Je ne pouvais pas m’imaginer une telle maladresse dans un tel moment avec Alexys, il y avait tellement de fierté dans le son de sa voix, comme dans son regard en parlant de son fils. Si tout avait été différent, si les choses s’étaient passées d’une autre façon, peut-être qu’aujourd’hui j’aurais pu me retrouver dans une situation similaire, parce que le projet d’avoir des enfants, de fonder une famille, on l’a eu avec Sera, avant que tout ne tourne au cauchemar, que tout soit bien différent, faisant de moi un homme marié, dont sa femme est dans le coma depuis deux ans bientôt, qui voit son rêve de devenir père un jour s’être envolé en même temps que l’accident de voiture qu’on a eu. Ce nouveau cru est autant excellent au palais, qu’il est venu trouver sa place sur la robe que porte Alexys, en grande partie par ma faute. C’est de cette façon que je me retrouve accroupis devant elle, que ma main est sur son ventre, certes avec entre nous le tissus de son vêtement, mais ce contact est électrifiant. Il ne me donne aucune envie de le rompre, sans aucun doute la raison qui me pousse à ne pas vouloir reconnaître que ce que je fais ne sert à rien .. Pas complètement. Je ne peux m’empêcher ce sourire, qui se montre sur mon visage, en même temps que mon regard remonte en direction de mon assistante en entendant ses propos. « Quelle chance d’avoir produit du rosé cette fois-ci .. » Prononçais-je d’un ton quelque peu amusé, ça ne semble pas embêter Alexys, elle semble même plutôt sûr d’elle en avouant que cette tâche n’a rien de grave. C’est ce qui vient me pousser à venir poser la serviette sur la table, sans pour autant me relever, pire encore, venant poser mes deux mains sur les jambes de mon assistante, laissant glisser mes doigts sur ses cuisses, toujours au dessus de sa robe. Le contact de sa main sur mon avant bras, je le ressens, comme je peux remarquer son visage s’approcher du mieux, se reculer. Ce n’est pas une bonne idée Matteo ! Il faut que je me reprenne, que je me relève. « Il est très agréable, en bouche .. » Suis-je en train de mélanger mes pensées ? Mes propos ? Je ne sais plus trop, m’étant laissé me perdre dans le regard d’Alexys pour un jeu bien trop dangereux auquel je risque de me brûler. Mes doigts ne sont pas en restes, le contact n’est pas rompus, je me surprend même à caresser sa robe, comme l’envie de découvrir son corps qui se cache en dessous. Fuck off. Je rend les armes, je cesse de me battre et de résister, je me laisse aller, en me relevant à peine, comblant cet écart, permettant à nos visages d’êtres proches, à nos lèvres de se trouver. Je ne suis pas en mesure de réfléchir, de réaliser ce que je suis en train de faire, que je suis en train d’embrasser une autre femme que la mienne, qui est en train de lutter pour sa vie, dans une chambre d’hôpital. Je ne peux pas regretter, pas maintenant, pas avec mon coeur qui est en train de s’emballer, pas avec un tel baiser. Je ne sais pas jusqu'où je suis capable d’aller, je crois pas pouvoir répondre à une telle réponse, bien trop emporté par mes gestes qui me dirigent. Je me redresse, je ne suis plus accroupi, ayant accompagné dans mon mouvement Alexys, pour qu’elle vienne quitter la chaise sur laquelle elle était assise, qu’elle se retrouve debout devant moi, contre moi. Notre baiser ne rompt pas, bien au contraire, il s’intensifie, prend de l’ampleur, par cette rencontre de nos langues qui se découvrent pour la première fois, mais qui n’ont aucunes timidités l’une avec l’autre. Mes mains sont sur elle, plus sur ses cuisses, mes doigts ont remonté le long de sa robe en nous relevant, pour prendre place sur ses hanches, sans vraiment réaliser que dans mon geste, il ne m’est pas impossible d’avoir quelque peu remonté le bas de la robe avec mes doigts, légèrement.
La tension entre Matteo et moi est palpable. Une chimie que je ne saurai même pas expliqué si jamais on me le demandait. Dès notre rencontre, c'est comme cela entre nous et cela n'a pas du tout changer depuis. La situation a simplement continué et cette tension est même de plus en plus grande. Je ne pensais tout de même pas que cette soirée aurait pu se dérouler de cette façon. Matteo se sentait déjà suffisamment mal ainsi, je voulais tenter de simplement tourner cette maladresse du bon côté de la chose en énonçant que du rosé ne pourrait pas véritablement laisser de tâche sur cette robe qui, de toute façon commençait à se faire vieille. Puis si ça n'avait pas été de la petite maladresse de Matteo, nous n'en serions pas là présentement. De sentir ses mains sur mon ventre, le tissu était presque de trop et j'en étais bien consciente, mais je devais cependant rester professionnelle puisque je ne connaissais pas non plus Matteo. Même si mon coeur me disait et comprenait ce qui se produisait alors qu'il battait à une vitesse incroyable, ma tête, elle ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'il restait tout de même mon patron et que peut-être, il souhaitait uniquement m'aider comme il avait protesté le faire un peu plus tôt. Suite à mon commentaire et à la vue du tissus de ma robe qui restait bien trempée, Matteo s'arrête d'essuyer le peu qu'il pouvait et garde sa main exactement où elle se trouvait il y a quelques secondes déjà. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder et de venir glisser mon autre main sous son menton pour le lever légèrement afin qu'il me regarde dans les yeux. Mon autre main bien occupée sur son avant bras, je lui offre l'un de mes plus beaux sourires alors qu'il plonge finalement ses yeux dans les miens. Un sourire accroché sur ses lèvres également. « Un excellent rosé d'ailleurs... » Dis-je avec douceur. Mon ton est calme, mais mon coeur est sur le point d'exploser tellement sa présence près de moi me fait effet. La serviette maintenant de côté, cela ne l'empêche pas de garder ce contact qu'il a sur moi, sur mon corps. Bon sang ce que j'aimerais que ce tissus ne soit plus présent. Qu'il touche ma peau, qu'il découvre tout ce qu'il veut y découvrir. Je le regarde toujours droit dans les yeux, posant ma main sur son doux visage. Sa dernière phrase me fait sourire légèrement avant que je me pince les lèvres tentant de résister à cette minime distance qui nous sépare. Il est là, tout près de moi. Je sens sa respiration tout près de moi, son visage qui s'approche dangereusement du mien. Et sans même que je n'ai le temps de réfléchir, nos lèvres s'unissent dans un premier baiser doux, mais passionné que je ne peux m'empêcher de refuser. Je sens l'électricité entre nos lèvres, cette tension garder en nous depuis des mois déjà enfin se libérer un peu alors que je profite pleinement de ce moment que je partage à Matteo sans penser à rien d'autre. À toutes les conséquences qu'il pourrait y avoir si jamais toute cette histoire se terminerait mal. Je ne veux pas être ailleurs, je ne veut penser à rien d'autre qu'à lui. Qu'à cet homme qui me fait autant d'effet. Bien plus que Wes ne m'en a jamais fait d'ailleurs. Je ne me suis jamais sentie aussi bien et pourtant, ce n'est qu'un baiser. Un baiser rempli de passion, de danger, de douceur. Je me laisse emporter par ses lèvres, me levant de cette chaise, m'accrochant à lui comme si je ne voulais aucune séparation entre nous. Ses doigts viennent découvrir à nouveau mon corps alors que je le sens remonter ma robe très légèrement puis venir rencontrer mes hanches. Mes bras autour de son cou pendant un instant, je viens tirer légèrement sur sa cravate, sur le haut de sa chemise pour l'attirer un peu plus vers moi. Pour continuer de profiter de cette passion qui nous unies alors qu'il me pousse légèrement vers le mur, où mon dos vient s'appuyer doucement.
Cette soirée est en train de nous échapper, elle est en train de filer entre nos doigts, de part ce baiser que l’on est en train de partager. Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Tout simplement, je ne réfléchis plus, je ne suis pas en mesure de réfléchir, mon corps a prit le contrôle de la situation, c’est de cette façon que je suis venu goûter aux lèvres de mon assistante avec les miennes. Dieu que c’est bon ! Je ne devrais pas avoir une telle pensée, mais elle m’échappe, elle se propage dans mon corps, de mes mains qui longent le sien, de mes doigts qui ne relèvent que légèrement la robe d’Alexys en nous relevant, en nous retrouvant debout l’un et l’autre. Ses bras autour de mon cou. Non, ses doigts tirant ma cravate, je me sens bien, j’en apprécie chacun des gestes, malmenant mon coeur qui est en train d’exploser contre mon torse, mais je suis bien. Si longtemps que je ne me suis pas sentis ainsi, que je n’ai pas envie que ça prenne fin, je veux que ce moment se prolonge. Il y a de la passion dans notre baiser et de moins en moins de chasteté, il faut le reconnaître, parce qu’elle hypnose mon corps, parce qu’elle me charme, parce qu’elle me fait immédiatement de l’effet. J’en apprécie cette danse commencée entre nos langues qui ne semble avoir aucune envie de se quitter. Je contrôle la situation, en même temps que je ne me contrôle pas. C’est assez étrange, mais une grande réalité, puisque je laisse mon corps agir. J’amène avec moi mon assistante, je suis en train de la faire reculer, pas après pas, caresse des mes doigts après caresses de mes doigts sur son corps, sur sa robe, mais également de ma main, qui me permet de la garder contre moi, de sentir sa poitrine contre mon corps. Gosh ! Que suis-je en train de faire ? Je n’ai pas le temps de trouver une réponse, je laisse ma main entrer en contact avec le mur, celui contre lequel Alexys se trouve désormais, prise entre la fraîcheur de celui-ci et la chaleur de nos deux corps aussi proche. « Qu’est-ce qu’on est en train de faire ? » Prononçais-je dans un murmure, une question qui n’attend aucune réponse, puisque immédiatement après, mes lèvres reprennes contrôles des siennes ou inversement. Ma main rompt le contact avec le mur, mes doigts son sur son corps, sur sa robe, passant sur ses fesses. Rien de ce qui est en train de se passer n’est raisonnable, mais que j’en apprécie le moment, le moindre des gestes qui s’y passent, de mes doigts qui trouvent le contact avec sa peau, avec ses cuisses, passant sous la robe, que je remonte en laissant mes mains se glisser en dessous. Ma conscience, elle devrait me dire que je suis en train de faire n’importe quoi, que je devrais me reprendre, elle devrait déclencher une alarme dans ma tête, pour que je revienne à la raison, que je reprenne le contrôle avant que tout ne soit trop tard. Mais c’est mon corps qui domine, toutes les émotions, elles passent par lui, il est le maître de la situation, toutes les décisions viennent de lui et rien ne peut empêcher ce moment. Il n’en a pas envie, je n’en ai pas envie. Je veux ce contact de sa peau sous mes doigts, je veux son corps contre le mien, je veux faire grandir cette tension qu’il y a entre nous, je ne veux rompre le contact de nos lèvres, de nos langues, non, je ne veux pas rompre cette passion grandissante, le désir qui mène cette danse dangereuse.
Je sens mon coeur battre tellement fort que j'ai l'impression qu'il pourrait être sur le point d'exploser. C'est l'effet que me fait Matteo, c'est même peut-être exactement ce que j'attendais de lui depuis que mes yeux ont croisés les siens lors de cette entretien au mois de novembre. Cette attirance que j'ai tout de suite eu pour lui même si je ne me l'autorisais pas puisqu'il s'agissait tout de même de mon patron. La même attirance qui m'habite chaque fois que je pose les pieds dans ce bureau et que je le vois assis à son bureau à accédant au mien. J'ai réussi à plusieurs reprises de résister à cette tentation qui était bien présente en moi, je ne voulais pas que cela arrive et en même temps j'en avais terriblement envie. Mon coeur me criait d'y aller alors que ma tête me disait sans cesse de ne pas aller plus loin de ce que je fais depuis des mois déjà. Mais être en sa compagnie ce soir, lui parler de mon fils, de ma plus grande fierté en partageant un souper et du vin avec lui, c'était bien le genre de soirées que j'espérais depuis le moment où mes yeux se sont posés sur les siens. Un seul contact, un contact de ses mains sur moi, de cette maladresse qui lui a permis de s'approcher de moi et de venir par lui-même posés ses lèvres sur les miennes, c'est certainement beaucoup mieux que ce dont j'avais rêvé. Des frissons qui parcourt mon corps au complet, mon coeur qui bat de plus en plus vite et mes lèvres qui ne veulent pas lâcher les siennes. Tout ce que j'ai besoin c'est de la chaleur de son corps contre le mien, même si ces morceaux de tissus sont peut-être de trop pour moi présentement. Mes mains autour de son cou, puis venant tirer sa cravate, la détachant soigneusement, mais d'un mouvement plutôt brusque venant descendre mes mains un peu plus bas sur son torse. Je glisse mes doigts sur sa chemise alors que je sens ses doigts remonter un peu plus ma robe. La dernière chose que je souhaite c'est de rompre ce contact entre nous deux, c'est qu'il garde ses deux mains sur moi, sur mon corps et que je reste collé contre lui, ma poitrine contre son torse, sentant cette chaleur monter entre nous deux, cette passion être belle et bien présente. Mon dos maintenant collé contre le mur, je l'attire à nouveau un peu plus contre moi, ne pouvant pas me passer de lui ne serait-ce qu'une petite seconde alors qu'il me chuchote presque dans l'oreille une question qui me semble totalement absurde considérant le moment que nous sommes en train de vivre. Je suis bien consciente de ce que je suis en train de faire. J'ai bu quelques verres de vin, mais je sais que ce qui se produit entre nous est probablement un trop plein de cette tension qui nous habitaient tous les deux depuis peut-être un peu trop longtemps et ces secondes qu'il a perdues à me dire ces mots que je préfère ignorer, il les a perdus à m'embrasser ce qu'il s'empresse de faire à nouveau tout en continuant ce petit geste qu'il prend un malin plaisir à faire avec ses mains qui se glissent doucement sous ma robe. Ce contact, sa chaleur humaine que je sens sur moi et contre moi. Nos deux langues qui semblent si bien coordonner ensemble. Tout ce moment qui est en train de se produire, je ne l'échangerai contre absolument rien au monde et je suis bien contente d'avoir accepté de rester au final et de ne pas être partie avec mon fils. Je ne me suis pas sentie aussi vivante depuis des années déjà. J'ai l'impression de vivre à nouveau. De profiter des petits plaisirs que je n'ai pas pu m'accorder si souvent que je l'aurai souhaité. Puis alors que j'ai l'impression que cette tension prend une toute autre tournure, je m'accorde le droit de venir déboutonner quelques boutons de sa chemise pour venir doucement glisser mes doigts sur son torse, sur sa peau. Je frisonne à nouveau. Je me sens bien. Je ne quitte pas ses lèvres, son doux visage et mes mains qui sont bien présentes sur lui.
En proposant à Alexys de rester ce soir avec moi, d’apprécier la toute nouvelle cuvée de Nocking Point, je n’ai pas imaginé une seconde qu’on allait en arriver à un tel moment. Que l’on allait finir loin de la table qui se trouve dans cette salle de réunion, qu’elle allait se retrouver prise au piège entre le mur dans son dos et moi contre sa poitrine. Je me retrouve en train d’embrasser mon assistante, je m’offre même l’autorisation de laisser mes mains glisser sous sa robe que je me permet de remonter, laissant mes doigts passer sur ses fesses. Je suis fou. Je ne devrais pas faire ce que je suis en train de faire, même si je ne porte pas mon alliance, ça ne fait pas de moi un homme célibataire. Je suis complètement en train de tromper ma femme, mais je n’en ai pas conscience et je ne peux expliquer la raison à tout cela. Je me laisse juste porter par la situation du moment, par ce feeling qui s’échappe entre Alexys et moi même. Je n’arrive pas à laisser ma conscience reprendre le dessus, elle finit toujours par flancher, que ce soit à travers la présence des doigts de mon assistante qui vient retirer ma cravate, que ce soit de notre baiser qui s’intensifie de seconde en seconde ou encore que ce soit à travers mes mains qui ne quittent pas ses fesses, sentant sous mes doigts la présence de son sous-vêtement. Je devrais avoir honte de ce que je suis en train de faire, mais dans l’immédiat je n’y arrive pas, je laisse mon coeur s’emballer et continuer de frapper contre mon torse sur un rythme qui n’est en rien régulier. J’en viens même à mordre la lèvre d’Alexys, en sentant sa main jouer des boutons de ma chemise pour retirer un premier bouton, puis un second. Je suis bien loin de la réalité de ma vie, je me laisse prendre par le plaisir et le désir que la situation est en train de dégager. Je n’ai aucune envie de voir un tel moment se rompre, mais il me suffit d’une chose, d’un seul petit détail pour que tout change et que je laisse mon corps se contracter complètement. « Non, attends ... » Prononçais-je dans un murmure, qui masque la détermination de ma demande. Pourquoi un tel changement de réaction ? Je suis en train de sentir les doigts d’Alexys sur mon torse, jamais depuis cet accident je me suis retrouvé dans une telle situation, ma femme se retrouvant dans le coma par ma faute. Au contact des doigts de mon assistante sur ma peau, ce sont toutes mes cicatrices qui sont venues me rappeler à l’ordre à travers des picotements désagréables, que je suis sans doute en train de me provoquer moi-même. Notre baiser prend fin immédiatement, j’en viens à laisser mes mains quitter leurs emplacements, pour remonter jusqu’aux bras d’Alexys. « Alexys, on peut pas ! » Ses doigts sont maintenant dans les miens, me permettant de retirer sa main de mon torse, l’empêchant de s’approcher de ces marques que je ne suis pas prêt d’assumer, que je ne suis pas prêt de montrer à qui que ce soit. « Je sais pas c’qui m’a prit. Tu ... » J’ai conscience à l’avance que je n’ai aucune envie de prononcer la suite. « Tu devrais rentrer chez toi, ton fils t’attend. » C’est un sentiment étrange que je suis en train de ressentir alors que tous contacts, entre nos corps, nos lèvres ou encore nos mains, sont désormais rompus, me laissant même glisser mes doigts sur ma joue. Je m’en veux, je m’en veux parce que pour la première fois depuis cette sombre nuit, je ne suis pas allé à l’hôpital, que pour la première fois depuis deux ans, je me suis retrouvé avec une autre femme et que ce n’est pas ma femme que j’ai embrassé, que j’ai pu désirer. Mes doigts ne sont plus sur ma joue, ils sont venus glisser à la naissance de mes cheveux, clairement en place sur mon cou, alors que je me laisse guider par le regret et la honte de ce que je viens de faire, pour quitter la salle de réunion afin de rejoindre mon bureau, comme un point final à ce que je viens de dire à Alexys.
En laissant mon fils quitter le bureau avec mon grand frère tout à l'heure, j'étais bien loin de me douter que je serais dans cette position avec mon patron maintenant. Quelques verres de vin de cette nouvelle cuvée dans le corps, je réalise que nous ne sommes peut-être pas en train de faire la bonne chose. Combiner le travail et la vie personnelle n'est peut-être pas ce qu'il y a de mieux pour nous, mais je ne regrette cependant pas ce que nous sommes en train de faire puisque j'apprécie chacun de ses gestes, et j'ai aussi apprécié chacune de ses paroles avant qu'il ne pose ses mains sur mon corps, ses lèvres sur les miennes. Je n'ai pas suffisamment bu pour ne pas être complètement consciente de mes faits et gestes. Tout ce que je fais en ce moment, c'est purement ma tête et mon coeur qui le décident et cette passion qui m'habite aussi. Ne souhaitant pas quitter les lèvres de Matt tout de suite, je viens en plus déboutonner quelques boutons de sa chemise après avoir retiré cette cravate avec laquelle je l'avais attiré un peu plus vers moi. Un frisson vient parcourir toute ma colonne vertébrale alors qu'il touche mes fesses, que ses doigts se pose sous ma robe venant même atteindre mon sous-vêtement qui ne demande qu'une chose, être retiré pour pouvoir continuer cet échange physique entre nous. Ma respiration s'accélère, me donnant envie de bien plus que cette intensité dans nos baisers. J'ai cette attirance envers Matt depuis que je l'ai vu la toute première fois. Une chimie qui a tout de suite passé entre lui et moi et que je suis plus que certaine qu'il ressent autant que moi présentement. Mes mains sur son torse, j'arrive à les descendre un tout petit peu avant qu'il ne vienne rompre tout contact avec nos lèvres et qu'il retire mes mains de son corps. Ai-je fait quelque chose de trop? Est-ce que j'ai mal comprise ses intentions? Je n'arrive pas vraiment à comprendre son comportement. Je ne comprends pas pourquoi il m'arrête. C'est lui qui s'est autorisé ce contact entre nous. C'est lui qui a osé venir m'embrasser et qui balade ses mains sur mon corps depuis tout à l'heure. Je ne fais que suivre le mouvement parce que j'en avais tout autant envie que lui. Je fronce les sourcils alors qu'il me parle sans pour autant me regarder et que ses doigts viennent s'enlacer aux miens. Pourquoi il fait ça bordel? « Matt.. j'comprends pas.. » Dis-je en le regardant alors qu'il n'ose toujours pas venir plonger ses yeux dans les miens. Il me dit qu'on ne peut pas faire ça alors que ça ne semblait pas véritablement le déranger il y a à peine quelques secondes. « Je.. d'accord.. si c'est ce que tu veux. » Je baisse mon visage alors qu'il rompt une bonne fois tout contact de ma peau avec la sienne et qu'il s'éloigne de moi, quittant même la salle de réunion. Je repositionne donc ma robe qui était remontée après que les mains de Matt soient venue s'aventurer là puis je quitte la salle de réunion pour venir à mon bureau prendre mon sac et mon manteau. Je m'arrête devant le bureau de Matt le regardant alors qu'il est de dos à moi. « Bonne nuit, à demain.. » Dis-je sans grande conviction. Je n'ai pas véritablement envie de vivre ce malaise qu'il y aura entre lui et moi demain matin, mais je dois rester professionnelle si je veux garder mon boulot. Si c'est ce qu'il veut...
nightgaunt
La tension entre Matteo et moi est palpable. Une chimie que je ne saurai même pas expliqué si jamais on me le demandait. Dès notre rencontre, c'est comme cela entre nous et cela n'a pas du tout changer depuis. La situation a simplement continué et cette tension est même de plus en plus grande. Je ne pensais tout de même pas que cette soirée aurait pu se dérouler de cette façon. Matteo se sentait déjà suffisamment mal ainsi, je voulais tenter de simplement tourner cette maladresse du bon côté de la chose en énonçant que du rosé ne pourrait pas véritablement laisser de tâche sur cette robe qui, de toute façon commençait à se faire vieille. Puis si ça n'avait pas été de la petite maladresse de Matteo, nous n'en serions pas là présentement. De sentir ses mains sur mon ventre, le tissu était presque de trop et j'en étais bien consciente, mais je devais cependant rester professionnelle puisque je ne connaissais pas non plus Matteo. Même si mon coeur me disait et comprenait ce qui se produisait alors qu'il battait à une vitesse incroyable, ma tête, elle ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'il restait tout de même mon patron et que peut-être, il souhaitait uniquement m'aider comme il avait protesté le faire un peu plus tôt. Suite à mon commentaire et à la vue du tissus de ma robe qui restait bien trempée, Matteo s'arrête d'essuyer le peu qu'il pouvait et garde sa main exactement où elle se trouvait il y a quelques secondes déjà. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder et de venir glisser mon autre main sous son menton pour le lever légèrement afin qu'il me regarde dans les yeux. Mon autre main bien occupée sur son avant bras, je lui offre l'un de mes plus beaux sourires alors qu'il plonge finalement ses yeux dans les miens. Un sourire accroché sur ses lèvres également. « Un excellent rosé d'ailleurs... » Dis-je avec douceur. Mon ton est calme, mais mon coeur est sur le point d'exploser tellement sa présence près de moi me fait effet. La serviette maintenant de côté, cela ne l'empêche pas de garder ce contact qu'il a sur moi, sur mon corps. Bon sang ce que j'aimerais que ce tissus ne soit plus présent. Qu'il touche ma peau, qu'il découvre tout ce qu'il veut y découvrir. Je le regarde toujours droit dans les yeux, posant ma main sur son doux visage. Sa dernière phrase me fait sourire légèrement avant que je me pince les lèvres tentant de résister à cette minime distance qui nous sépare. Il est là, tout près de moi. Je sens sa respiration tout près de moi, son visage qui s'approche dangereusement du mien. Et sans même que je n'ai le temps de réfléchir, nos lèvres s'unissent dans un premier baiser doux, mais passionné que je ne peux m'empêcher de refuser. Je sens l'électricité entre nos lèvres, cette tension garder en nous depuis des mois déjà enfin se libérer un peu alors que je profite pleinement de ce moment que je partage à Matteo sans penser à rien d'autre. À toutes les conséquences qu'il pourrait y avoir si jamais toute cette histoire se terminerait mal. Je ne veux pas être ailleurs, je ne veut penser à rien d'autre qu'à lui. Qu'à cet homme qui me fait autant d'effet. Bien plus que Wes ne m'en a jamais fait d'ailleurs. Je ne me suis jamais sentie aussi bien et pourtant, ce n'est qu'un baiser. Un baiser rempli de passion, de danger, de douceur. Je me laisse emporter par ses lèvres, me levant de cette chaise, m'accrochant à lui comme si je ne voulais aucune séparation entre nous. Ses doigts viennent découvrir à nouveau mon corps alors que je le sens remonter ma robe très légèrement puis venir rencontrer mes hanches. Mes bras autour de son cou pendant un instant, je viens tirer légèrement sur sa cravate, sur le haut de sa chemise pour l'attirer un peu plus vers moi. Pour continuer de profiter de cette passion qui nous unies alors qu'il me pousse légèrement vers le mur, où mon dos vient s'appuyer doucement.
