Invité a posté ce message Jeu 27 Sep 2018 - 22:33#
Emil & Victoria
❝ Retrouvailles improbables ❞
Victoria venait à peine de faire son retour à New-York, cela faisait bientôt deux semaines qu'elle avait fait son grand retour après six mois d'absence. Il y a six mois elle avait tout plaqué, elle quittait les rangs du FBI et quittait New York pour laisser tout ça derrière elle et faire le point. Ce qui lui fit le plus grand bien. Maintenant, elle connaissait mieux ses priorités, renouer notamment avec ses proches qu'elle avait délaissés à cause de son travail. Cependant, elle décida de ne pas tout quitter, elle voulait continuer à servir son pays, plus au sein du FBI mais elle avait décidé de réintégrer les rangs de la police new yorkaise où elle avait fait ses débuts. Sa réintégration ne prit que quelques jours au vu de ses états de service et la plupart de ses anciens collègues faisaient encore partis de la brigade. Cela faisait maintenant quelques jours qu'elle avait reprit le travail. Les journées étaient plutôt calmes ces temps-ci, quelque vieux dossiers à classer et petites affaires à traiter. Victoria était faite pour le terrain et l'action, la paperasse ça n'avait jamais été son truc mais elle s'en était vite accommodée.
Cette période de creux ne fut que de courte durée avant qu'elle ne soit appelée sur un homicide. Tout ce qu'il y avait de plus banal si la victime n'avait pas été surveillée par les services de renseignements en tant que potentielle menace. En effet, l'homme était suivi à cause de soupçons sur un potentiel attentat qui serait organisé lors du discours du maire qui avait lieu fin de semaine prochaine. Victoria et ses collègues ne pouvaient mener leur enquête tranquillement, les services de renseignements et même le FBI sur leur dos. Le commissaire avait convoqué Victoria et son supérieur dans son bureau le lendemain matin après la découverte d'un potentiel suspect qui serait lié au projet d'attentat. "Bon, comme on a les renseignements sur le dos, il va falloir qu'on collabore. Si tout se passe bien le FBI ne devrait pas s'en mêler même s'il se garde le droit de prendre la tête de l'enquête à tout moment si la menace se révèle importante. Notre but étant d'arrêter un meurtrier et que les renseignements puisse déjouer attentat s'il y a." Victoria ne put s'empêcher de laisser un fin rictus se dessiner sur ses lèvres, elle n'avait que trop l'habitude des méthodes du FBI. "Il va falloir collaborer avec les renseignements, c'est-à-dire?" s'aventura-elle à demander. Le commissaire se tourna vers le capitaine Jones, son supérieur direct pour qu'il prenne le relais. "En plus de partager nos infos, un membre de chaque brigade travaillera uniquement sur cette enquête en collaboration directe. Tu auras un nouveau coéquipier si tu préfères." Après avoir jeté un coup d'oeil à sa montre, il reprit. "Il ne devrait pas tarder d'ailleurs." Victoria n'avait jamais été douée pour faire équipe, elle travaillait toujours mieux seule même si avoir quelqu'un pour assurer ses arrières était toujours mieux. Elle espérait simplement que la collaboration se passerait bien, deux agents de service différents, ça ne fonctionnait pas toujours après tout. "Bien, en espérant qu'il ne nous ait pas envoyé un bleu, on a bien assez à gérer."
Ils ressortirent ensuite du bureau, deux agents qui étaient inconnus à leur brigade venaient de faire leur entrée. "Les voilà!" Le capitaine Jones vint saluer les deux hommes qui venaient d'arriver, Victoria sur ses talons. Elle l'avait immédiatement reconnu, quelques années étaient passées mais il n'avait pas vraiment changé. Il se tenait là devant elle, rien de surprenant, il était lui aussi policier après tout. Brigade des renseignements, n'est-ce pas? Elle commençait à faire le rapprochement dans sa tête. Elle espérait se tromper mais l'homme à ses côtés semblait être son supérieur. "Agent Hawkins, Agent Becker, voici l'agent Hastings." Victoria les salua, serrant la main à Emil comme s'ils étaient de parfaits inconnus. Il avait l'air autant déstabilisé qu'elle, c'est vrai qu'après leur dernier échange, se revoir n'était pas en option. "Victoria, l'agent Becker et toi allez travailler ensemble sur l'enquête, ce que l'on t'a expliqué un peu plus tôt. En espérant que votre collaboration se passe bien. Ha d'ailleurs, vous partez tout de suite. Il faut surveiller le domicile du suspect que l'on a identifié hier." Une planque? Génial. Elle n'allait pas pouvoir l'éviter. Elle esquissa un sourire, complètement forcé pour simplement faire bonne figure. Elle savait qu'Emil était un bon flic, elle n'avait aucun doute là-dessus, elle avait juste peur que leurs anciennes rancoeurs et leurs vieux démons ne repointent rapidement le bout de leur nez.
Une fois leurs supérieurs partis discuter un peu plus loin, Victoria finit enfin par adresser un regard à Emil. "Si on m'avait dit qu'on se recroiserait un jour, je n'aurais même pas parié un cent dessus!" Elle rit légèrement, rire nerveux pour se donner de la contenance et ne pas lui montrer que sa présence la perturbait plutôt qu'autre chose. Elle se retourna ensuite vers son bureau et attrapa un post-it où était griffonnée l'adresse du suspect qu'il devait surveiller. "Bon c'est moi qui conduit car je n'ai pas souvenirs que tu étais très doué avec les voitures ou avec quoique ce soit d'autres d'ailleurs!" Et bam, ça n'avait pas loupé. Le taquiner était quelque chose qu'elle n'avait jamais pu s'empêcher de faire en sa présence. Ils avaient toujours aimé se chercher jusqu'à se trouver. Ils avaient juste décidé de prendre des chemins différents même si du côté de Victoria c'était une décision prise malgré elle. Elle tapota gentiment son épaule en passant devant lui. "Pas le temps de rêvasser le bleu!" Elle avançait vers la sortie, comme si elle cherchait à éviter de devoir mener une vraie conversation. Enfin bon, en planque ce sera plutôt difficile à éviter. Par réflexe elle l'avait encore appelé "le bleu", surnom remontant à leurs années à l'école de police. En tout cas, ce petit surnom était vite devenu une habitude surtout qu'il détestait ça. Et il y a des habitudes qui ont la dent dure.
« Becker ! Tu viens avec moi. Gartzea vient d’être retrouvé mort par la criminelle. » Ce sont les mots que le sergent à eu à l’attention de toute l’équipe de son unité, celle dont je fais partis. Plusieurs semaines que l’on suit de près cet homme, que l’on se rapproche de lui pour réussir à le coincer, un homme potentiellement dangereux, aux plans démoniaques, puisqu’il préparait un attentat qui devait avoir lieu, selon ses plans, le jour de l’un des discours de Monsieur le maire de New-York. Plusieurs années que je suis aux renseignements, mon métier je le connais par cœur et jamais je ne m’en lasserais, mais ça n’empêche pas les piqûres de rappels, les ordres que j’ai peu entendre de mon sergent dans la voiture. Je vais devoir faire équipe avec un agent de la criminelle, tout ce dont j’ai horreur, mélanger les équipes ne marche jamais. Je le sais, par expérience, il faut du temps pour faire confiance à son coéquipier, ça ne se fait pas en claquant des doigts, me retrouver avec un inconnu, ça ne m’enchante pas du tout. J’ai eu l’occasion de travailler avec différents services, comme celui de mon oncle, l’unité spécial pour les victimes, régulièrement avec la police scientifique, une étape obligatoire pour tout policier qui se respecte, mais jamais avec la criminelle. Du moins, pas depuis le départ d’un lieutenant, lui qui a changé de district pour se rapprocher de chez lui, de sa vie de famille à peine fondée. « Agent Hawkins, Agent Becker, voici l'agent Hastings. » Ce n’est pas la première fois que j’entends son nom, on en a partagé bien des choses par le passé, on est de la même promotion de l’école de police, on a grandi ensemble dans les forces de l’ordre, du moins au début. On ne s’est pas quitté en bon terme, je m’en souviens, elle aussi, le regard qu’on échange le confirme. Une poignée de main, c’est tout ce que l’on vient s’accorder, comme si on ne se connaissait pas, on tente de faire semblant, de masquer la gêne que l’on ressent, de celle que j’ai de savoir que c’est avec elle que je vais faire équipe. « Victoria, l'agent Becker et toi allez travailler ensemble sur l'enquête, ce que l'on t'a expliqué un peu plus tôt. En espérant que votre collaboration se passe bien. Ha d'ailleurs, vous partez tout de suite. Il faut surveiller le domicile du suspect que l'on a identifié hier. » Je n’ai pas rêvé ce que je viens d’entendre, mais je ne peux empêcher de déplacer mon regard du sergent de la criminelle, à celui de l’unité des renseignements, une information qu’il ne fait que confirmer en un regard, en un simple petit geste de la tête. Autant dire que je suis en train de sauter de joie, l’idée de me retrouver en planque avec Victoria ne m’enchante guère, je n’ai aucune envie de me retrouver avec elle.
« Alors laisses tomber les paris, de toute évidence, tu n’es pas doué pour ça ! » C’est avec tout le sérieux du monde que je suis venu lui répondre, que je garde le contrôle de mon corps et de mes pensées, autant que je le peux. Je n’ai aucune envie de travailler avec Victoria, on ne sait pas être calme tous les deux, on ne sait pas faire preuve de discrétion et de sagesse et je doute que notre passif ne vienne apaiser tout ça. Une réplique de ma part, pour une réplique de sa part en retour, pas de doute, rien à changer par rapport à avant, sauf peut-être que l’on se connait, que l’on a une aventure derrière nous, cette aventure qui s’est bien mal terminée. « Si tu as envie de penser que tu es capable de mener cette enquête, je vais faire semblant de te croire et te faire croire que c’est vrai .. Ça ne serait pas la première fois ! » Les hostilités sont lancées, je viens de répliquer à ce que Victoria a pu me dire, le tout en gardant mon applomb, mais dans le fond, c’est ce dont j’ai envie, retrouver ce qui fait notre lien depuis le début, cette façon que l’on a de se renvoyer la balle, de se clacher mutuellement, en permanence. « N’oublies pas une chose Victoria. » Je ne peux pas rester silencieux face à ce surnom qu’elle vient de me donner, celui du passé, celui dont j’ai toujours eu horreur et que je déteste encore aujourd’hui. « Cette enquête est celle des renseignements, s’il y a une unité ici qui doit mener la barque, ce n’est pas celle dans laquelle tu te trouves. Et je te trouve plutôt mal placé pour me comparer à un bleu .. Jusqu’à preuve du contraire, la plus grande expérience dans la police, elle n’est pas sur ton cv. Et toute expérience au FBI ne peut pas être prise au sérieux, sans la police pour couvrir leurs conneries, ils ne sont rien ! » Une marche par une marche, je descends ces escaliers, pour quitter les bureaux du district de Williamsburg, je ne suis pas pressé de me retrouver en planque avec Victoria, certainement pas. Mais au plus vite on s’y retrouve, au plus vite on a une chance de la terminer, de tomber sur ce que l’on recherche, d’avancer cette enquête, que je vais pouvoir poursuivre juste après avec mes coéquipiers.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Mer 10 Oct 2018 - 22:35#
Emil & Victoria
❝ Retrouvailles improbables ❞
L'idée de devoir travailler avec Emil était loin mais alors très loin de l'enchanter. Ils n'avaient jamais su s'entendre dans le passé, à part une fois dans le même lit mais dans le travail ils n'étaient pas compatibles ils le savaient. Ils avaient ce besoin constant de se chercher, de se lancer des pics à la moindre occasion et surtout, ils voulaient tous les deux avoir le dernier mot. C'était à celui qui surenchérirait le plus. Ils avaient toujours fonctionné ainsi et ce n'était pas près de changer. Même lorsqu'ils eurent une brève histoire, leurs vieux démons n'étaient jamais bien loin. Et les répliques d'Emil vinrent confirmer ce que pensait Victoria, la hache de guerre ne serait jamais enterrée entre eux et pourtant ils allaient devoir faire équipe qu'ils le veuillent ou non.
« Alors laisses tomber les paris, de toute évidence, tu n’es pas doué pour ça ! » La blonde esquissa un sourire amusé, il avait la mémoire courte. "Quand on pariait sur qui céderait le premier entre nous, tu avais parié que ce serait moi mais on sait tous les deux comment ça s'est fini." Elle lui adressa un clin d'oeil taquin, en la présence d'Emil, Victoria était incapable de ne pas le pousser dans ses retranchements même les plus infimes. Certains y verraient un jeu malsain, ça l'était, mais pour eux c'était on ne peut plus normal, ils avaient toujours fonctionné ainsi. « Si tu as envie de penser que tu es capable de mener cette enquête, je vais faire semblant de te croire et te faire croire que c’est vrai .. Ça ne serait pas la première fois ! » Elle ne prit pas le temps de répliquer à cela. Elle leva les yeux au ciel, elle ne savait même pas s'il avait remarqué mais ça lui était égal, il pouvait bien penser ce qu'il voulait après tout. Quand il s'agissait de son travail, Victoria ne lâchait rien, son égo en prendrait un trop grand coup sinon. « N’oublies pas une chose Victoria. » Elle était toute ouïe alors qu'il lui emboitait le pas pour sortir du commissariat. « Cette enquête est celle des renseignements, s’il y a une unité ici qui doit mener la barque, ce n’est pas celle dans laquelle tu te trouves. Et je te trouve plutôt mal placé pour me comparer à un bleu .. Jusqu’à preuve du contraire, la plus grande expérience dans la police, elle n’est pas sur ton cv. Et toute expérience au FBI ne peut pas être prise au sérieux, sans la police pour couvrir leurs conneries, ils ne sont rien ! » Elle savait que la collaboration entre fédéraux et police locale n'était jamais une partie de plaisir mais la collaboration entre différents services n'était pas toujours de tout repos non plus. Leur passif n'arrangerait rien. Alors qu'ils arrivaient au niveau de la voiture, elle se tourna vers lui, lui faisant face, plantant son regard dans le sien. Elle savait comment cela fonctionnait et même s'il n'avait pas tort, elle n'allait pas pour autant en démordre. "Laisse-moi te dire que si vous n'aviez pas merdé à un moment ou à un autre, votre gars ne serait pas mort et on ne serait certainement pas ici en train de tergiverser. Deuxio, si j'ai été recrutée par le FBI c'est que j'étais une excellente flic et même si j'ai réintégré la police je ne suis en aucun cas inexpérimentée. Les filatures, les planques, les op sous couverture je connais, t'as rien à m'apprendre." Elle marqua une courte pause, elle savait qu'Emil ne la laisserait pas terminer sans répliquer, ils avaient toujours eu ce besoin de rentrer en conflit et de se contredire, c'était comme une seconde nature chez eux. "Et puis, le FBI que tu chéris tant à ce que je vois risque de récupérer l'enquête si ça tourne au vinaigre donc plus vite on fait notre travail, moins on les aura sur le dos." Elle tourna ensuite les talons puis ouvrit la portière côté passager. "Si Monsieur veut bien se donner la peine." Elle fit ensuite le tour pour rejoindre le côté conducteur, entra l'adresse dans le GPS avant de prendre la route.
(c) sweet.lips
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Invité a posté ce message Lun 15 Oct 2018 - 16:00#
Le temps a être passé depuis notre dernière rencontre, rien n’a changé entre nous, depuis le début on a se besoin de se chercher tous les deux, de se renvoyer la balle et de se pousser à bout, encore et encore, rien ne change et pourtant, on sait tous les deux comment ça s’est terminé par le passé, dans un même lit, comme est en train de le mentionner Victoria, sous un rire que je ne peux garder pour moi. « Oh please ! Ce pari ne compte pas, c’est comme parier avec un enfant qu’il va être le premier à manger les bonbons qu’il a sous le nez. » Ce que je viens de dire à Victoria est une pensée que j’ai réellement au fond de moi, je le pense sincèrement, je ne peux pas nier mon attirance pour la gente féminine, même si j’ai bien conscience qu’en disant de tel propos, je peux m’attirer les foudres des féministes, être vu comme un macho prétentieux. Rien ne change entre nous et la preuve je l’ai sous les yeux, de quoi réaliser que les heures à venir vont être longues sur cette planque où l’on va se retrouver tous les deux, dans une même voiture, sans la possibilité de se séparer l’un de l’autre, autant dire qu’à la fin de cette planque, soit l’un des deux va tuer l’autre, soit ça va être une guerre intense sans aucun vainqueur, mais des pics à n’en plus finir. Les pas se suivent, mais ne se ressemblent pas, du moins, ne se ressemblent plus, puisqu’arrivé au niveau de la voiture, j’ai été surpris par Victoria, manquant de peu de lui rentrer dedans quand elle est venue se placer face à moi, se stoppant pour son regard dans le mien. « Tu viens de le dire, tu étais une excellente flics ! Le problème ce n’est pas le passé, mais le présent, le FBI se croit tout permis, beaucoup trop souvent à tort. C’est bien pour cette raison que je la police est là pour rattraper les erreurs des fédéraux. Contrairement à nous, ils auraient foncé dans le tas dans cette enquête et l’erreur n’aurait pas été des renseignements parce que Gartzea est mort, mais parce qu’il aurait réussi l’attentat qu’il préparait. » Beaucoup trop longtemps que je suis de près cette enquête pour en connaitre le contenu, pour savoir que s’il avait su être surveillé par la police, il serait passé aux actes dans la précipitation, il est vrai que son décès ne vient pas arranger nos affaires, mais, au moins, des innocents ont été protéger. La portière refermée une fois à l’intérieur, je prends mon portable entre mes mains, accédant aux mails que je viens de recevoir, à l’avancé de cette enquête que l’on vient de m’envoyer, du rapport qui a été fait sur la mort de l’homme que l’on surveillait. « William Miller, 43 ans, dans le collimateur de la justice depuis une dizaine d’année, qui a toujours eu la chance de passer entre les mailles du filet, malgré les nombreuses enquêtes dans lesquels il a été suspecter un nombre incalculable de reprise. On ne va pas s’ennuyer avec lui. » Suspect numéro un de la mort de Gartzea, celui que l’on va se retrouver à surveiller, faire équipe comme au bon vieux temps et comme avant, on ne va pas manquer de savoir se renvoyer la balle, de se pousser à bout, c’est de cette façon que l’on sait fonctionner tous les deux, que l’on travaille le mieux ensemble. « Tu étais du même avis que moi quand on était officiers tous les deux, on avait horreur de voir le FBI débarquer sur les lieux d’un meurtre et d’une enquête. J’ai beau chercher, je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu te plaire dans la proposition qu’ils t’ont faite, c’est quoi c’est l’argent qui t’a motivé ? » Je ne vois pas en Victoria une femme qui mène sa vie en fonction de l’argent qu’elle peut gagner, sinon ce n’est pas la police qu’elle aurait choisi comme formation, mais même si je ne le pense pas, une nouvelle fois, je ne peux m’empêcher de répliquer, de l’attaquer à nouveau, en même temps que j’ai vraiment cette envie de comprendre pourquoi quitter la police pour les fédéraux.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Ven 26 Oct 2018 - 21:51#
Emil & Victoria
❝ Retrouvailles improbables ❞
« Oh please ! Ce pari ne compte pas, c’est comme parier avec un enfant qu’il va être le premier à manger les bonbons qu’il a sous le nez. » 1-0, il venait de marquer un point, il est vrai qu'elle aurait très bien pu céder en première, disons que s'il n'avait pas fait le premier pas, elle n'aurait pas tardé à le faire à l'époque. Ils adoraient se détester et se chercher mais qui aurait cru qu'ils finiraient par se trouver? Victoria avait été la première surprise car bien que tout le monde lui répétait le contraire, elle n'aurait jamais cru que quoique ce soit se passerait entre eux. En tout cas rien n'avait changé entre eux, cette planque promettait décidément. Ce serait un renvoi interminable de balles, ils voulaient tous les deux avoir le dernier mot donc autant dire que cela pouvait durer un moment. Ils ne s'ennuieraient pas, c'était certain, tant que cela ne les empêchait pas de faire leur boulot. À vrai dire, travailler ensemble n'avait jamais été une grande réussite et le passif de Victoria au FBI n'arrangerait rien comme elle savait pertinemment qu'Emil ne portait pas les fédéraux dans son coeur et ça ne loupa pas. Ils s'aventuraient tous les deux sur un terrain dangereux mais Victoria allait lui tenir tête comme au bon vieux temps. Elle savait que la partie venait seulement de commencer. « Tu viens de le dire, tu étais une excellente flics ! Le problème ce n’est pas le passé, mais le présent, le FBI se croit tout permis, beaucoup trop souvent à tort. C’est bien pour cette raison que je la police est là pour rattraper les erreurs des fédéraux. Contrairement à nous, ils auraient foncé dans le tas dans cette enquête et l’erreur n’aurait pas été des renseignements parce que Gartzea est mort, mais parce qu’il aurait réussi l’attentat qu’il préparait. » Elle soupira, elle n'était pas en complet désaccord avec lui sur le sujet sinon elle n'aurait pas quitté les rangs du FBI après tout. Croisant les bras contre sa poitrine, elle ne se laissa pas démonter, soutenant le regard du brun. "Je te l'accorde, parfois le FBI se croit au dessus de tout mais parfois et crois-moi, on a vraiment besoin d'eux sur le terrain quand on voit comment certaines polices locales sont complètement dépassées et désorganisées. Mais tu sais quoi, je suis d'accord avec toi, ils foncent parfois tête baissée et se rendent compte trop tard qu'ils ne peuvent plus faire marche arrière. Qui aurait cru qu'on serait d'accord sur quelque chose un jour?" Elle lui adressa un clin d'oeil, peut-être que cette planque ne serait pas si terrible même si elle savait que le sujet sensible qu'était le FBI reviendrait tôt ou tard sur le tapis. Emil ne les portait pas dans son coeur et il serait certainement curieux de connaitre les véritables raisons du retour de Victoria.
« William Miller, 43 ans, dans le collimateur de la justice depuis une dizaine d’année, qui a toujours eu la chance de passer entre les mailles du filet, malgré les nombreuses enquêtes dans lesquelles il a été suspecté un nombre incalculable de reprise. On ne va pas s’ennuyer avec lui. La blonde écouta son coéquipier du jour attentivement pour essayer de savoir à qui ils avaient à faire. Une planque ce n'était jamais une partie de plaisir mais elle préférait toujours savoir à quoi elle devait s'attendre, cerner le suspect était une chose essentielle. "Et bien encore un enfant de coeur, il va falloir la jouer fine, éviter qu'il nous échappe cette fois-ci. Vous le connaissez ce gars? Tu penses qu'il fait partie du coup?" Victoria jeta brièvement un regard à Emil avant de reporter son attention sur la route. Quand il s'agissait du boulot, elle savait mettre ses émotions de côté, le sarcasme et la taquinerie n'avaient pas leur place pour résoudre cette enquête, du moins elle allait essayer. Leurs vieux démons s'étaient réveillés après tout. Cependant, elle voulait arrêter un meurtrier et Emil voulait déjouer un projet d'attentat. Ils allaient devoir coopérer pour satisfaire tout le monde. « Tu étais du même avis que moi quand on était officiers tous les deux, on avait horreur de voir le FBI débarquer sur les lieux d’un meurtre et d’une enquête. J’ai beau chercher, je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu te plaire dans la proposition qu’ils t’ont faite, c’est quoi c’est l’argent qui t’a motivé ? » Victoria ne fut pas surprise d'entendre Emil lui poser cette question. Il est vrai qu'elle ne portait pas le FBI dans son coeur à l'époque et qu'en effet, elle n'appréciait pas de les voir venir marcher sur leurs plates bandes. Cependant, elle avait changé d'avis par la suite et n'avait jamais regretté son choix avant quelques mois en arrière. Elle prit quelques secondes avant de répondre, haussant légèrement les épaules. "Oui c'est vrai mais il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis, non?" Elle le regarda du coin de l'oeil, il voudrait en savoir plus. "Je pense que tu me connais un minimum pour savoir que ce n'est pas l'argent qui m'a motivé.. Mais je ne sais pas, on m'a proposé de tenter ma chance, le FBI m'avait repéré et pensait que je ferais une bonne recrue. Ils ont su me convaincre et puis ils me promettaient plus de responsabilité et plus de terrain alors j'ai signé.. Et puis, j'avais l'impression d'accomplir quelque chose en plus, mes parents étaient fiers et moi aussi alors je n'ai pas hésité longtemps au final.." Elle marqua une nouvelle pause."Mais comme tu peux le voir, j'ai fini par revenir à mes premiers amours, tu devras peut-être encore collaborer avec moi.. Comme au bon vieux temps." Elle rit légèrement, ça lui faisait bizarre de revoir Emil mais cela faisait aussi remonter des souvenirs à la surface et il n'y en avait pas que des mauvais, alors oui elle se laissait envahir par la nostalgie de leurs années à l'école de police quand elle était encore naive et pleine d'idéaux. Ils finirent par arriver devant l'immeuble où logeait leur suspect. "Nous y voilà, immeuble aussi miteux que son CV."
Portable entre mes mains, mes yeux sont en train de parcourir les antécédant de William Miller avec la police et les forces de l’ordre, un casier judiciaire en apparence bien garnie, mais en réalité bien trop vide pour réellement le faire tomber, aucune preuve tangible, ce n’est pas faute d’avoir déjà eu l’occasion d’essayer, bien trop souvent. Le message est assez claire, la tâche que l’on vient de nous confier, elle ne va pas être facile, comme est en train de me le dire Victoria, ce n’est pas un enfant de coeur, cet homme a peur de rien et pour s’en sortir il est prêt à tout, c’est ce que je peux découvrir à chaque nouvelle ligne que je suis en train de lire. Cette identité n’est pas venu immédiatement me faire percuter que j’ai déjà eu affaire à lui par le passé, il me suffit de suivre les enquêtes dans lesquels il a été le suspect numéro. « Oh mon dieu .. » Ces mots que je viens de sortir, ils me sont uniquement adressés, même si je me doute que la policière présente à côté de moi à dû m’entendre. « J’ai déjà eu affaire à lui une fois, il y a trois ans. Il a été notre suspect numéro un pour le mettre d’une adolescente, dans des conditions barbares. On avait tout contre lui, contrairement aux autres enquêtes dans lesquels il a été impliqué. Son avocat a réussi à trouver une faille dans la procédure. » La suite, je n’ai pas besoin de l’expliquer, je travaille pour la justice, mais celle est parfois bien trop cruelle, une gamine de seize ans avait perdu la vie, cet homme a été un homme libre, sans la moindre peine, pour un vice de procédure, tout simplement. Une main contre ma joue, je laisse mes doigts passer contre ma barbe, celle que je porte, aussi fine soit elle. Elle est bien loin cet époque, celle où Victoria m’a connu imberbe, mais par choix, pour un coup de rasoir chaque matin, ne supportant pas la moindre trace de barbe sur mon visage. A chasser le naturel, il revient au galop, principalement parce que c’est bien plus fort que nous, après plusieurs années d’absences, rien n’a changé, à ma grande surprise. On ne s’est pas quitté dans les meilleurs termes, si je n’ai rien à reprocher à la policière, ce n’est pas quelque chose qu’elle puisse réellement dire à mon sujet, même si sa relation avec son meilleur ami, m’a toujours semblé étrange, suis-je réellement le mieux placé alors que j’ai couché à de nombreuses reprises avec Lila ? L’envie de pousser Victoria est présente, mais sous certaines conditions, rester sur le sujet du FBI est bien plus intelligent, que la relation que l’on a su avoir ou plutôt, ne pas avoir. « C’est hommes et ces femmes ne sont que du pipos, tout ce qu’ils disent, ils ne pensent rien, la seule chose qui compte pour eux ce sont le prestige du FBI, garder une belle image des fédéraux, pendant que le mensonge perdure pour les américains, à savoir le nombre de fois où la police est venu rectifier les erreurs commise par manque de patience et par prétention. » Non, je n’aime pas les fédéraux, je ne les ai jamais aimé et même si pour cela je dois être un idiot, je ne changerais jamais d’avis, travailler avec eux est un supplice pour moi. Aussi belle soit la déclaration que je viens de faire au sujet des anciens patrons de la policière, je ne peux empêcher un sourire de se montrer, d'apparaître, avec amusement. « Pas tout à fait comme au bon vieux temps. » Je n’ai pas eu l’envie de lancer un tel sujet, pas aussi sensible, malgré les années, à l’époque, nous mettre d’accord n’a jamais été possible, pour le moment, c’est dans le flou le plus total que je dégoupille une grenade, en évoquant à demi-mot cette aventure que l’on a eu, avec une pointe de séduction, de cet homme que je suis. La voiture garée, le contact coupé, le moteur à l’arrêt total, je laisse mon regard quitter Victoria, pour se poser sur l’immeuble dont elle est en train de me parler. « Comment cet homme peut se permettre d’avoir un avocat aux honoraires aussi élevés et habiter dans un immeuble aussi miteux que celui-ci ? » Me remettre en mémoire cet homme, cette affaire sur laquelle j’ai eu l’occasion de travailler, de l’avoir comme suspect, je m’attendais à le voir vivre dans une sublime villa à l’écart de la ville. « Tiens, l’homme que l’on doit suivre. » La photo de William Miller est sur l’écran de mon portable, je viens le transmettre à la policière présente à côté de moi, laissant mon regard parcourir tout ce qui se trouve autour de nous.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Dim 11 Nov 2018 - 21:58#
Emil & Victoria
❝ Retrouvailles improbables ❞
Victoria finit par comprendre qu'Emil avait déjà eu à faire à cet homme. Il venait simplement de le reconnaitre et il allait lui donner plus de détails. Les choses seraient ainsi un peu plus personnelles mais tant que cela ne faisait pas capoter toute l'enquête ça ne devrait poser aucun problème. « J’ai déjà eu affaire à lui une fois, il y a trois ans. Il a été notre suspect numéro un pour le mettre d’une adolescente, dans des conditions barbares. On avait tout contre lui, contrairement aux autres enquêtes dans lesquels il a été impliqué. Son avocat a réussi à trouver une faille dans la procédure. » Victoria s'autorisa à quitter la route des yeux pendant quelques secondes. Emil n'avait pas besoin de lui en dire plus, un salopard avait échappé à la justice et était ainsi passé entre les mails du filet. Elle savait à quel point cela pouvait être frustrant surtout quand la personne en question méritait depuis longtemps de finir derrière les barreaux si ce n'est sur la chaise électrique et qu'on savait pertinemment qu'en la relâchant ça ne présageait rien de bon. "Ne t'en fais pas, cette fois-ci on va le coincer. On a pas vraiment le choix de toute façon." Après tout cet homme était bel et bien un meurtrier même s'ils n'avaient pas encore recueilli de preuves suffisantes jusqu'à lors. Victoria et Emil même s'ils étaient différents sur de nombreux moins, ils étaient tous les deux déterminés et têtus, ils n'allaient donc pas abandonner de si vite surtout que s'il était impliqué dans cette histoire d'attentat d'autres innocents étaient alors en danger.
« C’est hommes et ces femmes ne sont que du pipos, tout ce qu’ils disent, ils ne pensent rien, la seule chose qui compte pour eux ce sont le prestige du FBI, garder une belle image des fédéraux, pendant que le mensonge perdure pour les américains, à savoir le nombre de fois où la police est venu rectifier les erreurs commise par manque de patience et par prétention. » Victoria leva les yeux au ciel, elle avait presque oublié à quel point Emil pouvait être buté. Rien ne pourrait le faire changer d'avis, il n'avait jamais porté les fédéraux dans son coeur et cela n'était pas prête de changer. Bien qu'elle ait eu des différents avec le FBI, elle n'aurait pas quitté leurs rangs autrement, elle respectait encore leur travail et elle savait que certains faisaient de leur mieux pour bien faire leur travail. Les personnes que décrivaient cependant Emil existaient bel et bien. "Tu sais, c'est comme partout, tu as les agents qui font bien leur travail et tu as les autres qui tirent les ficelles, utilisent leurs hommes comme des pions et se moquent des dommages collatéraux.. Je ne suis pas partie pour rien après tout mais il y en a encore quand même certains qui essaient de bien faire.." Comme au bon vieux temps chacun allait très certainement campé sur sa position mais ça avait toujours été comme ça donc ce n'était pas prêt de changer pour sûr. Cependant ils étaient partis pour passer plusieurs heures ensemble enfermés dans une voiture alors chacun allait devoir mettre de l'eau dans son vin pour tenter de trouver un terrain d'entente. « Pas tout à fait comme au bon vieux temps. » La jolie blonde comprit l'allusion et laisser échapper un léger rire, il marquait un point. Il titillait ainsi sa curiosité cependant, elle avait envie de savoir ce qu'il était devenu après toutes ces années. Elle fut ensuite ramenée à la réalité, ils n'étaient pas là pour jouer aux cartes et ressasser le passé après tout. « Comment cet homme peut se permettre d’avoir un avocat aux honoraires aussi élevés et habiter dans un immeuble aussi miteux que celui-ci ? » Victoria esquissa un sourire en coin avant de porter son regard sur Emil. "Il doit se payer ce genre d'avocat qui défend n'importe qui tant que cela sert ses intérêts d'une manière ou d'une autre. Je ne vais rien t'apprendre, des avocats ripoux on en voit tous les jours. Ils n'ont pas tous l'envie de vraiment rendre la justice si tu vois ce que je veux dire.." Ce genre d'avocats elle en avait vu un tas dans sa carrière. Ils étaient loin des avocats commis d'office mais cela ne les dérangeait pas de défendre les plus grands truands tant qu'ils y gagnaient quelque chose à savoir de l'argent ou un service à droite à gauche. Emil lui tendit ensuite son téléphone avec la photo de l'homme qu'il devait suivre. Miller était loin d'avoir une tête d'enfant de coeur mais après tout cela collait parfaitement à son casier judiciaire. Après avoir observé les alentours qui étaient plutôt calmes pour le moment elle reporta son attention sur Emil. "Tu es resté aux renseignements pendant toutes ces années? Tu n'as jamais eu envie de voir autre chose toi? Tu sais je t'ai toujours imaginé finir au SWAT.."
(c) sweet.lips
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Invité a posté ce message Lun 17 Déc 2018 - 16:41#
L’amour que je porte aux fédéraux est exactement le même que les fédéraux peuvent porter à la police, sous une forme hautaine, comme si rien ne peut venir les toucher, les faire tomber. C’est sans doute pour cette raison qu’il est difficile, pour tout policier, de voir les fédéraux venir mettre le nez dans les enquêtes de son unité, parce que l’on sait qu’elle leur revient de droit, que c’est eux qui vont diriger, que l’on ne va pas avoir notre mot à dire, simplement obéir aux ordres. Et bien évidemment devoir rattraper le coup au besoin, peut-être même parfois devoir assumer les erreurs des fédéraux, pour ne pas entacher leurs réputations. « Pour les fédéraux, comme pour la police, ceux qui se moquent des dommages collatéraux, ne devrait aucunement avoir le droit de diriger des enquête, ni même de porter une arme et un insigne. » Ce qui me lie avec Victoria est le fruit d’une relation où l’on aime bien se chercher, où l’on aime bien se charrier parce que ça fait partie de nos caractères respectifs, ce n’est pas pour autant que je vais renier ses talents dans les forces de l’ordre, à défaut de dire le contraire devant elle. Sans doute la raison qui a fait que je n’ai jamais compris son choix, celui de s’éloigner de la police pour viser plus haut, mais pas en grade. Notre passé est à l’image de la conversation que l’on a, de ces débats qui sont toujours les mêmes, qui n’ont pas changé et ça malgré les années, malgré l’eau qui a coulé sous les ponts. Rien ne change, sauf une seule et unique chose, nos lits respectifs qu’on a su partager à de nombreuses reprises, les conséquences de notre dernière conversation avant aujourd’hui. C’est un moyen pour moi de prendre la température, de savoir où se trouve cette rancoeur du passé à mon égard, celle que Victoria a su me montrer, me faire comprendre sans la moindre difficulté. Un rire, c’est ce que j’arrive à obtenir de sa part, l’occasion pour moi de comprendre, de me dire que le temps a fait son oeuvre, que cette rancune à mon égard n’est plus. « J’comprendrais définitivement jamais ce monde. » Il n’est pas fait pour moi, je ne sais pas en mesure de trouver des raisons à ce genre d’agissement, que ce soit des ripoux présents dans la police, comme des avocats véreux. Ma main libre de tout téléphone, j’en profite pour laisser mon regard s’échapper au loin, autour de nous, à l’extérieur de cette voiture. L’esprit concentré sur ce que je peux avoir devant moi ou sur les côtés, je laisse ma lèvre venir se coincer entre mes dents, avant d’hausser légèrement un sourcil en entendant le lieutenant reprendre la parole. « Mmh ? » Ce moyen inutile de gagner du temps, celui où je reviens à la conversation que l’on a, où mes pensées ne sont plus ailleurs, où je peux me permettre de remonter complètement ce que je viens d’entendre grâce au doux son de de voix. Le moins que je puisse dire, c’est que ce que j’entend est surprenant, que je ne peux masquer cet effet de surprise sur mon visage. « Au SWAT ? » Demandais-je accompagné d’une voix à l’image de ma surprise. « Je suis curieux de savoir pour quelles raisons tu as toujours pensé que je finirais au SWAT ! » Comme tout le monde, j’ai commencé dans la police comme officier, ces agents de terrains en uniforme toute la journée, à faire la circulation, à faire des rondes, ce qui n’a rien de passionnant, mais la première étape pour monter en grade, pour intégrer une unité. J’ai grandis avec un oncle au sein de l’unité spéciale pour les victimes et jamais je n’ai eu l’envie de les rejoindre. « Depuis que je rêve d’entrer dans la police, je rêve des renseignements. » C’est pour intégrer cette équipe que je me suis démené à fond, lors de la formation, comme lors de mes premières années en tant qu’officier. « Peut-être que dans quelques années j’aurais fait le tour au sein de cette unité et j’aurais envie d’ailleurs, d’autre service, mais pour le moment, je ne me vois pas ailleurs. C’est ce que je veux et où je veux être. » A la grande différence de ma vie sentimentale, je sais bien mieux gérer ma vie professionnelle, depuis le début je sais ce que je souhaite et je me bats pour reussir. Quand dans ma vie privée, je me laisse aller aux petites plaisirs des courbes féminines, que je reste bien trop faible face aux charmes des demoiselles, qu’après Thais, je n’ai plus aucune envie de faire le moindre effort.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Mer 26 Déc 2018 - 18:24#
Emil & Victoria
❝ Retrouvailles improbables ❞
« Pour les fédéraux, comme pour la police, ceux qui se moquent des dommages collatéraux, ne devrait aucunement avoir le droit de diriger des enquête, ni même de porter une arme et un insigne. » Depuis qu'ils se connaissaient, Emil et Victoria avaient toujours eu ce genre de débats assez animés sur les fédéraux et la police en général. Souvent ils n'étaient pas du même avis, ce qui allait de paire avec leur relation toujours houleuse mais parfois, comme maintenant ils tombaient d'accord. Elle ne pouvait que lui donner raison sur ce point et hocha alors la tête à ses mots. Il avait entièrement raison, c'était bien l'une des raisons pour lesquelles elle avait quitté le FBI, claquant la porte au nez de sa hiérarchie. « J’comprendrais définitivement jamais ce monde. » Nouveau hochement de tête, le monde dans lequel ils vivaient ne ressemblait plus à grand chose maintenant au vu de tout ce qui se passait et tout ce à quoi ils assistaient par le biais de leur boulot. "Moi non plus, t'as pensé à prendre un billet pour Mars?" Elle laissa échapper un léger rire d'entre ses lèvres, portant son regard quelques instants sur Emil avant de regarder de nouveau autour d'elle; cette planque s'annonçait longue. Elle baissa le dossier du siège, juste assez pour pouvoir encore voir ce qu'il se passait à l'extérieur, les bras croisés sur sa poitrine, son regard se reposant rapidement sur le brun qui était surpris par ses dires. « Au SWAT ?Je suis curieux de savoir pour quelles raisons tu as toujours pensé que je finirais au SWAT ! » La blonde haussa d'abord les épaules, elle avait toujours eu le sentiment qu'Emil pouvait se retrouver au SWAT, il était réfléchi, bon sur le terrain et en intervention il savait facilement prendre le contrôle des choses. "Je ne sais pas, je te voyais bien jouer les gros bras, à intervenir sur des grosses opérations.. Je m'étais dit que tu avais la tête et les muscles pour y arriver.. Ne me demande pas pourquoi je pensais ça à l'époque.. Peut-être parce que j'aurais voulu te voir avec l'uniforme.." Elle rit doucement, elle avait l'impression que cela était encore hier alors que cela remontait à plusieurs années. Dieu seul sait que ça ne s'était pas vraiment bien terminé entre eux. Cependant l'eau avait coulé sous les ponts depuis. La rancoeur n'était plus là, des regrets peut-être mais leur relation chien et chat n'avait pas changé pour sûr. « Depuis que je rêve d’entrer dans la police, je rêve des renseignements. Peut-être que dans quelques années j’aurais fait le tour au sein de cette unité et j’aurais envie d’ailleurs, d’autre service, mais pour le moment, je ne me vois pas ailleurs. C’est ce que je veux et où je veux être. » Elle lui adressa un sourire avant de laisser son regard se perdre sur la rue qu'ils devaient surveiller. "Et bien je suis contente pour toi alors.. Tu n'étais peut-être pas la meilleure recrue mais tu es devenu un bon flic à ce que je vois sinon tu ne serais pas sur cette enquête.." Elle lui adressa un clin d'oeil en souriant en coin, elle lui avait lancé un petit pic, c'était plus fort qu'elle. Il y avait toujours eu une gueguerre quand ils étaient encore à l'école de police à toujours se tirer dans les pattes et à vouloir être meilleur que l'autre. "Et qu'est-ce que tu deviens sinon? Tu n'as pas bougé de New York de ce que j'ai cru comprendre. Monsieur Becker se serait-il posé?" Pas de sarcasme, ou d'ironie dans ses dires. Ils étaient coincés ici pour plusieurs heures alors elle faisait la conversation. Victoria elle n'aimait pas vraiment les silences surtout en planque, ça permettait de passer le temps d'une manière ou d'une autre et puis elle était quand même curieuse de savoir ce qu'il était devenu après tout ce temps.
nightgaunt
