homme à moitié nu, mais son corps me déstabilise et pourtant, je le connaissais par coeur à l'époque, c'est certainement encore le cas. Ses muscles parfaitement dessinés, ce V qui commence juste au-dessus de ses pantalons et descend plus... bas. Reviens sur Terre Max que je me dis à moi-même en lui donnant les vêtements. « Tu... peux prendre une douche si tu veux... je peux mettre tes vêtements à sécher. Par contre, désolé, y avait aucun boxer dans la boîte.. » Timidement, je souris, les joues presque rougies. Vraiment digne d'une gamine de quatorze ans.

CODAGE PAR AMATIS | @WARREN DIMITRIOS

J’ai les idées en vrac à l’instant où j’ai passé le seuil de cette maison. Je suis loin d’être serein ni de me sentir à l’aise, parce qu’elle me rappelle bien trop de souvenir. Cette salle de bain, par exemple, regorge de souvenirs. Des moments passés sous la douche tous les deux, des moments intimes où on a fini par se chamailler, à mainte reprises. Des rires. Des baisers. Des caresses. La déco a changé mais pas l’endroit. Pas les souvenirs douloureux. Toujours présents. La porte s’ouvre finalement, me faisant sursauter de ma rêverie. Maxyne bloque littéralement, alors que son regard vient admirer ce torse dénudé. Bon sang, ça me fait toujours autant de l’effet qu’elle me regarde comme ça. Comme si j’étais la dernière merveille du monde. Comme si je valais vraiment quelque chose. « Je…Je m’excuse, je pensais pas que tu…enfin, j’ai trouvé que ça désolé… » Elle bafouille et m’arrache un sourire, désolé. Au fond, je la trouve presque trop mignonne de réagir comme ça. Son regard reste pourtant en suspens sur mon corps à moitié dénudé, et pendant une seconde – encore – le temps s’étire. : « C’est rien… » Je me perds dans son regard qui m’étudie, qui m’envie. Bordel…si tout était différent, j’aurai certainement brisé l’infime distance entre nous pour plaquer ses lèvres contre les miennes. J’aurai tout fait pour qu’elle profite de ce corps qui avait été autrefois sien. Mais je rêve. Je rêve beaucoup trop alors que sa voix me fait sursauter. « Tu…peux prendre une douche si tu veux…je peux mettre tes vêtements à sécher. Par contre désolé, y avait aucun boxer dans la boite. » Je prends une parfaite inspiration et finit par détendre l’atmosphère : « Respire, Max. Tu m’as déjà vu milles fois comme ça. Merci, je ferai avec. » Je saisis les vêtements et les déposent dans un coin sans les examiner. Je m’avance vers elle, une main sur la porte : « Je peux ? » Elle reste bloquée mais sursaute une seconde avant de faire demi-tour et de me laisser claquer la porte. Bordel, que c’est difficile de faire semblant de pas être atteint. De faire semblant que cette connexion n’existe plus. Je m’empresse d’ouvrir l’eau de la douche, de me débarrasser de ses vêtements mouillés, pour pouvoir prendre le temps de souffler. J’ai envie de crier, de fuir, mais je me rends compte à quel point je suis encore trop attaché à Max pour vraiment la laisser filer. Dans la merde, je suis dans une belle merde. Lorsque je ressors, enfin propre et séché, je porte à bout de bras mes vêtements et descend là où de la lumière est allumé. Je retrouve mon ex-fiancée assise sur le canapé, une tasse à la main : « Tout va bien ? »

Le voir dans notre maison où nous avons partagés tellement de souvenirs, de moments qui resteront toujours gravés dans ma mémoire me fait un choc électrique tout droit au coeur. Torse nu devant moi. Oh merde.. il est beau, beaucoup trop même. Complètement déstabilisée, je vois bien qu'il le remarque, même que ce petit sourire presque satisfait sur ses lèvres, me le prouve encore plus. Ce désir que je ressens de l'embrasser, d'entrer sous cette douche avec lui comme nous l'avons déjà fait bien souvent auparavant me brûle dans le corps. « C’est rien… Respire, Max. Tu m’as déjà vu milles fois comme ça. Merci, je ferai avec. » Oui je l'ai vu trop souvent. Si bien que j'arrive à imaginer son corps nu en ce moment - contre le mien de préférence - et je sais qu'après tout le mal qu'il m'a fait, je ne devrais pas penser à ça, mais je ne peux pas faire le contraire. « C'est juste que.. t'as toujours été autant agréable à regarder.. » Est-ce que j'aurais dû dire ça? Probablement pas. Et je ne sais pas non plus ce qui me prends. Moi qui est timide de nature, avec Warren je ne l'ai jamais été, sauf au cours des dernières années où j'ai préféré l'éviter. Pourtant, il est bien chez moi en ce moment, prêt à entrer sous la douche. « Je peux ? » Je sursaute presque lorsqu'il s'approche de moi, oubliant de respirer un moment. Faut vraiment que je reprenne mes esprits. « Euh.. oui, je vais être en bas.. » Je fais demi-tour, sort de la salle de bain et vais m'installer dans le salon après avoir fait deux chocolat chaud - notre préféré à tous les deux - pose une tasse sur la table et me perds dans mes pensées, ma tasse dans les mains. « Tout va bien ? » Je lève les yeux vers lui, un petit sourire sur le coin des lèvres. « Oui.. je t'ai fait un chocolat chaud.. ça va toi? T'es.. confortable dans ça? » Ce sont ses vêtements, mais je préfère demander

CODAGE PAR AMATIS | @WARREN DIMITRIOS

C’est encore étrange de voir que je peux être encore l’attirer. Oh, j’ai jamais douté de mes charmes pour toutes ses nanas que j’ai pu ramener dans mon lit ces dernières années mais ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu ce regard plein de désir dans le regard de Maxyne. Un regard qui je sais n’a pas lieu d’être parce qu’on pourra jamais revenir à ce qu’on avait. « C’est juste que…t’as toujours été autant agréable à regarder.. » Oh sa franchise m’ont manqué. Purée, si je savais ce que ses yeux me disaient, l’entendre clairement me dire ce qu’elle pense me fait battre le cœur à la chamade. Parce qu’avant, j’aurai sans doute céder en l’approchant pour jouer un peu et la faire céder, elle. Mais je dois être fort pour nous deux. Alors, je désamorce la tension et finit par me retrouver seul dans la salle de bain. La douche me fait un bien fou, et me réchauffe malgré mon esprit en vrac. Mon passé est mon pire ennemi. Je n’arrive jamais à surmonter ce que j’ai perdu, et même trois ans après, j’ai encore du mal à passer autre chose avec Maxyne. Enfin sorti, je me dirige vers le salon où je retrouve Max assis sur le canapé dans ses pensées. Incapable de deviner à quoi elle pense, si bien que je lui demande si tout va bien. « Oui… » Son petit sourire au coin me fait chavirer au moment où je m’approche un peu plus d’elle. « Je t’ai fait un chocolat chaud, ça va toi ? T’es…confortable dans ça ? » Je m’installe sur le canapé en saisissant la tasse encore chaude. « Merci… » Je souffle dessus avant de boire une gorgée et de lui avouer : « Oui. J’ai pu me réchauffé, c’est parfait. » Je ne sais pas quoi rajouter d’autre alors que mon regard étudier ce salon que je connais que trop bien. Des photos ont été enlevés, d’autres ont été rajoutés. Certaines choses ne sont pas identiques, mais les gros meubles sont restés à la même place. Lorsque mon regard revient vers Max, elle me dévisage. « J’suis désolé d’avoir débarqué comme ça…Je sais que j’ai loupé pas mal de chose avec Izzie, j’aurais dû savoir quoi faire. »

Déstabilisée par son torse alors que je l'ai vu des millions de fois. Non mais faut vraiment que je reprenne mes esprits, que je respire profondément et que je sorte de cette pièce. Heureusement, même après ma franchise qui semble lui plaire suite à son petit sourire en coin, il me demande de sortir pour qu'il puisse prendre sa douche et je fais ce qu'il me demande pour mon bien à moi aussi. Une fois à la cuisine, je nous prépare de quoi nous réchauffer et vais m'installer au salon en l'attendant. Des tonnes de souvenirs me reviennent sans cesse de lui et moi dans cette maison. J'y pense souvent même lorsqu'il n'est pas là, mais sa présence ici bouscule encore plus de moments importants tout comme des moments banals qui faisaient de notre couple ce qu'il était. Je m'ennuie de ça. Je m'ennuie de Warren, de notre complicité, du fait qu'il savait exactement ce à quoi je pensais, ce que je voulais et vice-versa. Maintenant tout a disparu et le revoir l'autre jour au supermarché a fait exactement l'effet monstre que je craignais depuis trois ans à éviter de le croiser. Un mélange d'émotions qui me font mal, mais aussi terriblement de bien en même temps. Je sors de mes pensées lorsqu'il arrive près de moi et s'installe sur le canapé en prenant la tasse. « Merci… Oui. J'ai pu me réchauffé, c'est parfait. » Un petit sourire reste sur mes lèvres alors que mes yeux se promènent de haut en bas pour le regarder. « Désolé s'il y a encore l'odeur de mon parfum dessus... » Dis-je en désignant le haut qu'il porte. Je l'ai mis dans une boîte il n'y a pas si longtemps puisqu'il m'arrivait encore de le porter jusqu'à tout récemment. « Tu veux mettre tes autres vêtements à sécher? Ils sont dans la salle de bain? » Je tente de changer de sujet même si je sais qu'il avait déjà probablement remarqué mon doux parfum dans ce vêtement qui lui appartient. Il a toujours adoré cette odeur. Mon regard reste sur lui. Tellement concentré à regarder chaque petit détails de son visage, je me perds dans mes pensées encore une fois. « J’suis désolé d’avoir débarqué comme ça…Je sais que j’ai loupé pas mal de chose avec Izzie, j’aurais dû savoir quoi faire. », « Warren.. arrête de te blâmer pour quelque chose que tu ne peux pas contrôler. Ça paraît peut-être impossible à croire, mais moi aussi il y a des jours où j'ai aucune idée de ce que je fais. Ça n'enlève pas le fait qu'Izzie t'aime et que t'es un bon père. »

CODAGE PAR AMATIS | @WARREN DIMITRIOS