Flèche haut
Flèche basPour oublier (Adèle) - Page 2

ANNIVERSAIRES DE MARS
01 : meghan macleod03 : céleste kingstom & lilas martin12 : elvis sokolowicz23 : abbigail nielsen & declan j. archer
LES DIFFÉRENTES ANIMATIONS
défis : à venir
thème avatar : à venir
maj des fiches de liens : à venir
listing des
fiches de liens / persos
fiches de liens dans le besoin
-rps libres
-
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

 Pour oublier (Adèle)

Invité
Anonymous
Invité

Pour oublier (Adèle) - Page 2 Empty






Invité a posté ce message Mar 5 Fév 2019 - 0:26 #

Pour oublier ★ ft. adèle
(musique)




Lentement, elle prend place derrière son écran, tu pourrais presque lire la provocation dans sa simple gestuelle, alors qu’elle entrouvre ses lèvres pour te pousser dans tes retranchements. « Très bien si c’est ce que tu souhaites, je peux m’en occuper de suite. » La muqueuse de tes joues subie la pression de dents rageuses, le regard se plissant, faisant transparaitre silencieusement tes accusations avant d’y mettre les mots.  « Mais incrimine moi avant que je ne fasse quoi que ce soit, il n’y a pas de soucis. Laisse moi au moins le bénéfice du doute auprès de tes collègues? » Tu pestes tel un gamin pris à son propre jeu. Et tu détestais ce sentiment qui venait marquer ton visage désabusé. Ta main se mêle à ta chevelure, emmêlant un peu plus ta touffe, toc présent depuis des années que tu ne comptes plus. Tu froisses tes cheveux entre tes doigts, reprenant bien vite tes aplombs lorsqu’il s’agit d’appuyer sur sa pseudo curiosité mal placé. Tu es incapable de lui laisser le dernier mot, ça a toujours été plus fort que toi. Obstiné, têtu à en crever, ton vice pourrait te mener à ta perte un jour. « Comment ai-je pu ne serait qu’un instant oublier à quel point je me suis fait fustiger sur place pour avoir osé décrocher. C’est vrai… » Tu te contentes d’hocher la tête, te laissant entrer dans ce jeu du second degré qui t’était si cher. Un double sens des mots qui gardait toujours sa part de vérité. Et si tu savais qu’elle tournait ce discours à la dérision dans ses grands gestes théâtraux, ton affirmation, elle, était le reflet de tes pensées. Une pseudo lutte de fierté s'enrayait, entre deux êtres campant ridiculement sur leurs positions.

« Ne t’en fais pas pour moi, mon jugement est éthique, tout comme les membres du conseil, quel tu vas devoir te confronter, et crois-moi que tu ferais mieux d’arriver préparer au lieu de te soucier de ce que je vais défendre. » Tu redoutais cette situation. Tu avais parfois, ou toujours, du mal à contenir ton comportement virulent. Angoisse ajoutée à la liste de tes pathologies, tu avais un contrôle sur tes pensées et tes mots très peu affiné, même grossier. Et le moindre débordement pouvait faire vriller tes bonnes résolutions en coups d’éclats, consumant ta crédibilité. « Me préparer pour quoi? » Tu réponds, frappé par un stress soudain face à l’image qu’elle te peignait. Ta question ne cherchait pas de réponse, et ta simple voix étouffée par l’anxiété était suffisante pour comprendre qu’il s’agissait uniquement d’une protestation. D’une inquiétude. Celle ci même qui te rend plus abjecte que tu ne l’es. Alors tu sautes sur la moindre occasion pour contrattaquer, rétorquer. « Ce n’est pas mon image auprès de mes collègue qui est remise en cause aujourd’hui mais bien la tienne. » Tu as cru percevoir un pointe de tristesse sur son minois sévère. Volatile, tu n’es pas sur de l’avoir décelé correctement. Mais tu es plus sensible à sa peine que tu ne l’imaginais. Tu pensais la détester sans fin, pourtant la compassion vient bousculer légèrement ta haine et ta fierté. Alors que tu connais pas la raison de son sentiment. Alors qu’aujourd’hui, c’est toi qui est dans la merde. « Pour le moment, ouais. On verra bien plus tard. » Tu siffles, ne laissant pas une seconde transparaitre ce qui pourrait s’assimiler plus ou moins à une possible étoffe d’affection. Pas aujourd’hui. Sans doute jamais. Tu n’en as pas envie, plus depuis qu’elle a claqué la porte de ta caisse pour finir son chemin sans toi.

Et puis tu le vois son visage, se briser doucement. Il passe de l’exaspération profonde à un sentiment que tu ne saurais décrire. Mais il ne présageait rien de bon. Tu les vois, ses pupilles enflammées, embrassant et embrasant chaque mot qu’elle articule. « Tu ne lui as pas fait un gosse pour ensuite lui demander de s’en débarrasser, donc je ne considère pas faire de transposition, merci de ta délicatesse cependant. » Tes lèvres s’entrouvrent, inspirant une bouffée d’air pour refroidir un corps en ébullition. Ton regard vire au noir, similaire à ton ex. Tes sourcils se tordent pour plisser l’arrête de ton nez. Tu te doutais pourtant que le sujet allait t’éclater à la figure avec tes attaques incessantes. Pourtant, les souvenirs qu’elle te lançait étaient toujours aussi brulants. « Parce qu’un gamin surprise c’est forcément ma faute? Tu n’étais pas consentante ou bien tu penses que j’ai trafiqué les moyens de contraception juste pour le plaisir de vérifier à quel point une IVG était efficace? » Vous n’en aviez jamais réellement eu le temps d’en reparler. Parce que tu t’étais muré dans le silence coupable.

« Ma voix n’est pas aussi aigue. » Vraiment tu aurais pu en rire. Si tu avais tenu tes propos, si tu avais su apaiser les tensions. Mais ce n’est pas même l’ombre d’un sourire qui se profile, tu soupires juste. Tu évacues comme tu peux la pression qui s’accumule, parce que toi même tu ne sais pas te gérer. « Ne mélange pas tout s’il te plait. Tu sais très bien pourquoi je suis partie. Du temps a coulé sous les ponts. Si tu n’es pas apte à travailler sur ce cas avec moi, entendu, tu peux te trouver un autre référant pour gérer ta situation, mais tu vas devoir t’habituer à ma présence dans cet hôpital que tu le veuilles ou non. Et tes comportements déplacés n’y changeront rien. » Ta langue claque sous ton palais de mécontentement, pourtant bien parti sur ta lancé de « comportements déplacés ». Alors ça t’échappe, tu la provoques encore. Tu creuses le fossé qui vous sépare. Et lorsque sa main claque sur le bureau, tu ne peux retenir un sursaut incontrôlable. Tu avais imaginé un instant que le bois sur lequel elle avait relâché son énergie avait été ton visage. « Tu cherches quoi là au juste. A avoir une autre plainte pour harcèlement sur le dos ? Je ne suis pas Kelly ou une autre de tes groupies. Je ne tolérerais pas ce genre de réflexions machistes au sein de ce bureau ni la façon dont tu me parles. » Tu restes muet quelques secondes, tes pupilles figées sur les siennes. Tu avais perdu l’habitude. Depuis qu’elle était parti, tu étais roi, dépassant les limites un peu plus chaque jour. Elle avait été ton garde fou durant trois ou quatre ans. Elle avait appris à te gérer avec les années, et à recadrer tes déviances. Chose qu’elle en semblait pas avoir oublié aujourd’hui. « Au moins, cette fois, ce serait justifié. » Tu marmonnes tel un enfant réprimandé. Et elle bondit de sa chaise. Là, tu la redoutes avec sincérité cette marque rouge sur ta joue. Étonnement, elle se rassoit, perdant de sa fureur. Ta cage thoracique se soulève enfin, entré en apnée sans même t’en rendre compte. Tu cherches dans son regard une explication à ce revirement. Tu cherches un indice. C’est une voix masculine qui te le donne. « Tout va bien miss Kellergan ? » Tu fais rapidement le lien entre l’intervention soudaine et imprévisible de Marc et le calme d’Adèle. « Tout va bien, merci Marc. » Tes sourcils se froncent d’incompréhension face aux douceurs échangées entre les deux protagonistes. Tes pupilles froides passent de l’homme à la femme, détaillant leur faciès pour y déceler les informations camouflées. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez ou me trouver. » Tu as envie de demander si tu déranges, défendant ce qui était un territoire que tu t’appropriais durant ta présence. Mais c’est en captant son regard déplacé que tu restes muet, t’accaparant de celui d’Adèle pour y chercher un signe de rébellion. « C’est gentil merci. » C’était claque sur claque. Pris au dépourvu, tu n’as rien su dire jusque là, perdu dans une conversation irréaliste. Avec une lenteur inouïe qui te donne l’envie de pousser ses kilos pour l’aider à se déplacer, l’homme quitte la pièce comme il était entré, alors que tu sifflais entre tes dents. « Bonjour hein. » Tu supposes qu’au vu de ton intonation assez claire, il a pu entendre et bien évidemment ignorer tes mots, jouant au sourd. C’était tellement plus simple de ne pas te considérer pour se concentrer sur les seins d’Adèle. « Connard. » Que tu grognes en français. Plus naturel, plus instinctif, plus discret que de l’anglais, tu savais qu’il ne pigeait aucun mot de ta langue maternelle. « Je rêve ou il t’a maté? » Tu demandes à peine celui ci éloigné, dans la hâte. Désemparé, tu en oublies presque vos reproches mutuels précédents que tu te répétais pourtant en continue depuis des années. C’est comme si soudainement, toute ta haine s’était dirigée vers celui qui avait croisé ton chemin. « C’est moi que tu traites de machiste? » Presque choqué par la situation, l’amertume qui t’avait quitté quelques secondes revient telle une vague rebondissant sur le sable, comme ta haine instable.



@Adèle Kellergan
(c) noctae
Revenir en haut Aller en bas
Pour oublier (Adèle)
Aller à la page : Précédent  1, 2
Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» [Flashback]Une soirée pour oublier (ft. Adriana)
» Raphaël > Adèle
» weak (adèle)
» ♕ une pizza pour deux
» Du temps pour ta tante? - Andrian


Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
NEW YORK AND CHILL :: corbeille : rps-
Sauter vers: