Un partenaire pas vraiment idéal * Luke

Depuis qu’il était sorti de prison, Luke avait beaucoup de difficulté à se remettre dans le bain. Dans sa vie, c’était compliqué. Avec sa femme et ses enfants, c’était bien moins évident qu’il ne l’avait cru. Le brun, il s’était naïvement dit qu’il suffirait qu’il sorte de prison, qu’il frappe à la porte de chez Lisa pour que tout rentre dans l’ordre. Mais, il avait été absent pendant deux ans et demi, alors ce n’était pas aussi simple. Il avait encore du mal à savoir comment se comporter avec le monde extérieur, il était plein d’hésitation, presque trop distant parfois et il avait beau travailler là-dessus, il avait bien conscience que ça prenait du temps. Les miracles n’existaient pas après tout. Il fallait qu’il réapprenne à vivre en dehors de sa cellule et même s’il était heureux d’en être enfin sorti, ça demandait beaucoup d’efforts de se remettre dans le bain. On lui avait tout arraché sans raison. Du jour au lendemain, des flics – des collègues, des amis – étaient venus chez lui pour le mettre en état d’arrestation, ils avaient fouillé la maison et retrouver les armes d’un crime qu’il n’avait pas commis et une poignée de mois plus tard, on le condamnait à perpétuité. Le pire, c’était que cette enquête, il l’avait menée depuis le début, cette fille qu’on l’accusait d’avoir tuée, il enquêtait sur son meurtre avec soin. C’était lui, qui avait soulevé les incohérences au sein de la police, lui qui avait pointé un policier comme principal suspect et c’était lui qui se retrouvait derrière les barreaux. C’était bête quand même, s’il avait commis ce meurtre, il n’aurait pas cherché à accuser un policier, pour que ça lui retombe dessus. En tout cas, celui qui avait vraiment été menacé par ses accusations avait bien réussi à le faire taire. Il avait profité de deux ans et demi de liberté de plus, s’il avait été un peu plus malin, il aurait quitté le pays. Heureusement pour Luke, il ne l’avait pas fait.

Aujourd’hui il était libre et si sa vie de famille était vraiment compliquée, il en allait de même avec sa vie professionnelle. Il avait l’impression qu’on lui avait rendu son badge surtout pour qu’il se taise. Quand il avait demandé à être muté à New-York, on avait accepté sans poser de question, comme si c’était une façon de rembourser une dette qu’on aurait envers lui. Le truc, c’était qu’être vraiment impliqué dans son boulot après ce qui lui était arrivé c’était compliqué. Il avait besoin d’un job et d’argent pour reprendre sa vie, alors il n’allait pas non plus cracher là-dessus, mais il avait quand même beaucoup de mal à accepter les choses comme elles étaient. Quand il avait été dans la police de New-York, à ses débuts, dans ce même commissariat où il travaillait aujourd’hui, il avait été un bosseur, ça avait été pareil quand il était parti pour la Floride. Il n’hésitait pas à enchainer les heures supplémentaires ou à relire en long en large et en travers un dossier, chez lui, au lieu de profiter du temps qu’il avait avec Lisa, juste pour que quelque chose lui vienne en tête. Il avait été appliqué dans son travail et tout ça pour quoi ? Pour qu’on le foute en prison, à cause d’un crime qu’il n’avait pas commis. Aujourd’hui alors, il avait beaucoup de mal à s’impliquer dans son job autant qu’il le faudrait. Il faisait le strict minimum et il n’était pas rare qu’il arrive en retard au boulot le matin, parce qu’il n’avait pas envie de venir. Il faisait preuve de mauvaise volonté, c’était évident. Il avait lu ce dossier qu’on leur avait confié à sa partenaire et à lui. Y avait une partie de lui qui se disait que la famille de cette personne assassinée méritait que quelqu’un se bouge pour qu’ils obtiennent justice et une autre partie de lui qui baignait dans la rancœur. Victoria était quelqu’un de bien, une policière motivée et expérimentée, elle méritait un partenaire mieux que lui. Mais il avait beau se dire qu’il allait faire des efforts, c’était toujours la rancœur qui gagnait. Alors, il avait à peine relu le dossier qu’il avait déjà quitté son bureau pour aller jusqu’à la machine à café. Y avait déjà du monde autour, alors il s’était mêlé à ses collègues, pour parler de tout et de rien, mais certainement pas de l’enquête en cours. Il soupira légèrement en voyant Victoria approcher, peut-être qu’elle venait juste pour un café, mais il aurait pu parier cher qu’elle lui ferait une remarque. Et s’il avait parié, il aurait gagné. « Ouais, tout mon salaire y passe. » Heureusement ce n’était pas vraiment le cas, malgré le temps passé à la machine à café, il avait encore de l’argent pour d’autres choses, à la fin du moins. « Du nouveau ? » Il pouvait au moins faire l’effort de s’intéresser un peu à la dite enquête, tant qu’on ne lui demandait pas de rester tardivement le soir ou de venir trop tôt le matin, il pouvait faire quelques efforts, pendant un temps limité, alors c’était sa chance à Victoria, mieux valait qu’elle ne la laisse pas filer, la démotivation de Luke allait très vite revenir.
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Il avait été un bon flic Luke, du genre à vouloir boucler ses affaires convenablement pour apporter des réponses aux familles des victimes et pour apporter un peu de justice dans ce monde. Entrer dans la police, ça avait été un objectif dans sa vie, il avait travaillé dur pour y arriver et il avait toujours fait de son mieux pour être respecté par ses collègues. Il avait fait partie de ceux qui s’investissait vraiment dans leur boulot et qui en plus aimait ça. Il n’avait jamais eu de raison de se plaindre de ce qu’il faisait de sa vie, au contraire, il en avait toujours été satisfait. Il avait eu tout ce dont il pouvait rêver. Un métier dans lequel il se sentait épanoui. Il avait eu une femme dont il était fou amoureux et deux enfants qu’il aimait plus que tout au monde. Quand il avait été enfermé, Lisa avait été enceinte de son troisième enfant. Une petite fille dont il n’avait pas vu la naissance, parce qu’on l’avait jeté en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. Il avait passé deux ans et demi derrière les barreaux, là-bas, en tant que flic, il avait subi les injures, les violences allant de simples coups à des coups de couteau. Il avait de quoi en vouloir au monde entier aujourd’hui. C’était son boulot qui l’avait précipité derrière les barreaux, alors c’était évident qu’aujourd’hui, il avait bien du mal à accepter de revenir dans la police comme si de rien n’était. Sa vision de la justice était biaisée par ce qui lui était arrivé, alors c’était difficile de se motiver pour faire son boulot. Il avait bien songé à changer de carrière, mais pour faire quoi ? Les diplômes qu’il avait le conduisait dans la police, alors franchement, il n’avait pas beaucoup d’options.

Il ne voulait pas se retrouver au chômage, en plus du reste. Peut-être que ça devrait le motiver à se bouger un peu. Il essayait, de temps en temps, assez pour qu’on ne le foute pas à la porte, mais y avait toujours une sacrée dose d’amertume qui suivait tout ce qu’il pouvait faire dans ce boulot. Ce n’était pas juste pour ceux qui travaillaient avec lui, à commencer par Victoria, parce qu’elle, elle ne lui avait vraiment rien fait. C’était quelqu’un de bien, une femme sympa et motivée par son travail, qui méritait mieux que lui comme collègue de boulot. Pour elle, il se disait qu’il pourrait faire des efforts et pourtant, il finissait toujours à la machine à café à discuter avec le reste du commissariat. Au moins, il se sociabilisait, y avait du bon là-dedans. Il avait besoin de ça, après avoir passé tant de temps en prison. Il pourrait bien se servir de ça en excuse pour se justifier, si jamais on devait trop l’emmerder. « J’utilise mon énergie ailleurs. » Il haussa les épaules. Dans le fond, ce n’était pas vrai, il ne faisait rien de passionnant quand il quittait le commissariat. Il passait beaucoup de temps devant la télé histoire de s’occuper en attendant de pouvoir enfin retrouver ses enfants. Au moins, il savait que quand il serait avec eux, il en aurait besoin de son énergie, parce qu’il se souvenait d’eux comme des gamins très dynamiques et sans doute qu’en grandissant, c’était encore pire. Ils lui manquaient tellement qu’il n’allait certainement pas s’en plaindre s’ils devaient complètement l’épuiser. Il avait hâte de pouvoir passer du temps avec eux, mais pour le moment, c’était encore compliqué. Il interrogea la blonde sur l’enquête, au moins, il ne l’envoyait pas complètement balader comme s’il n’en avait rien à faire de tout ça. Il se sentait concerné par cette enquête, il avait juste beaucoup de mal à vraiment s’impliquer dedans. « Est-ce qu’il a un mobile ? Une exposition qu’on lui aurait refusée ? Une histoire avec la femme ? » C’était ce qu’on rencontrait le plus souvent dans les histoires de meurtre, une ambition brisée ou un crime motivé par l’amour. Lui, il se demandait quel mobile on lui avait trouvé, pour le meurtre de cette fille qu’il ne connaissait absolument pas. Sans doute une autre connerie sortie de nulle part, comme tout le reste. A la question de sa coéquipière, il regarda sa montre, craignant que cette aventure à la fac, le fasse quitter son poste plus tôt que prévu. Ça devrait aller. « Ouais, pourquoi pas. » Au moins, ça le ferait bouger un peu, ça ne lui ferait pas de mal et en plus, ça rentrerait dans son quota d’investissement pour ne pas se faire virer. « Je fais de mon mieux. La dernière fois que j’me suis vraiment impliqué dans une enquête, je l’ai payé très cher. » Trop cher pour que la motivation soit encore là. Il avait peur même, que ça finisse par lui retomber dessus s’il devait faire preuve de motivation dans ce job. C’était une partie de son traumatisme qui le poussait à craindre que l’histoire se répète à nouveau. Il en avait du boulot à faire pour espérer s’en sortir un jour.

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Zen, trop zen. Contre toute attente, c’était presque ce qu’on pourrait dire de Luke, lorsqu’il était au commissariat. En effet, le brun ne faisait pas preuve d’une grande motivation quand il s’agissait de son boulot. Il en avait bien conscience, il savait qu’il était un peu réticent à l’idée de s’engager pleinement dans ce qu’on lui demandait de faire. Il avait déjà connu une terrible aventure à cause de ce job. Passer quelques années en prison, ça l’avait calmé. Il aurait même tendance à dire qu’il en avait pris de la graine et qu’on ne le surprendrait pas à nouveau à se lancer dans des trucs qui pourraient lui couter sa liberté. C’était probablement idiot. Ce genre d’histoire, ça n’arrivait qu’une fois dans une vie hein ? Il avait beau se répéter ce genre de phrases, il y avait toujours quelque chose qui bloquait. Au final, au-delà de la simple peur de se retrouver de nouveau victime de ce genre d’affaires, il avait surtout une grosse charge de rancœur vis-à-vis du système judiciaire et c’était sa façon de se venger. C’était débile, parce que dans le pire des cas on le mettrait à la porte et ce serait lui qui en paierait le prix, personne d’autre. Il savait qu’il avait une façon de raisonner qui était complètement absurde, mais il n’y avait rien à faire, il ne changeait pas d’avis sur la question. La machine a café était définitivement le lieu le plus attractif du commissariat. Au moins, il ne risquait rien à siroter un café. En plus, vu qu’il avait passé les deux dernières années en prison, il ne pouvait même pas se plaindre du gout du café, derrière les barreaux, il n’y avait pas de café. Il n’y avait de toute façon, rien d’agréable, lorsqu’on était condamné à une peine de prison, encore plus quand cette peine n’était absolument pas justifiée.

Au moins, il n’en était pas rendu perdre son latin en face de sa collègue et coéquipière. Malgré ses remarques, il ne se retrouvait pas bouché bée, comme un idiot, à ne pas savoir quoi rétorquer. Il fut d’ailleurs lui-même surpris d’arriver à vraiment s’intéresser à ce qu’elle avait à dire. Comme quoi, il n’était pas tant que ça à la ramasse, quand il se donnait la peine de se bouger un peu. Il y avait encore une partie de lui qui se disait qu’il fallait bien arrêter ce tueur, qu’il fallait que justice soit faite et techniquement, c’était à Victoria et à lui de s’en occuper. Il pouvait au moins se dire que lui, il bouclerait l’enquête convenablement, en faisant tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas mettre un innocent derrière les barreaux. Ce n’était clairement pas ce que ses collègues à Jacksonville avaient fait. Normal, le vrai coupable avait manipulé l’enquête pour la tourner à son avantage et écourter l’enquête, ça l’avait bien arrangé, comme ça, quelqu’un d’autre était allé en prison à sa place. Le brun se décida alors à suivre la blonde jusque dans leur bureau, pas l’endroit où il passait le plus de temps ces jours-ci, mais au moins, il savait où c’était, c’était déjà bien non ? Victoria devait avoir un avis bien différent sur la question. Il attrapa la feuille qu’elle lui tendait pour en faire une lecture rapide. « C’est sûr. » Il commenta pendant sa lecture. Ouais, le lien antre ce type et la victime, ça dessinait déjà un beau mobile. Maintenant, il fallait interroger ce type pour lui soutirer quelques informations. Qu’il soit coupable ou non, il connaissait la victime alors il aurait peut-être des choses intéressantes à leur apprendre. A nouveau, il attrapa le document que la blonde lui tendait pour en prendre connaissance. « Quelques bagarres de couloirs ne font pas de lui un meurtrier, mais un type violent peut franchir une limite sans le vouloir. » Est-ce qu’il y avait des chances pour que ce soit un accident et que le coupable avait pris ses jambes à son cou ? « On a le rapport du légiste ? Est-ce qu’y a des chances pour que ce soit une dispute qui ait mal tournée ? » Des fois, ça allait vite, au cours d’une dispute quelqu’un aurait pu pousser sa fille qui serait tombée et se serait ouvert la tête, ce serait un accident, même si évidemment, le fait de s’être barré n’aiderait pas le coupable à écourter sa peine. « Ouais, si je peux éviter ça, ce sera déjà bien. » Personne ne méritait de passer sa vie – ou juste quelques années – en prison pour un crime dont il n’était pas responsable. C’était important alors de trouver la bonne personne et de la mettre derrière les barreaux. « C’est une proposition que je ne peux pas refuser. » Il adressa un sourire à la jeune femme avant d’attraper à son tour ses affaires pour suivre Victoria jusqu’à la voiture, non sans manquer de faire tomber son téléphone portable, contre lequel il pesta  un « Fait chier » avant de rejoindre la blonde. Maintenant, ils pouvaient partir et se rendre à l’université et trouver ce garçon dont ils allaient devoir tirer les vers du nez.

Il aurait aimé que les choses soient plus faciles Luke, qu’il revienne bosser et qu’en un rien de temps, il soit de nouveau à l’aise dans son travail. Il aurait voulu que ça marche également comme ça dans sa vie de famille, malheureusement pour lui, les choses étaient loin d’être aussi simples. Il avait du mal à renouer avec Lisa comme il le voudrait, il n’avait toujours pas revu ses enfants et il devait bien avouer qu’il en souffrait énormément. Pour ce qui était de son travail, il avait beaucoup de mal à croire à ce qu’il faisait, autant que ça avait pu être le cas avant qu’il ne se retrouve jeté en prison comme un malpropre. La prison, ça n’avait pas été une partie de plaisir pour Luke, au contraire, ça avait été compliqué et maintenant qu’il était enfin libre, les choses étaient peut-être un peu plus simples, mais elles avaient toujours leur lot de complications. Il continuait d’y croire Luke, tôt ou tard, il allait bien finir par s’en sortir. Peut-être qu’en faisant un peu plus d’efforts, ce serait plus facile, mais pour faire les efforts, il fallait trouver la motivation et ça ce n’était pas forcément évident à trouver pour lui ces derniers temps. Il y avait des jours où il n’avait vraiment pas envie de s’impliquer et d’autres om ça allait à peu près, sans doute que Victoria se donnait la peine de lui faire comprendre qu’il fallait vraiment qu’il se bouge les fesses. Ça ne devait pas être évident non plus pour elle de bosser avec un gars pareil, alors il lui devait bien quelques efforts de temps en temps.

Au moins, aujourd’hui, elle avait réussi à le motiver assez pour qu’il s’implique un peu plus dans l’affaire qu’on leur avait confiée, qu’il pose des questions, émette des hypothèses et essaie de comprendre ce qui pouvait bien s’être passé l’autre soir dans cette maison. Il écouta attentivement ce que Victoria avait à raconter. Il était plutôt d’accord avec ses conclusions. La piste de l’amant était la plus plausible. « On sait si l’arme a été trouvée dans la maison ? » Si oui, peut-être qu’on pouvait écarter la préméditation, si non, ce type était vraiment venu là pour régler ses comptes. En tout cas, il trouvait ça plausible que l’amant ait décidé de tuer le mari, puis que la femme ait plus eu des allures d’accident. « Je suis d’accord avec toi. Peut-être qu’il a cru qu’en éliminant le mari, il aurait la femme pour lui tout seul, mais elle ne voulait pas d’un meurtrier dans sa vie. » La suite, Victoria l’avait très bien expliquée. Ils s’étaient battus, le coup était parti et les remords l’avaient poussé à disposer le corps comme il l’avait fait. Si l’amant, c’était cet étudiant, alors en effet, il fallait qu’ils aillent lui poser quelques questions. Pour aller vérifier leurs hypothèses, ils avaient pris le chemin de l’université, histoire de retrouver ce type. Le doyen de l’université les avait aidés à trouver la salle où ils allaient pouvoir trouver ce gamin, au moins comme ça, ils n’avaient pas besoin de guetter les lieux jusqu’à trouver ce type. « Si tu veux. Tu veux quel rôle ? » Il était certain que Victoria malgré ses longs cheveux blonds et ses beaux yeux bleus, elle serait crédible en méchant flic. Justement, ça pourrait être surprenant et trompeur, alors que lui, avec sa taille et sa carrure, peut-être qu’il avait plus l’air du flic sévère du duo. Surprendre les suspects, c’était un bon moyen de les déstabiliser après tout et ça pouvait être vraiment efficace pour obtenir des aveux. Tous les moyens étaient bons pour faire parler des suspects. Le doyen avait fini par revenir, avec l’étudiant en question derrière lui. Le jeune homme n’avait pas perdu son temps avant de se barrer en courant, apparemment, il avait des choses à se reprocher. Suivant les commandements de la blonde, le Jennings parti dans l’autre sens, pour finalement coincer le jeune homme, le plaquer au sol pour ensuite lui passer les menottes. Ils n’avaient que quelques questions à lui poser, logiquement, ils auraient pu le faire ici, sans les menottes, mais en prenant la fuite, ce gamin avait changé la donne. « Merci, finalement, j’ai pas complètement perdu la main. » Il était encore assez athlétique, en tout cas, pour chopper les mecs essayant de se faire la malle. Fallait dire que le sport, c’était tout ce qu’il avait eu en prison et encore aujourd’hui, ça lui tenait à cœur. Ils embarquèrent le jeune homme dans la voiture, avant de rentrer au poste de police, afin de commencer leur interrogatoire.