Peut-être. Lançais-tu sur un ton innocent. Même si aujourd’hui tu n’es plus vraiment bagarreuse, à une époque, il ne fallait pas te chercher longtemps avant que tu balances ton poing dans la figure. Pour un oui ou pour un non d’ailleurs. C’était ainsi que tu fonctionnais. Dès la maternelle, tu avais commencé à frapper quelques petits camarades qui se moquaient de toi ou de ta seule amie un peu ronde. Tu montais très vite dans les tours malheureusement. Tu ne sais d’ailleurs pas pourquoi avec le temps tu as fini par devenir plus calme. Voir presque l’opposé de ce que tu étais il y a de ça une bonne dizaine d’années. Ou elle aura un gâteau dans la figure. Cela fonctionne aussi. Tu hoches doucement la tête, persuadé que cette option serait aussi très amusante. Au moins, tu ne te ferais peut-être pas bêtement mal aux doigts. Tu ne pouvais d’ailleurs pas t’empêcher de lever les yeux au ciel en l’écoutant. Oh, tu veux donc me voir mettre la misère à cette femme ? Monsieur aime les combats de filles ? Lances-tu pour rire. C’est peut-être parce que tu ne m’as jamais vu me mettre en colère Il faut dire que même quand vous aviez rompu, tu n’avais pas forcément été très éloquente. Tu avais surtout eu le coeur brisé à l’époque alors, tu n’avais tout simplement pas cherché à montrer quoi que ce soit. Que ce soit la colère ou la tristesse. [...] Enfin arrivé, tu attendais qu’il se gare avant de descendre de la voiture. Moi ? Insinuer que tu as besoin de faire du sport ? Tu marquais un petit temps de pause dans ta phrase avant de venir doucement poser ton index contre son ventre, appuyant légèrement dessus. Noooon. Lances-tu sur un ton qui se veut particulièrement ironique. En réalité, il n’avait pas besoin de sport, il était parfait comme ça. Même si, tu n’avais pas vu ce qui se cachait là-dessous depuis bien longtemps. Finalement enfin à l’intérieur, tu lui annonçais ce que tu comptais faire et, un rire s’échappait de tes lèvres à sa remarque. Ah. Oui. Tu préfères donc une salade verte ? Tu lui demandes cela sans forcément être sincère. Tu as envie de quelque chose de gras mais, si jamais monsieur veut autre chose, cela sera sans soucis. Tu veux m’aider ? Demandais-tu, un peu surprise. Tu avais tellement l’habitude de tout cuisiner toute seule que... que tu n’avais pas pensé une seule seconde au fait qu’il pourrait t’aider. Oui, bien sûr, je veux bien que tu sortes les assiettes, fourchette, verre et, ensuite, si tu veux bien t’occuper des frites. Il me reste 5 pommes de terre, tu les laves, les épluches et ensuite j’ai un petit appareil dans le placard en bas. Celui qui est le plus vers l’entrée. Cela te permettra de les découper sans avoir à faire d’effort. Pendant ce temps, je vais m’occuper des deux hamburgers. Dis-tu alors que tu prends le temps de te laver les mains en disant cela. Si jamais tu as fini avant moi, tu pourras laver une tomate, me la découper et... Non. Je m’occuperais de la friteuse. Merci en tout cas. Tu dis cela avant de venir déposer un baiser contre sa joue puis, partir à la recherche d’une poêle ainsi que de ses deux steaks hachés que tu vas saler et poivrée. Comme tu as l’habitude de le faire d’habitude.
« Un gâteau dans la figure, c'est presque trop gentil. » Ben oui, la personne attaquée pouvait se réconforter en mangeant le dessert qu'elle avait sur la figure, c'était limite une récompense pour son mauvais comportement. Bon, peut-être aussi que Tyler disait ça pour attiser la flamme qu'il percevait en Lila qu'il n'avait jamais vu se bagarrer auparavant. Après, il ne connaissait peut-être pas toutes les facettes de son caractère, qui sait. « Les combats de filles, il n'y a rien de mieux. Préviens moi le jour où ça arrive et je ramène les pop-corn. » Il disait surtout ça pour la taquiner, mais il fallait avouer que voir deux femmes en action de bagarre avait un petit côté sexy. Bien que Lila était son ex et qu'il n'y avait plus rien entre eux à part de l'amitié, il ne restait pas moins un homme, et elle, une belle femme. [...] Ils étaient enfin à l'appartement de la jeune femme où ils allaient pouvoir passer un peu de temps ensemble - une heure exactement - avant que Tyler ne doive retourner travailler. « Une salade verte ? Je suis pas un lapin. » Non, Tyler, c'était plutôt un gros pâté - certes, peut-être pas en apparence, mais dans la gourmandise, oui -, un qui avait besoin de manger hamburgers, kebabs, frites et pizzas régulièrement dans le mois pour ne pas faire une crise d'hypoglycémie. C'est donc pour s'assurer qu'il n'allait pas rater les hamburgers maison mais aussi pour ne pas laisser Lila tout faire que Tyler se leva du canapé et proposa son aide à cette dernière. Après tout, elle travaillait bien dans le domaine de la cuisine, mais elle n'était pas pour autant sa bonne. Et puis, partager la préparation du repas leur permettrait de discuter et de profiter du peu de temps qu'ils avaient pour se voir ce jour-là. « Rien que ça ? » dit le châtain en blaguant, suite aux instructions de Lila avant qu'elle ne lui dépose un baiser sur la joue. « Je m'occupe de tout ce que vous m'avez dit, chef ! » Il ouvrit alors les placards et sortit la vaisselle qui leur servirait pour le repas avant de l'installer correctement sur la table. « Avoue que t'as toujours rêvé d'avoir un homme à tes ordres. » reprit-il en ricanant en plaçant les objets. Puis, comme elle lui indiqua, il prit les pommes de terre restantes qu'il lava avant de commencer à les éplucher. Il était efficace car il fallait qu'ils mangent rapidement pour ne pas qu'il se mette en retard.
