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Invité a posté ce message Mer 19 Sep 2018 - 0:12 #

RAPH &
ANDREA

beginner
Tu as enfin retiré le masque bleu qui gênait ton visage, soufflant après de longues heures d’opération. Ce boulot avait beau être passionnant, il n’en était pas moins épuisant. Il pompait toute l’énergie qui circulait dans ton corps déjà vidé par ton manque de sommeil. Certains jours, faire glisser la lame sur la peau lisse de tes patients en devenait une corvée. Les seuls moments qui te permettaient de te détendre quelque peu, c’était en présence d’un interne. Le type assez rare qui accepte de discuter de ses soirées, de la dernière série qu’il a vu, du restaurant qu’il a prévu la semaine prochaine, n’importe quoi d’autre te permettait de d’échanger un peu et d’éviter les mêmes redondances médicales. Ceux qui te ressemble, en somme. Tu as catégorisé ces jeunes gens en deux groupes distincts: les « comme Maya » et « comme Raphaël ». Et dieu sait que tu favorisais toujours ceux du second groupe. Les autres, tu les envoyais chercher un café pour ta collègue, qui se retrouvait avec dix boissons chaudes dans son bureau en une mâtiné. Tu avais même tenu un compte pour battre un jour ton record qui était de quinze exactement en quatre heures.
C’est à cette pensée que la caféine manqua à ton esprit devenu trop lent en fin de service. Les étoiles éclairaient le ciel depuis un certain temps déjà, enrobant New York d’une robe noire. A peine changé, la blouse blanche enfilée à la va vite pour qu’on ne confonde pas ton teint blafard avec celui d’un patient, tu n’as pas mis longtemps à rejoindre la précieuse machine. Comme tout bon médecin, tu ne pouvais pas passer plus de cinq heures sans une gorgée réconfortante du liquide, sans quoi tu ressentais toute la fatigue accumulée excessivement durant ta semaine. Et tu savais parfaitement que sur le route, tu ne résisteras pas à un verre avec ta colocataire. La discussion s'éternisera, malgré le nombre d'heures incalculables passées ensemble, et tu grignoteras ainsi le peu de repos qu'il te reste. Tu ne comptais plus aujourd'hui les gobelets qui s’entassaient dans la poubelle de ton bureau.

Tu n’as pas mis bien longtemps à reconnaître la jeune fille installée sagement à côté du distributeur de boissons. Sa longue chevelure brune qui encadrait son visage fin marqué d'anxiété. Cela faisait plusieurs semaines déjà que tu la croisais, et ses craintes se lisaient toujours aussi aisément sur chacun de ses traits. D'une curiosité accentuée après la voir revenir si régulièrement et à des heures si tardives, tu avais finalement engagé une discussion avec la délicatesse si caractéristique d'un Carpentier, soit presque nulle. Tu as rapidement compris le personnage, une jeune fille très douce, sérieuse et sensible, tout ce que tu n’étais pas. Mais alors vraiment pas. Elle aurait pu être un meilleur médecin que toi, comme beaucoup. « Andrea. Comment tu vas? » Phrase banale pour interpeler l'étudiante, tu ne portais aucun intérêt à sa réponse. Elle te mentira de toute façon. Tu t’étais octroyé le droit du tutoiement. Elle n’était ni ta patiente, ni un proche de ton patient. La froideur du vouvoiement n’était représentatif que de ton côté presque professionnel qui n'avait selon toi, pas lieu d'être en sa présence. « C’est ton squatte ici? » Tu affiches un sourire franc. À chaque fois, c’est devant un thé que tu la retrouvais, comme enchainée à une place bien précise qu'elle ne quitte que pour retrouver la chambre d'hôpital. Ou était ce tout simplement un hasard. « Tu rentres? » Tu articules dans la fin d'un bâillement.
Pando


@Andrea Reynolds
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Invité a posté ce message Ven 21 Sep 2018 - 22:25 #

Beginner {ft. Raphaël}
Les journées semblaient de plus en plus longues et à la fois passer à une vitesse effarante. Ma mère était dans sa troisième semaine de coma. Trois semaines que je venais tous les jours à l’hôpital après les cours et pendant mes week-ends. Trois semaines que je devais faire face au Docteur Blake et à son air contrit. Trois semaines que je ne dormais quasiment plus et que je me nourrissais uniquement de salades, de sandwichs et de barres de céréales quand bien même mon estomac daignait les tolérer. A vrai dire, les seules choses qui me tenaient encore au ventre étaient mes innombrables gobelets de thé au citron qui provenaient de la machine à café dans la salle d’attente la plus proche. Pour être honnête, ce thé n’était vraiment pas terrible et au vu du temps que je passais ici, j’aurais largement pu m’emmener une bouilloire et des sachets de bien meilleure qualité. Mais je n’avais pas envie de perdre du temps dans une épicerie. Et si elle se réveillait toute seule dans sa chambre sans aucun repère familier à ses côtés ? Je me sentais déjà bien assez coupable de ne pas pouvoir être constamment auprès d’elle pour oser manquer ce moment. Alors j’étais là. Assise sur le même siège inconfortable depuis des heures, à la regarder dormir paisiblement. Son souffle était calme, régulier, elle semblait sereine et reposée.

« Allez maman, reviens-nous… » Murmurais-je comme si ces propres mots pouvaient changer la situation.

Mais rien ne se passa. Je me levais alors tranquillement, laissant le temps à mon sang de pouvoir circuler convenablement dans mes jambes longtemps restées immobiles. J’osais un regard par la fenêtre qui m’indiquait qu’il faisait nuit noire à l’extérieur. Quelle heure était-il ? Je fermais les stores et déposais un baiser sur le front de ma mère avant de quitter sa chambre sans un regard vers ma montre. Je me dirigeais naturellement vers mon lieu de prédilection… la machine à café. Deux minutes plus tard, j’avais mon gobelet fumant en main et je me rasseyais sur un autre siège inconfortable. Quand allais-je rentrer chez moi cette fois ? Je n’avais pas cours demain, sans doute pouvais-je rester dormir ici ? Des bruits de pas me sortirent de mes pensées et je levais la tête vers le médecin le moins conventionnel de tout le service.

« Bonsoir Raphaël. » Répondis-je avec un léger sourire.

J’avais remarqué la tronche qu’il tirait quand je l’appelais « Docteur Carpentier » donc j’avais appris à le tutoyer et à l’appeler par son prénom même si c’était quelque chose que je ne faisais jamais en temps normal. Je me sentais un peu mal à l’aise sur le moment mais le personnage qu’il était me le faisait rapidement oublier. Peut-être était-ce une réaction typiquement française ?

« Ça va plutôt bien, les constantes sont bonnes. »

Je me crispais à ces mots. D’une parce que je savais qu’il ne me croirait pas, personne ne me croirait de toute façon, il suffisait de voir ma tête, et de deux parce que j’avais l’impression de répéter mots pour mot ce qu’Alexander m’annonçait tous les jours. Alors j’enchaînais sur un ton plus léger :

« Il faut croire… J’installerais sans doute une tente dans le jardin à l’avenir, ouvre l’œil ! »

Plaisanter, ne pas me prendre la tête… Tout cela me faisait du bien et me sortait de mon état quasi constant de déprime que j’avais actuellement. C’était vraiment facile avec lui, c’était un homme chaleureux, toujours de bonne humeur et c’était super agréable de discuter de tout et de rien, c’était presque naturel.

« Je ne sais pas, il est quelle heure ? Tu as terminé ton service ? »

Etait-il bien plus tard que ce que je ne pensais ? Je ne savais pas vraiment si je devais interpréter son bâillement par une réponse positive ou si c’était seulement parce qu’il avait accumulé des heures, ce qui, en soit, était normal chez un médecin.

« Et toi ? Tu as prévu de rentrer ? »

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Invité a posté ce message Sam 29 Sep 2018 - 18:00 #

RAPH &
ANDREA

beginner
Tu hoches la tête sans réelle conviction. Tu t’étais rapidement renseigné sur le cas de sa mère, sans réellement t’y plonger. Au delà de la question de tes capacités assez limitées à ce sujet, tu n’avais jamais eu la spontanéité qu’il te manquait pour être urgentiste. Tu te cantonnais à ton travail, ton devoir, sans jamais y dépasser la frontière. Tu avais la pudeur de ne pas te mêler de ce qui semblait ne pas te regarder avec une subjectivité controversable. Alors la réponse se fait silencieuse, un simple sourire qui se voulait maladroitement réconfortant au visage. Ses muscles crispés ne t’interpellent pas, préférant ignorer sa gêne pour ne pas provoquer la tienne. Dieu sait que si l’embarras te touchait, tu devenais insupportable, allant de la simple froideur à une agressivité insensée. Alors tu t’éloignais de ce sentiment dérangeant le plus vite possible.

« Je me ferai une joie de vérifier que l’arrosage automatique fonctionne. » Sa réponse t’arque un sourcil malgré toi. Elle ne semblait pas avoir compté les heures depuis son arrivée, et semblait clairement croupir ici depuis bien trop longtemps. « Tu es là depuis quelle heure Andrea? » Tu lâches dans un soupir exaspéré, accordant un regard furtif à ta montre. La nuit avait assombri New York depuis plusieurs heures maintenant, laissant les aiguilles se diriger lentement vers le haut. « Il est 22 heures. » Comme si ton corps te rappelait la fatigue accumulée à la simple allusion de l’heure tardive, tu ne réprimes pas un autre bâillement, passant ta main dans tes cheveux ébouriffés par ce geste répétitif. « Oui, j’ai terminé pour ce soir. Tu viens? On va s’aérer un peu. » Elle allait finir par exploser à s’enfermer entre les murs trop blancs de l’hôpital. Cas assez fréquent, qu’il s’agisse de la mère, du père, de l’enfant ou du petit ami, ils avaient une certaine tendance à se dessécher au pied du lit de la victime. C’est sans doute l’idée qu’elle ait passé autant de temps que toi ici qui te pousse à changer tes plans, toi qui voulais prendre le temps de déguster un café avant de rentrer. « Tu vas finir par avoir vraiment une mine horrible. Enfin encore un peu plus. » Tu étires ton sourire provocateur tout en scrutant son visage légèrement marqué par la fatigue. Tu avais pour habitude de ponctuer tes conversations de petites remarques dont la tournure faisait fuir les plus susceptibles de ton entourage. Puis tu décides d’embarquer la brune avec toi sans attendre sa réponse, passant devant la pièce ordonnée qui accumulait tes affaires. Rapidement, tu y ranges soigneusement ta blouse, parce que simplement la jeter sur le bureau t’aurait empêché de dormir toute la nuit. Tu es beaucoup trop maniaque. Tu attrapes ensuite ton sac pour de nouveau entraîner Andrea hors du bâtiment tout aussi rapidement. C’était à croire que ta fatigue s’était subitement volatilisée à l’idée de sortir de l’hôpital. Tu prends un longue inspiration, profitant de l’air frais de la nuit à peine étoilée. La pollution lumineuse t’avait fait oublier l’existence des astres juste au dessus de vos têtes. « Un verre ça te tente? » ou deux, ou trois. Tant que le chiffre n’était pas nul, tu t’en accommoderas. C’était un rituel que tu conservais précieusement depuis tes années étudiantes, comme si rien n'avait changé. Comme si tu étais toujours aussi jeune, comme si ta peau était toujours aussi lisse.
Tu glisses ta main dans ta poche, faisant retentir le son de tes clés dont tu t’empares, lui proposant d’un geste d’emprunter ta voiture pour te rendre sur le lieu convoité.
Pando


@Andrea Reynolds
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Invité a posté ce message Mer 3 Oct 2018 - 23:05 #

Beginner {ft. Raphaël}
Sa réponse sur mon idée de faire du camping sauvage à l’extérieur de l’hôpital m’arracha un énorme sourire. Parce que je savais qu’il en était capable - et encore le mot était faible – et que je visualisais parfaitement la situation dans mon esprit. Le pire dans tout ça était qu’il en prendrait sûrement un malin plaisir. Plaisir qu’il n’avait d’ailleurs plus quand il me questionnait sur mon heure d’arrivée. Je me mordais la lèvre en réfléchissant sérieusement à la question. Mes cours s’étaient terminés plus tôt que d’habitude aujourd’hui, sans compter qu’il ne me fallait pas énormément de temps pour rejoindre l’hôpital… Je passais une main dans mes cheveux, tic que j’avais à chaque fois que j’étais mal à l’aise, avant de lui répondre avec un léger rictus :

« Tu n’as pas envie de le savoir. »

Déjà 22h. Non, décidément, il ne fallait vraiment pas qu’il le sache. Son air désapprobateur me laissait clairement comprendre qu’il n’était pas dupe et puis il m’avait suffisamment vue ici à des heures tardives pour se douter de la réponse. Je buvais quelques gorgées de mon thé que je faillis recracher à sa proposition. Il m’invitait à sortir ? Je jetais un bref coup d’œil à ma tenue - un pantalon noir, un pull fin de couleur similaire ainsi qu’une paire de boots à talons. Techniquement je pouvais passer dans n’importe quel établissement avec cette apparence mais était-ce une bonne idée ?

« Je ne sais pas, est-ce que tu as envie d’être vu en compagnie d’un cadavre ? Et puis c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. »

Je lui offris un large sourire en réponse. Je n’avais pas peur de ses piques, j’étais une personne franche donc j’étais préparée à recevoir ce genre de remarques. Et puis venant de lui, ce n’était pas méchant. Il pouvait bien parler en tout cas, après sa journée de boulot, je n’étais pas certaine qu’il tiendrait bien longtemps. Ce serait l’affaire d’une heure ou deux avant que nous ne rentrions chez nous. De toute évidence, il ne me laissait pas le choix. Je lui emboîtais le pas sur quelques mètres avant de m’arrêter.

« Attends, il faut que j’aille saluer ma mère et récupérer mes affaires dans sa chambre avant. »

Je tournais alors les talons pour m’exécuter tout en buvant rapidement l’intégralité de mon gobelet de thé que je jetais ensuite dans la première poubelle venue. J’embrassais ma mère sur la joue, attrapais mon sac à main puis décidais de passer rapidement par la salle de bain de sa chambre pour regarder mon reflet dans le miroir. Effectivement… J’avais l’air hagard. Je sortais un rouge à lèvre de mon sac pour me redonner un peu de couleur, regrettant de ne pas avoir un peu de blush ou de parfum pour rehausser le reste mais ça ferait l’affaire pour ce soir… Je rejoignais ensuite Raphaël à son bureau puis nous quittâmes le bâtiment ensemble. J’acceptais son invitation à aller boire un verre, toujours persuadée que nous ne traînerions pas. Puisque nous partirions chacun de notre côté, je pourrais revenir veiller sur ma mère après. De toute façon je ne trouverais pas le sommeil en étant chez moi. Mes plans tombèrent à l’eau lorsque Raphaël me fit signe de le suivre jusqu’à sa voiture. Est-ce qu’il s’était douté un seul instant de mes intentions ? Peu probable, il avait d’autres chats à fouetter après sa journée. Est-ce qu’il me ramènerait directement chez moi ensuite ou bien à l’hôpital ? Je sortais de mes songes lorsque je me plantais devant l’engin et ne pus retenir un sifflement d’admiration.

« Une Audi R8, rien que ça ? Il y en a qui se font plaisir ! » Lâchais-je avec un grand sourire taquin.

Mon père était fan d’automobile. Je venais d’une famille aisée et j’en avais vu défiler depuis mon enfance mais même si je ne comprenais pas vraiment l’amour que pouvaient porter les hommes envers les voitures, je ne pouvais m’empêcher d’apprécier certains modèles. Celui-ci en particulier était vraiment splendide. En dehors de ma famille et de notre chauffeur, je n’avais jamais eu l’occasion de monter dans une voiture de ce standing. Aussi, je me sentais aussi fière qu’une miss en montant côté passager, des étoiles dans les yeux. J’observais silencieusement Raphaël prendre place sans pouvoir m’empêcher de penser qu’il avait vraiment l’air classe.

« Alors ? Où est-ce que tu nous emmènes ? »

J’appréciais le vrombissement du moteur à son démarrage. J’attendis tout de même que la voiture rejoigne la route pour descendre le pare-soleil afin de vérifier mon maquillage de dernière minute. Pas de bavures ni de ratés, il était parfait. Je pinçais tout de même les lèvres et revérifiais le tout avant de remonter le pare-soleil. Est-ce que je devais m’attacher les cheveux ? Je me morigénais mentalement. C’était n’importe quoi, je n’étais pas en rendez-vous, nous allions juste nous aérer comme il l’avait si bien dit alors je n’avais pas besoin de faire attention à ce genre de détails. Pourtant l’espace confiné de la voiture et le silence de la nuit rendaient l’ambiance bien différente de celle de l’hôpital. J’avais si peu l’habitude d’être emmenée en voiture par un homme pour passer la soirée avec lui que je perdais bêtement mes moyens. De plus, nous n’avions absolument pas ce genre de relation. Je tournais la tête vers la fenêtre pour ne pas que Raphaël puisse apercevoir le rouge qui me montait aux joues à ces propres pensées.

« Tu vas souvent dans des bars après le boulot ? »

C’était la première chose qui m’était passée par l’esprit pour le distraire. Je n’étais pas habituée à sortir non plus il fallait bien avouer…

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Invité a posté ce message Lun 8 Oct 2018 - 1:04 #

RAPH &
ANDREA

beginner
Sa réponse énigmatique ne fait que rouler tes yeux d’un air blasé, compatissant pas pour un sou. La suivante t’arrache un sourire contrasté avec ta précédente réaction. Sa façon d’accepter t’amuse. Puis, elle précise qu’elle doit d’abord saluer sa mère. Tu aurais voulu lui dire que son geste ne changerait rien, que sa mère ne lui en voudra pas de s’éclipser en oubliant les politesses puisqu’elle n’était pas consciente. Mais tu te retiens toute remarque à ce sujet. Parce que ton esprit terre à terre n’aurait fait que blesser davantage son coeur peiné. Tu n’en as surtout pas eu le temps en réalité, car la brune se précipite dans la chambre maternelle, dans l’idée de ne pas te faire attendre plus que ça.

Elle n’avait pas mis longtemps à te rejoindre, et ne sembla pas refuser de s’éloigner du bâtiment avec ton véhicule. Celle ci n’était pas garée loin, par chance, ta place attribuée était assez proche du bâtiment pour qu’en à peine une minute tu puisses d’un bouton allumer les phares sous le sifflement d’Andrea qui s’empressa de deviner le modèle. « Je pensais pas que tu t’intéressais aux bagnoles. » Sans doute parce qu’elle était de sexe féminin, et qu’au vu de sa féminité, tu ne te doutais pas qu’elle puisse connaitre autre chose qu’une mini. Ta réflexion était totalement misogyne. « Je profite de pouvoir me l’offrir. Même si souvent je regrette son prix quand je dois amener mon chien avec une belle gastrite chez le véto. » Et l’odeur du vomi avait persisté une semaine durant.

Tu ouvres la portière, t’installant confortablement dans ton siège en cuire. Prendre le volant était toujours un plaisir pour toi. La vitesse te faisait frissonner, assez pour qu’en l’absence de radar, tu ne te dégageais jamais de la voie de gauche et passait le plus claire de ton temps à doubler les autres conducteurs. Tout en sortant du parking, Andrea s’interroge sur votre destination. « Union pool, tu connais? »

La lumière du pare-soleil attira ton attention, jetant un regard à Andrea qui s’observait dans le miroir. « T’es stressée? » Tu ne peux t’empêcher de ricaner en observant la scène du coin de l’oeil. Tu avais noté le changement de couleur de ses lèvres, et l’entrevoir s’inspecter si sérieusement te faisait doucement rire. Tu ne comprenais pas la cause de son agitation, sachant qu’en pleine semaine, les bars n’étaient fréquentés que par les étudiants les plus courageux et les alcooliques. Comme toi. « Tranquille, il n’y aura pas grand monde je pense. C’est pas ce soir que tu devrais rencontrer l’homme de ta vie. Ou tu n’as vraiment pas de chance. » Sourire narquois, un clin d’œil ponctue ta phrase pour l’alléger.

Tendis qu’elle te demande si tu sors souvent dans un bar, elle perd son regard dans la paysage au travers de la vitre passagère. « Plutot oui. Ca m’évite de faire Hôpital - Appartement non stop. » T’enfermer dans une routine sans relief, pauvre de tout plaisir t’aurait sans doute étouffé à petit feux, préférant respirer quelques bouffées d’airs qui t’intoxiquaient lentement le foi. « Pas toi? » Étudiant, tu passais tes nuits dans un bar, une boîte de nuit, ou l’appartement d’un inconnu. L’idée qu’elle n’en profite pas autant que toi te semblait incongru.

Comme chaque fois que tu tenais le volant entre tes doigts, tu ne pouvais t’empêcher de chantonner dès que tu connaissais les paroles d’une musique qui passait à la radio. Et ton répertoire était assez étendu. Tu aurais pu jouer à « N’oubliez pas les paroles » que ce soit en Français ou Anglais, il fallait avouer que ta mémoire se portait plus sur l’audition que la vision. Malgré les notes trop aiguës pour toi, ça ne t’empêchait pas de pousser la chansonnette, quitte à te ridiculiser. Cette auto dérision sonore te rendait toujours plus agréable, alors tu en as longtemps joué jusqu’à ce que cela devienne un tic.

Tes pneus terminent leur course dans la rue à coté du bar, tournant dans les petites ruelles que tu connaissais par coeur, jusqu’à trouver un emplacement. « Et voilà mademoiselle. » Tu sors du véhicule, le fermant à clé, la rangeant soigneusement dans ta poche. Tu la guides vers le bar, t’installant directement dans la cour arrière, à l'extérieur. C’était sans doute ton lieu favoris, parsemé de lumières chaleureuses. Machinalement, ta main se fourre de nouveau dans ta poche pour en sortir un paquet et t'emparant d’une cigarette entre tes lèvres pendant que tu cherches ton briquet. « Ca te dérange pas qu’on se mette dehors? Tu en veux une? » Un sourire vient illuminer ton visage, enfin dans ton élément, comme un poisson dans l’eau.
Pando


@Andrea Reynolds
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Invité a posté ce message Mar 16 Oct 2018 - 2:55 #

Beginner {ft. Raphaël}
« Je comprends ton point de vue, après tout, lorsqu’on me voit au volant de ma Jaguar F-Type Cabriolet, on a du mal à imaginer que c’est moi qui ai demandé ce modèle précis. Et pourtant… Il faut toujours se méfier des apparences. » Le charriais-je dans un sourire. « Ton chien va mieux ? »

Eh oui, c’était bien ce que je pensais tout à l’heure. J’appréciais certains modèles mais pas de là à m’en inquiéter plus que de raison. A choisir, les animaux passeraient avant n’importe quel véhicule. L’évocation de l’Union Pool me fit grimacer. Non pas que je n’aimais pas l’établissement - d’ailleurs c’était assez comique de pouvoir imaginer que j’avais déjà mis les pieds dans un bar récemment - mais plutôt parce que la dernière fois que j’y étais allée, Rhys s’était mis en tête de me faire prendre ma première cuite… Ce qui avait sûrement été mémorable pour les autres, ne l’était pas pour moi puisque je n’avais absolument aucun souvenir de ma soirée à partir d’un certain point.

« On peut dire ça, oui… »

Je restais vague, n’ayant pas spécialement envie d’en rajouter. C’était sans compter sur l’œil vif et les taquineries de Raphaël. Est-ce que j’étais stressée ? Pas vraiment, enfin peut-être un peu. Le contexte était bizarre, je n’aurais pas dû le croiser ailleurs qu’à l’hôpital alors je sortais de ma zone de confort et j’allais devoir lui dire autre chose que des phrases de politesses basiques auxquelles il n’en aurait absolument rien à faire. Alors oui j’étais stressée mais pas pour les raisons qu’il était en train de s’imaginer.

« A vrai dire je pensais plutôt à me redonner une allure un peu plus vivante mais je constate que je suis la seule de nous deux à faire un effort pour l’autre. Tu en veux un peu ? » Répondis-je du tac-au-tac en lui tendant le tube de rouge à lèvres.

Sa réponse n’aurait pas dû me surprendre, pourtant c’était le cas. Raphaël travaillait à l’hôpital, et pas à n’importe quel poste, et il sortait clairement beaucoup plus que moi. Bon, ce n’était pas très difficile d’avoir plus de sorties que moi mais de là à ce qu’un chirurgien me dépasse, j’en restais coite. Je n’avais pas tellement envie de répondre à sa question, je ne voulais pas avoir l’air d’une pauvre fille à ses yeux alors qu’il n’en était pourtant rien. Certes, je n’avais pas beaucoup d’amis et je ne sortais pas mais à côté de ça j’avais une carrière sur le point de décoller alors j’estimais que ça avait bien plus de valeur que tout le reste. Et puis après tout, qu’est-ce que je pouvais bien en avoir à faire de ce qu’il pensait ?

« Non. En règle générale, mon planning ne me laisse pas beaucoup de temps libre et j’en profite pour travailler quand c’est le cas. Evidemment, tout est un peu chamboulé ces-derniers temps. »

Ce qui ne m’empêchait pas de toujours travailler quand même. J’étais seulement dans une période où mon corps s’épuisait vite et manquait facilement de tout sans que je ne puisse lui offrir du sommeil ou des nutriments en échange, d’où ma tête horrible. Ma réponse nous fit taire. Ce fut pourquoi j’appréciais le moment où Raphaël se mit à chanter. Je riais, me moquais un peu de lui et parfois je chantais quelques paroles en chœur. Une fois les sujets fâcheux écartés, je pouvais dire que je passais un bon début de soirée.

Une fois garés, je quittais l’habitacle et suivais mon compagnon de ce soir à l’intérieur du bar avec une pointe d’anxiété. Etais-je restée correcte la fois où nous avions fêté les résultats de nos examens avec Rhys ? Je me crispais sur mon sac à main en feignant un visage joyeux. Nous traversâmes l’intérieur du bar pour rejoindre la cour sans aucun accroc et je me détendais légèrement. Je refusais d’un signe de main :

« Merci mais je ne fume pas. »

Comme il l’avait prédit, il n’y avait pas grand monde ce soir. C’était agréable, je n’aurais pas la sensation d’être oppressée. Peut-être était-ce aussi pour cela qu’il aimait sortir en semaine ? Ses yeux pétillaient, à croire que nous venions d’atterrir dans un parc d’attraction et cela faisait plaisir à voir. J’attrapais la carte des cocktails et la parcourais des yeux quelques instants. J’adorais les boissons sucrées, en principe j’en buvais le moins possible mais j’estimais que je pouvais me faire plaisir ce soir. Du moins, il fallait que je sois raisonnable, pas comme l’autre soir… Un serveur vint à notre table prendre nos commandes, son visage me disait vaguement quelque chose. Je me décidais pour une Piña Colada sous son regard amusé avant qu’il ne s’éclipse pour aller préparer nos verres. Est-ce que c’était lui qui m’avait servie l’autre soir ? Je relevais enfin les yeux vers Raphaël. J’avais un peu trop tendance à partir dans mes songes. Il fallait dire qu’habituellement personne ne faisait attention à mon état d’esprit mais là c’était différent. Le silence commençait à peser un peu trop lourd.

« Excuse-moi mais comme je te l’ai dit, je n’ai pas vraiment l’habitude de ce genre de sortie. Je ne sais pas si c’était le bon plan de m’embarquer avec toi. »

Bon ben voilà, c’était dit. Je passais déjà pour la nana reloue qui balançait la vérité une fois sur place. Je passais encore une fois ma main dans mes cheveux, regrettant de ne pas déjà avoir ma consommation sous les yeux. Je me sentais un peu stupide dans cette situation.

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Invité a posté ce message Dim 21 Oct 2018 - 23:31 #

RAPH &
ANDREA

beginner
Lorsqu’elle te parle sans subtilité du modèle de sa voiture, ton sourcil se arque dans la surprise. « Sérieusement? » Tu demandes, comme si elle allait se mettre à pouffer de rire pour t’avouer qu'il s’agissait d’une blague. Mais rien n'y fait, elle se contente d’un beau sourire explicite. « Wow. Tu veux me complexer Andrea? » Tu ajoutes dans un rire léger, t’engouffrant dans le confort de ta voiture. Elle te réservait de nombreuses surprises, t’étonnant un peu plus chaque jours de ses facettes imperceptibles.

Tu ne te doutais pas qu’elle pouvait avoir autant de répondant. Et tu dois avouer que ça te plait. Discuter éternellement avec un muet devenait rapidement lassant, les monologues n’étant pas nécessairement ton truc. Tu appréciais qu’il y ait un minimum de confrontation dans tes dialogues, faisant de la taquinerie ta méthode de communication principale, si ce n’était la seule. « Ne t’en fais pas, je me souviendrai toujours de ton ravissant visage blafard. » Tu lâches dans un rictus moqueur. Tu adorais manier le compliment comme si ça n’en était pas un. Et deviner quelle part de vérité il existait dans tes paroles relevait de l’exploit. Ta façon de penser en elle même était sans doute obscure pour la majorité des gens qui t’entouraient, parfois une énigme pour toi même.

Poliment, elle refuse ta proposition, t’avouant qu’elle ne fumait pas. Ce n’était pas réellement étonnant. Si elle avait attrapé une cigarette, ça t’aurait presque choqué pour tout dire. Elle paraissait si sérieuse, si sage. En guise de réponse, tu hausses les épaules, allumant le briquet pour inspirer toutes les saloperies mêlées à la fumée. Tendis qu’elle réclame un cocktail au serveur, tu optes pour un vin rosé aux saveurs nostalgiques. Tu n’avais vécu que 18 années continues en France et pourtant, tu avais développé un certain gout délicat pour le vin typique du Sud, et chaque fois que tu rentrais voir ta mère, tu ne t’en privais pas. Elle brisa le silence pour s’excuser en sous entendant presque quelques regrets. Tes sourcils se froncent dans l’incompréhension, prenant le temps de souffler la vapeur qui était logée dans tes poumons. « Sérieusement, tu devrais prendre plus de temps pour t’aérer l’esprit. » Tu commentes, plus sérieusement. Si son propre comportement la gênait, il lui suffisait de s’habituer à cet esprit en sortant un peu plus. « Si tu ne profites pas maintenant, ça sera sans doute jamais. Tu sais pas ce que tu rates. » Tu humidifies tes lèvres, imitant son geste, tes doigts s’emmêlant dans tes cheveux. C’était un véritable tic que tu avais, passant ton temps à t’emmêler ta tignasse. « En tout cas, je crois que tu plais au serveur. Il t’a fait un grand sourire. » Tu lâches, accompagné d’un clin d’oeil. Tu t’installes confortablement dans ton siège, étendant tes jambes sous la table. « Allez détends toi. Si tu ne sais pas quoi dire, on peut faire un jeu. » Vos verres sont déposés devant vous, et tu te frottes les mains, satisfait de ton breuvage. « Tu dois en connaitre un. Rassure moi. » Tu insistes, coincé entre un certain sérieux et le second degré. Tu t’empares de ton verre claire, humant le parfum qui s’en dégageait avant d’en boire quelques gorgées. Un sourire envahit ton visage, lui lançant un léger mouvement de tête en sa direction, avalant le liquide alcoolisé. « Tu veux gouter? Il est pas mal. Pour un vin américain. » Tu ajoutes, soulignant ton fanatisme pour les vins français.
Pando


@Andrea Reynolds
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Invité a posté ce message Mar 23 Oct 2018 - 23:58 #

Beginner {ft. Raphaël}
Il aurait pu soupirer, s’impatienter ou bien s’en foutre royalement. C’était bien ça le problème avec Raphaël, je n’arrivais jamais à prévoir ses réactions. Habituellement, je prenais le temps de détailler mes interlocuteurs, de faire attention à leurs tics, à leurs manies,  à ce qu’ils aimaient ou détestaient. Or, je ne communiquais avec lui que par des taquineries qui remaniaient très souvent ce qui pouvait passer pour des discussions sérieuses. Imprévisible, voilà ce qu’il était. Malgré son côté avenant et amical, je trouvais qu’il y avait chez lui une part de mystère que je n’arrivais pas à divulguer. Alors je l’observais attentivement tandis qu’il fronçait les sourcils et passait une main dans ses cheveux en me donnant ses conseils. Je souriais en coin puis me rasseyais plus en arrière dans ma chaise. Nous avions visiblement la même habitude lorsque nous étions désappointés. Quelque part, cette similitude me rassurait.

« Même si tu me dis ça, je prends le temps de sortir parce que je suis temporairement disponible et que tu m’as traînée jusqu’ici. »

Je lui souriais malicieusement mais décidais de ne pas enchaîner sur le sujet, préférant le laisser sur le ton de la plaisanterie. Après tout, nous étions là pour nous amuser et je n’avais pas tellement envie d’argumenter sur mon choix d’avenir qui consistait à faire une croix sur ce qui était peu important vis-à-vis de ma future carrière. Après tout, une fois que je deviendrais une danseuse reconnue, j’aurais droit à un peu plus de lest et à cet instant seulement je pourrais m’amuser autant que je le souhaiterais. Pour l’instant, j’étais dans une période qui nécessitait tous mes efforts. Du moins, en-dehors de ces quelques semaines… Un regard vers Raphaël me fit presque changer d’avis. Pourrais-je retourner à ma vie d’avant une fois ma mère sortie du coma ? Je me mordillais la lèvre. Par chance, mon interlocuteur me sortit encore une fois de mon trouble.

« N’importe quoi ! » Répliquais-je un peu trop vite.

Je piquais un fard tandis que le fameux serveur déposait les verres sur la table avant de s’éclipser. Et voilà maintenant Raphaël allait vraiment croire qu’il se passait quelque chose entre ce gars-là et moi alors qu’il s’agissait d'une toute autre situation ! Au vu de sa tête, il se marrait plutôt de ma réaction comparable à celle d’une gamine de 8 ans. Je l’aurais volontiers frappé sur l’épaule mais le fait était qu’il était trop éloigné de moi pour cela. Alors je calais mon dos sur ma chaise en croisant les bras – ce qui, entre nous, n’était pas spécialement plus mature.

« Ça n’a rien à voir avec ce que ton esprit pervers peut s’imaginer. »

Je ne savais pas si c’était plus malin non plus de l’amener sur ce terrain-là. Avais-je envie de lui expliquer que je m’étais pris une cuite mémorable ici-même et ce, deux semaines plus tôt ? Probablement pas. Alors je sautais sur l’occasion en or qu’il m’offrait :

« Si je te répond que non, tu vas appeler un taxi pour me ramener chez moi ? »

Je l’observais en silence déguster son verre de vin après en avoir vérifié sa robe et son arôme. C’était un fin connaisseur à n’en pas douter.

« Avec plaisir. »

Je récupérais délicatement son verre puis répétais les mêmes gestes que lui précédemment avant d’en goûter une gorgée pour lui rendre son bien. Ma mère organisait des réceptions presque autant qu’il existait de semaines dans une année et qui disait fête, disait alcool dont vin. J’avais appris à les savourer et à les différencier, du moins, pour la plupart mais je n’étais pas assez assidue et intéressée pour vraiment pousser l’expérience.

« Je confirme, il a bon goût. Tu as des origines françaises ? » Demandais-je réellement curieuse.

Je devais vraiment être bête pour ne pas avoir mis le doigt sur l’accent qui ressortait souvent sur certains mots qu’il employait, avant ce soir. Si c’était vraiment le cas, je pouvais tout à fait comprendre son goût particulier pour le vin français. J’approchais mon verre pour récupérer l’ananas qui le bordait puis le porter à mes lèvres. L’avantage des cocktails était que les quelques fruits qui les accompagnaient parfois adoucissaient gentiment ma conscience. Je m’essuyais ensuite le coin de la bouche puis les mains avant de lui demander dans une innocence feinte :

« Au fait, action ou vérité ? »

C’était bien lui qui avait parlé d’un jeu, non ?

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Invité a posté ce message Ven 2 Nov 2018 - 15:18 #

RAPH &
ANDREA

beginner
Sa réaction se fait instantanée, n’ayant qu’à admirer le spectacle d’une jeune insouciante, innocente, dont le teint s’empourprait d’un rouge charmant. Tu ne peux pas t’empêcher de partir dans un fou rire quand elle décrit  "ton esprit pervers", façonnant son visage d’un trait enfantin, accompagnant son comportement puéril, t’amusant d'une situation déjà cocasse. « Je suis déjà catalogué comme un pervers? Merci, ça fait plaisir. » Tu parvins à prononcer après t’être esclaffé pendant de longues secondes sans qu’aucun mot autre qu’un onomatopée ne puisse s’échapper de tes lèvres.

Tu laisses couler la conversation, gardant ce détail précieux dans un coin de ton esprit, récupérant doucement un comportement moins hilare. « Un Uber, ça coute moins cher. » Tu réponds, indécis dans la véracité de tes propos.

Elle te questionne ensuite sur tes origines. « Raphaël Carpentier ça sonne américain peut être? » Tu demandes tout en accentuant monstrueusement ton accent français, un sourire dévoilant tes dents blanches. Tu chérissais néanmoins ta langue maternelle, déblatérant tout ton vocabulaire dès que tu avais la chance de rencontrer un autre individu originaire de ton pays. « J’ai vécu jusqu’à mes 18 ans en France. Après j’ai déménagé avec mon père à New York... pour faire mes études ici. Il est originaire de Boston. » Cette seconde d’hésitation sur la raison qui t’a poussé à suivre ton père marquait le manque de franchise. Celle que tu avais évoqué était juste mais elle n’était pas la première. Tu ne supportais simplement pas ta mère, c’était physique. Depuis ton plus jeune âge, c’était toujours avec elle que ça coinçait. Défiant son autorité certaine, elle s’époumonait à te réprimander, se fatiguait à te récupérer à l’école, chez un ami ou au poste lorsque ça se passait mal. Et tu supposais que l’avouer à quelqu’un qui passait ses journées au chevet de sa mère ne soit pas l’idée du siècle. Non pas que tu aies honte de cette relation conflictuelle, tu t’étais toujours montré franc et ouvert à ce sujet. Seulement la situation faisait que tu te montrais uniquement moins spontané pour le développer. « Mais je suis content que tu ne l’aies pas remarqué. Il s’entend beaucoup plus quand je suis stressé ou nerveux. » Ou bourré, ou énervé. C’était ridicule de t’entendre gueuler sur un tiers lorsque ça devenait à peine compréhensible. Il fallait avouer que le « connard » sortait bien plus facilement que n’importe quelle insulte anglaise. « Mon père aurait sans doute du plus me forcer à parler anglais lorsque j’étais jeune. » Insouciance même, tu ne t’étais pas réellement douté que tu terminerais tes études aux Etats Unis, tu t’étais accommodé de l’accent français dans toutes tes phrases sans jamais tenter de le parfaire, déjà bien au dessus du niveau moyen on ne peut plus médiocre en France.

C’était un jeu de gamins de treize ans qu’elle te proposait. Est ce que ça te déplaisait pour autant? Pas le moindre du monde. Tu n’avais pas évolué et le même humour puéril t’atteint. Tu riais toujours quand tu voyais un fessier dessapé dans un lieu publique, et les blagues de cul sont encore celles qui te font le plus rire avec l’humour noir. Tes dents se dévoilent dans un sourire reflétant ton état d’esprit, enfantin. « Tu vois quand tu veux. Ce n’est pas très original, certes, mais au moins, c’est efficace. » Du moins, tes idées farfelues et effrontées n’échappaient que rarement à ce genre de jeu qui pouvait rapidement devenir malsain. « Je veux juste ajouter la règle du joker, en cas de lâcheté, c’est tolérable si on finit son verre cul sec. Ca te va? » Regard malicieux appuyant le sien, l’alcool n’était jamais très loin. Tes lèvres embrassent le verre en quelques gorgées, tendis que tes yeux de vacillent pas de leur trajectoire, rivés sur la brune. « Allez, testons ton originalité. Vérité. » Dans chacun des deux choix tu pouvais tester son imagination. Mais la parole t’avait tenté, en paradoxe avec son silence. Tester ses limites n’était qu’un jeu, repoussant bien souvent la raison pour ton simple plaisir égoïste.  
Pando


@Andrea Reynolds
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Invité a posté ce message Mar 4 Déc 2018 - 3:30 #

Beginner {ft. Raphaël}
« Pervers et radin en plus ! » Ajoutais-je volontairement.

Au moins je n’étais pas ennuyante, vu le fou rire que je lui avais causé. Je me demandais vaguement ce qu’il en serait une fois que nous aurions bu quelques verres… avant de finalement me raviser. Je n’étais pas certaine de vraiment vouloir le savoir. En tout cas, le voir d’aussi bonne humeur me redonnait le sourire. Finalement, il avait peut-être raison, c’était sans doute de ça dont j’avais besoin en ce moment. De sortir, d’autant plus avec une personne aussi solaire que lui. Enfin jusqu’à ce qu’il reprenne ses taquineries. Je me renfrognais sur ma chaise. Effectivement, Carpentier sonnait complètement français. Après j’étais dans une période où je ne cherchais pas forcément à savoir d’où venait les gens et j’avais surtout l’habitude de les appeler par leurs noms de famille en règle générale. C’était un peu original de s’en inquiéter en le voyant siroter un verre de vin mais ça prouvait aussi qu’il fallait que je m’ouvre un peu plus au monde extérieur en ce moment. Je tiquais sur une partie de son histoire. A ce moment précis, j’étais bien loin de me douter que j’étais littéralement en train de mettre les pieds dans le plat.

« Ton père est américain mais tu as un nom de famille français ? C’est celui de ta mère ? Et à vrai dire, je sais que ça va te briser le cœur mais je ne me suis pas vraiment focalisée sur toi ces-derniers temps. »

Je lui offris un énorme sourire taquin et il me répondit en se foutant de moi pour la énième fois.

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée de te laisser boire, tu commences à pas mal te lâcher ! Et puis tu n’as qu’à proposer autre chose si mon jeu ne te convient pas. »

J’attrapais mon verre pour en boire quelques gorgées, réfléchissant à sa proposition.

« D’accord mais ça se règle avec des shooters ou avec un alcool similaire. Tu m’excuseras mais je suis au rhum pendant que monsieur est au vin, ce n’est pas vraiment le même dégré ! »

Je reposais ma boisson sur la table en le jaugeant du regard. J’avais lancé le fameux « Action ou Vérité » parce qu’effectivement, c’était le premier jeu qui m’était venu à l’esprit. A côté de ça, c’était aussi la première fois que je sortais avec Raphaël et malgré nos taquineries évidentes, je ne savais pas tellement jusqu’où nous étions capables d’aller. Ce n’était pas comme s’il s’agissait d’un ami proche mais nous semblions partis sur ce genre de base quand même depuis le début de la soirée… Si je lui posais une question banale, il se moquerait de moi en me traitant de gamine, c’était certain. Est-ce que je pouvais vraiment lui poser n’importe qu’elle question ? Mon manque d’expérience sociale était tellement évident que je m’agaçais moi-même. Je me voyais mal lui poser une question sur sa vie sexuelle mais n’était-ce pas justement ce genre de question qui était posée en premier ? J’avais vraiment envie d’apprendre à le connaître et c’était l’occasion mais dans cette situation j’avais plutôt l’impression de devoir choisir entre sa moquerie sur mes questions simples ou sa réaction sur des questions plus intimes. Je décidais de rester neutre pour le moment. L’alcool m’aiderait à me désinhiber par la suite.

« Quelle est la chose la plus stupide et honteuse que tu aies jamais faite jusqu’ici ? » J’attrapais mon verre avant de continuer. « A mon avis il doit y en avoir plusieurs. »

Je maintenais son regard tandis que j’avalais quelques gorgées de mon cocktail.

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