Invité a posté ce message Mer 24 Oct 2018 - 13:29#
'Cause I'm nobody's but
yours
« T’as intérêt à rattraper le coup, Cassie. Sinon, t’es viré. » Sa voix est sévère, aveuglé par la colère. Gabrielle est une grande femme, une patronne tyrannique mais qui avec ses méthodes façonnent les gens comme elle en a envie. D’ordinaire, elle a toujours quelqu’un dans son radar, qu’elle allume à volonté selon ses souhaits. Aujourd’hui, c’est Cassandra. Faut dire qu’elle vient de lui donner une bonne excuse. Cela fait trois jours que cette bombe lui ait tombé dessus, trois jours qu’elle panique sans avoir vraiment pris de décision. Elle avait fini par tout dire à Maze. Peut-être par l’envie de retrouver un semblant de normalité et de soutien. Mais, elle sentait bien que tout s’était brisé. Trois jours de pensées chaotiques, alors qu’elle avait un gros contrat à gérer. Trois jours qu’elle s’enfonçait dans des bêtises ou des omissions. Trois jours que Gabrielle avait été compréhensible, mais là, c’était le summum. Regardant ces pièces complètement raté, elle soupira devant sa frustration et sa détresse. Elle ne pouvait se permettre de perdre son boulot. Mais comment rectifier le coup ? Les pièces étaient ruinés, les clients avaient décidé de remettre en compétition ce gros projet, son entreprise venait de perdre des millions de dollars. Tout ça, à cause de son erreur. L’envie d’aller voir Calista la titilla, mais elle préféra fourrer dans un sac tout ce dont elle avait besoin pour réparer cette robe et cette veste avant de filer chez elle pour mieux réfléchir. Elle allait devoir trouver de sérieuses idées pour regagner la confiance de Gabrielle et des clients.
L’appartement était vide lorsqu’elle entra. Transformant le salon en bureau, elle déplaça son mannequin, l’habilla pour mieux étudier la coupe, le textile et les coutures. Elle tenta quelques dessins, en vain. Jetant inlassablement ses croquis par terre, elle eut envie de crier au moment où quelqu’un sonna à la porte. Elle n’attendait visiblement personne. Se levant machinalement, elle regarda par l’ouverture pour voir de qui il s’agissait. Son cœur manqua un battement lorsqu’elle vit le visage de Wyatt. Elle ne lui avait pas parlé depuis sa visite nocturne, et vu ce qu’il avait osé lui demander, elle fût surprise de le voir sur le bas de la porte. Elle allait reculer, doucement lorsqu’elle l’entendit brailler derrière la porte ; visiblement il savait qu’elle était là. « Ouvre-moi la porte, Cassandra. Il faut qu’on parle. » Un grand soupire, la styliste tente de trouver la force de s’exécuter. Pourquoi diable fallait-il qu’il se pointe maintenant alors qu’elle avait simplement besoin de réfléchir, et de rattraper une nouvelle merde ? Cédant finalement, sa main vint ouvrir le loquet sans pour autant ouvrir la porte entièrement. « Qu’est-ce que tu veux ? »
Un con. Probablement un abruti de première aussi. À vrai dire, Thomas lui aurait donné un nombre infini de nom d’oiseaux après avoir appris ce qui – d’ordinaire – est une grande nouvelle. Le concernant c’est plutôt une malédiction, à croire qu’il pourrait repeupler la planète entière sans même le vouloir. Pourquoi a-t-il fallu qu’il soit aussi bête aussi ? Qu’il cède si facilement ? Il aurait dû rester sur l’idée de ne pas aller plus loin sans protection, d’atteindre le plaisir ultime d’une autre manière. Mais non, il a été faible et en paye les conséquences maintenant. Enfin, ils le font tous les deux, Cassie sans doute plus que lui quand il y pense. Ce qui ne l’empêche pas d’être vraiment remonté contre elle et contre tout ce qu’elle a insinué la dernière fois qu’ils sont vus. Sa réaction était exagérée, il le sait, mais il a toujours été comme ça. Il a toujours réagi au quart de tour. Sauf que maintenant, après quelques jours à tête reposée – ou presque – il sait qu’il ne peut pas continuer d’avancer comme si de rien n’était. S’il s’avère qu’elle est véritablement enceinte, il ne peut pas lui tourner le dos, ne peut pas commettre deux fois la même erreur. Motivé par il ne sait quel miracle, il abandonne l’idée de travailler plus longtemps sur son dossier et quitte la maison. Certes le crime ne l’attend pas, mais il n’est pas non plus obligé de faire une croix sur sa vie privée sans arrêt. Pas alors qu’ils ont réellement besoin de parler … sans se hurler dessus. Durant tout le trajet le ramenant à cet appartement dans lequel il a vécu plusieurs mois, il n’a pas la moindre idée de ce qu’il va pouvoir dire et même une fois garé rien ne lui vient. La tête vide, il gagne l’étage où vivent Mazikeen et Cassie, n’hésite pas un instant à sonner. Un silence pensant l’entoure et pourtant il sait qu’elle est là. Il a appelé son travail avant de venir, s’est aussi assuré que sa sœur est bien de garde. Alors, voyant qu’elle n’ouvre toujours pas Wyatt se décide à parler. « Ouvre-moi la porte, Cassandra. Il faut qu’on parle. » Lance-t-il assez fort pour qu’elle l’entende. Elle et probablement tous les voisins aussi. La porte s’ouvre, pas assez pour qu’il puisse entrer, mais elle s’ouvre. « Qu’est-ce que tu veux ? » Lui pose-t-elle vraiment la question ? Il faut croire que oui et il se retient comme il peut de montrer son agacement. « Je viens de te le dire, il faut qu’on parle et n’essaye même pas de me fermer cette porte au nez. Il me semble que j’ai mon mot à dire dans cette histoire. » Pas celle qui concerne leur pseudo couple puisqu’elle a été très claire là-dessus, mais concernant sa grossesse. Et il ne bougera pas de la campera, devant la porte quitte à forcer sa sœur à lui ouvrir et à tout lui dévoiler.
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Invité a posté ce message Ven 26 Oct 2018 - 13:18#
and if our love is wrong
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Il faut qu’ils parlent. Elle en a conscience, après cette bombe qu’elle a lâchée l’autre jour, ça a été le début des emmerdes, sa descente en enfer. Comment tout perdre en quelques jours ? L’homme qu’elle aime, sans doute, sa meilleure amie, son boulot, et son avenir. Tout s’est écroulé et face à ça, elle est incapable de se relever. Alors ouai, ils devaient parler parce que c’est la seule chose qui est certaine aujourd’hui : le test de grossesse ne ment définitivement pas. « Je viens de te le dire, ils faut qu’on parle et n’essaye même pas de me fermer cette porte au nez. Il me semble que j’ai mon mot à dire dans cette histoire. » Cassie mords sa lèvre inférieure tant elle a envie de l’envoyer chier, mais ils ont merdé tous les deux. C’est autant son problème que le sien. « T’avais été plutôt clair sur ton mot à dire, Wyatt. » finit-elle par dire, le regard lassé. Elle était lasse, incapable de se battre de nouveau. Alors, même si ses paroles pouvaient prétendre le contraire, elle se pousse sans pour autant ouvrir la porte complètement. Il finit par entrer, voyant cette opportunité comme une invitation à entrer, la retrouvant dans la grande pièce, presque en bazar tant elle s’est étalée pour son boulot. C’est à peu près l’état dans sa tête, à vrai dire. Un vrai champ de bataille. Elle s’installe sur le canapé, loin de lui avant de ramasser ses jambes dans ses bras. Dans cette position, elle a l’impression d’être comme dans un cocoon, prête à tout entendre. « Je t’écoute » dit-elle finalement. Il était hors de question qu’elle commence à parler en premier. C’est lui qui avait été très clair. Leur relation n’existait plus. Hélas, même si elle semblait avoir la tête haute à ce moment précis, elle retenait déjà son cœur d’être de nouveau briser. Parce que visiblement, c’est ce qu’il faisait le mieux, Wyatt. Il n’en avait simplement pas conscience.
Il aura mis des jours avant d’accepter de mettre sa fierté de côté et de venir la voir. Parler c’est obligatoire, d’autant plus dans leur situation. Jouer au con ça fonctionnait lorsqu’il avait vingt ans et encore ... il a vite fini par s’en mordre sérieusement les doigts. Cassie, malgré leur dispute, tiendra toujours une place importante dans sa vie. Peu importe qu’il soit vexé d’avoir compris que leur histoire aura toujours moins d’importance que l’amitié qui lie la brune à sa jumelle. Mettre ça de côté, prendre le courage de venir lui parler, c’est se prouver qu’il est plus mature qui ne l’était avec Freya. « T’avais été plutôt clair sur ton mot à dire, Wyatt. » Sans même chercher à se retenir, il lève les yeux au ciel. Ce n’est pas parce qu’il fait un effort qu’il doit forcément cacher son agacement. « Ça concernait ce que tu m’as fait comprendre être une pseudo histoire mais je ne suis pas là pour ça et tu le sais. » Leur relation, il n’a pas la moindre envie d’en parler. Ce potentiel bébé en revanche, si. Cassie le laissant entrer, il la suit jusqu’au salon où elle s’assoie sur le canapé. Le plus loin possible de lui. Wyatt, quant à lui, se pose sur l’accoudoir du fauteuil le plus près. « Je t’écoute » Un bref regard autour de lui puis il reporte son attention sur la jeune femme. « Est-ce que tu es certaine d’être enceinte ? » Demande-t-il de but en blanc. Après tout comment peut-il être certain qu’elle l’est ? Sa situation a pu changer, elle a pu découvrir qu’il s’agissait d’une fausse alerte et ne rien lui dire pour ce qu’il en sait. « Si c’est le cas, je voulais simplement que tu saches que je t’aiderai, que je compte faire partie de la vie de cet enfant mais ça sera tout. Nous concernant t’as été très claire quant à ce que tu veux. » Pas lui en tout cas, pas tant que Mazikeen n’aura pas approuvé. Et à cette pensée, il ne peut s’empêcher d’éprouver également de la colère pour sa jumelle.
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« Ça concernait ce que tu m’as fait comprendre être une pseudo histoire mais je suis pas là pour ça et tu le sais. » Elle ne sait pas ce qu’elle avait insinué ce jour-là. Tout semblait flou dans sa tête. Dès lors qu’il était question d’un bébé, elle avait simplement paniqué. Et dans sa belle grandeur, Wyatt avait simplement pris une toute autre direction qu’elle. Se dire que maintenant tout était fini lui était tout aussi étrange qu’être enceinte. Ça lui fait mal. Plus qu’elle ne peut l’imaginer. Assise loin de lui sur le canapé, elle l’invite à continuer sur sa lancée. « Est-ce que tu es certaine d’être enceinte ? » C’est une question stupide. Le test disait vrai. Tout comme le second qu’elle avait fait par sûreté. Alors oui, elle semblait l’être. Ça la terrifiait. « Si c’est le cas, je voulais simplement que tu saches que je t’aiderai, que je compte faire partie de la vie de cet enfant mais ça sera tout. Nous concernant t’as été très claire quant à ce que tu veux. » Son regarde vacille entre lui et l’appartement. Elle a juste envie de le frapper d’abandonner aussi facilement. Si elle ne sait pas ce qu’elle veut avec lui, c’est en partie parce qu’elle est totalement perdue. Mais s’il est si sûr de ce qu’il veut lui, pourquoi trouve-t-il la première difficulté pour se rétracter ? Pour la lâcher et la repousser ? C’est qu’il n’est pas vraiment certain lui aussi, non ? Ca ne peut qu’être ça. Alors, dans ce cas, est-ce une bonne chose d’en finir là ? Peut-être bien. Ne devrait-elle pas alors lui mentir ? Juste lui dire qu’elle n’est pas enceinte pour vraiment en finir ? Seulement, si elle l’est vraiment, ce n’est qu’un boomerang qui va lui revenir en pleine gueule. Finalement, elle préfère rabaisser ses défenses et lui confier la vérité. « C’est ce que dit le test de grossesse. Enfin les deux…je vois le médecin dans quelques jours. » Sa voix est fébrile, trop pensive. Avec tous les problèmes qui lui tombe dessus en ce moment, elle a juste envie de crier, de taper, de fuir. Même si elle a envie de lui dire qu’elle n’a pas besoin de son aide, elle n’ose pas le faire parce que si dans 9 mois, un petit bout verra le jour, il est tout autant responsable. La chose sans doute la plus difficile qu’il sera c’est de devoir le côtoyer tout en sachant qu’il sera de nouveau inaccessible. « Et pour ce qui est du nous, c’est toi qui précipite tout, Markus. » Elle repose sa tête sur ses genoux, pour ne pas qu’il la voit prendre une grande inspiration. Son ultimatum aurait fait fuir n’importe qui. Elle n’a jamais aimé ça. De tout ce qu’il aurait pu lui dire, c’était la dernière chose à faire. « Mais visiblement les Farrell sont tout autant têtus les uns que les autres. Maze sait. Elle est partie. »
Il y a cette distance mise en train qu’il n’a même pas envie de briser. Il voit bien son désarroi et le fait qu’elle va mal, sent une légère envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer en lui, mais sa colère prend le dessus sur tout. Le brun n’est même pas certain que ce sentiment va disparaître dans les prochains jours, pas alors qu’il s’est senti si trahi. Cassie peut l’accuser de bien des choses – à commencer par le fait que c’est un lâche selon elle – mais elle n’est pas mieux. « C’est ce que dit le test de grossesse. Enfin les deux … je vois le médecin dans quelques jours. » Retenant comme il le peut son frisson, Wyatt agite la tête. Il ne connaît pas grand-chose en grossesse, sait simplement qu’il aurait pu être père six ans plus tôt, mais il imagine que si deux tests disent qu’elle est enceinte c’est qu’elle l’est, non ? « Très bien … dans ce cas, tu me tiendras informé ? » Certes c’est une question mais en réalité Wyatt ne lui laisse pas vraiment le choix. Autant concerné qu’elle par cette histoire, il est en droit de savoir s’ils vont être parents dans quelques mois ou non. Ça lui fait peur, il ne peut pas mentir là-dessus, tout comme il sera difficile de rester proche de Cassie, mais il s’agit autant de son enfant que du sien. A lui de faire les choses comme il se doit maintenant. D’assumer au moins ça. « Et pour ce qui est du nous, c’est toi qui précipite tout, Markus. Mais visiblement les Farrell sont tout autant têtus les uns que les autres. Maze sait. Elle est partie. », « Je précipite les choses ? » Répète-t-il dans un rire nerveux. Sa tête secouée de gauche à droite, il soupire, pince l’arête de son nez pour se calmer mais ça n’a pas de grand succès. Alors il redresse la tête, pose son regard sur Cassie. « Ce n’est pas moi qui ai utilisé l’excuse d’une promesse entre Maze et toi il me semble. Panique ou pas, j’aurais été là pour toi, Cassandra. Mais tu sais que j’ai un problème de confiance, que tu me balances ça à chaque fois c’est pas vivable. Comment veux-tu que je fasse taire la peur que tu me sortes ça à chaque fois que tu auras un doute ? » Qu’est-ce qui lui garantit qu’à la moindre panique elle ne va pas recommencer à lui dire qu’ils ne doivent pas être ensemble, qu’elle trahi une promesse faite à sa sœur ? Loin d’être parfait, son problème de confiance il travaille dessus autant qu’il le peut mais ça … c’est trop lui demander. Elle souffre ? Et bien lui aussi sauf qu’il est capable de très bien le cacher, c’est tout. « Je suis désolé pour Maze, elle reviendra une fois qu’elle aura digéré, elle tient à toi sans doute plus qu’elle ne tient à moi. » Ce n’est pas de l’amertume dans sa voix, mais de la sincérité. Il n’a jamais jalousé leur relation parce que ce n’est pas dans sa nature mais il sait que sa jumelle tient énormément à Cassie. Alors même si elle reste en colère quelques temps, elle finira par revenir, il n’en doute pas. « J’imagine que ça sera toujours le cas, votre amitié avant le reste. » Conclut-il en haussant les épaules, ses bras croisés contre son torse. Ça sonne comme une fatalité et peut-être est-ce le cas … Peut-être n’a-t-il jamais eu la moindre chance contre ce lien qui uni Mazikeen à Cassie.
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« Très bien…dans ce cas, tu me tiendras informé ? » Elle n’ose pas répondre à ça, se contente simplement d’acquiescer de la tête. Au fond d’elle, elle n’en a pas envie, préférant couper toute communication avec lui pour mieux se remettre sur pied. Mais si elle est bien enceinte, il a le droit de savoir ce qui se passe réellement. Incapable de lui priver de ce droit, elle se contentera de lui donner des nouvelles, d’une manière la plus détachée possible. « Je précipite les choses ? » C’est ce qu’elle pense, oui. Plutôt que de parler et de mettre les choses à plats, c’est lui qui se braque dès lors qu’elle place le prénom de Maze dans la conversation. Ok, même si elle le dit souvent…ce n’est pas une raison pour qu’il anéantisse leur histoire en un claquement de doigt. Maze fera toujours partie de leur relation, parce que quoi qu’ils puissent en dire, elle les définit depuis de nombreuses années. « Ce n’est pas moi qui ait utilisé l’excuse d’une promesse entre Maze et toi, il me semble. Panique ou pas, j’aurai été là pour toi Cassandra » « Tu ne l’as pas été. » dit-elle avant qu’il ne reprenne plus vivement « Mais tu sais que j’ai un problème de confiance, que tu me balances ça à chaque fois c’est pas vivable. Comment veux-tu que je fasse taire la peur que tu me sortes ça à chaque fois que tu auras un doute ? »« Parce que j’avais peur de sa réaction, et j’avais bien raison Wyatt » Au final, elle était partie, lui balançant qu’elle la dégoutait littéralement. Au moment où elle était le plus à terre, elle n’avait jamais été aussi seule dans sa vie. Sans doute, pire qu’à la mort de sa mère, parce qu’à l’époque elle pouvait encore compter sur Maze. « Je suis désolé pour Maze, elle reviendra une fois qu’elle aura digéré, elle tient à toi sans doute plus qu’elle ne tient à moi. » « Comment tu peux dire une chose pareil ?! » Il n’en avait peut-être pas conscience, mais lorsqu’il était parti, ça l’avait brisé Maze, d’une certaine manière. Alors, lorsqu’il avait demandé d’emménager avec elles, elle s’était jetée sur l’occasion. « J’imagine que ça sera toujours le cas, votre amitié avant le reste. » Cassie humidifie ses lèvres, le cœur en miette. Elle ne sait quoi dire, parce que pour Maze elle repousserait toutes les montagnes. Et elle prenait doucement conscience qu’elle pouvait aussi le faire pour lui. Mais, maintenant ça ne changerait rien. Alors, doucement, elle hausse les épaules. « Que tu le veuilles ou non, Maze est toute autant importante que toi, dans ma vie. Je ne pourrais pas continuer à vivre notre histoire, si cela signifie briser mon amitié envers elle. Alors…je suppose que si t’es pas capable d’accepter ça, mieux vaut vraiment s'arrêter là. On a trop fait de dégâts, déjà. »
Comme la précédente, il y a fort à parier que cette conversation ne mènera à rien. Ils sont trop bornés, trop persuadés d’avoir raison pour que quoi ce soit puisse en sortir. Si Wyatt le sait, il ne fait aucun effort. Il n’en a pas envie, c’est aussi simple que ça. Elle est blessée ? Il peut comprendre mais a-t-elle la moindre idée de l’état dans lequel elle l’a mis ? Si le brun le cache bien mieux que Cassie, ça ne change pas qu’elle lui a fait mal. Plus qu’elle ne peut le penser. « Tu ne l’as pas été. » Rétorque-t-elle. Il retient son envie de lever les yeux au ciel pour la énième fois et soupire à la place. « Tu ne m’en as pas laissé le temps. Je te rappelle que moi aussi je suis humain et que comme toi, je suis pas parfait. » D’accord c’est lui qui l’a mise au pied du mur, mais elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix. A la façon dont Cassie lui a présenté les choses, il n’avait pas d’autres choix que de se plier à une rupture. Dans tous les cas, ils auraient fini leur conversation de la même manière alors à quoi s’attendait-elle au juste ? « Parce que j’avais peur de sa réaction, et j’avais bien raison Wyatt » Cette fois il ne cache même pas son agacement. Il grogne, se redresse et plante son regard sombre sur la jeune femme. « Et alors ? Et alors, Cassie ?! Tu vas craindre chacune de ses réactions pour le restant de ta vie ? Tu vas attendre son aval à chaque fois ? Elle est aussi impulsive que je le suis, mais de là à refuser d’avoir le bonheur que tu veux par peur de sa réaction, tu pousses. » Non il ne comprend et il n’a même pas envie d’essayer. Ça l’agace beaucoup trop. Ça attise également cette impression qu’il n’est jamais assez bien, impression qui le ronge depuis des années. « Alors quoi ? Parce qu’elle refuse l’idée qu’on soit ensemble, t’acceptes qu’elle s’interpose ? Tu me prends pourquoi au juste ? Un truc que tu peux jeter comme ça sans te préoccuper de ce que ça me fera ? Je ne suis pas un objet dont tu peux disposer comme tu le souhaites. » C’est ce qu’il a l’impression d’être pour elle. Mazikeen ne veut pas qu’elle soit avec lui ? Très bien, elle le jette et tant pis s’il a lui aussi des sentiments. « Comment tu peux dire une chose pareille ?! », « Parce que c’est la vérité ! Oh crois pas que je dis qu’elle ne tient pas à moi, mais votre amitié a toujours plus compté que le reste et vous en avez même pas conscience. » Répond-il rapidement, haussant sans doute un peu trop le ton pour ensuite pincer ses lèvres. Ça a toujours été Cassie et Mazikeen. Mazikeen et Cassie. Si avant ça ne le dérangeait pas, maintenant qu’il est au milieu et qu’il en pâti ce n’est plus la même chose. « Que tu le veuilles ou non, Maze est toute autant importante que toi, dans ma vie. (…) On a trop fait de dégâts, déjà. » Rire sarcastique s’échappant de sa bouche, il secoue la tête de gauche à droite, absolument pas d’accord avec ce qu’elle dit. « Je suis pas aussi important, pas si t’es capable de me faire passer en second plan pour elle. Alors non, je suis pas capable d’accepter ça. Je suis pas capable d’accepter le fait d’être le deuxième choix. » C’est ce qu’il est non ? Mais il ne l’accepte pas et ne l’acceptera sans doute jamais. « Et des dégâts … » Reprend-il plus calmement. « Je suis pas certain que certains pourront être réparés. » Triste mais vrai. Parce qu’elle l’a brisé plus que ce qu’il montre. Plus ce que ce qu’elle pense.
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Elle n’aimait pas la tournure de cette discussion. Mais visiblement, elle signifiait la fin de quelque chose, de cette complicité qu’ils avaient partagé le temps d’un instant. Peut-être n’était-ce que ça leur relation : un instant éphémère de bonheur partagé. « Tu ne m’en a pas laissé le temps. Je te rappelle que moi aussi je suis humain et que comme toi, je suis pas parfait. » C’est vrai qu’elle avait préféré fuir ce soir-là. Mais au lieu de la calmer ou bien de s’expliquer et de trouver une solution, il avait préféré la faire définitivement fuir. Lorsqu’on lui donne un ultimatum, Cassie, elle est du genre à tout envoyer valser, parce que pour elle, c’est un chantage pur et dur. Ce soir-là, le grand Wyatt lui donnait simplement l’impression d’être un gamin impulsif qui ne l’aiderait pas dans sa galère. « Et alors ? Et alors Cassie ?! Tu vas craindre chacune de ses réactions pour le restant de ta vie ? Tu vas attendre son aval chaque fois ? Elle est aussi impulsive que je le suis mais de là à refuser d’avoir le bonheur que tu veux par peur de sa réaction, tu pousses. » « Arrête d’extrapoler, s’il te plait » L’énervement commence à se sentir chez la jeune femme, qui a très peu dormi ces derniers jours. L’entendre dire de telle chose l’agace au plus haut point. « Alors quoi ? Parce qu’elle refuse l’idée qu’on soit ensemble, t’acceptes qu’elle s’interpose ? Tu me prends pourquoi au juste ? Un truc que tu peux jeter comme ça sans te préoccuper de ce que ça me fera ? Je suis pas un objet dont tu peux disposer comme tu le souhaites. » Il exagère clairement la situation. Ce n’est pas parce qu’elle ne sait pas ce qu’ils étaient devenus qu’elle aurait laissé s’interposer Maze. Mais lui parler et lui confier qu’elle tombe amoureuse de son frère est une chose pas facile. Lui avouer qu’elle est tombée enceinte, là…c’est une mission suicide. Elle aurait eu la même réaction qu’aurait son père à cette nouvelle, ou bien toute la famille Farrell. Ça aurait surpris et dégoûté en même temps, elle le sait très bien. « T’abuse de dire ça, Wyatt. On n’a jamais défini ce qu’on était. On n’a jamais eu cette conversation, et ça m’allait très bien parce que je voulais être certaine de ce que je ressentais pour toi avant de me lancer. C’est injuste de me balancer dans la gueule alors qu’il me fallait simplement du temps. Mais tu veux toujours tout, tout de suite, et c’est ça ton problème. Parce que j’ai osé cacher notre relation aux yeux de tous, c’était pour éviter de tout précipiter et de blesser des gens alors que ça aurait pu ne pas marcher. Et à ce que je sache… » Elle s’était levée sous la colère qui l’embarquait maintenant, le pointant du doigt d’une manière méchante. « Tu ne m’as jamais dit ce que tu voulais qu’on soit, Wyatt. T’as pas pris les devants concernant ta sœur. Pourquoi c’est moi qui dois récolter les pots cassés ? Parce qu’elle est autant TA sœur que la mienne. » D’une certaine manière, c’est comme ça que Cassie considère Maze. Pas plus, ni moins. C’est sa sœur, à elle aussi. Et s’il doit s’engueuler sur ça, il était autant fautif qu’elle. « Parce que c’est la vérité ! Oh crois pas que je dis qu’elle ne tient pas à moi, mais votre amitié a toujours plus compté que le reste et vous n’en avez même pas conscience » « C’est toi qui n’as pas conscience de chose, Wyatt. T’as beau critiqué les autres, mais tu ne sais pas ce que ton absence a fait subir à ta sœur, d’accord ? Arrête de parler de chose que tu ne sais pas. C’est pathétique. » Toutes ses choses sont vraies, sortant tout droit de son petit cœur. Elle en a marre d’être prise pour la méchante alors qu’il est loin d’être blanc dans toute cette histoire. « Je suis pas aussi important, pas si t’es capable de me faire passer en second plan pour elle. Alors non, je suis pas capable d’accepter ça. Je suis pas capable d’accepter le fait d’être le deuxième choix. Et des dégâts…je suis pas certain que certains pourront être réparés. » Elle a du mal à comprendre d’où provient ce sentiment d’infériorité face à Maze. Un complexe qu’elle n’avait jamais vu avant aujourd’hui. Elle secoue la tête, sauvagement avant de soupirer. « Tu ne sauras jamais si t’étais un deuxième choix, Wyatt. Tu m’as jamais laissé le temps de choisir. Mais tu as raison, on arrivera pas réparés ces dégâts. Et à vrai dire, j’en ai pas envie. » Elle est lassé, épuisée et brisée. Alors, elle préfère couper court à la conversation. Peut-être qu’elle arrivera à refaire un pas vers lui, mais pas maintenant. Pas alors qu’il continue de l’abaisser comme il le fait, tout simplement pour se sentir mieux avec lui-même.
Ils tournent en rond. Incapables de l’accepter la vision de l’un et de l’autre, Wyatt comme Cassie campent sur leur position, restent enfermés dans leur entêtement. Ils ont beau en avoir conscience, ça ne les empêche pas de forcer, de vouloir pousser l’autre à se ranger à son point de vue ce qui finit par être inutile. Wyatt fatigue doucement, épuisé à l’avance par le fait qu’il va une fois encore entrer en conflit avec Cassie, que rien ne sera plus jamais comme avant. Il n’est pas même certain que leur relation pourra s’améliorer à l’avenir. Ce n’est pas une question de fierté, le brun est simplement plus brisé que ce qu’elle pense. Elle réveille sa peur du rejet, affirme la pensée comme quoi il n’est bon qu’à être seul. Et s’il l’avait accepté fut un temps, la mort de son partenaire l’a poussé à revoir certaines choses … pour rien apparemment. « Arrête d’extrapoler, s’il te plait » Sourcils froncé, il tient sa langue comme il le peut. A ses yeux il n’extrapole pas comme elle le dit si bien. C’est l’impression qu’elle lui donne à sans arrêt attendre l’aval d’une autre personne. Ne peut-elle pas décider par elle-même ? Leurs proches n’auront pas d’autre choix que d’accepter son bonheur, si ce n’est pas le cas et bien ils ne la méritent pas. Mais il faut croire que là-dessus leur vision diverge encore. « T’abuse de dire ça, Wyatt. (…) T’as pas pris les devants concernant ta sœur. Pourquoi c’est moi qui dois récolter les pots cassés ? Parce qu’elle est autant TA sœur que la mienne. » Arête de son nez une nouvelle fois pincée, c’est un signe évident de l’agacement qui s’accroît de plus en plus en lui. Une fois encore, ils se répètent l’un et l’autre. Cette conversation est infinie et c’est fatigant. « J’abuse ? D’accord on ne l’a peut-être défini à proprement parlé, mais qu’est-ce que tu ne comprends pas quand je dis que je veux me poser et que ce qui s’est passé entre nous c’était pas uniquement sexuel ? » Ce n’est sans doute pas le type le plus doué qui soit en terme de relation amoureuse, mais il pensait tout de même avoir été assez clair, même si ce n’était que par le biais de messages. « J’ai pas eu de relations sérieuses pendant des années, aucune pendant un peu plus de trois ans, tu penses vraiment que si j’ai voulu qu’on essaye c’était pour autre chose que pour être avec toi ? » Ça lui semble pourtant sensé qu’il ait voulu qu’ils soient plus que des amis, que leur relation soit autre chose qu’une relation améliorée.
« Ne mens pas, Cassie. Cette relation on l’aurait gardé cachée jusqu’à ce que toi ou moi on décide d’en parler à Maze et ça nous aurait bouffé dans tous les cas. » L’idée de vivre cachés aurait fini par être insupportable. Lui, il aurait forcément voulu pouvoir lui tenir la main dans la rue, l’embrasser sans avoir à craindre d’être vu, vivre comme un couple normal. Le faire dans le secret aurait fini par le faire exploser. « Si je n’ai pas pris les devants c’est simplement parce que tu n’étais pas prête à ce que je lui en parle. J’aurais pu l’affronter, je ne tiens pas particulièrement à ce que mes sœurs décident qui je dois fréquenter ou non. Mais c’est à toi que je pensais malgré tout ce que tu penses. À te protéger toi, pas moi. » Comme lorsqu’il éloignait les gars trop proches d’elle au lycée, pour la protéger mais aussi par jalousie. Parce qu’il n’a jamais voulu qu’elle souffre même s’il était exécrable avec elle. Lui faire du mal – même s’il n’a jamais aimé ça – il en avait le droit, les autres non. « C’est toi qui n’as pas conscience de chose, Wyatt. T’as beau critiqué les autres, mais tu ne sais pas ce que ton absence a fait subir à ta sœur, d’accord ? Arrête de parler de chose que tu ne sais pas. C’est pathétique. », « Si je le sais. Je le sais à chaque fois que je pars. Je lis la peur dans le regard de mes parents, je l’entends dans la voix de mes sœurs, je sais très bien ce que ça fait mais c’est mon métier et ils le savent. » Qu’il répond au quart de tour, n’appréciant que peu d’être qualifié de pathétique alors que c’est elle qui ne sait rien. Absolument rien. « Tu ne sauras jamais si t’étais un deuxième choix, Wyatt. Tu m’as jamais laissé le temps de choisir. Mais tu as raison, on arrivera pas réparés ces dégâts. Et à vrai dire, j’en ai pas envie. » A nouveau il soupire. Lèvres pincées, il retient les paroles mauvaises qu’il pourrait laisser échapper. Ils sont assez durs sans qu’il ait besoin d’en rajouter une couche. « C’est ça le souci, tu n’aurais même pas dû avoir à choisir, Cassandra. Mais c’est pas le sujet de ma venue ici et ça sert plus à rien de débattre là-dessus. » Il en a marre et n’a pas envie de passer encore des heures à parle de ça. S’il est là, c’est pour le bébé et pour rien d’autre. Maintenant qu’il a dit qu’il compte être là si elle est bel et bien enceinte, il a surtout envie de repartir chez lui et laisser cette dispute derrière lui.
