TC : le métro

Tu avais eu rendez-vous chez ton psychiatre aujourd’hui. Manque de bol, tu avais raté le métro de quelques minutes et donc, tu devais attendre le prochain. Tu regardes ta montre, soupire légèrement et entend le métro approcher. Tu entres suivis de beaucoup -trop- de gens. Tu inspires profondément et serre ton portable entre tes doigts. Tu détestais ces quelques minutes que tu avais à supporter l’étroitesse du métro, tu devenais vite anxieux. La panique s’installe lorsque le métro s’arrête abruptement, t’obligeant à valser sur les gens devant toi. Ta tête frappe celle de quelqu’un d’autre et la noirceur t’empêche de voir de qui il s’agit. Tu pose ta main sur l’épaule de la-dites personne avant de dire fortement, pour que ta voix s’élève au-dessus des cries « PARDON, VOUS ALLEZ BIEN? » Juste pour t’assurer que tu n’avais pas blessé encore plus l’inconnu(e).

Sa journée avait pris un tour assez différent de ce qu’elle avait prévu. Ce n’était pas à l’annonce d’une tempête pour la soirée qu’elle allait chambouler toute sa journée. Elle ne peut pas se permettre de rater une journée de travail sans réelle raison. Ça lui arrive déjà suffisamment si Zach est malade. Alors elle avait fait comme d’habitude, jusqu’à être dérangée en plein cours de yoga par un appel de l’école. Pour raison de sécurité, ils demandent aux parents de venir chercher leurs enfants plus tôt, si possible. Freya regarde son téléphone, la tempête n’étant toujours pas annoncée avant quelques heures. Mais à choisir, elle préfère savoir Zach en sécurité, avec elle, au cas où. Alors elle avait laissé son cours à une collègue, et avait quitté le travail plus tôt que prévu. Un premier trajet en métro l’avait amené jusqu’à l’école, où elle avait récupéré son fils, comme bon nombre de parents inquiets. La neige commence à tomber, mais c’est encore loin de la tempête annoncée. Ce qui devrait leur permettre d’avoir amplement le temps de rentrer et de se mettre au chaud. Demain, si la neige est vraiment tombée, ils pourront sortir et Zach pourra jouer comme il aime tant. La main dans celle de son fils, Freya emprunte un autre métro qui les amènera à une rue de chez eux. Un trajet qui devrait être rapide, mais rapidement interrompu par un arrêt brutal. Sous le choc, Freya tente de s’accrocher à ce qu’elle peut attraper. Tout ce qu’elle trouve, c’est un bras inconnu, qui lui permet de ne pas tomber. Mais dans la bousculade, son autre main est séparée de celle de son fils. Dans le noir complet, une fois le métro complètement arrêté, elle essaye de voir quelque chose, en vain. « Zach ? » Mais dans le brouhaha général, ses cris se perdent. Il ne peut pas être bien loin pourtant.

pour qui veut aider Freya

Encore une journée active à chercher du travail. J’appréciais être chez mon père, mais ce manque d’indépendance commençait à me peser. Il y avait une tempête dehors, mais je pensais être capable d’être plus forte que cela. Nous avions vu des choses bien pires à New York.
Alors me voilà après des heures à écumer les magasins entre autre, je m’engouffrais pour prendre le métro jusque Williamsourg où je devais visiter un appartement. Mes vidéos m’avaient permis de mettre assez de côté pour cela.
Il ne restait que quelques stations quand on entendait le crissement des freins du métro, et qui entraînaient ma chute brutale sur les fesses. Puis le noir, et les cris des passagers. Je me relevais en m’aidant de mes mains, et je cognais une personne au passage. Je posais ma main sur ma tête. J’espérais ne pas me faire une bosse. Je sentais une main se poser sur mon épaule me demandant si ça allait bien. « Ça devrait aller, je vais survivre je crois. » plaisantais-je. Je n’étais pas forcément du genre à paniquer. « Et vous ? J’ai la tête dure quand même. » Un peu trop même vu l’entrechoc que cela avait fait. J’espérais tout de même ne pas rater le rendez-vous pour la visite de l’appartement. Dans le doute, je cherchais où poser mes mains dans le cas où ça redémarrerai.

Malgré ta panique naissante, tu rigoles à la voix féminine qui répond à votre choc. « Ça va, j’ai la tête aussi dure que vous, je crois! » Tu allumes la lampe de poche de ton cellulaire. C’est bien fait ces petites bêtes-là, ils pensent à tous, les créateurs. Tous pour nous rendre dépendants de leurs foutus cochonneries. Tu éclaires la jeune femme que tu avais percuté quelques secondes auparavant. Une blondinette, comme quoi tu étais damné avec les blondes. Elle cherche appuis et avec ta lumière tu la guide jusqu’au poteau devant elle. « Voilà, j’espère que ça ne dureras pas. J’aime pas trop les endroits clos avec autant de gens. » Petite voix en ton intérieur qui commençait déjà à manquer d’air. Tu souris tout de même à la jeune femme et te présente « Elijah. »  

@Ivy Clark

J’entendais autour de moi des gens qui criaient, enfin le terme précis aurait été d’hurler. Je regardais autour de moi tout en me frottant la tête. Chose ridicule car on y voyait rien pour l’instant. On entendait de tout, dont des prénoms. D’ailleurs une voix féminine non loin de moi en appeler un, un certain Zach. Le métro étant bondé et dans le noir, la personne était forcément là tout de même. « Tant mieux, vu les circonstances ont été pas prêts d’arriver à l’hôpital sinon. » Cela se trouvait, il y avait vraiment des personnes blessées ici, et on ne pouvait rien faire. Mon interlocuteur eut l’idée d’allumer la lampe de poche de son téléphone. Si je n’avais pas un coup déjà sur la tête, je me serais tapée dessus pour ne pas y avoir penser avant. Je souriais alors devant, il fallait le reconnaître, le beau brun. « ça devrait aller je pense, j’espère. » J’espérais grandement qu’il ne me ferait pas une crise de panique ou d’angoisse, car je ne savais pas absolument pas comment gérer ce genre de chose. « Ivy. » me présentais-je à mon tour. « Tu rentrais ou tu allais quelque part ? » question con, il n’était pas dans le métro juste parce qu’il se faisait chier. Quitte à être là, autant faire connaissance, et lui changer les idées aussi pour éviter de penser à la foule dans la rame.

”Ivy” que tu souffles, sourire aux lèvres « Très jolie nom, pour une jolie femme! » Tu tentes d’apaiser la petite voix pénible dans ta tête, ton cœur ralentit doucement et tu es en contrôle. « Oui, je rentrais chez moi. Toi? Balade en métro que pour le plaisir? » Tes lèvres forment un sourire que tu tentes de camoufler. Tu ne voulais pas qu’elle croit que tu te moquais d’elle. « En temps normal, je t’aurais inviter à prendre un verre…mais disons que c’est impossible en ce moment, tu ne penses pas? » Tu t’esclaffes. Alors que tout le monde panique, qu’une femme semble chercher un certain Zach, tu trouves le moyen de blaguer. C’est ton moyen d’apaiser ta crainte, qui se calme d’ailleurs. « Alors, quand tu n’es pas coincée dans un métro, tu fais quoi de tes temps libres? »

Un écouteur planté dans une oreille, l’autre dans celle de ton petit-frère, tu laisses tes prunelles scruter les stations qu’il te reste à franchir avant d’atteindre ton quartier. Assez peu pour te tranquilliser. Un bras enroulé autour d’une barre du métro, la main fourrée dans la poche de ton sweat, tu tiens fermement la hanse du sac à dos du petit à l’aide de ton unique libre. T’iras pas jusqu’à lui tenir la main à ce pauvre gosse, mais tu te méfies suffisamment de son équilibre douteux pour le maintenir en place. Une tempête a été annoncée pour ce soir, et évidemment, ta mère était trop occupée pour aller chercher son propre môme au collège suite à l’appel de ce dernier, et t’a confié gracieusement cette mission. A croire que ton boulot, lui, pouvait être chassé d’une main comme on chasserait une mouche. Bon, en l’occurence, tu as bel et bien pu te libérer sans trop de difficultés, mais tout de même. Tu le fais pour Finn, certainement pas pour elle. De ce fait, il est prévu que tu le gardes à ton appartement jusqu’au lendemain. Quelque part, tu es bien heureux de savoir que c’est avec toi qu’il va passer ce moment - t’es pas bien convaincu que ta mère ou même ton beau-père ne sache comment le rassurer. Seulement, alors que tu t’apprêtes à signaler le nombre d’arrêts qu’il reste à ton petit-frère, le métro est soudainement pris d’une violente secousse. Aussitôt, tu tires sur son sac sous son cri surpris, ton autre main quittant ta poche pour attraper son bras. Tu pourrais presque lui faire mal tant tu serres ta prise pour éviter qu’il ne t’échappe. Au même moment, tu sens une main inconnue s’agripper au tien, dans le noir le plus total. Le métro est à l’arrêt. Et merde. Tu souffles légèrement, tandis que le brouhaha se fait déjà nettement entendre. Dans les premiers instants, tu ne te préoccupes même pas de la personne qui s’est raccrochée à toi, tu ne penses qu’à Finn. « Ça va ? » Il te souffle un pénible oui, mais n’a pas le temps de continuer qu’un nom est crié tout juste à côté de toi. Par réflexe, tu tournes la tête vers sa source. Certains déclenchent déjà la lampe torche de leurs téléphones pour mieux y voir, te permettant de distinguer vaguement son visage. « Vous avez perdu quelqu’un ? » que tu lui lances un peu plus fort, histoire qu’elle puisse t’entendre à travers tout ce bruit. S’il s’agit de son mec ou d'un ami, il ne devrait pas y avoir trop de problème - il ne pourra pas aller bien loin de toute manière. En revanche, s’il s’agit d’un gosse comme celui que tu tiens encore, ce serait plus inquiétant.

Propriétaire d’une voiture, Swan n’emprunte pas les transports en commun très souvent. Même si les routes à New-York peuvent vite devenir surchargées, il préfère se déplacer en voiture. Après tout, quel intérêt de posséder un véhicule si c’est pour utiliser le métro ? Puis, il aime conduire, Swan. Sa Jeep, c’est son bébé. Il en prend soin comme si c’était l’une de merveilles du monde. Alors, quelle fut sa colère lorsqu’il retrouva sur le parking de l’université sa portière côté passager raillée et enfoncée, il y a deux jours. De quoi le mettre en rogne, très clairement ! Pourtant, il est du genre calme, l’ukrainien. Il a un sang-froid légendaire mais là, il n’avait pas su garder le contrôle. Heureusement, son garage habituel lui avait trouvé une place dès le lendemain. Cependant, comme il n’a jamais été du genre très chanceux, les pièces nécessaires devaient être commandées, estimant sa période sans voiture à une semaine environ. Voilà pourquoi il se retrouve à utiliser les transports en commun new-yorkais. La tempête attendue que pour ce soir, il n’a pas revu son programme, ne souhaitant pas louper son entraînement de lacrosse du jour. Son gros sac dont sa crosse dépasse posé à ses pieds en témoigne. Capuche sur la tête, écouteurs dans les oreilles, instagram ouvert, Swan fait passer le temps du trajet comme il peut. Adossé contre la paroi du métro, il attend son arrêt, ne faisant absolument pas attention au monde autour de lui. Soudain, le véhicule se stoppe, faisant perdre l’équilibre à certains, engendrant les cris d’autres. Swan lui aussi manque de tomber, surtout lorsque quelque chose le percute au niveau des jambes. Quelque chose ou quelqu’un, échoué sur son sac de sport. Ôtant un de ses écouteurs, il élève la voix pour s’adresser à la personne en question. Rien de cassé ? Il ne peut s’empêcher d’espérer que sa crosse ne le soit pas. Il tend la main vers l’inconnu(e) pour l’aider à se relever hélas, c’est sans compter sur son sac de sport vraiment mal placé dans lequel la personne semble buter à nouveau. Enfin, après une poignée de secondes, elle ou il se stabilise à ses côtés.

@Aspen Belmont

Je souriais agréablement surprise par cette rencontre inattendue dans le métro. Qu’on soit d’accord, ce n’était là où les chances de séduction étaient le plus élevées. « Merci, je te retourne le compliment. » rigolais-je doucement. A nous voir, on n’aurait pas su dire qu’il y avait de la panique autour de nous. « Je partais pour visiter un appartement. Oui j’ai choisi le meilleur moment pour ça. » plaisantais-je. En même temps j’avais vraiment besoin de cet appartement, rester chez mon père commençait à devenir lourd. « En temps normal, j’aurais volontiers accepté. » rigolais-je de nouveau avec lui. Je fouillais dans mon sac pour en sortir une bouteille d’eau et lui montrer. « Sinon j’ai ça, éclairé à la lumière du téléphone, parfait non ? » Le romantisme à l’état pur, ironiquement parlant. Je le sentais se détendre, et tant mieux alors. Je n’avais pas de sac en papier sur moi pour le faire respirer en cas de manque de souffle – j’avais déjà vu ça plus d’une fois dans les séries médicales. « Pour l’instant je cherche du travail, sinon j’adore la danse, j’en fais depuis que je suis gosse , et à côté de ça, je suis une vraie pile, faut que je bouge, tout le temps. » D’ailleurs être coincé comme ça n’était pas forcément ce que j’aimais le plus. « Et toi ? » Ma bouteille d’eau dans les mains, et la panique du métro, sans compter ma maladresse légendaire, il ne manquait plus que l’on me bouscule sans voir qui s’était, pour que ma bouteille finisse par se vider sur Elijah. « Ehhhhhhhh ! » m’exclamais-je à propos de je ne savais trop qui à cause du noir qui m’avait bousculé. « Je suis désolée, j’ai pas fait exprès. » Instinctivement, je passais ma main sur lui pour essuyer l’eau rapidement. Pour le coup, je me sentais un peu plus idiote là.