Invité a posté ce message Sam 17 Nov 2018 - 23:07#
(wyatt+adriana) look to his angel eyes, they say
" Je dégage et je reviens plus. Allez ciao trou du cul ! " Que je balance à la tronche de mon meilleur ami en remontant la fenêtre du taxi. Un signe de la main, un baiser envoyé et hop, voilà que je file vers mon nouveau logement. Je n'ai pas mis trop de temps à trouver ce qu'il me fallait et je suis bien contente. Le type qui m'a fait visiter la chambre et l'appartement était plutôt sympa alors je me doute que tout va bien se passer. De toute façon, je ne suis jamais trop souvent à la maison, entre mon emploi de stagiaire au sein de Grand Street Recording et mes heures de baby-sitting pour Iain, je ne dors qu'ici lors des jours de congé de ce dernier : pas longtemps en soit. Mais pourtant, je ne pouvais plus vivre avec mon meilleur ami. Hors de question de rentrer et de le voir le cul à l'air, son organe reproductif de sortie avec un mec dans le même état pas loin. Non, non. Si je reste plus longtemps, les séances de psy vont me couter un bras et ça, je refuse tout simplement. Le trajet n'est pas trop long et je sors mes deux valises non sans difficultés. Ne parlons pas du carton que je ne peux pas poser par terre, foutue neige ! J'ai déménagé il y a moins de trois semaines et New-York est déjà sous la neige. Qu'est-ce que Madrid et sa chaleur me manquent… Carton posé sur les valises, je replace mon bonnet avant de payer le conducteur du taxi qui ne sourit pas depuis que je suis montée dans son auto jaune. L'amabilité des new-yorkais me laisse sans voix, il n'y a pas à dire. La clé dans la serrure, je me bataille pour pousser la porte et mes affaires. Dieu merci, il s'agit d'une maison et je vais pouvoir prendre mon temps pour tout monter dans ma chambre. D'un coup de pieds de chef, je fais claquer la porte d'entrée et vibrer les murs de la maison. J'abuse mais pas tant que ça. " Que c'est fatiguant la vie d'adulte " Que je ronchonne en me mettant assise par terre pour enlever mes boots camel ainsi que ma paire de collants en laine. On est bien mieux en petite robe pour bouger après tout. Veste ôtée, écharpe et bonnet enfoncés dans la manche, je me dirige vers la cuisine où je me sers un grand verre d'eau et je commence à pousser la chansonnette. J'ai demandé à mon super colocataire, il n'est sensé y avoir personne ici alors je profite. Deux-trois gorgées et j'augmente le volume des sons qui sortent de ma bouche. Pourquoi j'ai choisi la chambre au dernier étage ? Ah oui. Parce que c'est la plus loin du salon et des lieux de vies communes. Valise de vingt kilo au bout des bras, je m'époumone en montant. C'est ma façon de me donner de la force. La valise au premier étage, je redescends pour aller chercher la seconde, toute aussi lourde si ce n'est pas plus… Autant y aller un étage après l'autre, ça me semblera moins difficile, non ? De toute façon, j'ai tout le temps du monde, il n'y a personne. Enfin, c'est ce que je crois.
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Invité a posté ce message Dim 18 Nov 2018 - 17:10#
Une longue perquisition qui lui avait pris grandement la tête, voilà ce qu’il l’avait largement assommé une fois de retour chez lui, en boxer sous la couette. Encore une affaire entre services qui avait été tendue … simplement parce que personne ne voulait coopérer, un fait qui agacera toujours le brun au plus haut point. Mais c’était terminé. Les renseignements, c’était derrière lui, enfin ! Si les bureaux de son unité rattachée au FBI se trouvent toujours dans le poste de police où il bossait, c’est lui le patron maintenant ce qui fait une sacrée différence à ses yeux. Il va pouvoir gérer ses enquêtes comme il le souhaite, a même le droit à un passe-droit de la part du gouverneur de l’état de New York, rien que ça. Et passé l’angoisse liée à ses nouvelles responsabilités, il a fini par s’endormir, plongé dans un profond sommeil bien mérité. Libre pour les trois prochains jours avant que les choses sérieuses ne commencent, il a bien pris soin de couper son réveil, n’a ouvert les yeux que vers midi pour finalement se rendormir des heures durant. C’est la porte de la maison claquée plus bas qui l’a d’abord tiré de son sommeil. Sa tête soulevée au-dessus de son oreiller, Wyatt passe une main sur son visage encore endormi, pas certain de ne pas avoir halluciné le bruit. Désormais allongé sur le dos, il attrape son portable, grommelle en voyant l’heure. Il est parti pour ne pas dormir la prochaine nuit maintenant, très malin de sa part. Un soupire plus tard, l’Américain se redresse sur son lit, chasse son drap et entend un nouveau bruit. Cette fois pas de doute : il n’est pas seul. Puisqu’il connaît l’emploi du temps de ses colocataires, il ne peut que se demander qui est la personne aussi peu discrète. Yannis lui a parlé d’une nouvelle venue qu’il n’a pas encore croisé, sans doute est-ce elle ? Son lit définitivement quitté, il attrape son jogging qu’il enfile par-dessus son boxer et ne prend pas la peine de couvrir son torse. Une fois dans le couloir, il entend quelqu’un descendre l’escalier et lui traîne des pieds vers ce dernier, toujours peu réveillé jusqu’à rentrer dans une valise particulièrement lourde. « Putain, qui a foutu ça là ? » Grogne-t-il plus pour lui que pour une quelconque autre personne. Quelques pas en arrière faits et il atteint l’interrupteur qui éclaire le couloir au moment où il voit une tête brune derrière une valise apparaître. Du moins le sommet de cette tête. Prévenant, il s’empresse de l’aider en attrapant sa valise, la pose au sol et se fige en voyant enfin le visage de sa nouvelle colocataire. « Adri … » Surpris, il a l’impression que la dernière fois qu’il l’a vu remonte à des années et en réfléchissant plus, il réalise que ça fait vraiment des années. S’ils ont gardé contact un temps, sa mission à Chicago a fait qu’il a tout bonnement coupé les ponts avec elle. Pas étonnant donc, qu’il ignorait qu’elle s’installait à New York – sous le même toit que lui qui plus est.
Invité a posté ce message Dim 18 Nov 2018 - 17:57#
Si je suis plutôt discrète quand je suis en société, mon caractère d'espagnol ressort quand je suis seule. Je chante pour éveiller toute la maison, pour faire vibrer les murs et les animer. Oui, c'est un peu terne ici, pas assez coloré et épicé à mon goût. Mais ce sont les parties communes et je sais qu'il faut que je prenne sur moi. C'est dans ma chambre que je vais pouvoir coller mes photos, tous ces souvenirs de bons moments et d'expériences qui font de moi celle que je suis aujourd'hui. Je prends un peu plus mon temps pour monter la seconde valise, me rendant compte que la distance qui me sépare de ma chambre est encore… loin. Je sors de l'armée mais si je suis endurante pour monter et descendre les escaliers, les valises encombrantes, c'est autre chose. Parce que c'est bien ça le pire ; la place que ça prend entre mes bras. Et quand quelqu'un attrape la valise, je ne m'y attendais tellement pas que je bascule quelque peu en arrière, surprise par l'absence de poids que je soulevais quelques secondes plus tôt. Je fronce les sourcils et redresse doucement la tête. Il n'était censé y avoir personne. Et s'il s'agit d'un cambrioleur ? Non, un voleur m'aurait poussé dans les escaliers et aurait filé vite fait bien fait pour ne pas se faire chopper. Mes yeux remonte du jogging au torse du jeune homme. Un cambrioleur à moitié nu en novembre ? Jamais. Il s'agit de mon deuxième colocataire. Et quand je croise son regard et entend sa voix raisonner, je déglutis difficilement. Est-ce que c'est une blague ? J'ai l'impression qu'on vient de me jeter de la javel au visage. " C'est une blague ? Elle est où la caméra cachée ? " Que je lance en retrouvant mes esprits. Je croise mes bras autour de ma poitrine en serrant les poings, histoire qu'il ne le voit pas. Et aussi parce que ça me prendre un tout petit peu plus de temps de l'étrangler de la sorte. " Je deviens folle, c'est un fantôme devant moi ! " Je pousse ma valise dans ses jambes et lève les yeux au ciel. " Je te pensais mort. Ravie de voir que c'est pas le cas " Que je finis par conclure en tournant les talons pour aller chercher mon carton au rez-de-chaussée. Mais putain quelle idiote ! Je rêve ! Je ne pouvais pas demander à rencontrer tous les colocataires avant de signer le bail ? Non parce que là, il est clair et net que je n'aurais pas signé, pas avec Wyatt entre ces quatre murs. On avait une bonne relation tous les deux, à discuter de tout et de rien, à prendre des nouvelles de l'un et de l'autre de temps en temps et puis… plus rien. Je remonte rapidement, énervée et le dévisage. " Tu peux retourner à tes occupations hein, disparaitre ça te connaît bien " Je l'ai très mal vécue à l'époque et de le voir ici, de le retrouver à ce moment même me fait si mal au coeur. On est pas resté bien longtemps ensemble avec Wyatt mais c'était vraiment cool. J'en gardais un bon souvenir jusqu'à ce qu'il disparaisse. Avec son métier, il aurait pu lui arriver n'importe quoi. J'ai assez perdu d'amis et collègues, ça me fout en rogne quand on m'ignore et m'abandonne de la sorte. Il n'en a rien à foutre de moi. Soit. Qu'on continue ainsi.
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Invité a posté ce message Sam 24 Nov 2018 - 22:51#
La surprise a du mal à passer. Impossible de s’attendre à tomber sur elle, encore moins comme colocataire. New York est une grande ville, Williamsburg un grand quartier, c’est tout de même fou que parmi toutes les personnes cherchant à vivre dans une colocation il a fallu qu’elle signe le bail de celle-ci. Des années sans se voir et c’est sous le même toit qu’ils vont vivre. Difficile, donc, de se remettre du choc de voir Adriana en chair et en os devant lui après l’avoir débarrassé de sa valise. Il est aussi heureux et mal à l’aise de la voir. Heureux parce qu’ils se sont toujours bien entendus, avaient une relation qui a tout de même compté pour le brun. Mal à l’aise … tout bonnement pour la façon dont il a coupé les ponts. Même s’il l’a fait à peu près avec tout le monde à l’époque, le fait qu’Adriana soit loin l’a amené à douter qu’elle voudrait entendre parler de lui une fois sa mission terminée. Et, dans le doute donc, il n’a même pas essayé. Pas franchement malin de sa part mais dès qu’il est question de sociabilité, Wyatt est tout de suite … maladroit. Forcément, la surprise va dans les deux sens même si dans le cas de la brune, elle ne semble pas particulièrement ravie à l’idée de vivre sous le même toit et va jusqu’à pousser sa valise dans ses jambes. « Tu t’attendais pas franchement à ce qu’elle me traverse ?! » Evidemment que non, elle l’a fait volontairement, pour lui faire mal. Parce qu’elle est sacrément lourde sa valise, à se demander si elle n’a pas mis des briques dedans. Et de toute manière il vient de se réveiller, être de bonne humeur quelques minutes après avoir émergé c’est très rare chez lui, pour ne pas dire impossible. Se faire agresser par une valise, ça n’aide pas. Une nouvelle pique lancée dans sa direction et elle redescend l’escalier, le laissant comme un con pas réveillé. « Moi aussi je suis ravi ! » Il lance assez fort pour qu’elle l’entende peu importe où elle se trouve. Puis elle réapparait, un carton dans les bras. Bon dieu mais elle débarque avec toute sa maison avec elle ? Elle en a encore beaucoup comme ça ? « Je pourrais le faire si tu bloquais pas l’escalier. » Grogne-t-il en montrant à la fois ses deux énormes valises et elle-même avec son carton. Il a fortement besoin de caféine sauf qu’elle l’empêche de passer, le forçant à rester planter dans le couloir à subir sa mauvaise humeur. « T’as jamais pensé que si j’ai disparu c’était pour une raison ? » Il ne peut s’empêcher de rajouter. Bon d’accord, il est en tort et le reconnaît, mais il avait une bonne excuse à l’époque. C’était plus sûr de n’avoir aucun contact avec son entourage, pour n’éveiller aucun soupçon et pour ne pas attirer d’ennuis à qui que ce soit … mais c’est vrai qu’il aurait pu la contacter ensuite, ce qu’il se garde bien de dire.
Invité a posté ce message Mar 18 Déc 2018 - 23:42#
Je n'arrive pas à y croire. C'est une blague ou quoi ? Lui. Ici. Non mais sérieusement ! La planète n'est pas assez grande, il semblerait. Il faut que je revienne ici pour le recroiser et ça me met dans une rage pas possible. Comment est-ce que c'est possible ? J'aurais du demander la liste des locataires avant de signer… Mais je ne m'imaginais même pas possible qu'il puisse être ici. Il a disparu de la circulation du jour au lendemain sans prévenir… Et je suis pire que rancunière sur ce genre de choses. Nous nous entendions si bien et puis… Plus rien. Ça me ronge, ça m'a fait mal comme jamais mais je suis passée par au dessus. Enfin, c'est ce que je croyais parce que face à lui, on voit bien que ce n'est absolument pas le cas. Je ne sais pas trop pourquoi je lui lance ma valise dessus. Pour le faire chier, pour le faire déguerpir aussi vite qu'il est arrivé ? Surement. Bien sûr que non, je ne m'attendais pas à ce qu'elle le traverse. J'espère que le jour où je verrais des fantômes, ce seront ceux de ma famille et pas celui de Wyatt. Pourtant, je m'enfonce en levant fortement les yeux au ciel. Je vais me décrocher la rétine à cette allure. " C'est pas comme ça que ça fonctionne avec les fantômes ? " Que je demande avant d'en rajouter une couche et de filer chercher mon carton. J'ai ramené toute ma vie ici parce que je suis là pour rester. New-York a toujours été ma maison et j'ai vraiment très hâte de voir ce que cette ville a à m'offrir. Des tas d'aventures merveilleuses mais aussi des tas de péripéties, la première étant l'homme se trouvant en face de moi. Il ne peut pas retourner à ses occupations à cause de moi. Et ça m'arrache un rire bien énervé. Vous savez, le genre de rire qu'on lance et on arrête en un claquement de doigts. " Pauvre petit chou, je m'écarte de ton passage alors " Que je souffle en effectuant une petite révérence, comme si me contourner était si difficile que ça. Il n'a qu'à monter une valise, ça lui fera de la place pour passer. Et alors que je me dirige vers l'étage supérieur, sa voix me revient aux oreilles et je m'arrête sur la troisième marche. Un demi tour et je le regarde droit dans les yeux. " C'est une blague là, rassures moi ? " Je pose mon carton sur ma valise une fois descendue de mon perchoir. " Une raison ? Ah mais la raison je pensais l'avoir trouvé ! Je pensais que t'étais mort ! " Si je le pouvais, je beuglerais un "espèce de connard" juste après mais je ne le fais pas. J'inspire et expire fortement en le dévisageant du regard. " Écoutes moi bien. Aucune raison, aucune excuse ne pourra palier le fait que tu as préféré m'abandonner et me faire faire ton deuil alors que t'es même pas mort ! " Que je lance en le pointant du doigt. Je tremble presque. Perdre mes amis avec la distance, certes, mais là… À mes yeux, seule la mort pouvait le faire arrêter de me répondre. C'était la seule chose qui avait pu lui arriver… On ne parlait pas tous les jours ensemble, certes, mais on passait toujours un bon moment et il répondait toujours à mes messages. Être dans l'armée n'était pas facile tous les jours mais c'est comme ça. À un moment, mes textos étaient restés sans retour, comme des bouteilles lancées à la mer. Et j'en avais gros sur le coeur. C'est comme ça.
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Invité a posté ce message Ven 21 Déc 2018 - 19:16#
Jamais il n’a éprouvé de véritable culpabilité quant au fait de couper les ponts avec ses proches à cause d’une mission. C’est son travail et ce genre de choix, il a dû les faire un grand nombre de fois par le passé. Ne plus donner de nouvelle. Silence radio. Un silence de mort nécessaire pour éviter de griller sa couverture mais également pour ne pas mettre ses proches en danger. Wyatt, il s’est fait à cette idée. Ça n’a pas été facile, mais il s’y est fait. Et en général, il n’a pas eu à donner de raisons. Il aurait dû se douter qu’avec Adriana ce serait différent. Tous les deux parlaient assez souvent. La distance ne suffisait pas à les éloigner et pourtant, du jour au lendemain, il a cessé de lui répondre. Une mission de plus et un téléphone abandonné pour ne pas être tenté. En revenant à New York, non seulement le brun a changé de numéro, mais il a voulu tirer un trait sur son passé parce que trop douloureux. Maintenant qu’il a la brune devant lui, c’est la première fois qu’il se sent aussi coupable d’avoir été jusque-là. De lui avoir imposé un tel silence. « C'est pas comme ça que ça fonctionne avec les fantômes ? » À son tour de lever les yeux au ciel. Il n’ajoute rien. Il sent déjà toute la tension qui émane d’Adriana, pas besoin d’en rajouter une couche. Et il n’ouvre pas plus la bouche lorsqu’elle lui fait une petite révérence en lui faisant signe de passer. Wyatt avait presque oublié à quel point elle peut être cynique lorsqu’elle est en colère. En revanche, il ne tient pas sa langue lorsqu’il la voit monter le dernier étage pour rejoindre sa chambre – du moins, il le suppose. Le regard qu’elle lui lance pourrait lui glacer le sang s’il n’avait pas affronté pire. « Ce n’était pas loin. » Admet-il doucement. Il était mort à l’intérieur. Il a mis du temps à s’en remettre, fait encore des cauchemars certaines nuits. La mort de son partenaire et meilleur ami, ça l’avait tué en quelque sorte. « Arrête un peu, je ne t’ai pas abandonné ou alors je l’ai fait avec toutes les personnes m’étant proches. » Déclare-t-il, un brin agacé par ce drame qu’elle fait. « Ce n’était pas que pour moi que je coupais les ponts, c’était aussi pour vous. Pour être sûr que rien n’arrive à mes proches si j’étais grillé. Tu ne me feras pas regretter d’avoir suivi le protocole. » Puisqu’elle a été dans l’armée, elle sait que les règles doivent être suivies. C’est la même chose dans les forces de l’ordre lorsqu’il s’agit de travailler sous couverture. « Je regrette simplement de ne pas avoir repris contact ensuite, mais en trois ans … t’avais sans doute refait ta vie. » Et l’avait enterré visiblement. Il ne peut pas l’en blâmer.
Invité a posté ce message Ven 21 Déc 2018 - 19:50#
Pourquoi ? Je voulais savoir pourquoi. Se faire abandonner comme ça, il n'y a pas pire. Pour moi du moins. Wyatt sait à quel point c'est difficile pour moi de faire un deuil, de ne pas savoir. Ne pas parler pendant des semaines ne me gênaient pas. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de réponses. Et le ton qu'il utilise me donne littéralement envie de l'étriper. Pourquoi est-ce qu'il fait ça ? Il se croit drôle, au dessus de tout ? J'allais l'aider à revenir sur la planète terre s'il continuait ainsi. Impossible que je ne devienne pas folle ici. Il faudrait peut-être que je me mette à la recherche d'un nouveau logement. Putain, il y avait mis combien de temps de préavis ? Je ne savais plus du tout et j'étais complètement perdue dans mes pensées, dans ce que je voulais et ne voulais absolument pas. " Et bah tu l'as fait avec tout le monde ! T'es fier de toi ? " Que je crachais en soupirant fortement. Le décalage horaire, la fatigue, le froid… J'étais exécrable mais à quoi s'attendait-il ? Si tout le monde l'a accueilli les bras ouverts, tant mieux pour lui. Je ne suis pas comme les autres, je ne suis pas les autres. " Mission sous couverture ? " Que je souffle doucement. Parce que je connaissais son métier, on avait beaucoup parlé de tout ça. De nous, de nos vies. Wyatt, c'était un peu mon confident. L'ex avec qui on garde de bons contacts et avec qui on sait qu'il ne se passera jamais plus rien. Parce qu'il n'y a plus de désirs. Juste un profond respect. Respect qu'il avait perdu, il n'y avait pas à dire. " Et tu vas me faire croire que me dire que tu serais plus joignable, c'était trop difficile ? T'aurais même pu me dire que tu voulais plus me parler. Je t'aurais détesté quelques temps et ça serait passé. Mais t'as choisi la facilité " Parce que pour moi, en prenant le choix de disparaître plutôt que de dire quoi que ce soit, il avait choisi l'option facile. Il n'avait pas à m'entendre l'insulter, à m'entendre le maudire sur dix-sept générations de la sorte. Il n'avait surement jamais vu les longs textos que je lui ai envoyé à l'époque. " Refaire ma vie ? J'ai continué de vivre ouai. Ayant la nausée dès qu'un numéro avec l'indicatif de New York m'appelait. Pendant près de deux ans. Je me demandais quand est-ce qu'on allait m'appeler pour me dire que ouai, t'étais définitivement mort et prêt à être enterré " Je me souvenais encore trop bien quand ma mère avait eu le coup de fil de l'aéroport, lui annonçant la terrible nouvelle au sujet de mon père. Mes mains commencent à trembler et j'attrape une nouvelle valise pour me contenir, pour ne pas montrer que je flanche. " Ravie de voir que tu regrettes. Moi je regrette de m'être inquiété pour toi tout ce temps " Je ne suis pas très attachée aux gens, bien trop habituée à voir les amitiés se faire et se défaire, à voir les gens partir et revenir comme on entre et sort d'un hôtel. Il n'y a que Wyatt et Morgan qui comptaient vraiment. Les deux hommes qui m'ont connu avant que ma vie bascule. Ils ont une place importante pour moi. Et je pensais en avoir une importante pour Farrell. Quelle sombre connerie. Et ça fait mal de s'en rendre compte. Comme quoi, même à plus de 30 ans, on peut se faire briser le coeur par un ami. J'ai la rancune tenace et tout ça allait être difficile. Mais je finirais par passer par dessus. Un jour. Pour le moment, je retenais tant bien que mal les larmes au bord de mes paupières inférieures. Elles avaient envie de couler mais je serais fort les dents pour qu'elles restent là où elles sont.
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Invité a posté ce message Dim 23 Déc 2018 - 14:34#
Admettre qu’il est parfois un con, ça n’est jamais très difficile. Il sait qu’il ne réfléchit pas toujours comme les autres. Assez impulsif, il agit parfois – très souvent – avant de réfléchir. Il n’y a que dans son travail, en pleine mission, que la patience est sa plus grande qualité. Le reste du temps … eh bien ce n’est pas tellement ça. Résultat, il ne pense pas au fait que chaque personne est différente et que chacune peut ne pas réagir de la même façon à cette "abandon" qu’il leur impose. Sans compter que sa famille habituée à ses disparitions, il ne s’est pas plus préoccupé des autres qui – selon lui – s’y feraient également. Il ne pensait pas avoir autant tort jusqu’à tomber sur Adriana et sa rancœur. « Et ça te viens pas à l’esprit que je n’ai peut-être pas eu le temps ? » Demande-t-il dans un soupire agacé. « On a eu une courte fenêtre pour me faire entrer dans le jeu. » Explique-t-il sans entrer dans les détails. De toute manière, cette mission reste confidentielle et non-classée. Thomas ayant été tué et Wyatt ayant été sorti in extremis de Chicago, les hommes à mettre derrière les barreaux courent toujours et il sait que d’autres équipes et d’autres personnes sont couvertures sont sur le coup. « Je reconnais que je n’ai pas réfléchi mais toi alors ? T’aurais pu demander des réponses. Personne ne serait entrée dans les détails, mais t’aurais pu savoir que j’étais encore en vie. Me fou pas tout sur le dos. » Grogne-t-il, passablement agacé. Il vient de se réveiller et subit une agression à peine sorti de sa chambre et alors qu’il n’a même pas bu une seule goutte de café. Autant dire que ce n’est pas le genre de réveil que Wyatt apprécie. « Tu veux quoi ? Que je te supplie à genoux de me pardonner ? Ce n’est pas vraiment mon genre tu sais. Pourtant je suis désolé, d’accord ? » Combien de fois va-t-il devoir le dire avant qu’elle cesse de lui en vouloir comme ça ? Et s’ils vivent sous le même toit, autant dire que les tensions vont être nombreuses. Génial … lui qui aime se détendre en rentrant de son travail stressant, il n’aura plus cette joie.
Invité a posté ce message Dim 23 Déc 2018 - 16:12#
Pas eu le temps. Courte fenêtre. Non, je n'y ai pas pensé. Tout simplement parce que je le croyais mort. Mort. M.O.R.T. Alors non, forcément, je n'ai pas pensé à une mission. Je n'ai pas pensé à contacter sa famille, à essayer de les trouver pour savoir. Ces textos, cette relation, ce n'était que nous deux après tout. Et puis pour moi, tout était clair, net et précis. Mort. Et on n'appelle pas la famille d'un supposé défunt pour leur demander si leur fils est toujours en vie ou non. Ça ne fonctionne pas comme ça. Ma mère ne m'a pas appris à briser le coeur des gens en deuil. " Ah oui, ça va être ma faute parce que j'ai pas appelé ta famille en leur demandant "salut, j'ai pas de nouvelles de Wyatt, mort ou vivant ?". C'est délicat comme situation et je pense que t'as assez de jugeote pour t'en rendre compte " Ou peut-être pas finalement. Parce que là, je suis carrément entrain de me demander s'il a pas pris un sacré coup sur la tête. " En tout cas, belle mentalité d'accuser les autres alors qu'ils se sont inquiétés pour toi " Que je soupire en serrant toujours plus ma prise sur ma valise. Je crois que si je continue comme ça, la poignée va plier sous ma force. Oui, j'abuse un petit peu. Comme toujours. Mais je peux être très émotive quand quelque chose me touche. Et Wyatt n'a pas idée de ce que ça me fait, tout ça. Intérieurement, j'espère presque que mon père va réapparaître. Mais je sais que ça n'arrivera jamais. Parce qu'on a enterré son corps. " D'accord " Que je souffle quand il dit être désolé. Qu'est-ce que je peux dire d'autres ? Je crois qu'il a bien compris qu'il a beau être le plus désolée du monde, ça ne changera rien au fait que j'ai souffert. " J'arrive même pas à croire que t'as préféré ne pas me recontacter. Woaw " Que je lance en tournant le dos et montrant fortement l'intérieur de mes joues. Et après on me demande pourquoi j'essaye de ne pas m'attacher. Bah voilà ce que ça donne quand je le fais. Trahison. Disgrâce. Merci l'ami. " Au moins, la prochaine fois que tu disparaîtras, je ne m'inquiéterais pas, c'est déjà ça de gagné " Que je finis par dire en riant légèrement. Mais un rire jaune, pas un rire joyeux. Oh non, on en est carrément super loin de là. Seulement, peut-être que la prochaine fois, ça sera plus grave. Mais je devais m'en détacher. Nous ne sommes plus amis. Peut-être que ça reviendra. Ou peut-être pas. Seul le temps nous le dirait. Et un estomac plein aussi parce que je commençais sacrément à avoir la dalle. On est toujours moins abrupte dans de bonnes conditions. Enfin, je crois.
Où est son putain de café ? Cette boisson qui lui permet d’émerger et de chasser l’ours qu’il peut être au réveil … Il se le demande de plus en plus à mesure qu’il se prend la tête avec Adriana. Autant dire qu’il ne l’avait pas vu venir celle-là. Quelles étaient les chances qu’ils finissent par vivre sous le même toit, hein ? Si on peut parler de chance parce que là, Wyatt, il a surtout l’impression d’être maudit. Enfin, il avait déjà cette sensation à son retour de Chicago, elle a simplement pris un peu plus de place là. « T’aurais pu y m’être les formes, c’est sûr. » Ironise-t-il bien décidé à ne pas lui donner entièrement raison. Il en a un peu assez d’être accusé aussi facilement. Assez qu’on lui reproche sans arrêt des choses alors qu’il sait ne pas être le seul coupable dans toutes ces histoires. Qu’elle le veuille ou non, elle aurait pu se renseigner, mais visiblement rejeter toute la faute sur lui c’est plus simple qu’admettre ses torts – ce qui sonne légèrement hypocrite de sa part mais il chasse ça très vite de son esprit. « Parce que ce n’est pas exactement ce que tu fais là ? M’accuser alors que t’es en partie coupable ? » Si Adriana le connaît aussi bien qu’elle le pense, elle devrait savoir qu’il n’est pas du genre à en démordre facilement. Il est bien trop borné pour ça. « Pour ça, en revanche, j’admets ne pas avoir été malin. » S’il met un peu d’eau dans son vin, peut-être que la brune en fera tout autant, non ? Et puis, ça lui arrive de reconnaître lorsqu’il a mal agit. C’est rare, mais ça arrive. De nouveau vite exaspéré, il roule des yeux en entendant le commentaire suivant. « Je penserais à te laisser une note la prochaine fois. Mais pour le moment j’ai envie d’un café et de manger, tu veux continuer de m’engueuler en mangeant ou tu préfères aller bouder dans ta nouvelle chambre ? » Demande-t-il en croisant les bras contre son torse. Hors de question qu’il continu de s’engueuler avec elle dans le couloir. De toute manière son estomac émet un gargouillement assez sonore pour protester contre le manque d’aliment à digérer.
