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| Invité a posté ce message Sam 28 Déc 2019 - 18:51 # |
| On t’a parlé d’un roman qui semble extraordinaire. Impulsive, tu te décides à aller l’acheter sans perdre plus de temps. Et comme tu découvres encore la ville, tu te décides à te rendre dans une boutique. Internet, c’est pratique, mais ça te coupe du monde. Difficile de visiter si on reste cloîtré chez soi. Incapable de rester en place trop longtemps, immédiatement après le travail, tu quittes la caserne et te faufiles dans le froid hivernal pour retrouver le métro. Contrairement à ce que tu aurais pu penser, tu apprécies ce train souterrain et le prends régulièrement. Avec un peu de musique, le trajet passe plus vite. Mais quand tu n’as pas envie de te retrouver coincée entre des inconnus, tu montes à bord d’un de ses taxis jaunes. Tu te fous de bien savoir quel moyen va te mener à ton but. Tant que tu y arrives c’est tout ce qui compte. Avec les fêtes, nombreux sont ceux qui se baladent dans les rues de la ville. Beaucoup d’étrangers viennent profiter de cette période pour visiter New-York.
Après quelques minutes, tu arrives à cette boutique qui te semble fort sympathique, tu cherches enfin ce livre. Mais impossible de mettre la main dessus. « Fait chier, il est où ? » Dis-tu fort, assez fort puisque la personne à côté de toi se retourne outrée. Comme si elle n’avait jamais entendu ce mot. Tu farfouilles encore, et encore, mais ton agacement commence rapidement à prendre le dessus. Tu n’es absolument pas patiente. Tu es même tout l’inverse. Faut que les choses aillent vite et dans ton sens. Et lorsque ça ne se produit pas comme tu le souhaiterais exactement, ça part rapidement en sucette. Tu n’as pas un caractère facile à vivre, t’es même plutôt du genre insupportable. Surtout quand on ne sait pas à qui on a à faire. Faut savoir sur quel pied danser avec toi. Et c’est loin d’être évident de premier abord. Plus loin, tu vois une femme en caisse. Elle semble bien occupée, puisque cinq personnes font la queue devant son comptoir. À contra cœur, tu te décides de faire également la file. Cinq minutes s’écoulent et ça devient insupportable. Ça a avancé d’une personne. Tu tapes du pied. « Bon, on ne va pas y coucher non plus. » Tu te décides de passer devant tout le monde. Après tout, tu veux seulement savoir s’ils ont encore ton livre. Des regards interloqués s’échangent, et tu arrives devant la jeune femme. « Vous êtes seule à travailler ici ? » Au moins ça s'est dit.
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