Invité a posté ce message Lun 26 Nov 2018 - 20:44#
I've busted bones, broken stones, looked the devil in the eye
I hope he's going to break these chains, So come on Lord, what you waiting for?
« Ça va mademoiselle ? » A vrai dire, je ne sais pas comment je vais. Je reste stoïque devant la peur qui m’a fait faire un arrêt cardiaque, mais face à ce policier, gentil soit-il, j’hésite entre fondre en larmes et m’énerver qu’un homme m’a volé. Il a tout prit : mon sac à main, mon téléphone portable, ma carte bleu, mes papiers, les clés de chez moi. Machinalement, j’acquiesce sans dire un mot. Je revoyais dans ma tête la scène, au ralenti sans pouvoir faire quoi que ce soit : Moi qui marche tranquillement, lui qui passe à côté, saisit mon sac à main, me l’arrache sans scrupule, et se met à courir, renversant quelques passants. J’ai plutôt l’habitude du mauvais timing en ce moment, mais c’est pile à ce moment qu’une patrouille de police a décidé de se montrer. Hélas, le voleur a réussi à s’échapper, emportant avec lui toutes mes affaires personnelles. Visiblement, il fallait maintenant que je m’habitude à cette poisse constante que je me traînais depuis des semaines maintenant. « Je vais devoir vous demander de m’accompagner au poste pour une déposition. » Peut-être qu’ils ne mettront jamais la main sur le voleur, peut-être que si ; De toute évidence, je venais de perdre ma journée. « Je vous suis » dis-je finalement en le suivant pour entrer dans la voiture de police. A l’arrière. J’ai l’impression d’être une criminelle en sursit victime du mauvais sort. Déjà que je ne roulais pas sur l’or en ce moment, même si Olivia me payait, c’était loin d’être le salaire à Vogue. J’arrivais à peine à payer ma part de loyer ; non pas que ça dérangeait Maze – elle était la première à me dire que ce n’était pas un problème – mais voilà que j’allais devoir refaire mes papiers, mes clés, mes cartes…tout ça à un prix coutant. Je soupire d’avance et regarde les immeubles défiler lorsqu’il s’arrête devant l’immense bâtisse. Je me mords la lèvre inférieure, en songeant que ce bâtiment, c’est son QG. Il est peut-être là, derrière ses murs, alors que je ne l’ai pas revu depuis ce fameux jour où on s’est réellement disputé. Et à vrai dire, je ne suis pas certaine d’avoir envie de le voir. Avant de descendre, je questionne l’officier : « Vous savez combien de temps ça va prendre ? » Il regarde par-dessus son épaule en souriant : « Une petite demi-heure, sauf si mes coéquipiers sont débordés » Avec la chance que j’ai en ce moment, je suppose qu’il y a déjà eu un cataclysme qui a ébranlé tout le poste de police et que tous sont ultra occupés. Je le remercie avant de sortir de la voiture, et que je le suive à nouveau devant ce grand bureau d’accueil. Il explique la situation à cette femme, probablement en charge, alors que mon regard lui se dépose un peu partout. Le cherche-t-il par automatisme ? Probablement. Je reviens vers ces deux officiers, qui finissent par interrompre mes pensées : « Tenez, allez-vous asseoir juste là, et remplissez ce formulaire. On va vous prendre en charge » J’ai l’impression d’être dans une salle d’urgence, sauf que mon cas est sans doute le moins urgent. Mais n’ayant pas le choix, je saisis cette feuille, et va m’asseoir plus démotivée que jamais.
Invité a posté ce message Mar 27 Nov 2018 - 19:38#
Dernier bouton de sa chemise fermée, celle-ci enfoncée dans son pantalon dont il serre la ceinture autour de sa taille, il ajuste sa cravate et enfile sa veste avant de lancer un regard vers son reflet. Autant le dire clairement : Wyatt n’a pas pour habitude d’être aussi bien habillé, trop coincé dans son quotidien jean-chemise qu’il connaissait depuis des années. Le code vestimentaire à changer en même temps qu’il a été promu, un fait auquel le brun doit encore se faire. Ce n’est pas dérangeant cela dit. Le reflet que renvoi son miroir est plutôt agréable. Il a toujours su être beau garçon, sa nouvelle tenue lui donne un peu plus de classe même s’il sait que le véritable confort va vite lui manquer. Enfin prêt à quitter son appartement, il rejoint les locaux du poste de police de Williamsburg qu’il connaît comme sa poche. Les bureaux de son équipe ont été installés au dernier étage pour faciliter les choses. Et puis, il aime assez le fait de ne pas trop bousculer son quotidien, qu’importe qu’il n’appartienne plus à la NYPD mais au FBI maintenant. Détour par le Starbucks du coin fait, il arrive avec son gobelet à la main, salue ses collègues puis monte directement vers son bureau. C’est étrange à chaque fois. Avoir autant d’espace pour lui qui avait fini par se faire à l’open-space des renseignements. Rien de bien fou ne l’attend aujourd’hui. Non pas que le crime se soit calmé, mais pour le moment aucune affaire n’a attiré l’attention de son équipe et Wyatt en profite pour s’occuper de finir quelques rapports jusqu’à ce que rester enfermé dans son bureau ne termine par l’agacer. Sa veste laissée sur le dossier de son fauteuil, les manches de sa chemise déboutonnées et remontées sur ses avant-bras, il sort, prend les escaliers bien décidé à aller discuter avec quelques anciens collègues. Peut-être que de cette façon il entendra parler d’une affaire dont son équipe pourra s’occuper. Oui, ça lui semble être une excellente idée jusqu’au moment où, arrivé à l’étage du dessus et en passant par un couloir menant vers l’accueil du commissariat, il s’arrête brusquement. Il pourrait même jurer que l’espace de quelques secondes son cœur s’est arrêté de battre alors que son regard est tombé sur Cassie. Assise sur une chaise dans une salle ouverte plus loin, en train de remplir ce qui lui semble être un formulaire, il l’observe. Wyatt pourrait passer son chemin. Elle ne l’a pas vu après tout mais la savoir là, imaginer que quelque chose ait pu lui arriver, ça le force à reprendre sa marche vers elle. Au niveau de la porte ouverte, il donne des petits coups afin d’attirer son attention – et non lui faire peur – puis s’adosse contre l’encadrement. « Qu’est-ce qui t’es arrivée ? » Il demande sans détour, désignant d’un mouvement de la tête ce formulaire posé sur la table qu’elle remplit. Et il tente de paraître aussi décontracté que possible sauf que la revoir ça lui fait quelque chose. Ça sera toujours le cas. Pas seulement parce qu’ils se sont quittés sur une bonne dispute mais parce que pour lui, Cassie comptera toujours.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 14:08#
I've busted bones, broken stones, looked the devil in the eye
I hope he's going to break these chains, So come on Lord, what you waiting for?
Je regarde les inscriptions sur la feuille, sans vraiment les lire. Si j’ai commencé à remplir le début des informations, j’ai finis par perdre le fil. Mes idées sont ailleurs, perdues sur un visage familier, sur un rétrospectif d’évènements qui m’a fait en arriver là. ‘Je ne te reconnais presque plus’ m’avait dit mon père, un soir lorsque je t’étais venue dîner. D’ordinaire, je me battais pour ce que je voulais, pour ce que dont je rêvais. Seulement là, je laissais simplement les choses aller, sans avoir à faire quoi que ce soit pour les contrer. Même avec ce voleur. Avais-je simplement frisée devant cette surprise et la peur ? Ou n’avais-je pas réagit simplement parce que je m’en foutais royalement ? Je n’en savais rien. Depuis ce mauvais épisode, je vivais comme si tout m’importait peu. Et même si Maze m’en avait déjà parlé, j’avais refusé de voir cette vérité en face. Je tentais simplement de remonter cette pente que j’avais dévalée sur les fesses et qui m’avait niqué bien comme il faut. C’était déjà un effort surhumain pour moi, alors parler de chose qui n’avait pas vraiment de sens, je n’en voyais pas l’utilité. Clignant des yeux, je tentais de me remettre sur ce formulaire, ennuyeux, quand des petits bruits me font sursauter. La posture imposante de Wyatt s’affiche à moi, et me fait de nouveau figée. Mon regard le détaille une seconde, des pieds à la tête. Il ne porte plus son jean habituel, ni un de ses t-shirt. Non, il arbore fièrement une chemise dont les manches sont retroussées appuient la puissance de ses bras musclés, et un pantalon à pince cintrée. S’il était face à moi, j’imaginais déjà les formes que dessinait ce pantalon sur ses fesses. Je déglutis sauvagement en tentant de chasser ses idées. « Qu’est ce qui t’es arrivée ? » Sa voix m’achève. J’ai beau l’avoir entendu des années, ce n’est qu’à ce moment précis que je me rends compte qu’elle m’a réellement manqué. Sa voix. Celle qui me susurrait à l’oreille des choses impures, celle qui me réveillait par un simple bonjour après une folle nuit. Pourquoi fallait-il qu’il soit là ?! J’ai l’impression de rechuter comme une camée face à sa drogue. Je ne saurai dire comment j’ai trouvé la force de répondre d’une manière détachée. Probablement, parce que mon regard n’a pas pu supporter une seconde de plus le contact avec les siens. « Un imbécile qui m’a pris mon sac à l'arrachée. » En temps normal, j’aurai probablement répondu ironiquement, puissant dans mes forces pour lui tenir tête, ne pas lui montrer que tout allait mal. J’aurai trouvé la force de faire semblant, pour mieux dominer la situation. Mais j’ai simplement laissé tomber. Rien ne m’importait ? Peut-être bien, en fait. Parce que la seule couleur que j’avais pu avoir un jour dans ma vie s’était peinte en grise trop rapidement. Et que cette couleur en question était devant moi, inaccessible.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 15:38#
D’abord silencieux, il l’observe qui fixe le formulaire sous ses yeux. Il aurait presque pu croire qu’elle aurait changé depuis la dernière fois, comme si des mois et des mois s’étaient écoulés depuis leur dispute. C’est parfois l’impression que Wyatt a. Comme si leur relation datait d’il y a des années lumières maintenant tant elle a pris une tournure à laquelle il ne s’était pas attendu. Pour être franc, il ne s’était pas attendu à quoi que ce soit. Certainement pas à ce que ça aille aussi vite et que ça soit aussi fort. Sauf que tout ça, c’est derrière eux maintenant. C’est ce qu’il tente de se mettre en tête, y compris alors qu’il détaille sa silhouette et qu’il ravale l’envie de s’approcher pour aller déposer un baiser sur ses cheveux et s’imprégner de son odeur. A la place, il préfère rester là où il est, appuyé de façon nonchalante contre la porte. Cassie sursaute lorsqu’il frappe doucement, exactement ce qu’il ne voulait pas faire. Il faut dire qu’elle semblait tellement concentrée sur le papier qu’elle n’a même pas remarqué sa présence à quelques pas. « Un imbécile qui m’a pris mon sac à l'arrachée. » Ses sourcils se froncent. Et cet imbécile il aimerait bien lui mettre la main dessus histoire de lui faire entendre sa façon de penser. Déjà qu’il ne cautionne pas le vol, mais que Cassie en soit la victime c’est pire encore. Décidé à prendre sur lui, à laisser de côté le fait qu’ils sont supposés être en froid, il fait quelques pas dans sa direction. A sa hauteur, il pose une fesse sur le bord de la table, un pied dans le vide, l’autre posé par terre. « Tu devrais me le laisser une fois rempli. C’est plus vraiment ce que je traite maintenant mais ça ira plus vite comme ça. » Il tend une perche, essaye d’être plus agréable que lors de leur dernière rencontre et pourtant, Wyatt n’arrive même pas à poser les yeux sur elle. Il préfère se pencher un peu plus pour regarder ce qu’elle a rempli, prenant même le droit de tourner la feuille vers lui pour vérifier que tout est correct. « Il ne t’a pas fait de mal au moins ? » Il demande en continuant de lire ce qu’elle a couché noir sur blanc, tout pour ne pas avoir à lever les yeux vers elle. La Cassie qu’il connaît, elle aurait fait en sorte de se débattre pour son sac et dans des cas comme ça, l’assaillant peut mal réagir. Et puisqu’il refuse de lever la tête vers elle, difficile pour lui de savoir si elle va mal, si elle a été agressée ou non.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 16:11#
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Ça fait mal. Si j’évitais tout contact avec lui, toute visite à ses parents, si Maze évitait aussi d’en parler devant moi, c’était parce que je n’étais pas remise de cette rupture…si on pouvait appeler ça vraiment une rupture. Et je m’étais dit que j’avais encore un mois devant moi, pour arrêter de penser à lui comme je l’ai fait ses derniers jours. J’avais un mois avant Noël, où là, j’aurai plus eu le choix que de le voir avec nos deux familles réunies. Mais je me faisais doucement à l’idée. Là, c’est trop soudain pour que j’arrive à contrôler ma douleur. Ça fait mal de le voir proche sans arriver à être proche de lui. Ça fait mal de ne pas arriver à le regarder vraiment. Ça fait tout aussi mal de constater qu’il n’y arrive pas non plus. Il s’était rapproché du bureau pour s’asseoir, et zieuter sur mon formulaire. « Tu devrais me le laisser une fois rempli. C’est plus vraiment ce que je traitre maintenant mais ça ira plus vite comme ça. » Ça m’agace de me dire qu’encore une fois, il veut quand même bien faire. Mais alors que je relève légèrement les yeux vers lui, il fait semblant de ne pas me voir. « Félicitation pour ta promotion » dis-je doucement avant de me reconcentrer sur ce fichu papier et d’indiquer un peu plus d’informations. Au fond de moi, ça me réjouit de voir qu’il a réussi à avoir ce qu’il voulait, son unité. Comme ça me détruit de voir que mon rêve à moi s’est envolé en même temps que lui. Je ne lutte pas contre sa proposition. Si je lui disais qu’il n’était pas obligé, il le ferait quand même. J’en suis persuadé. « Il ne t’a pas fait de mal au moins ? » Je soupire face à cette conversation qu’on n’arrive même pas à avoir droit dans les yeux. « Non. J’ai à peine réagi » A vrai dire, ça résume bien mon état d’esprit en ce moment. Se battre pour obtenir ce que l’on veut, c’est une devise que je tiens de ma mère et que j’ai un tantinet oublié ces derniers temps. Et bêtement là, face à son regard qui ne cesse d’éviter le mien, à cette proximité déchirante et inaccessible, je réalise qu’il est peut-être temps que je me bouge les fesses. J’essaye de trouver le courage de briser la glace qui s’installe un peu plus entre nous, mais je ne sais pas quoi dire. Les bons mots ne viennent pas. Je décide de remplir les quelques lignes qu’il me reste avant de reposer le stylo sur la feuille. Je réfléchis en un quart de seconde. Lui tendre ce papier reviendrait à le laisser partir une seconde fois. Et c’était au-dessus de les forces. Alors, je le laisse regarder les dernières lignes tandis que mes yeux remontent sur lui. Insistant. Il ne daigne pas prendre cette perche, alors je le lui ordonne. « Regarde-moi Wyatt » Ma voix est douce, n’a rien d’autoritaire. Elle est juste lassée de cette douleur incessante d’être loin de lui. Si là est ma chance, j’aimerai pouvoir la saisir, ou juste pouvoir me racheter, réparer ce que j’avais détruit. Peut-être était-ce trop tard ? Peut-être en avais-je déjà trop fait ? Mais lorsqu’il remonte ses yeux dans les miens, je sais que pour cet homme, je dois mettre ma rancœur et mon sale caractère de côté. L’intensité de ses yeux me fait perdre pied, me brule le cœur. Je n’ose bouger, ni respirer. Seul le son de ma voix vient perturber ce silence pesant : « J’ai jamais voulu changer quoi que ce soit, chez toi. T’es exactement comme ce que je veux que tu sois. Parfait à ta manière. » J’aimerai pouvoir caresser sa joue, mais il est beaucoup trop loin.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 16:41#
C’est fou comme ce simple papier semble avoir une grande importance tout d’un coup. Il se cache, c’est ce qu’il y a de plus facile à faire dans une situation comme la leur. Il n’est pas encore prêt à affronter son regard ou ne le veut pas. Il sait que ça serait courir le risque de souffrir un peu plus maintenant qu’ils sont tous les deux inaccessibles. Elle parce qu’elle a été claire sur ce qu’elle voulait – ou ne voulait pas – et lui parce qu’il tente de se reconstruire ailleurs. Même en voulant y aller lentement ils ont brûlé trop d’étapes et ils sont tombés trop vite, trop fort. Malgré ça, il espère toujours que ce qui s’est brisé finira par se recoller, loin de ce qu’il avait pensé il y a plusieurs semaines. Wyatt a eu le temps de remettre un peu d’ordre dans ses idées et de calmer sa fierté. Pas entièrement, mais il le fait doucement. De toute manière sa vie est trop chamboulée pour qu’il accepte de continuer comme ça. Ils ont eu de quoi se prendre la tête pendant des années, ça ne les a jamais empêchés de s’apprécier, pourquoi est-ce que ça devrait être différent ? Parce qu’ils couchaient ensemble ? Il trouve ça idiot. Moins que de ne pas avoir le courage de la regarder dans les yeux toutefois. « Félicitation pour ta promotion » Un sourire prend tout de même place sur ses lèvres même s’il continu de vérifier ce qu’elle a écrit. Ça ne demande pas autant de temps mais il pourra toujours prétendre être perfectionniste. « Merci. » Il glisse enfin. Il n’est pas peu fier de sa promotion. De la gratitude pour le travail fourni ça fait toujours plaisir et même s’il est toujours un peu angoissé par ses nouvelles responsabilités, Wyatt s’en sait capable. Il a connu bien pire de toute façon. « Non. J’ai à peine réagi » Bien. C’est une bonne chose. Sauf la partie où elle admet avoir à peine réagit. Ça, ça le surprend. Habituellement, elle aurait fait en sorte que cet abruti ne parte pas avec son sac ou, tout du moins, elle aurait tout fait pour. Il ne relève pas et ne peut s’empêcher de penser que ça serait un peu déplacé de faire la remarque. Silencieux, il pourrait partir, la laisser remplir son formulaire et demander à ce qu’il lui soit remis ensuite, sauf qu’il n’y arrive pas. Il n’en a pas envie. « Regarde-moi Wyatt » Pendant quelques secondes, il hésite. Dans la même position, toujours penché au-dessus du formulaire, il tourne la tête vers elle tout en essayant d’être aussi neutre que possible. C’est difficile. D’autant plus difficile que même avec aussi peu de distance et une histoire qui débute de son côté, il a furieusement envie de se jeter sur ses lèvres. « J’ai jamais voulu changer quoi que ce soit, chez toi. T’es exactement comme ce que je veux que tu sois. Parfait à ta manière. » Dans une autre situation, avec une autre personne, il l’aurait envoyé promener et aurait dit sans détour que ça aurait été bien d’y penser avant. Il ne le fait pas et se redresse. Maintenant qu’il la regarde, son attention ne dévie plus. « J’aurais pas dû te parler comme je l’ai fait. » Il ose dire avant de soupirer. Cette distance assez courte entre eux le torture un peu trop. « Et je n’ai jamais voulu te blesser, Cassandra. Je suis désolé d’avoir encore agit comme un con imbu de sa personne et trop fier. » Il tente un léger sourire pour détendre l’atmosphère mais il est sincère, c’est le principal. Il s’en veut autant pour leur rupture que pour la façon dont il a agi. Il tient à ce qu’elle le sache même s’il aura fallu attendre qu’ils soient dans la même pièce, seuls, pour qu’il l’admette.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 20:26#
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« Merci » Je n’ajoutais rien. De toute manière, même si l’envie d’en savoir plus sur sa promotion me tentait, je n’avais pas le droit d’en demander plus. On ne s’était pas parler depuis, et étrangement, ça avait brisé quelque chose. Ou ça avait renforcé quelque chose. Au fond de moi, en tout cas. Ce manque indéniable que je pouvais lutter à arme égale. Mais j’étais trop têtue et trop bornée pour l’appeler. Face à lui, maintenant, j’avais l’impression que toutes mes convictions s’évaporaient à chaque minute. Je me sentais stupide d’en avoir été arrivé là. J’avais laissé la peur parler en mon nom, plutôt que mon cœur. Et j’avais perdu la seule chose que j’avais toujours voulue. L’admettre me coutait, je devais l’avouer. Même si on avait longtemps parlé avec Maze, je n’étais pas certaine porte se soit vraiment fermer lorsqu’il avait claqué la porte de mon appartement. Du moins, pour moi. A la manière dont il finit par me regarder, je me dis que lui non plus il ne l’a pas fermé. Peut-être pas entièrement. Je décide donc de faire le premier pas, parce que c’est comme ça qu’on avance dans la vie. C’est ce que ma mère me répétait souvent. Perdu dans le reflet de ses pupilles, j’attends une réponse à ce que je viens de lui avouer. J’ai peur qu’il me repousse une nouvelle fois, pour mieux me détruire. Mais lorsqu’il reprend la parole, c’est un baume au cœur qu’il déverse. « Je n’aurais pas dû te parler comme je l’ai fait. Et je n’ai jamais voulu te blesser, Cassandra. Je suis désolé d’avoir encore agit comme un con imbu de sa personne et trop fier. » Son léger sourire me fait sourire. Incapable de rester plus loin de lui, je me lève, en déposant le formulaire sur la table, et m’avance vers lui. J’pourrais venir me lover contre son corps, tout entier, si j’en avais vraiment eu le courage, mais je ne l’ai pas. Pas encore. Ce geste serait trop déplacé pour moi. A l’inverse, ma main désireuse de le toucher depuis tout à l’heure remonte et vient se déposer sur sa joue, qu’elle caresse. « C’est moi qui suis désolée. T’avais raison, j’avais peur de Maze, de la grossesse, de ce que je pouvais ressentir. Ça m’a submergé et j’ai préféré fuir plutôt que d’affronter tout ça… » Je mords ma lèvre inférieure, le cœur battant. Cet homme m’avait toujours fait vibrer, peut-être un peu plus maintenant, après des jours sans contact. Mon corps approche un peu plus, par automatisme ou peut-être parce que j’y vois une lueur d’espoir. Une lueur qui ravive un peu mon arc-en-ciel. « Laisse-moi une chance de me racheter…J’arrive pas à te sortir de ma tête » Chaque jour. Chaque minute. Je n’arrivais pas à m’enlever ses souvenirs, ses regrets, son visage, ses yeux… de la tête. Je n’arrivais pas à me sortir l’idée que j’avais merdé et que j’avais perdu quelque chose de précieux. Je ne cesse de le regarder, lui, ses yeux, ses lèvres. Des lèvres que j’aimerai pouvoir embrasser de nouveau, et à cette distance il m’est serait facile d’y arriver. Mais je reste figée une nouvelle fois, le souffle coupée.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 21:06#
On le lui a dit. On le lui a répété. Il doit mettre sa fierté de côté et apprendre à s’ouvrir un peu plus avec elle s’il veut corriger le tir, améliorer les choses. Sauf qu’il ne sait pas exactement comment s’y prendre. Ça reste nouveau pour lui ce qui ne l’empêche pas de vouloir essayer. Comment ? Il ne sait pas, mais il peut toujours essayer. C’est mieux que rien, non ? Sans parler qu’à la regarder comme il ose désormais le faire, il ne se voit pas être à nouveau froid et distant avec Cassie. C’était bien plus simple lorsque son intérêt se portait seulement sur son formulaire. Maintenant … eh bien il a devant lui ce visage qui l’obsède, ce regard qui le hante et ses lèvres qui lui feront envie à tout jamais. Peu importe s’il finit avec une autre, Wyatt sait que sa véritable attirance ne se portera que sur elle. Ils peuvent faire leur vie chacun de leur côté, Cassie tiendra toujours une place spéciale dans sa vie et dans son cœur. Il essaye, tente de s’excuser pour le comportement qu’il a eu avec elle. Il aurait dû se modérer, tenter de réfléchir plus calmement avant de l’agresser comme il la fait. Il serait resté en colère, blessé aussi, mais peut-être qu’il aurait pu éviter que la situation s’envenime autant. Il ne le saura jamais, bien sûr. La voyant se lever, il l’imagine déjà prendre la porte en lui lançant une réflexion acerbe et le laisser là, comme un con. Une sacrée confiance en lui, vraiment. Sauf que Cassie ne part. Au contraire. Le formulaire reposé sur la table, elle se met devant lui et s’approche. Wyatt, lui, est forcé de lever légèrement la tête pour la regarder. Sa main se pose sur sa joue, le fait frissonner même s’il s’en cache. « C’est moi qui suis désolée. T’avais raison, j’avais peur de Maze, de la grossesse, de ce que je pouvais ressentir. Ça m’a submergé et j’ai préféré fuir plutôt que d’affronter tout ça… » Ça devrait le rassurer d’entendre ça, lui faire du bien. Ce n’est pas le cas. Ça ne fait que lui prouver qu’il a été con et qu’ils auraient pu ne pas tout gâcher comme ils l’ont fait. Son envie de poser ses mains sur ses hanches, de l’approcher de lui, Wyatt la retient comme il le peut. Il reste néanmoins obnubilé par son regard et cette lèvre qu’elle mordille. « Laisse-moi une chance de me racheter… J’arrive pas à te sortir de ma tête » Il lui suffirait de l’attirer à lui, de se lever et de s’emparer de ses lèvres. Il en a vraiment envie, à tel point qu’il sent son bas-ventre s’agiter mais il soupire. « Cassie … » Il souffle en prenant dans sa main celle de la jeune femme posée sur sa joue. « J’en ai envie. J’en ai vraiment envie, mais ça ne serait pas juste envers toi. Je profiterai simplement de la situation. » En plus d’agir comme un parfait connard, ce qu’il n’a pas du tout envie d’être. « Je l’ai mal pris et ça m’a fait mal. » Il lui avoue, suivant les conseils qu’on lui a donné. De son pouce, il caresse le dos de sa main. « Et même si là j’aurais bien envie de te prendre sur cette table ou contre le mur, ça finirait par nous faire du mal parce que j’ai besoin de temps pour me remettre. » Du temps pour lui faire à nouveau confiance. Du temps pour qu’ils réapprennent à s’apprivoiser et à être capable de se parler ouvertement cette fois.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 21:50#
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Ça me coute de lui avouer ça. Mais j’ai rêvé de cette rencontre un milliard de fois, de la manière dont je pouvais m’excuser. J’avais juste péter un plomb, et maintenant que la raison avait repris son droit, j’avais tourné dans ma tête de nombreuses fois cette conversation. J’avais envisagé l’idée qu’il puisse me repousser une nouvelle fois, de l’anéantissement que ça sera sans doute à nouveau. Mais j’avais aussi envisagé l’idée qu’il puisse s’excuser et qu’on puisse reprendre une relation saine, cette fois. La seule chose que je n’avais pas calculé, c’était cette envie féroce d’écraser mes lèvres sur les siennes. Comme une obsession, mon regard les dévorait déjà. « Cassie… » Sa main remonte jusqu’à la mienne, me faisant frissonner. « J’en ai envie. J’en ai vraiment envie, mais ça ne serait pas juste envers toi. Je profiterai simplement de la situation. » Je ne vois pas exactement où il veut en venir, mais à ses sourcils froncés, je sais qu’il est partagé entre ce qu’il va dire et ce qu’il ressent. Cela dit, quelque chose me dit que je ne vais pas spécialement apprécier ce que je vais entendre. « Je l’ai mal pris et ça m’a fait mal » J’encaisse en baissant légèrement les yeux. Ça m’a fait mal tout autant qu’à lui, et pourtant je suis là comme idiote à me faire pardonner. Pourquoi dois-je forcément retomber dans le panneau à chaque fois ? « Et même si là j’aurais bien envie de te prendre sur cette table ou contre le mur, ça finirait par nous faire du mal parce que j’ai besoin de temps pour me remettre. » Ses paroles sont tout autant dévastatrices. Je déglutine à l’idée qu’il pusse m’attirer à lui, me soulever et me faire tout…à peu près tout ce qu’il veut dans ce bureau. Mon ventre se serre, mon cœur saigne en analysant la seconde partie de la phrase. Il a besoin de temps, plus que moi. Mais je refuse à l’idée d’abandonner maintenant. Je secoue la tête en apportant ma deuxième main pour saisir son visage. « Je t’ai blessé comme tu m’as blessé….mais tu me manques Wyatt. On peut essayer d’y aller doucement cette fois… » Qui j’essaye de convaincre ? Moi ou lui ? Cette fois, si on fait dans les règles, ça peut marcher non ? Reculer pour mieux avancer. Prendre mon temps ne me dérange pas, je souhaite juste qu’il me revienne. « Sans se cacher, cette fois…ou on peut recommencer à zéro » Il a beau dire vouloir du temps, je le vois bien dans son regard qu’il peut craquer à tout moment. Cependant, c’est moi qui craque avant lui. Il me manque beaucoup trop pour arriver à contrôler le flot qui se déverse en moi. « Je… » Je m’approche sans prévenir, déposant mes lèvres sur les siennes. Elles ont le goût de café, mais sont toujours aussi douces. Mon baiser est à la fois timide et désespéré parce que je refuse que ça se termine comme ça, une nouvelle fois. Lorsqu’il réagit enfin, j’ai l’impression de retrouver mon monde en couleur.
Invité a posté ce message Mer 28 Nov 2018 - 22:19#
La dernière chose dont Wyatt a envie c’est de faire encore plus de mal. Et, il ne peut pas non plus envisager l’idée de jouer au con, de laisser place à la tentation et lui céder. Il en meurt d’envie, ce n’est pas le problème, mais ça ne serait pas juste que ça soit vis-à-vis de Cassie ou de Poppy – peu importe qu’ils n’aient rien officialisé de ce côté. Sans compter qu’il doit se prouver qu’il est un homme meilleur en étant franc avec elle. Parce qu’il a réellement été blessé par tout ce qu’elle a pu dire, par le manque de confiance qu’elle avait en lui. Le manque de confiance qu’elle avait en eux. Et même s’il ne demande pas mieux que de renter l’expérience, il n’est pas tout à fait prêt pour ça. Être sincère, c’est important pour Wyatt et il essaye de l’être autant que possible. Néanmoins, il voit bien dans le regard de la brune que tout ce qu’il dit ne lui plait pas. Il comprend, mais c’est nécessaire. Il lui faut encore du temps pour savoir ce qu’il veut réellement. Enfin, il le sait, mais il doit savoir s’il est prêt à courir le risque de laisser ce qui est en train de naître avec une autre pour retenter avec Cassie. Rien ne lui assure qu’elle ne va pas encore changer d’avis, craindre la même chose et une fois encore le laisser sur la touche. C’est ce manque de confiance sur lequel Wyatt doit prendre le temps de travailler. Nouvelle main posée sur sa joue et nouveau frisson pour le brun. A-t-elle au moins conscience de la torture qu’elle lui inflige en le touchant de la sorte ? Elle réveille trop de choses chez lui, à commencer par une envie qui commence à le déranger dans son pantalon. « Je t’ai blessé comme tu m’as blessé….mais tu me manques Wyatt. On peut essayer d’y aller doucement cette fois… » Ce qu’il aurait pu donner pour entendre ça plus tôt. Là, nul doute qu’il se serait jeté sur elle et lui aurait fait l’amour au beau milieu de la pièce quitte à ce que tous ses collègues les entendent prendre leur pied. « Sans se cacher, cette fois…ou on peut recommencer à zéro. Je… » Son cerveau n’a pas le temps de prévoir la réaction de Cassie que celle-ci est déjà en train de l’embrasser. Ses lèvres lui avaient manqué. Leur douceur et cette timidité dont elle fait toujours preuve au début. Rattrapé par sa faiblesse, il finit par y répondre et se lever. Enfin il pose ses mains sur ses hanches et l’amène contre lui de sorte qu’elle ne peut que sentir tout ce désir qu’il a pour elle. Et il la force à se tourner vers la table, prêt à la porter pour l’y mettre avant d’être brutalement rappeler à l’ordre par sa raison. « Je peux pas … » Il chuchote contre les lèvres de la brune, le souffle court. Son front posé contre celui de Cassie, il caresse ses lèvres. « Je suis désolé, je peux pas faire ça. Je vois quelqu’un Cassandra. Du moins, je me suis rapproché d’une personne. » À cet aveu il la relâche, recule de quelques pas. Il n’a pas envie d’être ce type qui trompe dès le début et profite de la situation. Si les choses doivent se faire entre eux, ça ne sera pas comme ça.
