Le chemin en métro qui a bien été obligatoire pour aller récupérer la voiture du plus vieux et ne pas se retrouver à deux véhicules dans les bouchons, la sienne qui n'a pas cessé de faire mille caprices mais qui heureusement n'a pas fait le même genre de panne fumante que Maverick a pu connaître en plein cœur de Manhattan, Melech qui serait mort pétrifié d'angoisse à sa place, comme il l'a décidé, une fois que l'aîné lui a raconté. Le chemin qui s'annonce long et silencieux alors que les deux amants s'exercent à se taire ensemble, pas grand chose de plus à ajouter à toutes les conversations et un épuisement général de leur journée, Melech qui aura rendu trois versions de quelques dizaines de milliers de mots cette semaine histoire de faire face aux factures qui s'annoncent et les heures supplémentaires du barbu qui auront eu raison de son moral de la journée pour pouvoir finalement se payer le luxe d'une voiture à nouveau fonctionnelle.
L'allure habituelle du métro qui se freine brutalement alors que la tête de Melech percute férocement son compagnon, l'air complètement surpris alors qu'il se remet de l'événement, et le regard tout autour de lui pour essayer de capter ce qui a bien pu arriver. «
Je suis vraiment, vraiment désolé », il se précipite par politesse sincère, avant d'accrocher ses mains à ses bras, en espérant qu'il n'y ait pas de secousse supplémentaire. «
On est à l'arrêt?» comme question purement rhétorique pour évoquer plus sur son incompréhension du fait que la situation actuelle, les câbles qui ne bougent plus du tout qui indiquent effectivement une inamovibilité totale. «
Normalement il y a un petit message, non?», qui vient s'ajouter encore à son ancienne question, comme si Maverick pouvait avoir toutes les réponses - le barman qui en a toujours eu la plupart quand même, quelque part.
Les premières personnes qui commencent déjà à s'agiter, la frustration qui s'empare de tout le wagon barricadé par des portes scellées automatiquement, et Melech qui est de toute façon convaincu qu'une sortie, même au bout de plusieurs heures sans nouvelles, serait aussi bête que possible sans avoir de nouvelles de la nature de la panne. L'air qui se pince à chaque fois qu'il se trouve un petit peu remué par certaines personnes, Maverick bien plus chanceux qui se retrouve contre les portes et n'a qu'à souffrir de son incapacité de bouger, ce qui est déjà suffisamment, après coup. Les minutes qui passent et la tension qui devient épaisse comme du coton, Melech qui se retourne encore pour évaluer qui lui écrase les pieds, et se retrouve face à un petit bout d'homme qui ne doit pas dépasser les cinq, six ans à tout casser, visiblement aussi perdu que lui, l'air cependant bien décidé.
La main qui s'agrippe toujours au bras de Maverick histoire de ne pas se faire stupidement emporter par le tumulte des passagers ou de finir contre le sol au moindre remus du wagon, puisqu'il finira bien un jour par redémarrer, Melech qui se penche enfin pour être à sa portée, jugeant que la situation pour un enfant devait déjà être suffisamment compliquée. «
Hey, tu n'étais pas ici tout à l'heure, tu sais où sont tes parents? Tout va bien?» Le plus petit qui a certainement du se frayer un chemin parmi les jambes des adultes avant de probablement se retrouver coincé, vu son air, et le châtain qui tente d'aider à sa façon, sans être vraiment spécialiste de ce genre de crise. «
Je m'appelle Melech, lui c'est Maverick, comment tu t'appelles, toi?», comme tentative de briser la glace sans trop savoir comment s'y prendre, histoire qu'il se sente moins seul, avant de partir à la recherche de la personne à qui il a visiblement du lâcher la main.
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