Invité a posté ce message Ven 16 Nov 2018 - 11:01#
and if our love is wrong
I don't know if they're gonna like it, but that only makes me want it more
C’est comme être dans une voiture lancée à toute allure, sans avoir la capacité de freiner. Elle sait très bien que le choc sera violent à la fin de cette pente. Mais elle n’arrive pas à calmer sa colère, elle n’arrive pas à prendre sur elle pour tenter de le calmer, lui. Ils auraient pu discuter, peut-être voir même une lueur d’espoir dans leur situation, mais aveuglé par les remords, ils n’y arrivent pas. Au lieu de ça, c’est comme leur routine habituelle : ils se laissent emportés par ce mépris, parce que c’est beaucoup plus simple. « J’abuse ? D’accord on ne l’a peut-être pas défini à proprement parlé, mais qu’est-ce que tu ne comprends pas quand je dis que je veux me poser et que ce qui s’est passé entre nous c’était pas uniquement sexuel ? » Elle ne sait pas ce qu’elle avait ne pas voulu comprendre, ou…peut-être est-ce ce qu’elle aurait aimé entendre. Peut-être qu’elle aurait aimé l’entendre dire qu’il l’a voulait elle, qu’il voulait croire en leur histoire, qu’ils pouvaient affronter n’importe qui tant qu’ils étaient ensemble. Peut-être que ça aurait atténué cette peur et cette sensation d’être qu’une fille parmi les autres qu’il aurait pu rencontrer à un instant T, simplement parce qu’il avait voulu se poser. « J’ai pas eu de relations sérieuses pendant des années, aucune pendant un peu plus de trois ans, tu penses vraiment que si j’ai voulu qu’on essaye c’était pour autre chose que pour être avec toi ? » Elle se mord la lèvre, avant de finir par répliquer : « Je ne sais pas ce que tu voulais Wyatt. Je n’ai pas eu non plus les meilleures relations non plus. J’ai souvent été déçu par les hommes. Tu ne peux pas dire non plus que tu m’as habitué à autre chose, non plus. Alors ouai, peut-être que j’attendais un peu plus de ta part. » Toutes ses années, leur relation avait été tumultueuse, plutôt d’une manière négative. Pourquoi ça changerait maintenant ? Simplement parce qu’ils couchaient ensemble ? C’était dur pour elle d’imaginer qu’il aurait pu la blesser plus qu’il ne l’avait déjà fait. Ses barrières n’étant pas totalement tombé, peut-être que c’était sa le souci. Elle ne lui faisait pas assez confiance.
« Ne mens pas, Cassie. Cette relation on l’aurait gardé cachée jusqu’à ce que toi ou moi on décide d’en parler à Maze et ça nous aurait bouffé dans tous les cas. » « Non. » Dit-elle clairement. Elle n’était pas d’accord. Ce n’est pas une question de timing, ou de secret. Elle attendait d’être certaine que ça puisse marcher, ou d’être certaine de ses sentiments. Sentiments qu’elle prend doucement conscience à mesure qu’il s’éloigne, parce que ça lui fait mal. Plus qu’il ne l’imagine. Si ils avaient pu discuter, se mettre d’accord, juste discuter…peut-être qu’ils ne se seraient pas fait bouffer par cette mascarade. « Si je n’ai pas pris les devants c’est simplement parce que tu n’étais pas prête à ce que je lui en parle. J’aurai pu l’affronter, je tiens pas particulièrement à ce que mes sœurs décident qui je dois fréquenter ou non. Mais c’est à toi que je pensais malgré tout ce que tu penses. A te protéger toi, pas moi. » Ce sont des picotements qu’elle ressent au plus profond d’elle en songeant qu’il peut la protéger, ou qu’il souhaitait la protéger. C’est à des millions de kilomètre de leurs habitudes « Et tout ça, je suis censé le deviner, Wyatt ? » Peut-être parce qu’il était habitué à se renfermer sur ses missions, à éviter de mettre en première ligne ses sentiments. Alors, que c’était ce qu’elle attendait simplement. « J’attendais juste que tu me rassures » finit-elle par lui confier. « Yeux dans les yeux, j’veux dire. T’auras beau dire toutes les choses du monde, j’aurai peut-être prête si t’avais juste trouvé les mots » Sans doute si il avait pu lui confier un peu plus sur ses sentiments avant qu’elle ne le fasse, elle. « Si je le sais. Je le sais à chaque fois que je pars. Je lis la peur dans le regard de mes parents, je l’entends dans la voix de mes sœurs, je sais très bien ce que ça fait mais c’est mon métier et ils le savent. » « Alors, si le sais très bien, arrête de dire que je passe avant toi pour Maze. C’est absurde. » Elle est ferme là, parce qu’elle tiendra toujours ses positions. D’accord, elle a une relation plus que fusionnelle avec Mazikeen, mais elle est loin d’arriver au piédestal de ses sœurs envers lui. « C’est ça le souci, tu n’aurais même pas dû avoir à choisir, Cassandra. Mais ce n’est pas le sujet de ma venue ici et ça sert plus à rien de débattre là-dessus. » A ces mots, elle soupire et en une fraction de seconde elle se referme. Visiblement, ils n’en a plus rien à foutre d’eux. Tout ce qu’il l’importe c’est ce bébé qu’elle ne veut pas. « Très bien. Je crois que tu peux partir dans ce cas. Je te tiendrai au courant pour le bébé. C’est tout ce que t’auras de moi, désormais. » Elle sait qu’à la seconde où il claquera la porte, elle s’écroulera à terre, pleura toutes les larmes de la terre, sans avoir aucun soutien. Elle sera complètement seule. Et c’est ce qu’elle mérite.
« Je ne sais pas ce que tu voulais Wyatt. (…) Alors ouais, peut-être que j’attendais un peu plus de ta part. » Une fois encore ça se retourne contre lui. C’est encore lui le fautif et pourtant il ne travaille toujours pas sur son plus grand défaut, considère qu’il vaut mieux pour lui qu’il reste ainsi, surtout si ça le protège d’une douleur comme celle qu’il éprouve depuis leur rupture. Même s’il n’est pas certain de pouvoir considérer ça comme tel, pas alors qu’ils n’avaient rien défini comme Cassie le lui a si bien rappelé. Alors il encaisse en silence, n’a pas la moindre envie de débattre une énième fois là-dessus. Le brun se contente de regarder la jeune femme, les bras croisés contre son torse. De toute manière il considère que – parfois – le silence est la meilleure des réponses. Un silence ça peut en dire long sur ce que pense une personne contrairement aux idées reçues. Et puis cette histoire de l’avoir habitué à des relations bancales, Wyatt sait qu’elle a raison, ne préfère pas le nier. Non vraiment, se taire dans ce cas précis est une bien meilleure idée. « Non. » Lui affirme-t-elle ensuite. Non, leur relation ne serait pas restée cacher. Et il continu d’en douter. De toute manière rien n’est fait pour qu’il soit sûr de ce qu’elle avance parce que le peu de confiance qu’il avait en elle s’est envolé à l’instant où elle a pris la décision de quitter la maison, claquant la porte également sur leur relation. Peut-être n’avait-il pas à lui donner cet ultimatum, mais qui peut prétendre réagir intelligemment lorsque les choses sont hors de contrôle ? « Et tout ça, je suis censé le deviner, Wyatt ? J’attendais juste que tu me rassures. Yeux dans les yeux, j’veux dire. T’auras beau dire toutes les choses du monde, j’aurai peut-être été prête si t’avais juste trouvé les mots » Malheureusement c’est quelque chose qu’il ne sait toujours pas faire. Encore maintenant il préfère un silence lourd de sens. Il n’arrive pas à trouver les mots qu’elle veut entendre et probablement que sa colère joue pour beaucoup ce soir. « Peut-être que tu espères de moi quelque chose que je ne peux pas te donner … C’est peut-être là le problème. Tu attends sans doute trop de moi, Cassie. Que je change. » Wyatt n’est pas certain d’y parvenir. Il est habitué à être comme il est et en général on se fait à l’idée qu’il ne dévoile pas trop ce qu’il ressent. Avec le temps, il aurait réussi à s’ouvrir mais là, ce qu’elle lui demande c’est trop rapide pour lui qui n’a même pas eu le temps s’adapter aux sentiments qu’il a pour elle. Pour le moment, il n’est pas encore prêt à changer, pas alors qu’il se protège encore d’un événement qui remonte à des mois. « Alors, si le sais très bien, arrête de dire que je passe avant toi pour Maze. C’est absurde. » Nouveau silence de sa part. Là non plus il n’a pas envie de répéter une énième fois ce qu’il en pense. Il reste sur ses positions et n’a rien entendu ou vu qui pourrait le faire changer d’avis. Certainement pas ce soir en tout cas. « Très bien. Je crois que tu peux partir dans ce cas. Je te tiendrai au courant pour le bébé. C’est tout ce que t’auras de moi, désormais. » Il serre les dents, se contrôle comme il le peut. Cette nouvelle dispute l’a épuisé et il veut partir avant que ça ne dégénère un peu plus – parce qu’ils en seraient capable. « Parfait. » Dit-il simplement en prenant la direction de la porte. Une fois arrivé devant celle-ci, il regarde brièvement par-dessus son épaule, sans se retourner. « Bonne soirée, Cassandra. » Puis il sort, claque la porte derrière lui, soupire un bon coup une fois dans le couloir. Un verre. Il a grandement besoin d’un verre.
