| (andrea), lead me through the night. |
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| Invité a posté ce message Lun 24 Juin 2019 - 12:12 # |
| -- lead me through the night. ★ @" andrea ioannis" -- Il avait passé une longue journée au boulot Jonas, comme d’habitude à l’hôpital, il avait eu l’impression de courir partout. Il avait l’habitude et techniquement, ce n’était pas aussi intense que ça avait pu l’être quand il avait été dans l’armée. Il pourrait même presque dire que travailler dans un hôpital New-Yorkais, c’était calme en comparaison d’un champ de bataille. Ça n’empêchait pas que la journée avait été longue. Il n’avait même pas eu l’occasion d’aller chercher Louise à l’école, demandant alors à la baby-sitter de s’en occuper. Au moins, il était organisé de ce côté, toujours sûr que quelqu’un serait là pour s’occuper de sa fille quand lui, il était coincé aux urgences. Il était rentré un peu plus tard. Il était rentré avant le repas, alors il s’était arrêté pour prendre une pizza. Certainement pas le repas le plus diététique qu’on puisse donner à sa fille, mais ce n’était pas Louise qui allait s’en plaindre. C’était meilleur que les repas qu’il pouvait préparer et en plus, ce n’était – heureusement – pas tous les soirs qu’il proposait ce genre de repas à sa fille. Ça leur avait permis de passer du temps ensemble, avant qu’elle aille se coucher. Ne pas avoir besoin de faire la cuisine, ça faisait gagner un temps fou. Il aimait avoir un peu de temps à consacrer à sa fille, ils en avaient besoin tous les deux. Sa fille avait perdu sa mère, lui, il avait perdu sa femme et les premiers mois, il s’était tellement noyé dans l’alcool que Louise, elle avait été toute seule. Il avait commis des erreurs Jonas et il voulait se rattraper maintenant. Il le lui devait bien à Louise, c’était sa fille et elle avait besoin de lui. Il avait besoin d’elle aussi, sans elle, il n’aurait pas trouvé la force de se relever après la mort de son épouse.
Ils avaient passé une bonne soirée tous les deux, mais il avait fini par la mettre au lit, parce qu’elle avait école le lendemain, il fallait qu’elle dorme. Ils avaient lu une histoire ensemble et puis après un câlin et quelques bisous il avait quitté la chambre de sa fille. Il n’avait rien de particulier de prévu pour sa soirée, alors globalement il avait surtout prévu de glander devant la télévision, pas le truc le plus passionnant du monde, mais ça faisait du bien de se détendre comme ça. Il avait passé sa journée à courir à l’hôpital, alors il avait bien le droit de ne rien faire le temps d’une soirée, il n’y avait personne pour le juger là-dessus de toute façon. Il n’était pas bien tard quand il avait été coupé dans sa recherche netflix – activité qui prenait toujours plus de temps que le film finalement choisi – quand il entendit quelqu’un frapper à la porte. Il n’attendait personne, alors il se demandait qui est-ce qui pouvait avoir l’idée de venir lui rendre visite ce soir. Il quitta son canapé pour aller ouvrir la porte et découvrit Andrea. Il était toujours content de voir la jeune femme, mais il était surpris qu’elle débarque comme ça ce soir. « Hey. » Il lui offrit une étreinte en guise de salut, avant de l’inviter à rentrer à l’intérieur de la maison, après tout, quoi que ce soit la raison qui l’ait poussée à venir jusqu’ici, ils n’allaient pas discuter sur le seuil de la porte. « Je m’attendais pas à te voir ce soir. » Le sourire sur ses lèvres confirma qu’il n’en était pas déçu pour autant, bien au contraire, passer un peu de temps à discuter avec Andrea, ce serait forcément plus passionnant que faire défiler des films sur netflix sans être capable de faire un choix. « Comment tu vas ? » Il demanda alors à la jeune femme. La phrase banale qui commençait toutes les bonnes conversions. Il fallait bien commencer quelque part, alors plutôt que de lui demander ce qu’elle faisait là, comme s’il y avait toujours besoin d’une bonne raison pour venir voir quelqu’un, Jonas, il préférait prendre des nouvelles de la jeune femme.
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| Invité a posté ce message Lun 1 Juil 2019 - 12:23 # |
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{lead me through the night}
✰ w/ jonas
Alors qu’elle attend, Andrea joue sur son téléphone pour s’occuper, ou du moins pour essayer de s’occuper. Elle ne peut d‘empêcher de regarder l’heure défiler, jusqu’à se rendre à l’évidence. Encore un message resté sans réponse, elle a l’habitude maintenant. Cela ne rend pas la situation moins douloureuse, mais elle savait à quoi s’attendre en envoyant ce message. À rien, au silence. Son fils refuse toujours obstinément de lui adresser la parole, prenant le parti de son père dans leur séparation. Andrea sait que cette séparation est de sa faute, elle l’assume pleinement, mais face au silence de son fils elle ne sait plus quoi faire. Les appels, messages et autres tentatives de communications se sont toutes soldées par des échecs. Encore, et encore. Il ne veut plus lui parler, refuse de la voir quand elle vient déposer ou chercher June. Même sa fille n’a pas grand-chose à lui dire. Elle ne peut pas demander à son mari, elle refuse de lui faire se plaisir, avoir besoin de son aide. Il en serait bien trop heureux, et elle n’en est pas encore à ce stade. Pas tout à fait. Il y a d’autres personnes de son entourage sur qui elle peut compter, elle le sait. Et c’est justement là qu’elle rend ce soir, chez Jonas. Elle espère qu’il puisse l’aider, parce qu’elle ne sait vraiment plus quoi faire d’autre. Cela l’agace un peu de ne pas pouvoir entrer en contact direct avec lui, mais elle n’a pas le choix. Elle s’arrête pour enlever son gilet qui lui tient beaucoup trop chaud au fur et à mesure qu’elle marche, avant de consulter une nouvelle fois son téléphone au cas où. Mais toujours rien. Un peu brusquement elle range son portable dans son sac avant de reprendre son chemin. Elle ne l’a pas prévenu de son arrivée, mais cela ne la dérange pas. Avec lui elle peut se le permettre, Andy le sait. Elle marche rapidement, d’un pas résolu, ayant besoin d’aide, besoin de se plaindre, besoin de soutient. Ce n’est pas parce qu’elle est la fautive dans l’histoire que ce n’est pas difficile, où compliqué pour elle aussi. Mais ça visiblement les gens s’en moquent. Beaucoup prennent le parti de son mari, et la condamne dès qu’ils apprennent l’histoire. Et si elle prétend que cela lui importe peu, à force cela fini par lui peser. Une fois devant la maison elle frappe à la porte tout en reprenant son souffle. Elle n’a pas pris le temps de faire une pause, ou de se calmer un peu avant de débarquer ici. « Hey. » Dès qu’elle le voit, elle se sent mieux. Cela fait toujours du bien de voir le visage d’un ami, et un sourire vient se placer sur ses lèvres. « Salut. » Son étreinte lui fait du bien, tout comme le fait de pénétrer à l’intérieur de chez lui. Elle aurait pu le déranger, ou bien qu’il ne soit pas là, ce qui aurait rendu sa soirée encore plus déprimante. « Je m’attendais pas à te voir ce soir. » Face à sa remarque, elle lui adresse un sourire d’excuse accompagné d’un haussement d’épaule. Elle n’avait pas prévu de venir il y a moins d’une heure. « Comment tu vas ? » La question à laquelle elle ne sait jamais quoi répondre ces derniers temps. Elle aime prétendre que tout va bien, que sa vie est beaucoup mieux ainsi, ce qui est le cas, mais tout ne va pas bien pour autant. Pas tout à fait. « Tu préfères la version longue ou courte ? » Elle ne fait pas semblant de lui demander si elle dérange, elle sait qu’il lui aurait dit si c’était le cas. Dans un élan dramatique, piqué à ses séances de théâtre, elle s’assoit sur son canapé. « Je ne sais plus quoi faire... » Elle prend le temps de reprendre un peu son souffle, avant de reprendre. « Je lui ai encore envoyé un message. Pas de réponses. » Inutile de préciser de qui elle parle, ce n’est pas la première fois qu’elle se plaint de son fils qui ne lui réponds pas. Et si elle est ici ce soir, c’est par espoir qu’il puisse l’aider. N'importe quoi ferait l’affaire. |
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| Invité a posté ce message Dim 7 Juil 2019 - 22:51 # |
| La journée avait été longue et fatigante, comme souvent à l’hôpital, mais Jonas avait quand même trouvé le temps de s’occuper un peu de sa fille. La vie de père célibataire, ce n’était pas facile tous les jours, surtout quand on avait une vie professionnelle aussi remplie que la sienne. Il faisait de son mieux au quotidien Jonas, mais parfois, il avait l’impression d’être un père un peu trop absent, alors que Louise, elle avait besoin de lui. Elle n’avait plus de mère, ça devait déjà être bien assez difficile pour elle, alors c’était évident qu’elle avait besoin que son père soit là. Au moins, ce soir, il avait réussi à passer un peu de temps avec sa fille, alors il considérait qu’il avait passé une bonne soirée. C’était mieux que lorsqu’il passait ses soirées à picoler dans les bars parce qu’il avait eu trop de mal à faire son deuil et que le seul remède qu’il avait trouvé pour souffrir un peu moins, ça avait été l’alcool. Pire choix du monde, c’était un poison l’alcool, insidieux, il l’avait rendu accroc en un rien de temps et à force de boire, il aurait pu perdre tout ce qu’il avait réussi à construire jusqu’à présent. Il s’en était sorti, à force de volonté et parce qu’il avait voulu redevenir un bon père pour sa fille. Il regrettait les choix qu’il avait pu faire à l’époque, même si heureusement il avait dépassé tout ça aujourd’hui. Même assis sur son canapé seul chez lui, à zapper à l’infini sur Netflix, il n’avait pas envie d’aller se servir un verre d’alcool. De toute façon, il n’en trouverait pas chez lui, il n’y avait plus de bouteille d’alcool dans ses placards depuis des mois maintenant et c’était beaucoup mieux comme ça. Il s’en portait mieux en tout cas.
Dommage, ça voulait aussi dire qu’il n’avait rien à proposer à Andrea, maintenant que la brune était venue le sortir de sa solitude. Il pourrait pourtant la remercier pour ça, discuter avec elle, ce serait forcément plus intéressant que de fouiller à l’infini dans le catalogue Netflix. Ça, ça aurait fini par l’agacer au bout d’un moment, alors il serait parti dans son lit avec un bouquin et ce beaucoup plus tôt que prévu. Il n’était pas du genre à se coucher tôt, mais quand il s’ennuyait, il n’avait pas franchement le choix. « Tu peux y aller pour la version longue, j’ai tout mon temps. » Il n’avait rien de prévu de palpitant pour le reste de la soirée, alors si elle avait besoin de parler à quelqu’un, il était là pour ça. Il la suivit jusqu’au canapé, où il retrouva la place qu’il avait abandonnée quelques minutes plus tôt. « Ton fils ? » Il demanda, pour avoir une confirmation de la part de la brune, même si dans le fond, il savait très bien de qui elle voulait parler. Sa séparation avec son mari était compliquée et forcément, quand on avait des enfants, dans ce genre de situation, ça pouvait poser problème. Il pourrait presque s’estimer heureux de ne pas avoir le même genre de complications. Il aurait quand même préféré que sa femme soit encore en vie. Peut-être qu’un jour, Louise lui en voudrait d’être encore en vie alors que sa mère était morte, un genre de crise d’adolescence difficile à gérer. Si ça devait être le cas, il n’avait pas hâte qu’elle soit adolescente. Petite fille, au moins elle était adorable. « Ton mari ne peux pas t’aider ? » Ex-mari ? Il ne savait pas trop comment dire Jonas. Tout ce qu’il savait, c’était que séparation ou pas, rancœur ou non, quand on avait des enfants, on était à deux dans le même bateau et il fallait s’entraider. Une mère, il n’en avait qu’une et si pour le moment, il n’en avait pas conscience, alors c’était le rôle de son père de lui expliquer ça. Il savait que Louise, elle était triste parce que sa mère lui manquait, alors c’était important que le fils d’Andrea ne laisse pas de côté un truc aussi important que le lien qu’il avait avec sa mère. « J’veux dire, il pourrait peut-être lui en parler, être parent, c’est un truc qu’on est censé assurer à deux, peu importe si les choses se passent mal dans le couple. » Il fallait penser aux enfants avant le reste non ? C’était comme ça qu’il voyait les choses lui. Il savait qu’il aimerait avoir quelqu’un à ses côtés lui, parce que depuis la mort de son épouse tout était compliqué.
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| Invité a posté ce message Sam 20 Juil 2019 - 18:20 # |
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{lead me through the night}
Si sa vie est beaucoup mieux depuis qu’elle a pris la décision de quitter son mari, elle n’est pas parfaite pour autant. Pour commencer les relations avec certains membres de sa famille se sont totalement dégradées suite à cette décision. Certains de ses amis présument qu’elle est en pleine crise de la quarantaine un peu en avance. Son mari ne cesse de lui compliquer les choses au quotidien, ainsi que pour leur divorce, et surtout son fils refuse obstinément de lui adresser la parole. Quand elle l’aperçoit il ne daigne même pas lui dire “bonjour” se contentant de partir. Il ne répond pas plus à ses appels et messages, ce qu’Andrea pensait provisoire ne le fut pas du tout. Elle lui a laissé du temps les premiers mois, estimant qu’il en avait besoin pour se faire à la situation, tenter de la comprendre peut-être. Mais avec le temps, elle a bien été obligée de constater qu’il semble résigner à lui en vouloir. Et à force Andy ne sait plus comment arranger les choses, voir même s’il est possible de les arranger. Mais elle n’est pas prête à abandonner, pas encore. C'est pourquoi elle est en route pour rendre visite à Jonas, dans l’histoire qu’il puisse l’aider. Il est son plus vieil ami à New-York, le parrain de Matthew, s’il y a bien une personne qui puisse faire quelque-chose, Andrea en est persuadée c’est lui. Elle a besoin de le croire pour ne pas s’effondrer, elle ne veut pas se dire que tout est perdu avec son fils. Voir son ami lui fait du bien, encore plus qu’elle ne l’aurait pensé. Seule, elle ne cesse de ruminer ce qui n’est pas bon pour sa santé mentale. « Tu peux y aller pour la version longue, j’ai tout mon temps. » Un léger sourire vient prendre place sur ses lèvres en entendant sa réponse. Nul doute de toute façon qu’elle aurait fini par lui raconter tout ce qui ne va pas. C'est aussi un peu pour ça qu’elle est ici ce soir, parce qu’elle a besoin de parler à un ami. Sans attendre d’invitation, elle s’assoie sur son canapé sans un élan dramatique avant d’aller droit au but. Toute cette histoire la travaille bien trop pour qu’elle prenne la peine avec des banalités, et puis il la connait beaucoup trop pour faire semblant. « Ton fils ? » Elle hoche la tête pour confirmer, déçue et triste de ce silence radio qu’il lui inflige. « Lui-même. » Le sujet est revenu plusieurs fois entre eux, Andrea ne manque jamais de lui faire part de la situation, tout en sachant qu’elle peut devenir pénible à force. Elle n’est pas du genre à beaucoup se plaindre, sauf s’il s’agit de quelque-chose d’important, qui lui tient à cœur. Et en l’occurrence, c’est effectivement le cas. « Ton mari ne peux pas t’aider ? » Le mot mari lui fait toujours le même effet, lui laisse un goût amer en bouche. Elle ne supporte plus qu’il soit encore appelé son mari alors que tout ce qu’elle veut c’est qu’il ne le soit plus justement. « J’veux dire, il pourrait peut-être lui en parler, être parent, c’est un truc qu’on est censé assurer à deux, peu importe si les choses se passent mal dans le couple. » Si seulement les choses étaient aussi simples. Ses paroles lui fait du bien, autant qu’elles lui font mal. C'est effectivement ainsi que tous parents devraient agir selon elle, mais de savoir que son mari s’en contre-fiche la blesse. « Il me déteste bien trop pour faire cet effort. » Elle est convaincue que toute la situation lui plaît, avoir leur fils de son côté. Une vengeance pour le mal qu’elle lui a elle-même infligée. « À chaque fois que j’essaie de lui en parler, le ton monte et on finit toujours par se disputer. Et June n’est jamais très loin... » Ce qui coupe généralement la dispute. Andy essaie du mieux qu’elle peut de préserver leur fille, mais il la met tellement hors d’elle que ce n’est jamais vraiment une réussite. « Tu as de ses nouvelles toi ? » Elle essaie de poser la question innocemment, sachant très bien qu’elle sera blessée si c’est le cas. Mais si elle peut savoir comment il va à travers Jonas, et bien elle est prête à prendre. |
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| Invité a posté ce message Jeu 8 Aoû 2019 - 12:07 # |
| Il n’avait rien prévu d’extraordinaire pour ce soir Jonas, alors ça lui faisait plaisir de voir Andrea. Sa vie n’était pas forcément des plus passionnantes ces derniers temps. Il enchainait entre le boulot et la maison, les responsabilités familiales et celles qu’il avait à l’hôpital. Ça pourrait facilement sembler calme, voire même ennuyeux mais c’était mieux comme ça. Au moins, il ne passait pas ses soirées au bar à boire plus que de raison, comme il l’avait trop souvent fait quand il avait perdu son épouse. C’était un problème qu’il avait résolu ça, si bien qu’il n’y avait plus une goutte d’alcool chez lui à présent. Il espérait qu’Andrea n’était pas venue pour se mettre la tête à l’envers afin d’oublier ses propres problèmes, parce que ce n’était pas ici que ça allait être possible. Tout ce qu’il avait à lui offrir – en plus d’un bon jus de fruits – c’était une oreille attentive et quelques conseils qui ne valaient peut-être pas grand-chose. Il avait des problèmes avec Louise, parfois lui aussi, mais ça n’avait aucun rapport avec ce qu’Andrea pouvait rencontrer avec son fils. Louise avait perdu sa mère, définitivement, elle ne reviendrait jamais, elle était morte et elle en souffrait, évidemment. Le fils d’Andrea lui, il avait encore sa mère, mais il s’entêtait à la rejeter. C’était dommage du point de vue de Jonas, parce qu’il était bien placé pour savoir qu’une mère on en avait qu’une et qu’elle pouvait disparaitre comme ça, en un rien de temps. C’était ce qui s’était passé pour Louise et Jonas, il voudrait tellement être capable de la lui rendre sa mère. Ils avaient été tous les deux plus heureux quand elle avait été là.
Il hocha la tête, quand la brune confirma qu’il était bien question de son fils. Il s’en doutait et il ne pouvait que compatir. Être parent, ce n’était pas facile tous les jours et encore, Louise n’avait que six ans, elle était toujours aussi mignonne. Il ne savait pas comment ça allait se passer dans quelques années quand elle sera adolescence. Mieux valait ne pas y penser, même si c’était un futur inéluctable. Il était probablement un peu trop idéaliste Jonas, à croire que le mari – ex-mari ? – d’Andrea était censé l’aider à résoudre les problèmes avec leur fils. Séparés ou pas, l’important pour deux parents, c’était leur enfant, pas la petite guerre qu’ils se menaient entre eux. D’après Andrea pourtant, ce n’était pas un avis partagé par le père de son fils. « Il devrait penser à votre enfant plutôt qu’à sa rancune. » Il leva les yeux au ciel Jonas, parce que ça lui semblait tellement normal de faire passer les enfants avant tout. Peut-être que son mari avait eu l’impression d’être le dindon de la farce dans toute cette histoire, mais quand on avait des enfants, il fallait prendre sur soi pour le bien de ses enfants. Il savait que ce n’était pas facile, il avait été alcoolique pendant un temps, parce qu’il n’avait pas été capable de faire passer sa fille avant tout le reste. Mais il s’était repris en main, parce qu’il avait réalisé que sa fille était plus importante que tout le reste. Si lui qui était veuf il était capable de le faire, tout le monde le devrait. « Je vois. Je devrais peut-être aller lui parler, l’histoire de la femme morte, ça à tendance à clouer le bec à n’importe qui. » Il lâcha un rire légèrement amer, le décès de sa femme était encore une plaie béante pour lui. Il y avait quand même une part de vraie là-dedans, quand il évoquait la mort de sa femme, les gens se taisaient en principe. « Un peu ouais. Désolé. » Il n’avait pas envie de blesser Andrea, mais il lui arrivait d’échanger quelques messages avec son fils. Il le prendrait mal lui si Louise ne lui adressait pas un mot mais qu’elle allait parler à Andrea, alors il comprendrait qu’elle réagisse mal à cette nouvelle. « Je peux essayer de plaider ta cause, si tu veux. » Même s’il était certain que ce n’était pas son rôle à lui, mais bien celui du mari d’Andrea. S’il pouvait filer un coup de main, il voulait bien essayer Jonas, même s’il craignait que s’il évoquait Andrea, son fils change rapidement de sujet. Il n’avait rien à perdre à essayer, de toute façon
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| Invité a posté ce message Mar 27 Aoû 2019 - 19:43 # |
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{lead me through the night}
Andrea a bien du mal à comprendre comment les choses ont pu s’aggraver à ce point avec son fils. Pourquoi il refuse de lui parler aussi. C’est son père qu’elle a choisi de quitter, pas lui. Mais visiblement cela revient au même pour l’adolescent qui ne lui adresse plus la parole depuis qu’elle a quitté la maison. Et si elle pensait que cela changerait avec le temps, elle a bien été obligée de se rendre à l’évidence, il ne veut plus lui parler. Malgré tout elle y croit encore, ou du moins elle est bien décidée à ne pas abandonner. Pas encore. Andy a pourtant bien conscience que ses chances d’obtenir une réponse sont faibles, très faibles. Ce soir en est encore la preuve, son message est resté sans réponse. Voilà pourquoi elle se retrouve chez Jonas actuellement, elle espère qu’il puisse l’aider avec Matthew. Son mari ne veut pas faire cet effort, ce qui ne fait qu’une chose de plus à ceux pourquoi elle le déteste, elle est donc bien obligée de se tourner vers quelqu’un d’autre. Elle ne compte pas non plus sur son frère qui la condamne clairement pour les choix qu’elle a fait. Ni sur sa sœur parce qu’elles ne sont pas aussi proches. La triste vérité, c’est qu’Andrea ne se verrait pas lui demander un tel service. Alors qu’avec Jonas, cela ne la dérangerait pas du tout. Il est son ami depuis si longtemps qu’il serait ridicule de ne pas oser. Parler de tout cela lui donne envie de fumer, mais elle ne le fait pas. Si elle commence, son paquet risque d’y passer en très peu de temps, elle n’a pas envie de devoir en acheter un autre sur le chemin du retour. Un verre ne serait pas de refus non plus, mais ça c’est absolument impossible dans l’immédiat. Alors à la place, elle préfère s’énerver contre l’homme qui est toujours son mari, refusant le divorce. Les paroles de Jonas lui font plaisir. « Il devrait penser à votre enfant plutôt qu’à sa rancune. » Bien sûr qu’il devrait le faire, mais il doit être tellement heureux d’avoir leur fils de son côté. Il faut cependant reconnaitre que si la situation était inversée, Andrea n’est pas complètement sûre qu’elle tenterait aussi d’apaiser les choses entre le fils et son père. Et c’est peut-être cela qui lui fait le plus mal, se savoir comme lui, alors qu’elle essaie de ne rien avoir en commun avec. « Si les choses étaient aussi faciles... On parle de l’homme qui refuse de divorcer, pour on ne sait quelles raisons. » Et elle ne veut pas les connaitre, seulement être libre. N’y tenant plus, elle se lève pour entrouvrir une fenêtre pour fumer. Si elle ne le fait pas, elle va finir par être encore plus sur les nerfs, ce que personne n’a envie de voir. La première bouffée lui fait du bien, et elle prend soin de ne pas faire entrer la fumée à l’intérieur. « Je vois. Je devrais peut-être aller lui parler, l’histoire de la femme morte, ça à tendance à clouer le bec à n’importe qui. » D'un seul coup elle se sent mal pour son ami, un peu égoïste aussi. Il a connu bien pire qu’elle, mais ne se plains pas lui. Même si leurs histoires sont tout de même difficilement comparables. Elle ne sait pas quoi lui répondre, tire de nouveau sur sa cigarette, gênée. Avant que le silence s’installe définitivement elle ose enfin lui demander si lui a des nouvelles de Matthew. « Un peu ouais. Désolé. » La réponse la blesse, même si elle s’y était préparée. Bien sûr que son fils lui parle, il semble parler à tout le monde sauf elle. Elle termine sa cigarette, le dos tourné pour gérer ses émotions avant de revenir sur le canapé à côté de lui. « Ne soit pas désolé, ce n’est pas de ta faute. » Au contraire, il l’aide déjà tellement avec tout cela qu’il n’a absolument aucune raison d’être désolé. « Je peux essayer de plaider ta cause, si tu veux. » Un léger sourire apparaît sur ses lèvres. C'est exactement ce qu’elle voudrait. Non, en réalité ce qu’elle voudrait c’est que son fils lui parle de lui-même. « Je ne dis pas non, si tu veux essayer. » Elle a déjà tout essayer, alors pourquoi pas. La seule chose qu’elle ne veut pas ce qu’il refuse de lui parler aussi à cause de cela. Elle s’en voudrait encore plus. « Mais n’insiste pas trop s’il ne veut pas. Je ne voudrais pas aussi nuire à votre relation. » Suite à ça, elle s’enfonce un peu plus dans le canapé, avant de changer de sujet. « Comment va ma filleule ? » Elle est arrivée trop tard pour pouvoir la voir malheureusement, mais cela n’est que partie remise, sans aucun doute. |
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