« Merci. » que tu dis au compliment que la blonde te retourne. Qui aurait cru qu’une panne de métro pouvait faire rencontrer des gens. Tant qu’à être prit sous terre, sur des rails entre deux stations, mieux vaut pour toi de penser à autre chose. Et flirter, même si cela semble déplacé dans ces conditions, est la meilleure option pour toi. « Oh, un appartement? Ça devait être pressant pour sortir dans un temps pareil. » tu rigoles légèrement. Toi tu es sortie par obligation, sinon tu serais resté sagement avec Djuke, ton petit chiot. « Tout à fait romantique, de l’eau, une lumière de téléphone, des gens qui paniquent. Vraiment la soirée parfaite! » Tu t’esclaffes et tu dois admettre que c’est vrai qu’elle est jolie, surtout son sourire. C’est ce qui te frappe en premier chez elle. Qui aurait rigolé à tes blagues à deux balles, alors que la panique est autour de vous? Tu lui demande ce qu’elle fait quand elle est libre et pas coincée dans un métro, sa réponse te fait sourire « J’ai trois boulots, j’ai récemment adopté un chiot abandonné et j’avoue qu’il n’y a pas assez de 24h dans une journée pour moi. Je ne tiens pas en place non plus. » Il ne fallait pas plus de quelques secondes pour que tu te retrouve complétement mouillé. Sa bouteille d’eau s’étant renversée sur toi, alors qu’un inconnu(e) l’avait bousculé sans faire exprès. Tu éclates de rire et franchement tu trouve mignon comment elle s’excuse pour si peu « N’essaie pas, tu voulais me toucher, je le sais. » tu dis cette phrase avec humour et doucement. Tu n’étais pas du genre à perdre patience pour si peu, surtout quand il est question d’une jolie fille. « T’en fais pas, j’vais pas fondre pour de l’eau. Juste qu’on a plus notre breuvage pour notre date improvisé » Tu feins la mou, faussement triste. La panique générale toujours d’actualité, honnêtement ton attitude contrastante n’étais que pour ne pas faire comme eux. Paniquer ne vous fera pas sortir d’ici plus rapidement.
Tempête ou pas tempête, Aspen ne pouvait pas se permettre de prendre ses journées comme ça. Bien sûr, à la base elle avait prévu de rentrer assez tôt chez elle, avant que les choses ne deviennent trop compliquées car le temps semblait se dégrader assez vite quand même. Mais c’était sans compter sur le boulot et le fait qu’elle avait été appelée d’urgence à l’hôpital pour s’occuper d’un cas. Plusieurs heures après l’heure à laquelle elle avait initialement prévu de rentrer chez elle, Aspen se trouvait dans le métro. Elle était fatiguée et avait vraiment hâte d’être chez elle. Ainsi, elle serait plus tranquille. Elle n’était plus très loin de son arrêt et elle était très occupée à se demander ce qu’elle allait manger quand le métro s’arrêta d’un coup. La jeune femme qui était restée debout jusque là perdit l’équilibre et s’écrasa sur ce qui semblait être un sac de sport mais pas très confortable comme sac de sport. La personne à qui appartenait le sac, enfin elle supposait que c’était son sac parce qu’elle ne voyait pas pourquoi on se soucierait d’elle sinon, lui demanda si elle n’avait rien de cassé et elle haussa les épaules. Bien sûr, c’était inutile puisqu’avec le noir, elle ne devait rien voir, Aspen se décida donc à ouvrir la bouche pour confirmer de vive voix. “Je ne crois pas.” En tout cas, si elle n’avait rien de cassé pour l’instant, cela n’allait peut-être pas durer longtemps parce que lorsqu’il voulut l’aider à se relever, il tenta semble-t-il d’assomer Aspen à nouveau. La blonde finit quand même par se retrouver sur ses deux jambes par elle ne savait pas trop par quel miracle. “Euh merci. J'espère que le sac va bien aussi.” Elle l'avait quand même légèrement écrasé. Elle sortit son téléphone de sa poche pour voir si elle captait quelque chose ou au moins se servir de la lumière pour y voir quelque chose dans le désordre environnant. C’est en activant la lampe de poche qu’elle s’aperçut qu’elle n’avait en fait pas été secouru par un inconnu. “Ah.” dit-elle simplement en apercevant le visage de Swan. “Rien de cassé non plus ?” demanda-t-elle quand même parce que c’était ce qu’elle aurait demandé à n’importe qui d’autres dans ces circonstances.
Dire que si il n’avait pas eu entraînement, il serait resté bien tranquillement chez lui. Les cours seuls ne faisaient pas le poids contre la tempête. Il préférait de loin manquer une journée à NYC que de tenter le diable. Pour lui, c’était même une aubaine, une excuse toute trouvée pour gagner une journée de repos. Cependant, ce qu’il aime le plus dans le fait d’être étudiant, c’est de faire partie de l’équipe de lacrosse alors il n’avait pas voulu manquer l’entraînement. A présent qu’il se retrouve coincé dans le métro, plongé dans le noir, il se dit qu’il aurait mieux fait de rester tranquillement chez lui. Il n’y connait pas grand-chose en métro mais c’est facile de faire le lien entre cet incident et la tempête. Je ne crois pas. Malgré les cris de surprise et de peur, Swan croit reconnaitre cette voix. En tout cas, elle lui semble familière mais il ne parvient pas à y associer un visage. En tout cas, il est sûr d’une chose, il s’agit d’une femme. Euh merci. J'espère que le sac va bien aussi. Si elle pouvait, elle le verrait hocher les épaules d’un air nonchalant. Ça devrait aller. Il la voit sortir son téléphone et la seconde qui suit, elle les éclaire à l’aide de la lampe torche. De quoi mettre fin aux incertitudes de l’étudiant concernant son interlocutrice. Aspen le reconnait et il ne saurait deviner si elle est contente de le voir. Il suppose que non. Ah. Son visage à lui est impassible comme souvent mais il continue de la regarder, s’attendant à ce qu’elle ajoute quelque chose. Rien de cassé non plus ? L’ukrainien secoue de la tête avant de lui offrir une véritable réponse. Non, j’ai tenu sur mes jambes moi. Il masque à peine son demi-sourire. Il n’a rien contre Aspen. C’est elle qui a décidé de couper les ponts du jour au lendemain et lui, il l’a tout simplement laissé faire.
Même si sa seule hâte à présent était de rentrer chez elle, Aspen dut bien se rendre à l’évidence que ça n’arriverait pas si vite. Le métro s’était tout simplement arrêté au milieu d’un tunnel, les laissant dans le noir complet et la faisant tomber à la renverse au passage, ce dont elle se serait bien passé. Sa chute avait été amorti par un sac mais la jeune femme n’était pas certaine qu’on pouvait vraiment dire amorti parce que le sac n’était pas confortable. Elle imaginait que tout ça devait être du à la tempête. C’était bien sa chance, la tempête aurait pu attendre quelques minutes pour couper le métro qu’au moins elle soit chez elle à ce moment-là et pas dans un métro entouré de gens paniqués. Un homme l’aida se releva et Aspen s’excusa vaguement pour le sac en disant qu’elle espérait qu’il n’avait rien. Elle sortit ensuite son téléphone pour au moins qu’ils y voient un peu autour d’eux et reconnut alors Swan devant elle. Ce n’était pas quelque chose qui la ravissait particulièrement. Si elle avait décidé de coupé les ponts avec avec lui, c’était pour une bonne raison après tout mais bon, vu les circonstances et le fait qu’il venait de l’aider, elle pouvait difficilement l’ignorer là. Elle lui demanda s’il n’avait rien de cassé, il avait l’air d’aller bien et il lui confirma en faisant remarquer que lui n’était pas tombé. “Bon point.” répondit-elle alors. Après, elle avait demandé plus par politesse qu’autre chose. “Est-ce que tu penses qu’il y a une chance pour que ça reparte vite ou qu'on en a pour un moment ?” demanda-t-elle finalement. Elle ne sentait pas ça bien. Et elle se demandait s’ils ne devraient pas faire quelque chose mais en même temps, elle ne voyait pas trop ce qu’ils pouvaient faire là. Ils étaient un peu coincés quand même.
Ça semblait totalement bête que de sourire dans ce type de situation, entre les cris, les hurlements, et sûrement le chaos qu’il y avait dehors. Personne ne savait comment allait se passer cette vague de froid, et à quel degré on serait touché. Apparemment, cela avait commençait bien plus tôt que prévu. « Bien plus urgent que tu ne le penses, je vis encore chez mon père, je rêve d’indépendance. » lui dis-je avec un sourire. Cela me manquait tellement d’avoir mon chez-moi et de faire ce que je voulais. Autant dire que chez mon père, rien que l’idée de me balader en sous-vêtements, faire mes show sexy webcam pour me faire un peu d’argent c’était compliqué. Et ne parlons même pas d’une vie sentimentale, je n’y pensais même pas, mais cela reste compliqué de ramener un homme chez mon paternel. Bref, la joie. « Au moins on fait dans l’originalité. » plaisantais-je sur ce moment anti-romantisme. Je n’étais pas forcément une séductrice, mais je savais charmer bien malgré moi, je savais qu’il faisait son effet. Mais lui aussi était bien plus que charmant. Il avait des yeux à faire tomber, et j’adorais son humour. On pourrait croire à la rencontre presque parfaite mine de rien. « Trois boulots ? Mais tu fais quoi exactement ? En plus tu es un amoureux des animaux donc … trop parfait, il est où le souci ? » Une fois de plus je rigolais. J’avouais que c’était un peu familier comme réflexion, mais bon vu la proximité, et coincés dans ce métro, on était plus à ça près. Dans le noir, en une fraction de seconde, Elijah se retrouvait mouillé. Je me sentais bête d’un coup, mais il me sorti la petite blague qui détendait le moment. « Evidemment que c’est fait exprès, je fais toujours ça pour toucher de beaux inconnus. » Je levais les yeux au ciel avec un sourire en coin, comme si c’était une évidence de faire ça. « Je me sens obligée de t’inviter à prendre un verre prochainement tellement tu es déçu. » Bon d’accord, je me l’avouais, revoir ce joli brun autre que dans le noir, dans un métro bondé bloqué, était loin d’être une idée déplaisante.
Invité a posté ce message Dim 10 Fév 2019 - 16:25#
Randall était exténué par plusieurs semaines sur le terrain de manoeuvre aux côtés de la Delta Force, combat, exercices de déploiements, vie en campagne dans les forêts enneigées n'avaient eu raison de lui. Le trajet en métro qui le ramenait de la gare de bus à chez lui, en revanche, si. Son livre posé sur ses genoux, sa musette entre ses jambes, les écouteurs dans les oreilles, ses yeux s'étaient fermés et ne s'attendaient à s'ouvrir qu'au moment où le métro arriverait à son arrêt. Pourtant il fut réveillé subitement par les bruit strident du métro qui freine d'un coup soudain. Le capitaine sentit son corps partir sur sa droite, en se pressant contre la personne à côté. Il luttait plus ou moins vainement contre l'énergie cinétique en essayant de compenser par une poussée en sens inverse. Lorsque tout s'arrêta, les cris, le bruit, ils étaient plongés dans le noir. Le militaire pouvait sentir la tension chez certains, mais il avait confiance en leur civisme. Calmement, il se redressa et enfouit son livre dans sa veste. Empoignant sa large musette par une des lanières, il avait du matériel pour tenir un peu là-dedans, un coup de chance. Il sortit de son sac un de ses bâtons lumineux cyalume utilisés par les militaires. On les craque et ils éclairent un peu des pièces ou permettent de se repérer dans la nature en pleine nuit. Il prit également un serflex, ces attaches en plastique pour arrêter les vilains, qu'il passa dans le bâton. Randall se rendit au centre du wagon, craqua le bâton et le suspendit à une barre. Le wagon n'était certes pas éclairé parfaitement, mais on y voyait mieux, en orange certes, mais mieux. Cela créait une atmosphère un peu plus chaleureuse pour rassurer les gens. Il fit ensuite un rapide petit tour pour voir s'il y avait un quelconque problème, il remarqua un petit garçon inquiet, avec sa mère. - On va mourir de froid ici ? - Mais non mon pote, rétorqua Randall en lui tendant une petite chaufferette pour main. Tiens tu prends ça et si tu commences à avoir froid, tu la casses et ça va devenir très chaud, tu auras rien à craindre. Il reprit son inspection, modestement, afin de pas passer pour le militaire qui veut jouer au mytho en prétendant sauver tout le monde et faire des choses impressionnantes. Tout le monde va bien ?
T'étais dans cette rame après une journée de boulot. T'avais couru au métro pour espérer passer au travers de la tempête. Tu étais arrivé pile poil a temps après avoir couru un deux-cents mètres de folie a la Usain Bolt! World Record pour Justiiiiiin! Lambert! La foule en délire. Non les gens fixés sur leurs téléphones, tu trouves une place alors, et tu sors ton livre calmement, c'était Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, édité en français. Dieu merci je parle aussi la plus belle langue, du coup tu en profites parfois pour dire que tu parles français, les gens te regardent et te demandent de dire toute sorte de mots donc. Mais t'en profites pour sortir ton walk-man, avant de mettre ta musique préférée, du moins l'une de celles que tu préfères. Ouais c'est quelques peu différents de l'image de Brandon mais bon, la musique est le meilleur moyen de s'exprimer alors: I love rock 'n' roll. So put another dime in the jukebox, baby. Du moins ça marchera quand tu auras un jukebox chez toi.
Plongé dans ton livre et ta musique, tu viens limite a t'écraser contre la vitre devant toi quand le métro s'arrête soudainement? What the fuck? Pourquoi le métro est déjà touché? Bordel ça sens pas bon..Heureusement tu t'es rattrapé a temps, mais ton livre a pris cher. Tu le bloques dans ton sac avec différents livres que t'avais acheté pour tes cousins éloignés que tu devais expédier dans la semaine, ils seront surement utiles pour les petits qui pleurent et qui on peur? En parlant de ça, un petit est avec son frère et sa mère, les deux minots doivent pas avoir plus de quatre ans. Alors tu sors ni une ni deux ton livre pour enfant, regardant les petits calmement avant de dire. "Une histoire.?"Heureusement leur mère avait une lampe torche. Les petits semblent te fixer tout content, alors tu t’assoies au sol, contre le mur avant d'ouvrir la première page. Commençant a conter l'histoire d'une manière narrative simple, regardant parfois les réactions de l'enfant et de la mère qui semble contente de voir que quelqu'un l'aide avec ses enfants qui avaient l'air stressés.
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Invité a posté ce message Mer 13 Fév 2019 - 20:14#
Bon point. Un instant, Swan pense que la discussion va s’arrêter là. Après tout, Aspen a cessé de lui adresser la parole il y a plusieurs semaines et n’ait jamais revenu sur sa décision, preuve qu’elle ne souhaite plus rien avoir affaire avec lui. Alors Swan imagine mal ce qu’elle pourrait lui dire de plus et honnêtement, lui aussi se retrouve rapidement à court de mots, déjà qu’il n’est pas très bavard. Pourtant, elle le surprend à continuer ce début de conversation. Est-ce que tu penses qu’il y a une chance pour que ça reparte vite ou qu'on en a pour un moment ? Un instant, l’ukrainien se demande pourquoi elle lui pose une telle question. Lui, son truc, c’est l’économie, les chiffres. En tout cas, c’est ce qu’il étudie. Il est loin d’être callé en matière de métros et autres transports publics. Alors, comment pourrait-il lui donner une réponse juste ? Je ne sais pas Aspen, je ne suis pas un expert. Il aimerait avoir la réponse pour la lui donner et aussi parce que l’idée de rester enfermé dans ce wagon indéfiniment ne l’enchante pas. Malheureusement, il doit se contenter d’attendre. Il a un geste de recul en voyant une lumière soudainement s’allumer tout près d’eux. Ce mec et son bâton lumineux viennent de le prendre par surprise si bien que c’est presque lui qui manque de se prendre les pieds dans son sac de sport. Sans un mot, il regarde l’inconnu s’affairer autour d’eux. L’homme a l’air de s’y connaitre. Je crois que c’est un militaire, qu’il glisse doucement à Aspen en baissant le regard vers elle. Il l’a compris à la musette que ce dernier transporte. T’as plus besoin de nous agresser avec ta lampe torche maintenant. Swan, il a le don de savoir plaisanter quel que soit la situation. Ça peut lui donner un air enfantin et au fond, ce n’est pas faux. Il reste un grand enfant à certains moments mais au moins, ce n’est pas lui qui créera la panique aujourd’hui. Tu faisais quoi dehors par ce temps ? qu’il demande soudainement à la jolie blonde.
Invité a posté ce message Mer 13 Fév 2019 - 22:31#
Aspen ne savait pas pourquoi mais elle ne tarda pas à reprendre la parole. Elle en était la première surprise à vrai dire, elle n’avait pas spécialement envie de parler pendant une éternité avec Swan. Mais ils étaient coincés et elle n’avait pour ainsi dire rien de mieux à faire. Elle demanda donc au jeune homme s’il pensait qu’ils allaient rester coincés ici pendant longtemps. Question à laquelle il n’avait évidemment pas de réponses. En même temps, elle ne savait pas trop à quoi elle s’était attendu.
Ils auraient tout aussi bien pu en rester là si un type n’était pas arrivé au milieu du wagon pour leur mettre de la lumière. Elle avait l’impression qu’il s’agissait d’un militaire. Il surprit en tout cas Swan qui faillit faire comme elle plus tôt avec le sac. “Encore un peu et toi non plus tu ne serais pas resté sur tes deux pieds.” fit-elle vaguement amusée. Elle éteignit ensuite sa lampe torche parce qu’elle n’était plus nécessaire et qu’apparemment elle les agressait. Enfin, elle devait agresser Swan en tout cas parce qu’elle ne gênait pas spécialement la jeune femme. “Ca tombe bien, je n’avais presque plus de batterie.” Ca aurait été dommage qu’elle ne puisse plus se servir de son téléphone. Même s’il ne lui était présentement d’aucune utilité vu qu’il n’y avait aucun réseau ici. Swan lui demanda ensuite ce qu’elle faisait dehors par ce temps. “Je voulais faire une bataille de boule de neige. J’ai pensé que c’était la journée adéquate pour ça.” répondit-elle d’abord sur un ton moqueur avant de reprendre son sérieux. “Je travaillais. J’avais vaguement décidé de rentrer plus tôt aujourd’hui mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.” Comme souvent à vrai dire. “Et toi ?” Elle demandait quand même, même si au vu du sac, elle devinait vaguement la réponse.
Freya Goldstein a posté ce message Jeu 14 Fév 2019 - 16:50#
Comment a-t-elle pu lâcher sa main ? Elle ne comprend même pas. Au lieu de s’accrocher à un inconnu pour ne pas tomber, elle aurait mieux fait de serrer plus fort la main de son fils dans la sienne. Mais dans ce genre de situation, dans le feu de l’action, on ne réfléchit pas. On réagit simplement et maintenant, elle regrette. Elle s’en veut. Et s’il était tombé ? Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne le voit même pas, malgré les quelques lumières allumées sur les téléphones d’autres passagers. Il ne peut tout de même pas être loin. Pourquoi ne lui répond-t-il pas ? Pourtant, elle crie son prénom, en le cherchant des yeux, jusqu’à être interrompue par l’homme à qui elle s’était accrochée. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle le tenait encore. Un peu gênée, elle le lâche, sans pouvoir voir le visage de cet inconnu dans l’obscurité. C’est sans doute mieux qu’il ne la voie pas rougir. « Mon fils, Zach. Il était là il y a une seconde. » Comme elle se sent coupable. Elle ne sera rassurée qu’elle fois qu’elle serrera son fils dans ses bras. « Il a six ans, les cheveux châtains. Vous le voyez ? » S’ils sont plusieurs, ils ont plus de chances de retrouver le petit garçon. Elle fait quelques pas, en criant toujours le prénom de Zach, tout en espérant que l’un deux parviendra à le localiser. Parce qu’en attendant, elle a l’impression de ne plus pouvoir respirer.
