Invité a posté ce message Lun 24 Sep 2018 - 20:22#
≈ ≈ ≈ { Lost my balance on a high wire Trying to figure out what to do. } crédit/ tumblr ✰ Tyrone Wells.
On sait qu’on a atteint le statut de célébrité, lorsque l’on voit les premiers fans apparaître. Certains passent outre leur timidité pour venir demander un autographe ou une photo et si cela peut s’avérer surprenant c’est aussi agréable. C’était arrivé quelques fois à Kiara, pas de quoi se vanter non plus. Après tout quand elle jouait aux sims, sa simsette avait plus de fan qu’elle se bousculant à sa porte… Mais c’était tout de même flatteur et un bon boost pour l’égo. Jusqu’ici elle savourait son statut mi anonyme, mi star en devenir. Cela lui permettait de continuer à vivre sa vie pleinement, sortir avec ses amis sans être déranger ou encore aller seule au cinéma sans être entouré d’une armée de body garde. Elle eut pourtant la déconvenue de constater que ces derniers temps les choses de ce côté avait changé. Comme à son habitude la belle continuait de prendre les transports en commun, et il lui semblait avoir remarqué que quelqu’un la regardait avec insistance. Si au début elle ne s’en était pas familiariser, elle avait surpris l’homme a divers reprises, sur différentes journées, la scruter. Il semblait emprunter à chaque fois la même rame de métro aux mêmes horaires qu’elle. Finissant ses journées assez tardivement il y’avait relativement peu de monde, lui permettant rapidement de le localiser et se résoudre à constater que ce n’était pas le fruit de son imagination. Peut-être la reconnaissait-il et n’osait pas l’aborder, c’est ce qu’elle se dit dans un premier temps essayant de chasser l’idée qu’elle se trouvait face à un maniaque. Mais elle put constater un soir en rentrant à son domicile qu’il la suivait de loin jusqu’à son quartier. C’est là que l’inquiétude commençât à la gagner. Il ne semblait pas prêt à lui bondir dessus et l’agresser en pleine nuit, mais elle passer ses soirées à se réveiller après un cauchemar ou il trouvait moyen d’escalader le bâtiment et infiltrer sa chambre. Elle eut beau essayer de changer d’horaires ou d’emprunter un autre chemin il semblait toujours trouver un moyen de la retrouver. Elle abordât en premier lieu le sujet avec sa meilleure amie Madeline qui comme à son habitude semblait complétement à côté de la plaque et trouver ça charmant que quelqu’un manifeste autant d’effort pour la retrouver. Elle se tournât donc vers quelqu’un de plus terre à terre en la personne de Lila. Après tout elle aussi avait peut-être eu affaire à un cas similaire par le passé ? Celle-ci lui indiquât que non mais qu’elle allait trouver une solution pour faire cesser cela. L’australienne ne voyait guère comment, a part si elle avait trouvé le moyen soudain de se transformer en wonder woman. C’est donc guère rassuré qu’elle empruntât aujourd’hui le chemin de la gare routière. Bien sûr aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle, il était là. Elle se tenait le plus loin possible de lui, mais elle n’arrivait pas à chasser cette sensation qu’il se trouvait au-dessus de son épaule, sentant presque son souffle âcre glisser le long de son cou. Les poils de sa chair se hérissaient à cette pensée. Le déroulement des stations lui semblait interminable. Elle avait cette sensation qu’aujourd’hui il allait tenter quelque chose et bien sur elle n’avait pas pris la bombe pleine de poivre qu’elle avait préparé à son intention. Alors qu’elle se hâtait vers la sortie, elle sentait le pas du jeune homme se faire lui aussi plus pressant. Elle se retournât sans prévenir, le prenant de court, l’obligeant à trouver refuge derrière une poubelle. A nous deux ! pensât ’elle voyant là l’occasion qui lui avait manqué jusqu’alors. Alors qu’elle s’affairait dans la direction de l’homme qui palissait à mesure qu’elle approchait, elle vit arriver dans sa direction un jeune homme dont elle croisât les prunelles. Il portait une tenue d’officier mais c’est le regard qu’il eut envers elle qui l’interloquât. Aussitôt un mouvement de panique naquit en elle. Qu’avait-elle bien pu faire, avait-on lancé un avis de recherche sur sa personne ? Les questions fusaient de toute part dans sa tête, à tel point qu’elle faisait inconsciemment demi-tour, fuyant dans la direction opposé. Elle blâmait sa meilleure amie qui avait un jour renversé un piéton (plus de peur que de mal) et avait fui, qui lui avait depuis transmis sa peur de croiser quelqu’un en uniforme. Alors qu’elle replaçait machinalement une longue mèche de cheveux qui venait lui fouetter le visage, elle se figeât à l’interpellation de son nom. La voix ne lui était pas familière mais par reflexe elle se retournât. Damn ! Mauvaise idée maintenant le jeune flic fondait droit sur elle. La belle regardait de gauche à droite une issue mais elle était comme une petite souris prise au piège …
Je me retrouve loin du neuvième district de la ville de New-York, je ne suis plus à Williamsburg dans Brooklyn depuis quelques heures, c’est bien dans Manhattan que je me retrouve. Mon équipier n’est pas avec moi, c’est une planque chacun de son côté qui est la cause d’une seule présence dans ma voiture, celle intégrée de gyrophare et pourtant à l’allure d’une véritable voiture de civil, d’apparence rien ne peut venir tromper la présence d’un policier à l’intérieur. Du moins, quand je me retrouve à l’intérieur, puisque loin de moi l’idée de rester toute la soirée, en plus d’une bonne partie de la journée au même endroit. C’est une nouvelle équipe qui est venue nous remplacer, prendre le relai sur cette planque à l’encontre d’un suspect sur une affaire où il nous est impossible de trouver la moindre preuve solide à son encontre, tout ce que l’on rassemble depuis le début, il réussit à le démonter sans difficulté, sans même avoir le temps de prendre peur, ce qui a le don de m’énerver systématiquement. Une fin de service durant laquelle je me suis autorisé une pause, celle de m’arrêter dans l’un des nombreux cafés que comprend New-York et Manhattan, un café qui est le bienvenu, qui me permet de masquer cet effet de fatigue que je peux ressentir après être resté bien trop longtemps sans bouger, simplement à regarder et être attentif aux moindres choses qui peuvent se passer autour de moi. Un café a emporté, qui est déversé dans ce gobelet cartonné, que je tiens dans ma main, sentant la chaleur qui s’en dégage, pour une consommation déjà bien entamée. Ce ne sont que simplement dix minutes que je suis resté à l’intérieur, avec la ferme intention de reprendre le volant de ma voiture et de traverser Manhattan et ses bouchons pour rejoindre le côté ouest de Williamsburg et cette maison dans laquelle je vis en colocation. Assis sur le siège conducteur, c’est après une nouvelle gorgée, de ce qui est une boisson de survie après une telle journée, que je dépose mon café dans le porte gobelet, une option qui comporte la taille parfaite pour cette boisson au liquide ambré et encore fumant. Assis dans ma voiture, mais mon pied gauche encore à l’extérieur, sur le béton de la place où je me retrouve arrêté, avec mon regard balayant la rue dans laquelle je me trouve, les personnes autours, pour ce qui peut être vu comme un défaut professionnel en dehors de ses heures de travailles. Ou plutôt comme une bonne opportunité, je me souviens de cette discussion que j’ai pu avoir avec Lila, ma meilleure amie, cette histoire qu’elle est venue me raconter au sujet d’une amie à elle, qui se sent suivie, qui se sent traqué par ce qui a été traduit comme étant un fou. Une aide m’a été demander, une aide que j’ai accepté, en demandant un maximum d’information au sujet de cette amie que je n’ai encore jamais eu l’occasion de rencontrer, jusqu’à aujourd’hui. Il me suffit de voir un homme à l’apparence étrange pour mes yeux de policiers, suivre une femme qui se retrouve avec le courage de se retourner, de lui faire face, pour une réaction immédiate, comme prit au piège, un piège qu’il a choisi comme étant derrière une poubelle. Portable dans ma main, j’ai besoin de deux confirmations, la première étant celle de m’assurer que je ne me trompe pas de personne, être sûr grâce à une photo envoyée par Lila, la seconde étant le prénom de cette femme. Rien ne semble me montrer que je me suis trompé de personne, que je suis en train de faire fausse route, ce n’est pas tout de suite que je vais pouvoir prendre le chemin de chez moi, une dernière chose à faire avant la fin de cette journée. Portière fermée derrière moi, pour une voiture se fermant automatiquement au fil de mes pas s’éloignant d’elle, comme une habitude, je me laisse aller à ma main droite restant toujours proche de mon arme de service, je n’ai aucune intention de m’en servir, encore moins face à cette femme, juste une assurance pour une réaction de celui qui s’est décidé de la traquer. « Kiara ? » Oui c’est elle, je suis en train de la voir s’arrêter de marcher, s’arrêter d’essayer de s’éloigner depuis qu’elle a pu me voir, comme une marche en arrière avec ma présence, alors qu’elle a semblé vouloir se confronter à la cause de ma réaction actuelle. « Ca fait presque un quart d’heure que je t’attend, j’ai cru que jamais tu allais arriver. » C’est un pari risqué que je suis en train de prendre, effectuant mes derniers pas pour me retrouver face à Kiara, pour laisser ma main trouver refuge sur son bras, pour m’accorder le plaisir de venir déposer un baiser sur sa joue, bien que dangereusement proche de sa bouche, pour le coup de grâce, venir la prendre dans mes bras, m’accorder le luxe d’approcher mes lèvres de son oreille, m’adresser à elle dans un murmure qu’elle seule peut entendre. « Pas de geste brusque, ni de panique, c’est Lila qui m’envoie au sujet d’un homme qui vous suit en se planquant derrière une poubelle. » Le choix que je viens de faire, il n’est pas réfléchi, plusieurs options se sont présentées à une vitesse folle dans ma tête, c’est la dernière m’ayant traversée l’esprit en me retrouvant proche de Kiara, que je suis venue retenir, celle du faux couple. Un jeu que je dois désormais assumer jusqu’au bout, sans pour autant m’en retrouver dans une grande difficulté, c’est une belle femme, une très belle femme, j’ai déjà pu me le dire en voyant la photo envoyée par ma meilleure amie, j’en ai la confirmation en posant mon regard sur elle, alors que je reste beaucoup trop proche d’une personne que je ne connais absolument pas. « Ca fait longtemps qu’il vous suit ? » Ce sont des mots que je prononce sur un timbre de voix aussi bas que possible, telle une conversation de couple, un compliment qui vient de franchir mes lèvres aux yeux de tous, pour un sourire qui s’affiche sur mon visage, pour ma main retrouvant son bras, que je me permets de caresser.
≈ ≈ ≈ { Lost my balance on a high wire Trying to figure out what to do. } crédit/ tumblr ✰ Tyrone Wells.
Cette journée prenait définitivement une tournure que Kiara n’aurait pu prédire. Jouer les intrépides n’était définitivement pas au programme du jour. L’australienne était quelqu’un de relativement prudent et mesuré, et si son métier lui avait bien enseigné une chose, surtout depuis son arrivé à New York, c’est qu’il fallait se méfier de n’importe quoi. Par deux fois elle était tombée dans des traquenards répondant à de fausses annonces de casting, mettant un peu plus la naïveté de la brunette à l’épreuve. Fort heureusement pour elle s’en était miraculeusement tiré à chaque fois mais elle en avait tiré une leçon qu’elle appliquait désormais dans son quotidien, la méfiance. Pourtant aujourd’hui la jeune femme était fatigué et las de devoir regarder derrière chacun de ses pas au risque de se faire agresser ou pire encore se retrouver avec une lame de couteau sous la gorge. C’est pourquoi elle prit la décision de faire face à celui qui devenait un cauchemar permanent et l’obliger à lui apporter des réponses nécessaires, pour un semblant de reconstruction pour le traumatisme grandissant qu’il causait un peu plus chez elle. Heureusement pour elle, le destin ou plutôt une bonne étoile prénommée Lila vint contrecarrer ses plans, sous la forme d’un jeune policier qui interpellât par son prénom, dans les couloirs du métro. « Kiara ? » Il semblait presque aussi surpris qu’elle et la demoiselle eut quelques instants d’hésitations. Son cœur chavirait entre le attends on se connait ? Est-ce qu’on aurait passé une nuit ensemble dont je n’ai pas le souvenir parce que a moins d’être bourré et drogué ce qui n’est pas dans mes habitudes je ne vois comment ce serait possible ou bien céder à la panique qu’est-ce que j’ai fait ? Est-ce que je vais finir en prison pour avoir pensé à l’idée d’acheter une poupée vaudou a l’effigie de chacun de mes collègues ? La belle tentât bien malgré elle de se maitriser et faire bonne figure. Après tout peut être qu’il venait juste lui mettre un pv ? Après réflexion cela paraissait improbable d’une part car elle n’avait pas de voiture et d’autre part le contexte de la situation ne s’y prêtait pas du tout. Pas le temps de réfléchir plus qu’il était arrivé à sa hauteur. Elle osât à peine marmonner un timide. « Oui ? » Avant d’enchaîner avec un débit de parole rapide, laissant transparaître son stress. « Avant de m’arrêter vous devez me lire mes droits et surtout m’expliquer pourquoi parce que j’ai beau creuser je ne vois pas. » Elle reprit son souffle, presque surprise elle même de son audace, elle si docile en temps normal face aux autorités publique. Elle tendit alors mollement ses poignées. « Voilà allez-y maintenant. » Alors qu’elle s’attendait à voir des menottes venir cercler ses poignées, les bras du jeune homme vinrent l’étreindre, forçant son corps à venir se lover contre le sien, et ainsi atteindre l’encadrement de son visage ou il déposât un doux baiser au coin de ses lèvres. La jeune femme étudiât discrètement les alentours, scrutant à la recherche de caméra et le bel Aston Kutsher prêt à bondir en lui disant qu’elle avait été victime d’un prank mais rien de tout ceci ne se produisit. Elle devait être en plein rêve ou comme dans les séries sans le savoir elle sortait d’un sommeil profond ou tout son univers était chamboulé. Oui voilà, c’était la seule explication logique et valable. « Ca fait presque un quart d’heure que je t’attend, j’ai cru que jamais tu allais arriver. » Enchaînât le jeune homme le plus naturellement du monde, laissant Kiara plus déboussolé encore qu’elle ne l’était déjà. Peut-être était-ce un fou sortit de l’asile, ayant agressé un policier et lui ayant pris sa tenue. Dans ce cas mieux valait jouer le jeu. « Ah, euh et bien je suis désolé me voilà. » Répondit-elle platement. Son regard déviât en direction de la poubelle ou l’inconnu qui la suivait n’avait pas bougé, fixant la scène semblant tout aussi confus qu’elle par l’arrivée de ce nouveau personnage dans le décor. Alors qu’elle s’apprêtait a finalement demander une explication, le dit jeune homme la devançât lui marmonnant au creux de l’oreille. « Pas de geste brusque, ni de panique, c’est Lila qui m’envoie au sujet d’un homme qui vous suit en se planquant derrière une poubelle. » Le visage de Kiara s’éclairât mettant chaque pièce du puzzle en place. Bien que certaines zones d’ombre subsistait toujours, la belle prit son parti de questionner plus tard l’officier et d’enfiler le rôle de sa petite amie, puisqu’il lui semblait que c’était le fil conducteur a suivre. En tant qu’actrice cela ne devrait pas être un problème et elle devrait pouvoir donner le change sans trop de difficulté. Décidément Lila était une vraie bénédiction, il faudrait qu’elle pense à lui faire parvenir un bouquet de fleur. Retrouvant ses esprits, ses bras vinrent à leur tour encadrer le jeune homme, clôturant définitivement la proximité entre eux. « Ne vous en faites pas je ne comptais pas me jeter sur votre arme de service. » Ne put-elle s’empêcher de marmonner, tout aussi discrète que lui. Toute cette situation était aussi farfelue qu’amusante, et Kiara devait se maîtriser pour ne pas éclater de rire face au signalement qu’il faisait à propos de son stalker. L’homme poubelle est surement un surnom qui allait lui rester longtemps. « Ça fait longtemps qu’il vous suit ? » Demandât le jeune homme avec un large sourire, surement pour simuler une conversation d’un tout autre registre. La belle prit les mêmes mimiques que lui entrant au mieux dans la scène. « Je dirais environ un mois. » A vrai dire elle avait perdu la mesure du temps à force, et surement ne s’était-elle pas rendue compte tout de suite de sa présence. « Il ne tente rien mais il a commencé a me suivre jusqu’à chez moi et ça devient problématique. » ne put-elle s’empêcher de justifier auprès du policier. Elle se sentait bien bête de le forcer à intervenir pour la sauver. Il avait surement bien mieux à faire de son temps libre et elle se sentait déjà redevable du peu qu’il avait fait pour elle. « Je suis vraiment navré de monopoliser votre temps ainsi …. » Servir et protéger voilà les mots d’ordre de son métier mais il était surement en dehors de ses fonctions et la demoiselle lui en était d’autant plus reconnaissante. « En tous cas vous faites un très bon acteur si jamais vous souhaitez entamer une reconversion un jour. » Cette fois le sourire qu’elle laissât échapper n’était pas dans le cadre de leur mission d’un jour, mais spontané et sincère pour son interlocuteur. A son tour elle laissât glisser ces lèvres en direction du faciès du jeune homme pour y déposer un tendre baiser sur sa joue, et pas que pour jouer le jeu. « Merci en tous cas, mon faux petit ami. » Dit-elle dans un éclat de rire léger, le cœur soudain apaisé de ce soir pouvoir se coucher en toute tranquillité.
La façon dont Kiara est venue gérer la situation, de voir un policier s’avancer vers elle et l’interpeler, sans qu’elle ne sache pourquoi. Il a été difficile de garder mon sérieux, de rester dans l’optique que j’ai choisi, celle du petit ami venu la retrouver, du moins qui l’attend depuis un quart d’heure maintenant. La naïveté dont elle est venue faire preuve a été à la fois autant amusante que touchante, ce n’est pas le genre de personne à se retrouver face à la police, c’est un univers qu’elle ne connaît pas. Pourtant, je me retrouve à la prendre contre moi, passer mes bras autours d’elle, pour que mes mains se retrouvent dans son dos, lui expliquant au creux de l’oreille qui je suis, pour qu’elle raison je me trouve ici, que je ne suis pas là pour l’arrêter, mais pour l’aider, tout ça grâce à l’intervention d’une personne que l’on a en commun : Lila. Un tour de magie ou plutôt presque tout comme, d’un corps crispé contre moi, je peux d’un seul coup la sentir se détendre, être un peu plus à l’aise face à la situation, je peux même sentir ses bras entourer mon corps, pour une situation qui ressemble bien plus à celle d’un couple qui se retrouve, pour un sourire qui ne me quitte pas. Attention, il ne faut pas s’y méprendre, sourire aujourd’hui, maintenant, ne veut pas dire le garder les jours suivants et les semaines à venir, d’ici une heure ou deux, ce jeu sera terminé, Emil Becker reviendra à grand pas. « Un mois ? » Ma question n’attend pas de réponse, face à ce petit jeu que je continue de faire durer, apportant de la crédibilité à cette couverture mise en place, comme appréciant le contact, ajoutant l’utile et l’agréable. C’est pour cette raison que l’une de mes mains est venue quitter son dos, remontant jusqu’à son épaule, jusqu’à sa joue, pour glisser le bout de mes doigts dans ses cheveux, jouant avec tout autant que je viens les remettre en place. « Non pa .. » Pas besoin de s’excuser, je ne vais pas te laisser être suivi par un parfait inconnu, aussi fou que timide. C’est un peu l’idée de ce que j’ai l’envie de lui dire, mais je suis coupé en plein vol, dans mon élan parce ce qu’elle vient de me dire. « Acteur ? » Cette supposition est venue me surprendre, pour finalement me faire rire, bien que légèrement, je n’ai rien d’un acteur, jouer la comédie, je suis en mesure de le faire sous couverture ou encore en présence féminine, mais je n’ai rien d’un acteur, avoir un texte, l’apprendre, jouer des émotions, ce n’est pas pour moi. « C’est vraiment gentille pour le compliment, ça me fait plaisir, mais je pense qu’il est préférable pour tout le monde que je reste dans la police. » Que je laisse la place dans la comédie à ceux qui en ont réellement le talent, qui en rêve et qui peuvent briller, tout ce que je ne suis pas, j’aime apprécier une bonne série ou un bon film, mais jamais je n’ai eu envie de jouer dans l’un d’eux. Je me laisse à fermer mes yeux, appréciant le doux contact de ses lèvres contre ma joue, mais également jouer le jeu de l’homme transit, amoureux de cette femme qui est dans mes bras, que je ne connaissais même pas il y a encore une dizaine de minute, du moins pas réellement. « C’est un rôle plutôt agréable, je ne peux pas me plaindre d’être votre faux petit ami. » Ce rôle, celui que je ne veux plus être pour personne, plus après mon passé amoureux, ma dernière histoire qui a fini en queue de poisson, qui a su transformer mon coeur en pierre sur le plan sentimental. « Viens avec moi, on va sortir d’ici, voir un peu s’il va continuer de nous suivre maintenant que je suis avec toi. » Mes bras ne sont plus autours de Kiara, je me retrouve à côté d’elle, laissant tout de même l’un d’eux l’entourant en se trouvant sur ses épaules, la gardant contre moi, commençant à marcher comme n’importe quel couple complice peut le faire, comme présentement autour de nous. « Il y a un café à quelques pas de la sortie de métro il me semble, on va pouvoir s’y arrêter. » Des propos qui sont destinés à une seule personne, celle qui est contre moi, cette amie de Lila, avec qui je suis en train de jouer le rôle de l’amoureux. Mon regard dans sa direction, je laisse un sourire se dessiner sur mon visage, avant de venir déposer un baiser dans ses cheveux, continuant de marcher dans une chorégraphie parfaitement synchronisée entre la sienne et la mienne. « Oh ! [size=10]Juste un petit détail que j’ai oublié .. Ton faux petit ami répond au nom d’Emil. Je ne sais pas si Lila t’a déjà parlé de moi, mais maintenant, tu le sais. Puis ça t’évitera de devoir m’appeler Hey, si tu veux t’adresser à moi. » Une pointe d’humour ou de sarcasme, principalement du sarcasme, comme je sais le faire, sauf que je souris en même temps, c’est ce qui vient apporter confusion et au doute entre les deux choix.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Lun 10 Déc 2018 - 13:26#
≈ ≈ ≈ { Lost my balance on a high wire Trying to figure out what to do. } crédit/ tumblr ✰ @Emil Becker
« Un mois ? » Questionnât Emil en écho aux révélations de la jeune femme. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne tout du moins cela devait bien durer depuis tout ce laps de temps. Sa patience était mise à rude épreuve et la jeune femme se rendait compte que comme bien souvent sa naïveté et sa gentillesse pouvait bien lui jouer des tours. Il aurait été plus raisonnable de ne pas attendre après Lila et d’aller elle-même se rendre dans un commissariat pour faire part de la situation qu’elle vivait, mais elle était du genre a tout repousser au lendemain pour ne jamais faire les choses jusqu’à y être confronté. Seulement dans le cas présent il ne s’agissait pas d’une amende à régler et les enjeux étaient bien plus importants. Si jusqu’ici son admirateur pas si discret s’était avéré plutôt pacifiste, il semblait qu’en gagnant du terrain, sa confiance grandissait elle aussi et dieu sait de quoi il était capable par la suite. La jeune femme opinât du chef, voulant s’éviter une leçon de moral sur son irresponsabilité, Braeden était déjà passé par ce terrain-là sans qu’elle n’est besoin qu’on lui remette une couche. Elle se sentait déjà bien assez sotte qu’Emil doive jouer les preux chevaliers pour elle. Ce n’était pas une situation désagréable en soi, et franchement Lila avait mis un beau jeune homme sur sa route, mais toute cette situation la mettait mal à l’aise, comme si elle perdait le contrôle confiant tout le dossier a un parfait inconnu. Bien que ce soit dans ses cordes au vu de sa profession, Kiara ne s’était pas attendu à ce qu’il use de ce genre de méthode, mais il n’était surement pas en mesure de sortir son arme et la glisser sur la tempe de l’inconnu jusqu’à ce que celui-ci promesse d’arrêter de la suivre. Détournant ses pensées incongrues du scénario rocambolesque qui naissait dans sa tête, elle préférât faire remarquer à Emil qu’il avait des talents digne de le faire rejoindre les rangs de la série dans laquelle elle jouait. « Acteur. C’est vraiment gentil pour le compliment, ça me fait plaisir, mais je pense qu’il est préférable pour tout le monde que je reste dans la police. » Un petit rire amusé vint illuminer le visage de l’australienne. C’était juste à propos, et il pourrait définitivement mettre ses talents d’enquêteur au service de la série. « Vous ne seriez pas dépaysé je joue dans une série autour de l’univers policier. » Se réjouit ’elle. Elle qui avait voulue se renseigner au mieux sur la vie sur le terrain afin de perfectionner au maximum son jeu, avait là la personne parfaite afin de le questionner pour être au plus près de la réalité. Il lui avait déjà rendu un immense service et n’avait peut-être pas envie d’avoir un peu plus Kiara dans ses pattes mais rien ne coûterait par la suite de lui demander quelques conseils bien avisés. « C’est un rôle plutôt agréable, je ne peux pas me plaindre d’être votre faux petit ami. » Lui avouât alors le policier. Un nouveau rire vint animer la brunette. « Apprenez à me connaître un minimum et vous risquez de regretter ces paroles. » Le tout était lancé avec un sourire amusé. Non pas qu’elle se dénigre ou cherche à avoir des compliments quelque conques mais sa dernière relation s’était soldé dans un échec cuisant après qu’il l’est trompé. Certes tout ceci était de la comédie entre eux, mais ça lui faisait remettre beaucoup de choses en question. « Viens avec moi, on va sortir d’ici, voir un peu s’il va continuer de nous suivre maintenant que je suis avec toi. » Visiblement désormais le tutoiement était de mise. Non pas qu’elle s’en plaigne, si les deux voulaient être un minimum crédible, mieux valait commencer par là. Le bras d’Emil l’enroulant, l’australienne se laissât guider par le jeune homme qui semblait sur de sa destination. « Il y a un café à quelques pas de la sortie de métro il me semble, on va pouvoir s’y arrêter. » Même si elle vivait depuis maintenant près de deux ans à New York, la jeune femme était toujours aussi incapable de se repérer dans les rues ? Il lui était déjà difficile de ne pas se perdre entre tous les métros, alors repérer un café n’était définitivement pas dans ses cordes. « Ça fait longtemps que tu vis ici ? » Le questionnât ’elle. Elle le voyait bien natif dans la région tant il semblait à l’aise mais, après tout il devait parcourir ces rues tant de fois de par son métier. Un déferlement de question l’animait, elle avait envie d’apprendre à mieux le connaitre. Non pas pour rentrer dans la peau de son personnage et être incollable sur lui mais il l’intriguait et elle avait envie d’en savoir plus. Comme pourquoi ce besoin de venir en aide à une parfaite inconnue. « Oh ! Juste un petit détail que j’ai oublié. Ton faux petit ami répond au nom d’Emil. Je ne sais pas si Lila t’a déjà parlé de moi, mais maintenant, tu le sais. Puis ça t’évitera de devoir m’appeler Hey, si tu veux t’adresser à moi. » Lui glissât ’il l’air de rien, arrachant un nouveau rire a la brunette. Emil… Ce nom ne lui était pas familier, mais il faut dire que Lila et elle partageaient la même passion pour la comédie, et quand les deux jeunes femmes se retrouvaient c’était en général pour parler de castings, ou des rôles qu’elles avaient pu décrocher. « Enchanté Emil, je suis Kiara. » Il le savait surement mais il lui semblait normal de se présenter à lui proprement. « Je n’ai pas eu ce plaisir là, mais Lila ne me parle guère de garçons… » Entama-t-elle avec prudence avant d’enchaîner, dans le vif du sujet. « D’ailleurs comment vous vous connaissez tous les deux ? » Les fréquentations de Lila s’avérait aussi surprenante que varié. Les deux jeunes gens étaient arrivés à hauteur du café et Kiara prit place à une table suivi de près par Emil. Un serveur vint prendre leur commande qui se composait d’un café noir pour Kiara, ce n’était surement pas bon, elle était déjà assez nerveuse sans s’en rajouter une dose mais tant pis. Elle sortit machinalement une cigarette de sa poche, prête à l’allumer avant de se reconcentrer sur son interlocuteur. « Ça ne te dérange pas au moins ? » Dit-elle en désignant sa clope. « Alors Emil, dis-moi juste, pas de petite amie ou ex-femme hystérique auxquelles je dois me mesurer ? » Plaisantât-elle. Elle ne voulait pas empiéter sur sa vie privée, s’il y’avait lieu. Il en avait déjà bien assez fait, sans qu’elle ne se voit lui demander de jouer le jeu un peu plus, mais dans le doute, elle ne voulait certainement pas lui causer du tort…
nightgaunt
