sujet commun : meteor shower

Ca a quelque chose d’étrange de raconter sa vie comme ça a une inconnue. Elle n’a peut-être pas envie d’être embêtée avec ça, même si elle l’y a encouragée en lui posant des questions. Ca lui fait du bien quelque part d’en parler à une personne qui ne pourra pas la juger. Parce que si lui pose problème dans cette histoire, c’est sa culpabilité. Mais là, au moins ils vont dans la bonne direction avec Warner. « Merci. Et clairement, moi non plus, ce n’est pas le but. » Si ça lui arrivait un jour de finir coincée sur une île déserte, elle finirait probablement par mourir au bout de quelques heures. La vie d’aventurière, très peu pour elle, même si elle s’est très bien débrouillée en arrivant seule dans ce grand pays, sans connaitre personne et sans avoir aucune ressource.
Elles en viennent à parler de leurs occupations respectives : Lila est boulangère et Poppy a très envie de venir goûter ses pâtisseries, notamment ses fameux éclairs à la framboise. Elle est allergique au chocolat, alors en manger, c’est impossible pour elle. « Faudra me dire où vous travaillez exactement, que je passe un jour. » Elle espère juste que ce n’est pas trop loin, parce qu’elle doit concilier avec son travail de serveuse très prenant, et son passe-temps de chanteuse, qui lui prend aussi énormément de temps. Quelque part, les deux questions de la jeune femme se rejoignent, et Poppy décide de répondre aux deux en même temps, parce que la réponse sera la même. « Ca peut paraitre stupide, un peu utopique, mais ce que je veux vraiment faire, c’est la musique. Chanter, écrire, produire… Un peu tout ça. » Elle a beau très bien se débrouiller, elle sait pertinemment que ce n’est pas accessible. Alors elle va tous les efforts possibles, mais ça ne va pas dépendre que d’elle. « Et vous, c’est quoi votre rêve ? »

Un petit sourire s’étire sur tes lèvres quand tu entends la jeune femme face à toi vouloir connaître l’endroit exact où tu bosses. Je suis dans l’est de Williamsburg, Bedford avenue. Ma boulangerie se nomme « À la Française » je pense que ne vous pourrez pas la louper. Si je ne me trompe pas, je suis la seule - ou l’une des seules - dans cette rue. Réponds-tu alors, toujours ce même sourire aux lèvres. Un peu de clientèle en plus, cela ne peut décemment pas te faire de mal. Même si, en réalité, tu n’en manques pas. Pourtant, comme le «patron» le dirait : il n’y en a jamais assez. Dès que vous avez du temps, venez, avec plaisir. Par contre, pas certains que vous m’y voyez. Sachant que je bosse principalement le matin. Sauf exception. Le boulot du matin étant le plus chiant en terme d’horaire et de fatigue, tu es tout de même bien contente d’avoir tes après-midi de libre pendant que l’autre idiot se retrouve coincé parmi les fours l’après-midi. Autant en hiver ce n’est pas bien grave mais, l’été, il fait bien vite trop chaud dans ce type d’endroit. Utopique ? Relèves-tu simplement dans sa phrase en premier lieu. Un petit rire s’échappe alors de tes lèvres. Si vous trouvez cela utopique, j’imagine que vous penserez certainement pareil de mon rêve. En même temps, au final, les deux se rejoignent un peu d’une certaine façon. Surtout une partie en particulier. J’aimerais être actrice. Et, optionnellement, cascadeuse. Tu hausses un peu les épaules après tes mots, rapidement parcouru par un frisson. Vous chantez déjà ? Je veux dire, autre que dans une salle de bains ! Lances-tu sur un ton taquin. Il faut dire, que tout le monde à un jour utilisé sa brosse à cheveux comme micro. Même toi, la femme qui ne chante pas forcément juste. Non, sérieusement, j’aimerais bien entendre votre voix un jour.
@Poppy Moran

Ca l’intéresse de savoir où se trouve la boulangerie de Lila. Elle a très envie de goûter à ses fameux éclairs à la framboise, et peu importe où elle devra aller, elle ira juste pour voir. Ca pourra peut-être lui permettre de découvrir un nouveau coin de la ville, elle s’est bien résolue à profiter un peu plus de son temps libre pour jouer les touristes, alors chaque occasion sera bonne à prendre. « Oh, je vis dans le quartier. Plutôt au sud, mais c’est pas franchement loin. » Elle pourra peut-être passer régulièrement en fin de compte. Avant d’aller au boulot par exemple. « Mon boulot ne me permettra que de passer assez tôt, ou en fin de matinée, on risque de se croiser. » Suivant ses horaires en fait, ça dépend de si elle fait le service du midi, celui du soir, ou bien les deux. Dans tous les cas, elle commence assez tôt ou se couche trop tard. C’est bien son problème avec son boulot, mais elle sait faire et ça paie pas trop mal. Surtout grâce aux pourboires en fait, mais à défaut de pouvoir vivre de sa passion… Passion qui ne restera qu’un rêve, dont elle n’a aucun mal à parler à cette inconnue étrangement. Elle ne pourra pas la juger, et aura un regard plus objectif sur la situation. Et pour le coup, le hasard fait bien les choses puisqu’elles ont visiblement des rêves similaires. Ca alors, elle n’aurait pas cru ça possible, même si dans une ville comme New York, ça n’a rien d’étonnant. « Actrice ? D’où vous est venue cette envie ? » Vivre de sa passion, bien sûr que ça peut paraitre utopique. Ce n’est pas facile, il faut avoir beaucoup de chance. Être là au bon endroit, au bon moment. « Il m’arrive de me produire dans des bars, de temps en temps. Ca n’arrive pas si souvent parce que je ne peux pas forcément me le permettre, mais c’est toujours à Williamsburg quoi qu’il en soit. Là par exemple, je n’en ai pas de prévue, mais je peux venir vous le dire à la boulangerie si jamais ça vous intéresse vraiment. » Elle trouve ça presque adorable qu’elle veuille l’entendre chanter alors qu’elles ne se connaissent même pas.

Oh. Elle vit dans le quartier ? C’est amusant. Tu n’es pas très loin non plus. C’est d’ailleurs assez pratique pour ton boulot finalement. Les jours d’été, quand il fait «bon» tu peux t’y rendre à pied si tu le désires. Toi qui aimes le sport, cela fait toujours du bien un petit peu de marche. Mais si elle se trouve plus vers le sud, de ton côté, tu es plus vers l’est. En effet, nous allons certainement beaucoup nous croiser. Elle risque aussi de croiser les petits vieux du matin. C’est assez amusant de voir les habitués, les clients fidèles. Certains prennent toujours la même chose, d’autres expérimente parfois en fonction de ce que tu vends. D’ailleurs, tu te mets à réfléchir trente petites secondes à ce que tu pourrais faire pour halloween. Mais, pas vraiment le temps pour ça, la discussion continue sur les rêves que vous pouvez avoir. Elle veut donc être chanteuse ? Voilà quelque chose que tu trouves intéressant. Encore plus en sachant que c’est un métier, une passion pas très loin de la tienne. Je pense que ça me vient de mon grand-père, il était cascadeur pour le cinéma français et, quand j’étais petite, il me racontait chaque jour une nouvelle histoire sur les ficelles du métier, les secrets de tournage, les acteurs qu’il a pu rencontrer. Et, j’ai toujours trouvé ça passionnant. Donc, dès mon plus jeune âge, j’ai souhaité m’orienter dans cette voie. Tu affiches un petit sourire alors qu’intérieurement, tu te remémores quelques souvenirs des histoires de ton grand-père et de cette passion du cinéma qu’il t’a offert. Mais, c’est compliqué ce milieu. J’ai l’impression que ça l’est d’avantage pour une Française qui souhaite percer dans le monde du cinéma américain. Bien que tu n’as plus trop d’accent, il s’entend apparemment encore par moment. Enfin, tu te tais, écoutant simplement ce que Poppy te raconte. Vraiment ? T’étonnes-tu presque en écoutant sa proposition. Bien sûr oui, avec plaisir. J’aimerais beaucoup vous entendre alors, dites moi et, je viendrais. Tu aimes beaucoup voir les talents des autres, à défaut de ne pas réellement en avoir toi - surtout pour le chant. Puis, cela vous donnera l’occasion parfaite pour découvrir la boulangerie. D’une pierre, deux coups.
@Poppy Moran

Est-ce ironique ? Demandes-tu en haussant légèrement les sourcils, sur un ton quelque peu amusé. Il est vrai que, dit ainsi «agglutiner» cela ne donne pas forcément envie de se retrouver derrière un bar. Mais tu en as besoin de ça quand tu es seule. Histoire de ne pas être chez toi. En effet, je pense qu’on pourrait aussi trouver du temps. Au moins pour en regarder un. Parce que, je doute que faire les 3 la même soirée soit une bonne idée. Cela risquerait - cette fois-ci réellement - d’être trop long. Même pour toi. En tout cas, cela te faisait sourire. Cela te ferait un peu de compagnie à la maison, ne serait-ce que pour une soirée. Du moins, une compagnie autre de ce que tu peux rapporter d’habitude. Enfin, comme à ton habitude d’ailleurs, tu tournes encore et encore dans les rues des sujets et, tu t’éparpilles dans plusieurs directions. Au point que tu finis même par faire une remarque à ce sujet. Promis, je viendrais vous repêcher sans attendre. Je ne veux pas parler d’une chose et que vous ne compreniez pas. Tu affiches une petite moue en disant cela. C’est vrai que tu as cette manie de changer parfois d’un coup. Le pire ? C’est que tu suis bien souvent uniquement le train de tes pensées. Malheureusement pour lui ou, l’interlocuteur en face de toi. D’ailleurs, tu recommences un peu en parlant de messages envoyés ou reçus par erreur. Et, ce qu’il te dit te rappelle étonnamment un message que tu as reçu il y a peu. Surtout que les dates pouvaient coïncider. Ce n’est que lorsqu’il parle de ce que tu pouvais répondre à ça qu’il pique un peu plus ta curiosité. Euh... Oui... Cela commence à devenir un peu trop étrange. Un peu trop de coïncidence. Attendez deux petites secondes. Là, tu as subitement besoin de savoir si ce que tu penses est vrai. Tu sors ton téléphone de la poche que tu triturais depuis tout à l’heure et, tu recherches simplement le numéro qui t’a envoyé le message. Finalement, tu appuies pour l’appeler et, tu attends, fixant les poches de Warner face à toi. Vous avez votre téléphone avec vous ? Tu l’espères en tout cas. Tu veux savoir si ce que tu penses est vrai et, si la personne en face de toi est la même personne qui t’a envoyé ce message par erreur.
@Warner Eaton

Tu levais un peu les yeux au ciel quand il avouait que sa remarque était belle et bien ironique. En même temps, la façon dont tu le disais ne donnait en effet pas trop envie de se caler derrière un bar. Non, je peux les regarder tous d’un coup mais, je n’ai surtout pas envie qu’au milieu de la moitié du deuxième film je me retrouve avec un homme à côté de moi, bouche ouverte et a ronfler parce que c’était trop long pour lui. En disant cela, tu laisses un sourire s’agrandir sur ton visage. Même si c’est vrai que cela pourrait paraître long aussi pour toi, surtout si tu as des cours le lendemain, tu sais que pour lui, cela serait certainement pire. Puis, je pourrais vous voir trois fois si vous aimez. Ou une seule et unique fois dans le cas contraire. Tu affichais alors une petite moue en disant cela. Cela pouvait paraître peut-être un peu bizarre de déjà vouloir le revoir plusieurs fois. Boh. Tu haussais les épaules en réponse à tes pensées avant de reposer ton attention sur lui.

Allais-tu avoir raison en ce qui concernait le numéro ? Tu allais bientôt le découvrir. Tu espérais juste qu’il avait son téléphone sur lui. De toute manière, qui ne l’a pas de nos jours ? Et, ce n’est que lorsque tu le vois sortir son téléphone et décrocher, que tu ne pus t’empêcher de rire un peu. Rangeant ton téléphone une fois qu’il eu raccroché. Tu secouais un peu la tête, un peu abasourdi par ce qui se passait. Il semblerait. Le destin est quand même un drôle de farceur. Je ne vais pas vous laisser avec un couteau près de moi. Bien entendu, tu dis ça pour plaisanter. Même si, tu ne voudrais pas qu’il le « renverse » d’une quelconque façon sur toi. Enfin, tu prends une bouchée de ton deuxième hot-dog, quand même très surprise d’avoir constaté que le hasard est bien farfelu. C’est quand même dingue. Cela pouvait tomber sur n’importe qui et... c’est vous. Que ce soit pour le numéro ou le verre renversé.
@Warner Eaton