un long soupir s'échappe de tes lèvres. t'es penché sur l'extrait des cours que t'auras l'année prochaine. tu fronces un peu les sourcils, bougeant un peu la tête au rythme de la musique diffusée sur ton enceinte, dans la pièce, faisant fuir le silence que tu n'apprécies pas vraiment quand tu dois bosser. un nouveau souffle agacé t'échappe et tu glisses tes doigts dans tes cheveux. tu ne comprends toujours pas pourquoi ces cours parlent de sismographe et d'autres machines dans le genre. un exo de maths à la con, qui se sent obligé de donner des situations un peu étrange pour que ça semble plus logique. tu secoues un peu la tête, refermant tes classeurs et cahiers pour le moment. t'as envie de profiter du soleil, pas de rester enfermer toutes la journée. tu coupes la musique, récupères ton téléphone en le déconnectant de l'enceinte. tu te mords l'intérieur de la joue et tu attrapes tes lunettes de soleil pour palier au soleil qui brille fort à l'extérieur. tu passes par la cuisine pour discuter un peu avec tes colocs, tandis que tu te serres un verre d'eau terminé en deux-trois gorgées. tu termines par t'éloigner un peu, t'as pas forcément de plans en tête, tu songes à appeler ta frangine, elle ne devrait pas encore travailler. tu te mords l'intérieur de la joue et tu appelles l'ascenseur. t'as la flemme de descendre les escaliers, pour une fois. tu te pinces les lèvres et t'appuies dans le fond de la cabine, fronçant un peu les sourcils face à un gars visiblement en train de se rhabiller. et t'as pas franchement envie de savoir comment ou pourquoi. tu te pinces les lèvres, esquisses un faible sourire en signe de bonjour, avant de t'appuyer contre la paroi. tes doigts glissent dans tes cheveux, tu fronces un peu les sourcils, avisant ton téléphone. tu te redresses quand une secousse se fait sentir et que l'appareil s'immobilise. putain. tu marmonnes en glissant tes doigts dans tes cheveux. t'as pas franchement envie de te retrouver bloquer dans l'ascenseur. tu te mords l'intérieur de la joue, relève la tête vers la personne présente avec toi. un mec plus vieux que toi, blond, au regard pâle. qui s'est rhabillé entre temps. tu l'observes un instant. dites, vous êtes sûr de pas avoir une araignée au plafond ? parce qu'excusez moi, mais se retrouver avec quelqu'un en train de s'habiller dans un ascenseur, c'est un peu étrange ... tu souffles en esquissant un petit soupir. tu glisses tes doigts dans tes cheveux.
Il prend sa douche et il pensait naïvement qu’il aurait l’temps d’se laver Aaron. Il pensait naïvement, que son mari rentrerait à l’heure prévue, l’heure habituelle. Pas juste après s’être envoyé sa femme, pas pendant qu’il jouait avec tous les jets d’eau de sa douche high tech complètement has been mais ô combien amusant pour le gamin qu’il est. Mais il avait entendu la porte claquée et il avait fermé le robinet par réflexe Aaron, craignant le pire: de s’faire choper par ce tas de muscles endimanché. Il les entends à travers la porte, se pince les lèvres dans un tic nerveux. Aaron, c’est son truc d’être discret, d’être l’amant aux pas de velours. Alors quand il sort, il a encore de la mousse dans les cheveux, retirée grossièrement avec ses doigts pour pas faire mauvais genre. Il a enfilé que son caleçon, pris tout ce qu’il pouvait dans sous le bras, sans ses chaussures qui étaient restées tranquillement sous le lit de son plan, tellement foireux. Il les entend et il peine Aaron, à chaque fois qu’il ouvre une porte pour provoquer un grincement de panique. Pourtant les voix deviennent de moins en moins perceptibles à mesure qu’il se rapproche de l’entrée. C’est seulement quand il traverse le long couloir jusqu’à l'ascenseur que la pression retombe un peu, ce qui ne l’empêche pas de courir en enfilant spartiatement, tellement qu’il parvient à trouer son tee-shirt de vingt long centimètres ce qui a pour effet de lui faire insulter toute la terre et ses habitants. Il appuie plusieurs fois pour appeler la cabine, s’énerve un poil sur le bouton comme s’il avait le pouvoir secret d’accélérer le temps d’attente. C’est qu’au bout de quelques minutes qu’il s’engouffre à l’intérieur sans demander son reste et qu’il continue, précipitamment de s’habiller. Il pensait même qu’il aurait la paix jusqu’à ce qu’un jeune face irruption juste devant lui. Et Aaron, il hoche machinalement la tête devant son sourire, parce que la situation est, pourquoi pas drôle, mais légèrement embarrassante pour lui. Encore heureux qu’il ne soit pas tombé nez à nez avec la concierge. Mais il a pas vraiment l’temps d’se faire quelques bons scénarios dans la tête parce qu’il sent très vite, trop vite, une secousse. Une secousse et puis un arrêt total, la lumière qui plante, il l’espère, momentanément. Ce qui ne l’empêche pas d’enfiler son jean comme un aveugle sans son chien. Il entend l’autre se plaindre et il sourit par amusement. Il sourit peu de temps, juste le temp d’entendre sa question, de renifler bruyamment. Pourquoi ? Tu trouverais ça moins bizarre que j’me déshabille dans un ascenseur ? Épargne-moi tes remarques débiles. Il soupire, agacé, ne manque pas d’appuyer une bonne dizaine de fois sur tous les boutons. On en reparlera quand t’auras du poil gamin. Il est sûrement du même âge que Nick, mais Aaron a toujours traité son frère de gamin alors ça lui saute pas plus que ça aux yeux. Est-ce que tu habites ici ?
c'est peut-être pas une bonne journée en fait. t'as pas franchement envie de te retrouver coincer dans un ascenseur avec un gars un peu bizarre. même si, au fond, tu peux facilement imaginer la situation. un amant de passant, une femme infidèle, un mari sans doute rentré trop tôt. t'en sais rien, c'est assez probable, non ? tu te mords l'intérieur de la joue, pestant un peu quand la cabinet s'arrête brusquement. tu te mords l'intérieur de la joue et te pinces les lèvres une nouvelle fois, portant enfin ton attention sur le blond, soufflant quelques mots dans doutes maladroits. mais c'est pas la journée. tu te mords l'intérieur de la joue. pourquoi ? tu trouverais ça moins bizarre que j'me déshabille dans un ascenseur ? épargne-moi tes remarques débiles. tu lèvres les yeux au ciel, agacé, toi aussi. tu te mords l'intérieur de la joue. franchement ? les deux situations sont bizarre, donc bon. tu souffles ans un soupir en glissant tes doigts dans tes mèches claires. on en reparlera quand t'auras du poil gamin. est-ce que tu habites ici ? un rire nerveux s'échappe de tes lèvres à ses mots, et tes doigts glissent contre tes joues habitées d'une légère barbe de trois jours. ça y est on commence à se la jouer celui qui pisse le plus loin et celui qui en a la plus grosse ? tu demandes en fronçant les sourcils. merci de vous en préoccuper, mais j'suis loin d'être un puceau imberbe. tu siffles en croisant tes bras sur ton torse, agacé. tu observes le blond un instant. oui j'habite ici, contrairement à vous. enfin, je doute qu'un habitant de l'immeuble doive s'habiller dans l'ascenseur. tu railles. de passage, je suppose ? tu demandes, décidant au dernier instant de ne pas le provoquer plus que ça en émettant l'hypothèse d'un passage dans un lit ou dans un autre. tu soupires un peu, regardant l'heure sur ton téléphone, mais bon, comme tu t'en doutais, l'heure n'a pas franchement avancé. et la situation non plus, en soit. la cabine est toujours parfaitement immobile, malgré le fait que le blond ait pu tripoter tous les boutons les uns après les autres. tu glisses tes doigts dans ta nuque, massant brièvement cette dernière en retenant un énième soupir. la sortie avec ta frangine, ce sera sans doute pour plus tard. tant pis. de toute manière, hayley, elle t'en veux toujours d'être venue te récupérer bourré au poste, l'autre nuit. tu fermes les yeux quelques instant et tu soupires à nouveau. écoutez, j'suis désolé si j'vous ai offensé. mais quitte à être bloqué là-dedans, autant éviter de se prendre le bec comme des gamins. tu souffles finalement en relevant ton regard vers le plus âgé. tu sais pas trop exactement ce qu'il va advenir de la situation, tu espères simplement qu'elle ne va pas s'éterniser des heures durant.
