Tried to keep you close to me, but life got in between. (eliage)

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tried to keep you close to me, but life got in between☾ @sage walsh and elias

Le réveil le fit sursauter, comme beaucoup de fois, beaucoup trop de fois. Il était insupportable, au point ou l'envie de l'envoyer valdinguer contre le mur d'en face le prenait de plus en plus. L'envie aussi de l'éteindre pour dormir encore quelques heures le tentait mais il avait promis de venir au cours de Yoga que donnait une voisine. C'était pas déplaisant, finalement, le yoga. Cela lui faisait du bien, avec son boulot de videur, des fois les nerfs étaient plutôt à vif. Il était devenu assez nerveux, depuis son séjour derrière les barreaux, et encore plus dans cet univers qui était le monde de la nuit. Pas évident de devoir gérer des alcooliques, des mecs grossiers, qui posaient problèmes sans devoir leur mettre une droite pour les réveiller. C'est pas l'envie qui lui manquait, des fois. Mais il ne devait pas, il était sous mise à l'épreuve encore et n'avait plus son visa étudiant. Il ne savait clairement plus s'il allait reprendre les études, s'il devait bosser...il était dans une période de sa vie où il ne savait plus rien, ni de quoi sera fait demain. Rentrer en Irlande était peut-être la solution, voilà ce à quoi il pensait. Non, vraiment. Il était paumé le bellâtre, vraiment.

Une petite douche, deux barres de céréales ainsi qu'un bon jus d'orange pressé, et le voilà en route pour le cours qui avait lieu dans un parc de la ville. Les écouteurs visés dans les oreilles, les pas le guidant droit vers son cours, ne se doutant pas un qu'un seul instant, sa vie allait à nouveau basculer en enfer. Oui, il ne pouvait pas nier que même si Sage avait été une merveilleuse rencontre à l'époque, il était plus judicieux de se dire que maintenant, c'était pas une si bonne idée. Qu'il était tout simplement tombé sur la mauvaise personne, qu'il a surtout été convoité par le mauvais de l'histoire. Une histoire quand même digne d'un film drama, quand on se pose deux secondes pour y songer. Il avait eu pire malchance d'une vie. Il aurait pu juste foutre une énorme baffe à ce type, finir en bagarre et au pire au poste de police avec une amende et compagnie si cela avait joué en sa faveur. Mais la faveur qu'étais l'argent dans ce pays semblait si imposant, prendre une si grande place que même la justice n'arrivait pas souvent à l'abattre. Il suffisait de foutre un pied à Wall Street ou dans des entreprises faramineuses.

Il approche donc un groupe, ayant reconnu sa professeur pour la séance. Il la salut donc avant donc de prendre un tapis mis à disposition, se mettant à l'arrière du groupe sans trop se faire remarquer. Il était pas trop encore intégré au groupe et ne cherchait pas spécialement à l'être, mais bon. Apparemment, toutes les personnes n'étaient pas encore là. Il s'assied tranquillement à l'ombre, avant de porter son regard vers l'assemblée. Quand soudain, une jeune femme fait son arriver, en s'excusant de son retard. Il lève les yeux, tombant nez à nez...Avec celle dont il n'avait guère envie de revoir, du moins...Son esprit avait essayé de l'en convaincre, mais son coeur...il rata ne sait-on combien de battement à l'instant même ou ses yeux se posèrent sur Sage. Non. C'était pas possible. Pas ici. Pas elle. Pas maintenant. Il en ouvrit la bouche, tant il était surpris mais surtout très très mal. Son esprit était complètement ailleurs. Il finit par remarquer que son regard à elle aussi se posèrent dans le sien. Bêtement, il détourna le regard, ne sachant que dire, que faire. Il ne voulait pas lui parler, mais en même temps..Si. Il en crevait d'envie mais quoi dire après tout ce qui c'était passé ? Pas grand chose. Elle n'était jamais venue le voir, jamais. Elle avait rien dit, pas témoigné, rien. Elle l'avait laissé croupir alors qu'elle aurait peut-être pu lui éviter cette peine. Il préféra donc serrer de la mâchoire, ayant plus qu'envie de foutre le camp d'ici. Il essaya de capter le regard de la prof, pour fuir. Mais que nénni. Il était condamné pendant une heure à être en sa présence.
« Je pensais pas te revoir un jour.. » Lâche-t-il finalement, les mots étant sortis plus de manière improvisés qu'autre chose.

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“ hold back the river, (© la chanson).

Tried to keep you close to me but life got in between... Tried to square not being there but think that I should have been. Hold back the river, let me look in your eyes. So I can stop for a minute and see where you hide. Once upon a different life, we rode our bikes into the sky; but now we call against the tide! Those distant days are flashing by...

#ELIAGE

Elle n’arrivait à rien d’bon aujourd’hui Sage. Les yeux rivés sur son écran d’ordinateur, elle tentait de donner du réalisme à une animation d’abeilles qui n’voulait décidément pas rendre l’effet qu’elle désirait. Peu satisfaite de ce qu’elle arrivait à obtenir, la rousse fit la moue devant l’essaim. Rien n’était bon, tout était à refaire : les détails étaient trop flous, les limites imparfaites et grossières. Bref, du vrai travail bâclé. Elle le sentait Sage : c’n’était certainement pas sa journée la plus productive. Un soupire échappa à la barrière d’ses lèvres alors qu’elle entendait Alhan sortir de sa salle-de-bain. Comment aurait-elle pu se concentrer au fond, alors qu’il était là ? San fiancé avait passé la nuit chez elle et avait décidé de s’attarder au réveil – de quoi filer de l’urticaire à la Walsh qui détestait déjà en temps normal avoir à bosser sur son pc en compagnie d’autres personnes. Mais lui, c’était d’un tout autre niveau… Sentant son souffle chaud lui chatouiller la nuque alors qu’il s’était approché d’elle par derrière pour l’enlacer, Sage retint difficilement le réflexe de distance qui lui remonta l’échine. « Lhan, je bosse là. Tu sais bien, c’est pour mon mémoire et j’ai besoin que ce soit parfait. » Esquive pour n’pas parler du réel problème, tentative de contourner les câlins, le moindre contact physique. Elle donnait le change en temps normal Sage, mais le matin restait un moment difficile pour elle. Moment où elle avait du mal à faire semblant – à mentir, surtout à elle-même. Puis y’avait son mémoire qui lui prenait la tête alors que la rentrée n’était même pas encore arrivée. Elle était comme ça la rousse : perfectionniste, à s’y prendre à l’avance. « T’abuses, t’es encore en vacances, t’as pas besoin de penser à ça maintenant. Surtout que j’comprendrai jamais ta fascination bizarre pour l’animation 3D, un vrai truc de gosse. La photo et le dessin, passe encore, mais ton orientation d’études… » D’un geste excédé de la main, Sage le fit taire ; balayant au passage toutes ces choses qu’il avait déjà pu dire mille fois auparavant. Si elle le laissait continuer sur sa lancée, il allait encore lui suggérer qu’en étant sa fiancée elle n’avait pas besoin de travailler et encore moins de terminer ses études. La belle blague. Le connard sexiste. « J’ai pas l’temps pour ces conneries, sérieusement. On en a déjà parlé une centaine de fois et j'te ferai pas le plaisir de te réexpliquer à quel point ton raisonnement ne tient pas, est idiot et archaïque de surcroît. Bref, de toute façon, j’suis attendue. Cours de yoga. » C’n’était absolument pas vrai, ses séances de yoga se déroulant le samedi. Elle connaissait néanmoins des cours auxquels elle pouvait assister à l’arrache dans un parc du Queens qu’elle adorait particulièrement. Sans demander son reste, elle attrapa donc une tenue de sport avant d’aller s’enfermer dans la salle-de-bain.

Une demi-heure plus tard, la voilà qui s’engouffrait dans le Uber qu’elle avait pris le soin de réserver. Une fois à l’intérieur du véhicule, la Walsh se permit enfin de souffler un peu. Coincée, c’était l’mot : elle se sentait prisonnière de cette situation dans laquelle elle s’enfonçait chaque jour un peu plus depuis deux ans à présent. Son fiancé était charmant, intelligent et avait une bonne situation, sans parler du fait qu’il avait sauvé son père de la faillite. Mais à quel prix ? Si la vie de Sage pouvait sembler enviable de l’extérieur, parfaite et complètement maîtrisée, la jeune femme se sentait en réalité prise au piège dans un étau qui se resserrait à chaque moment passé avec Alhan. Et pourtant, si tout était à refaire, certainement qu’elle retomberait encore dans le même travers, abandonnant sa liberté et sacrifiant son bonheur pour le bien-être de sa famille. Elle n’était pas une martyre Sage et se savait avoir une belle vie. Néanmoins, la perspective de devoir se marier contre son gré l’empêchait parfois sérieusement de respirer. La seule chose du passé qu’elle changerait si elle en avait le pouvoir, c’était cette fameuse soirée trois années plus tôt. Celle-ci même où elle avait non seulement scellé son destin, mais celui de quelqu’un d’autre par la même occasion. « Vous voilà arrivée. » La voix du chauffeur la ramena à la réalité, l’empêchant de s’enfoncer dans cette épaisse mélancolie qui avait pour habitude de la happer quand elle réfléchissait trop à sa situation actuelle. Réglant sa course, la Walsh s’élança en direction de l’endroit où elle savait qu’un cours allait se tenir incessamment sous peu. Rien de tel que le yoga pour lui remettre les idées en ordre, lui faire miroiter que tout allait s’arranger et qu’avec le temps elle arriverait enfin à être heureuse. Après tout, sa vie n’était pas si mal et Alhan faisait des efforts pour elle. Tout n’était pas perdu… Sage remarqua en arrivant près du groupe qu’elle était légèrement en retard – rien d’bien étonnant vu qu’elle s’était décidée à venir à la dernière minute. S’excusant discrètement pour son retard, la rousse attrapa un tapis avant de se diriger vers le dernier rang d’élèves. Après avoir déposé son tapis devant elle, Sage remit un mèche de cheveux en place tout en lançant un regard à ses voisins. Ses yeux s'agrandir en apercevant celui se trouvant à sa gauche. Elias. Était-ce bien lui ? Le palpitant de la demoiselle rata un battement tandis qu’elle n’arrivait plus à détacher son regard du fantôme d’son passé. Que faisait-il là, ici et maintenant ? Depuis quand était-il sorti ? Elle n’en avait pas entendu parler pourtant… Un mélange de sentiments contradictoires lui enserrèrent la gorge : panique, joie, tristesse et colère aussi paradoxalement. Le cœur au bord des lèvres, elle sentait sa poitrine prête à exploser sous cette tempête interne. « Je pensais pas te revoir un jour… » Elle non plus à dire vrai. Que répondre à cela ? Mal-à-l’aise, Sage se tenait en position défensive, les bras enserrés autour d'sa poitrine. « Elias... Salut... Moi non plus je ne m’y attendais pas. » Mots à peine murmurés dans un souffle d’angoisse. Que faire à présent ? Elle qui était venue à ce cours pour échapper à son quotidien - à ses tracas -la voilà qui était servie. A nouveau, elle sentait que la vie se jouait d’elle, n’désirant pas la laisser en paix une seule seconde. « Je suis désolée, j’vais y aller je crois. » La fuite n’était certainement pas une solution ; elle le savait la Walsh. Mais rester à subir le cours juste à côté de lui, ça n’lui semblait pas réalisable non plus. Pas quand elle sentait qu’il arrivait toujours à autant la déstabiliser, pas après tout c’qui avait pu se passer. Tout c’qu’il avait pu subir par sa faute, par leur faute. Ramassant donc ses affaires rapidement, Sage s’éloigna du groupe sans demander son reste, abandonnant simplement le tapis là où elle l’avait laissé tomber. Non, elle n’était pas prête pour ça. Pas prête pour affronter ses démons et sa culpabilité. Pas prête non plus d’engueuler un type qui avait tant souffert pour une simple erreur - car elle n’cautionnait pas les bagarres. Simplement pas prête.

@Elias Greenwell

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tried to keep you close to me, but life got in between☾ @sage walsh and elias

Il s'en était fait des tas de scénarios dans sa tête, pendant ses trois longues années à la prison. Il c'était demandé s'il venait à te recroiser, comment il réagirait. Il y avait forcément la solution ou il dirait le fin fond de sa pensée, lui en mettrait sans doute plein la pomme qu'elle aurait pu ne pas se laisser approcher par se type, l'envoyer paître ou porter plainte car il n'avait eu de cesse de le harceler, mais non. Elle avait préféré minauder à cette soirée et faire style de rien. L''ivresse du moment, la fougue de la séduction et le besoin de se sentir belle. Sans doute cela oui. Le blond ne voyait que cette solution. L'autre était plus positive, plus passif. Il lui dirait que c'était pas de sa faute ou encore qu'il aurait peut-être dû faire plus vite, être plus rapide et pas attendre presque une année complète pour lui demander officiellement d'être sa copine, cela aurait pu éviter ce petit incident. Quoique...Il c'était vraiment demandé si ce serait le cas. Aurait-t-il échappé au gourou infernal même s'il avait été en couple avec la rousse ? Il n'en était guère convaincu aussi. Ce sale type avait foutu son grappin massacrant sur Sage, et n'avait sans doute pas lâché l'affaire , et n'aurait pas stoppé pour autant malgré la barrière d'un couple. C'était le genre de mec qui n'avait aucun gêne, aucune étique. Pas quand il s'agissait de filles en tout cas, et de mecs qui n'étaient pas amis. Même si des amis se faisaient plaisir pour poignarder dans le dos quand même...

La situation était bel et bien en face de lui, à cet instant. Il n'arrivait toujours pas à y croire. Une chance sur combien pour que cela arrive ? Pas beaucoup, c'est évident. La seule bêtise qu'il eu dans la tête, c'est de se dire qu'elle était toujours aussi belle. Oui, même encore plus que dans son souvenir. Tristesse. Il ferrait mieux de ne songer à cela mais c'était ainsi. Il n'avait que ces vagues mots à sortir, avant de la voir tenter de prendre la fuite. Elle culpabilisait encore plus qu'il ne l'aurait imaginé. D'un côté, il se sentait mal pour elle, qui était pas fautive en somme, pas tant que cela. Elle était aussi une victime de tout ceci...Enfin il le pensait mais ne savait pas encore le fin mot de l'histoire. Car cela risquait de ne pas lui plaire et changer sa vision de la jeune femme. Il aurait sans doute dû la laisser partir, ne pas la revoir car cela remontait trop de souvenir. Mais il ne le fit pas. Il se redresse donc en faisant un petit signe d'excuse à Freya, pour lui dire qu'il revenait avant d'accourir vers elle.
« Attend Sage, ne pars pas. » Le blond la stoppe dans sa course en posant une main sur son épaule pour qu'elle daigne à se tourner et lui faire face. Oui, il fallait prendre ses responsabilités. Autant l'un que l'autre. Même s'il ne savait pas tous les soucis qu'elle avait. Ou inversement.
« Ecoute, ce qui c'est passé est derrière nous. Je t'en veux pas, t'es pas la fautive de tout ça... J'aurais pas dû le cogner et mesurer un peu plus à qui je m'en prenais. J'ai payé pour ça et c'est fini maintenant. Donc ne me fuis pas pour ça, s'il te plait. Je ne pourrais pas te dire, n'ai pas de remords ou quoi, car je sais que c'est pas possible. J'aurais été à ta place, cela aurait été pareil. » Mesuré et humble. Sans doute la meilleure façon d'aborder cette situation complexe. Le blond sentait cependant son rythme cardiaque s'accélérer dangereusement. Il n'était pas si à l'aise qu'il semblait en avoir l'air mais qu'importe. Il devait combattre ses démons. Et aujourd'hui c'était avec Sage.
« Participe au moins au cours de yoga. Si tu veux pas me parler aujourd'hui ou même jamais, c'est pas grave, je m'éloigne et on suit le cours chacun de notre côté. Je veux pas que tu t'infliges quelconque chose et subir ma présence... »

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