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 Tears and rain + (Tommy)

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Invité a posté ce message Mar 8 Oct 2019 - 1:33 #

Tears and rain

How I wish I could surrender my soul. Shed the clothes that become my skin. See the liar that burns within my needing. How I wish I'd chosen darkness from cold. How I wish I had screamed out loud. Instead I've found no meaning


"Aaaahrgh !!!". Un cri rauque et sépulcral. Digne d'un feulement de fauve blessé. Un râle agonique qui assassine le silence monacal plombant la vacuité. Térébrante complainte d'affliction qui ricoche et fait frémir le quatuor de murs grèges, de l'une des innombrables chambres de la rupine villa ennoblissant le paysage des contrées occidentales de ce nouveau repère branché répondant au nom de Williamsburg. Vingt mètres carrés d’un sanctuaire - communément dédié au sommeil et épisodiquement aux voluptés de la chair en compagnie tantôt exquise tantôt vigoureuse - transmué depuis bientôt près de trois jours en véritable étuve. Une bien déplorable variante post-moderne du caldarium romain. Saturé d’un air vicié exhalant une forte et fétide odeur corporelle masculine. Une fournaise écrasante entrelacée à une atmosphère étouffante, que les frêles rafales de la brise d’Octobre s’engouffrant par l’embrasure du bow-window laissé entrouvert, sont infoutues de réguler, assainir et renouveler. Ta chambre. Cette oasis de calme et de quiétude à l’ombre de laquelle le bourreau de travail que tu es, se délasse et se prélasse avidement au sortir d’une âpre et harassante journée de dur labeur. Petit confetti aux allures de havre de paix, devenu depuis une coquette geôle dont tu n’aspires qu’à t’évader. Minois diaphane défiguré par les affres de l’affliction. Paupières cadenassées à double tour. Sourcils convergeant en direction de l’arête de ton nez dit "romain". Les crocs serrés à t’en éclater l’émail, le temps d’un cuisant spasme courant et sévissant cette fois-ci dans tes compas albescents. Velléité éperdue entreprise avec la force du désespoir, afin de garder séquestrer dans le cachot de tes cordes vocales un nouveau rugissement de douleur. L’os occipital enfoui vivement dans le moelleux de l’oreiller à mémoire de forme. Tes tiges digitales opalines se cramponnant fermement à l’étoffe en coton d’Egypte imbibée de diaphorèse de la parure de lit.

La suave fragrance de l’assouplissant fleurant bon le jasmin de synthèse, n’est désormais plus qu’un lointain souvenir famélique porté disparu dans les méandres de ta mémoire olfactive embuée. Consentant à te faire grâce d’une fugace illusion de répit, le mal s’estompe et s’assoupit insensiblement. Doucement, les phalanges crayeuses se déplient, le faciès criblés de rides de crispation se défroisse et les cils se démêlent. Orbes fangeux accrochés à l’unicité immaculé du plafond, tu anhèles péniblement tel un asthmatique privé de son inhalateur de Ventoline ou un athlète venant de piquer le sprint de sa vie. Ton cap ploie mollement à tribord et le grain nivéen de ta joue pileuse s’échoue sur le tissu humide de la taie d’oreiller. Le regard vide et hagard rivé sur la surface translucide de la vitre, où sinuent et ruissellent les aqueux joyaux lacrymaux de Zeus. Autant de merveilles agissant en miroir sur les salines happelourdes débordant sporadiquement du lit de tes étangs de miel. A grand-peine, tu parviens à mouvoir ta carcasse marmoréenne et rouler sur le flanc. Charnues énergiquement pressées l’une contre l’autre pour faire fi de la douleur, tu tends ta dextre tremblotante au poignet turgide en direction de la pipe à opium en ivoire à l’effigie de Narcisse, crachant de fines arabesques effilées de fumée et reposant dans un cendrier en faux stuc entreposé sur la table de chevet. Un tandem de présents des plus ravissants, que ton attrayante sœur répondant pour le commun des mortels au nom de "Maître Mykolaitė", t’offrit juste avant ton départ de "la Jérusalem du nord" pour "la grosse pomme". Dans un geste lent et teinté de fébrilité, tu portes l’embouchure du fusiforme réceptacle à tes lippes pulpeuses et inspires à plein poumon trois grandes bouffées de la drogue des poètes. Stores fermés sur les fenêtres de ton âme, tu tutoies de la pointe de ton nez le lustre d’inspiration post-moderne suspendu au plafond, expectores la néfaste substance et te romps en un soupir que l’on pourrait presque qualifier d’extatique, si toutefois la souffrance n’était pas là pour jouer les trouble-fête.

Cette même souffrance qui te maintient éveillé - tant les élancements s’avèrent foudroyants – et rend inefficientes les d’ordinaire si prisées et délectables vertus soporifiques des ton "traitement". Le calumet miniature rassit contre le récupérateur circulaire de cendres, tu bascules indolemment et laisses vertèbres et dorsaux noueux se repaître de l’onctuosité prodiguée par le matelas de bonne facture. Ecrins refermés sur tes gemmes de jaspe, tu caresses le labile espoir que les Érinyes cessent leur persécutions et daignent te laisser gagner les chimériques landes d’Hypnos. Un concert de percutions entonné contre le bois de la porte de ta piaule - faisant présentement office de sanatorium – résonne et se réverbère dans tes tympans sous influence. Tel un nourrisson ayant fraîchement vu le jour, tu lèves laborieusement le voile cutané obstruant tes copeaux de grès et tournes nonchalamment le chef en direction du rectangle lambrissé enduit d’une peinture tirant sur le coquille d’œuf. L’œil maussade et la trogne albugineuse figée en une moue renfrognée. "Allez-vous en." ; "Cassez-vous." ; "Dégagez". Petit florilège non-exhaustif des rétorques au degré d’amabilité fluctuant, dansant sur le parquet de ton muscle lingual et immolant l’incarnadin de tes lèvres. De véhémentes invectives que tu t’abstiens néanmoins de vociférer, n’étant déjà pas spécialement en odeur de sainteté avec l’ensemble de tes colocataires. Entant que rhéteur né, tu ne boudes jamais ton bon plaisir quand point à l’horizon une joute verbale, où pleuvent les mots cinglants et les ripostes acrimonieuses. Nonobstant, et n’en déplaise à ta qualité de mirmillon oratoire, le fait est que tu n’es clairement pas en état pour te jeter à corps perdu dans un dantesque, jouissif et électrisant règlement de compte à Ok Corral. Pointe de ta fourchue clouée au pilori de tes incisives, tu grommelles un mugissement de félin irascible et étires à l’aide de la paume de ta patte gauche, les traits de ton visage de leucoderme lestés des disgracieux stigmates de la fatigue.

La sueur tapissant ta frimousse s’engouffre dans les sillons de ta main, qui vire au vermillon au contact de ta barbe de près de sept jours. Masque d’albâtre déformé par une inesthétique grimace, tu retires paresseusement le drap recouvrant ta charpente lactescente. A la traditionnelle constellation de grains de beauté jonchant ton torse et tes jambes, s’ajoute désormais une myriade de bleus et d’hématomes. Conséquences visibles et palpables de l’importante pression sanguine et de l’irrigation de ton organisme en sève rubis plus que lacunaire. Le tatouage ornant ta région sub-ombilicale et trônant au-dessus de ton pelvis est quasiment englouti par les tumescences. Celui établi sur ton adducteur droit se voit logé à la même enseigne. Cette fois, "c’est sérieux". Ce n’est pas une simple et furtive poussée Non … il s’agit bel et bien là d’un crise. Comme celle d’il y a cinq ans. D’il y a onze ans. Et celle remontant à plus de dix-huit ans aussi. A la vue de ton cuir lilial tavelé, tu déglutis les quelques reliquats de salive croupissant dans ton antre buccale et éponges d’un revers de ton extrémité palmaire les souillures liquides entachant le coin de tes météores pralinés et le derme cadavérique de tes pommettes. Assis tête basse sur le rebord de ta payasse de prisonnier grand luxe, tu ériges tes prunelles en direction de la chaise roulante te faisant face. Moyen de locomotion que l’endocrinologue de l’hôpital t’a sommé d’utiliser pour t’acquitter de quelques déplacements, toutes les fois où "la maladie des princes" sort de sa torpeur. Mâchoire verrouillée, ta fierté de Tsar voit rouge et anime ta cheville qui assène un balayage rageur dans le fauteuil, qui roule jusqu’à ce que la table de chevet mette un terme à sa course. Chichement vêtu d’un boxer Tommy Hilfinger azur imprégné de sueur et te collant à la peau au point d’épouser à outrance tes appas tant côté pile que côté face, tu prends appui sur ta douillette couche et recouvres avec toutes les peines du monde l’usage de la bipédie.

Verticalité brinquebalante retrouvée, tu mets cahin-caha le cap vers la porte en accolant ton avant-bras galbé contre le mur et t’aidant des divers meubles égayant ton chemin de croix. Le tout en tirant sur l’élastique de ton boxer afin qu’il ceigne comme il se doit tes hanches, et en émettant de-ci de-là quelques gémissements étranglés et complaintes asphyxiées. Le myocarde en hibernation. Exsangue. Battant au ralenti. Passablement déshydraté et n’ayant pour ainsi dire rien mangé depuis près de trente-six heures, des vertiges viennent se greffer à ta perception distendue de la réalité et découlant de la consommation de ta panacée opiacé. Anormalement essoufflé, tes livides membres inférieurs, n’ayant pas vu la couleur de bandes épilatoires depuis des lunes, manquent de se dérober sous ton poids alors que tu touches au but. In-extremis, tu parviens à te raccrocher dieu seul sait comment à la poignée de la porte. Front trempé plaqué contre le bois traité, tu mires les yeux saturés de larmes tes métatarses recroquevillés et t’efforces de poser ta respiration, afin de dompter les estocades portées par la douleur à ton corps à la carne de vampire. Du moins, l’espères-tu. Fin prêt, tu entrouvres la porte. N’étant pas franchement décent et présentable, tu noues tes phalanges autour du tranchant de la porte et y apposes ta tempe hyaline, ne laissant apparaître que la partie supérieure de ton buste. Du sommet du crâne au plexus-solaire. Deux lagunes d’opale. Un nez fort et prononcé. Des labres gourmandes et affriandantes. Une mandibule ornée d’une fine barbe, bigrement mieux structurée que l’entrelacs de ronces envahissant tes joues. Une mâchoire saillante et tant convoitée par les mannequins hommes. Une puissante carrure et une solide largeur d’épaule. Une conséquente et impressionnante envergure d’albatros. Des pectoraux bombés et joliment flattés par le tissu de son haut. Des biceps proéminents et bien-découplés.

"Mister Touch Down", alias ton proprio. Va savoir comment il arrive à vous supporter toi et ton urticant caractère mégalomanique. Le loyer que tu lui verses tout les mois n’y est probablement pas étranger et doit sans doute bien aider. « S-salut … . T-tu … tu tombes plutôt mal. », ânonnes-tu entre tes dents, de ta voix de basse à l’accentuation slave bien singulière mettant l’emphase sur les voyelles ouvertes et les consonnes fricatives. Les banderilles de la souffrance viennent s’empaler au niveau sur tes épaules percluses d'intumescences. Notamment celle de droite. Incapable de soutenir le regard saphir du quarterback plus longtemps – et ne tenant pas à perdre complètement la face – tu tournes la tête et lui offres ton profil afin qu’il ne puisse pas totalement distinguer l’ampleur du calvaire que tu endures. Chef incliné et rideaux de paupières tirés sur tes oblongues caramel, tu implantes le tranchant de tes canines dans ta lèvre inférieure et la molestes jusqu’au sang afin de ne pas te briser en un énième hurlement d’affliction. Le râteau de tes doigts ivoirins rabattant sur le sommet de ton crâne, les quelques écheveaux mordorées humectés et englués sur ton front de "petit Tsarévitch". Victime favorite du péché d’orgueil. Faible amas de chair qui y succombe en moins de temps qu’il n’en faut pour le tire. Trop hautain pour demander de l’aide. Trop fier pour accepter les mains tendues. Trop con pour réaliser que la solitude n’est pas le remède à tout.                                  


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@Tommy Matthews
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