need you now / jalista (-18)

Il passe son temps à la surprendre. Encore et encore, inlassablement. Ce n’est pas pour lui déplaire, mais elle le remarque malgré tout, plus encore lorsqu’elle ne peut s’empêcher de rire en le voyant prendre cette position spéciale. Rire qui disparaît à l’instant où il la touche. Ça lui coupe le souffle qu’il soit capable d’éveiller autant d’émotions en elle aussi facilement. Par moment c’est même vraiment déconcertant. A croire que Jamal la connaît déjà par cœur, sait de quelle manière la faire céder, de quelle façon lui prodiguer ce dont elle a besoin. Elle suppose qu’elle aussi à ce pouvoir sur lui, autrement il ne reviendrait pas sans arrêt vers elle, en demandant toujours plus. Et dieu qu’il est bon de prendre du plaisir tout en prenant soin d’en donner autant. Son corps réagit à chaque caresse, à chaque souffle du brun sur son intimité, l’empêchant par moment de se concentrer sur ses propres gestes. Ça monte vite, très vite. La chaleur augmente dans tout son corps, son rythme cardiaque s’emballe et sa peau prend une couleur rosée au niveau de sa poitrine. Calista, elle va céder, elle le sait. Elle le sent. Chaque coup de langue, chaque caresse, la rapproche de ce gouffre où elle trouvera le bonheur. Alors elle accélère le mouvement sans pour autant être trop brusque. Sa main, ses lèvres, sa langue. Le tout en parfaite harmonie pour que Jamal la rejoigne aussi rapidement que possible. Sa main libre saisit le drap sous elle, l’agrippe de plus en plus. La jointure de ses mains blanchit à mesure que son bassin s’agite, à la recherche d’un contact plus profond avec le pompier jusqu’à céder totalement, gémissant en accélérant une fois encore, l’amenant à jouir lui aussi. Et elle avale, n’arrête que lorsqu’elle sait qu’il n’en peut plus, qu’elle l’a totalement épuisé comme lui l’a épuisé. Son regard le suit tandis qu’il tombe sur le lit à côté d’elle, à bout de souffle. Ses iris croisent ses yeux remplit de satisfaction et c’est une sacrée fierté qu’elle ressent maintenant. Comme à chaque fois qu’elle voit à quel point elle peut faire perdre la tête à Jamal, à quel point elle a une emprise toute particulière sur lui. « Bon dieu … » Lâche-t-elle finalement sans retenir son rire amusé. Une main passée sur son visage, elle se retourne, glisse vers lui en prenant attention à ne pas trop s’appuyer sur sa jambe. Puis elle le pousse pour qu’il soit sur le dos et grimpe sur lui. Sa jambe blessée positionnée de sorte à ce qu’elle n’appuie pas dessus, elle remercie le ciel d’avoir suivi sa meilleure amie aux cours de yoga et s’empresse de l’embrasser à pleine bouche.

Trouver le plaisir ensemble, en même temps, ils y sont habitués. A croire qu’ils s’attendent toujours pour atteindre l’orgasme, pour que ça soit d’autant plus fort. Là, la situation est différente, et pourtant, tellement semblable. En position de 69, ils peuvent se faire plaisir en même temps. Ça a peut-être un côté un peu frustrant, parce qu’aucun ne peut se donner complètement, se consacrer uniquement au plaisir de l’autre, parce que parfois, ils sont obligés de s’interrompre pour reprendre leur souffle. Mais ce côté frustrant est mis de côté face à ce plaisir décuplé. Jamal prend plaisir à lui faire plaisir, alors qu’elle le suce, le taquine de sa langue et de ses doigts. Et il en fait de même avec l’intimité de la belle, laissant ses doigts prendre le relais parfois, quand il est trop à bout de souffle. Mais il aime trop la sentir sous ses lèvres, sentir ce goût qu’il adore glisser sur sa langue aventureuse, pour éloigner son visage trop longtemps. Et rapidement, il se sent faiblir, sent que son bassin se tend de plus en plus, que son érection arrivera bientôt à terme. Comme pour l’y encourager, Callie semble mettre encore plus d’efforts, alors qu’il sent le bassin de la grecque remuer de plus en plus en dessous de lui, le rendant encore plus fou. Et c’est quand elle atteint l’orgasme et gémit contre lui, alors qu’elle l’a en bouche qu’il la suit dans les abîmes du plaisir. Il jouit entre ses lèvres, gémit contre son sexe, et sent tout son corps se raidir avant de se relâcher enfin, de la meilleure des manières. Le souffle court, il reste dans cette position une minute de plus, le temps de venir lécher son sexe, récolter lui aussi le fruit de son plaisir. Il lâche finalement ses jambes et se laisse tomber sur le matelas, à côté d’elle. Ses doigts sur sa jambe, il relève un peu la tête pour croiser son regard. Un mélangé de plaisir et de fierté. Il ne regrette absolument pas qu’ils aient commencé par ce petit jeu qui les avait amenés à ce plaisir partagé et inédit. En tout cas, il garde l’idée dans un coin de sa tête, pour recommencer un jour. Il sourit en entendant Callie jurer, et se passe une main contre le front. « Dieu n’a rien à voir là-dedans. » La religion non plus d’ailleurs, qui aurait plutôt tendance à qualifier ce qu’ils font de pêcher. Mais Jamal n’a jamais adhéré à tout ça, et tant qu’à pêcher, autant le faire correctement. Pas le temps de reprendre son souffle correctement qu’il se retrouve sur le dos, Callie au-dessus de lui. Ce qui est bien loin de lui déplaire. Un baiser passionné, qu’il se hâte de prolonger alors qu’il glisse ses mains dans son dos, l’une d’elle descendant jusqu’à ses fesses. « Je suppose que tu n’as plus froid. » Fier ? Peut-être un peu trop, mais elle a l’habitude. Et comme pour la réchauffer un peu plus, il appuie contre son dos pour la rapprocher un peu plus de lui, ses seins venant se presser contre son torse. Et à nouveau un baiser, pendant lequel sa langue vient se mêler à celle de Callie. Cette petite mise en goût, malgré l’orgasme atteint, n’a fait que lui donner envie de plus.

Plusieurs secondes, c’est ce dont elle a besoin pour se remettre de ses émotions, se remettre de ce tsunami de plaisir qui s’est propagé dans tout son corps. Que ça soit aussi intense, que ça la prenne autant aux tripes, elle pourrait prétendre y être habituée, jusqu’au moment où Jamal parvient à lui faire comprendre qu’elle a tort. Une caresse ou même un regard suffit généralement à la faire décoller, à éveiller des papillons dans son bas ventre, mais lorsqu’il l’amène de cette manière à l’extase, elle ne peut qu’en perdre le souffle et le fil de ses pensées. La nouveauté y joue pour beaucoup. Passée l’amusement de le voir prendre cette position et l’inquiétude de ne pas faire les choses correctement, Calista y a pris tellement de plaisir que son corps a vite réagit. Maintenant, il lui faut le temps de reprendre ses esprits même si rester loin de lui ne semble pas possible. Au-dessus de lui, son corps collé à celui de Jamal, elle apprécie d’autant plus le contact entre eux. « Non c’est sûr, mais je parlais peut-être de toi. » Souffle-t-elle contre ses lèvres. Ses doigts passent sur la joue rugueuse du pompier, continuent leur chemin jusqu’à ses lèvres qu’elle embrasse jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Un sourcil s’arque à sa question, son corps d’autant plus collé à celui de Jamal qui appuie dans son dos. « Ça va, mais il ne faudrait pas que je me refroidisse. Va falloir me permettre d’avoir chaud encore un petit moment. » Comme si elle allait accepter de le laisser filer aussi vite. Ça ne serait pas eux s’ils n’en profitaient pas un peu plus. Cependant, malgré le fait qu’elle ait toujours envie de lui, y compris après l’orgasme, elle ne bouge pas. Elle est bien contre lui, collée à lui. Sa bouche se pose sur sa clavicule qu’elle embrasse puis mord doucement avant de se déplacer un peu plus loin pour effectuer les mêmes gestes. « Je suis contente que tu sois là … même si c’était pour la chaudière. » Dit-elle en revenant vers son visage, son front posé contre celui du brun.

Un plaisir ravageur, qui touche son corps entier, son âme aussi sans doute. C’est toujours comme ça avec elle. Ravageur, peut-être épuisant aussi, mais jamais assez pour les freiner bien longtemps. Avec elle, il teste ses limites, comme l’a illustré Iain la dernière fois qu’ils en ont parlé. De nouvelles expériences, toutes plus folles les unes que les autres, comme cette position dans laquelle ils avaient pu se donner du plaisir mutuellement. Callie lui donne un tas d’envies, un tas d’idées, et il est prêt à tout essayer avec elle. Et si jamais un jour, ils essayent quelque chose qui ne plaise pas à l’un ou à l’autre, il sait qu’ils se le diront et qu’ils n’en seront pas vexé pour autant. Ou peut-être qu’il fera semblant, juste un peu, avant de passer à la suite. De toute façon, il n’est pas capable de lui faire la gueule bien longtemps, il a déjà essayé. Ça serait sans doute encore pire si elle était nue. « Dieu ? Ça me va. Surtout que tu m’as bien vénéré dans ce cas. » Il lève un sourcil, amusé de cette comparaison. Si elle veut l’appeler dieu, il ne s’y opposera pas. Elle peut très bien l’appeler comme elle veut, tant qu’elle lui laisse faire tout ce qu’il veut avec son corps. Elle confirme avoir chaud, et ça n’étonne pas Jamal. Lui aussi a bien chaud et avec le corps de Callie au-dessus du sien, il ne risque pas de prendre froid. « C’est prévu. » Il la laisse déplacer ses lèvres, mordre un peu sa peau, alors que ses mains à lui glissent dans son dos, lascivement. Il a beau avoir déjà envie de plus, une petite pause lui fait le plus grand bien. Il sourit en l’entendant prononcer quelques mots. Lui aussi, il est heureux d’être ici, contre elle. « Quelle chaudière ? » Il rit, agitant la tête de la jeune femme posée sur son torse. « Pour être honnête, je savais que je n’arriverais à rien. C’est pour tes petites fesses que je suis venu. » Et comme pour illustrer son propos, il donne une petite tape sur celles-ci, avant de reposer sa main dessus, doucement. Oui, il est vraiment bien ici, ça ne fait aucun doute.

« Je pourrais te vénérer comme ça aussi longtemps que tu le voudras tu sais ? » Autant être honnête, non ? Elle ne lui résiste jamais et elle adore lui donner du plaisir. Il n’a qu’à demander pour qu’elle le fasse et si en plus elle est certaine d’y gagner au change alors elle saute sur l’occasion. La particularité pour le moment a été qu’ils se sont mutuellement donnés du plaisir, que ça a été rapide mais qu’ils ont aimé ça. Peut-être tenteront-ils une nouvelle fois à l’avenir ? Calista ne serait pas contre et ce qu’elle lui dit le sous-entend très bien. « Et j’ai le droit de savoir ce que tu as prévu ou je dois être sage et attendre ma surprise ? » Le questionne-t-elle entre deux baisers posés sur son épaule. Un jour elle en aura assez de l’embrasser sans arrêt comme ça … ou pas. Son odeur, son goût, sa chaleur et tout ce qui fait de lui qui il est l’attire sans arrêt comme un aimant. Elle ne pourra jamais se passer des caresses qu’elle lui offre, des moments câlins qu’ils partagent comme à ce moment précis. Dans ses bras, elle n’a pas envie de bouger. Même si le programme à venir sera alléchant, elle aime tout autant être comme ça, contre Jamal. Lui-même ne semble pas pressé de se détacher d’elle. Discuter, c’est une bonne chose à faire et l’entendant rire, Callie redresse la tête, son menton posé contre son torse. « Le petit malin ! » Amusée par son aveu, voilà qui explique la raison pour laquelle il n’est pas parvenu à réparer l’engin. Ce n’était pas seulement parce qu’elle l’a cassé, mais aussi parce qu’il n’avait pas la moindre idée ce qu’il pourrait faire pour changer ça. « Mes petites fesses en sont bien contentes en tout cas. Bon pas seulement elles, mais ça je l’ai déjà dit. » Elle ne voudrait surtout pas trop gonfler son égo en répétant qu’elle est heureuse qu’il soit là, avec elle et dans son lit. « Pas de garde aujourd’hui ? Je peux espérer te garder dans mon lit aussi longtemps que je le veux ? » Calista n’a même pas penser à lui demander lorsqu’il est arrivé. Repenser au froid, à la neige et à la tempête lui rappellent qu’il pourrait bien avoir à sauver des gens et même si c’est égoïste, elle préfère se dire qu’il n’aura pas à vêtir son bel uniforme de pompier – à moins que ça ne soit pour lui.

Aussi longtemps qu’il le voudra. L’idée le séduit fortement. Tout comme l’entendre dire ça. Très valorisant, surtout venant d’une femme aussi belle que Callie. N’importe qui voudrait l’avoir dans son lit, et encore plus s’ils savaient à quel point elle sait s’y prendre. Que ça soit pour les fellations ou pour n’importe quoi d’autre. N’importe qui voudrait Callie et pourtant, c’est avec lui qu’elle est, avec lui qu’elle vient de prendre du plaisir, contre lui qu’elle est collée. « Il se pourrait que je te prenne au mot là-dessus. » Callie à ses genoux, sa queue entre les lèvres, l’idée lui plaît toujours. Même si aujourd’hui, elle aura sans doute du mal à être à genoux, avec sa jambe. Mais aussi longtemps qu’il le voudra, c’est ce qu’elle a dit. Il sourit en entendant la jeune femme être curieuse concernant la suite des événements. La vérité, c’est qu’il n’en a aucune idée. Jamal, il se laisse porter par ses envies et c’est d’ailleurs ce qui les avait amenés à essayer un 69. « Peut-être que ça pourrait être toi qui décides. Tu es blessée, c’est toi qui commandes. » Elle peut très bien lui dire ce dont elle a envie, il s’y pliera forcément. L’idée de lui obéir le fait quelque peu frémir. Peut-être même assez pour qu’elle le sente. Quand il rit en avouant ne rien y connaître en chaudière, elle bouge la tête, visiblement pas gênée par son honnêteté. « Ah oui ? Et quelles autres parties de ton corps sont heureuses de me voir ? » Et à mesure qu’il parle, sa main descend un peu plus sur les fesses de Callie, jusqu’à son entrejambe, qu’il caresse doucement. A nouveau, il sourit en entendant la grecque parler de le garder dans son lit. Ça tombe bien, il ne comptait aller nulle part. Il a bravé le froid pour venir jusqu’ici, il ne compte pas repartir de sitôt. « Pas de garde, non. J’ai bossé tout le weekend, j’ai le droit à une pause. Donc je suis tout à toi pour aujourd’hui. » Tout comme elle est toute à lui. Il sait qu’il aime cette idée, alors ça doit être pareil pour Callie. Ça ne coûte rien de le dire à haute voix. « A toi de voir comment tu vas en profiter. » Il arque un sourcil, sa main toujours sur son sexe, réitérant sa proposition de la laisser maîtresse de la suite des événements.

« Tu peux, tu sais que je le pense. » Elle ne lui a jamais menti jusqu’à présent, pourquoi commencer maintenant ? Ce n’est pas seulement l’idée de lui donner du plaisir qui l’emballe autant, mais celle de le voir aussi souvent que possible, sans doute même plus souvent qu’ils ne le font déjà. Parfois, ils ont quelques jours de battement au cours desquels ils ne se voient pas, leur rappelant que leur relation n’est pas la seule qu’ils ont. C’est l’idéal pour avoir d’autant plus envie de profiter de Jamal lorsqu’ils se revoient mais parfois, lorsqu’elle se risque à l’imaginer dans les bras d’une autre, elle sent une vague d’agacement monter en elle. Comme maintenant alors qu’il est avec elle, pas avec une autre. « J’aime assez cette idée, je devrais me blesser plus souvent. » Une plaisanterie bien sûr. Le fait d’être un tant soit peu handicapée, ça la rend folle. Calista déteste ça tout comme elle déteste dépendre des autres. Ne pas pouvoir bouger, se déplacer, comme bon lui semble, elle n’aime pas ça. Qui plus est, la Grecque sait ne pas avoir besoin de ça pour qu’il la laisse prendre les décisions. « Toutes. Elles sont toutes très heureuses que tu sois là. » Ce qui est sincère. Tout son être le réclame déjà, elle ne voit pas qu’elle parties d’elle n’a pas envie de Jamal ou n’est pas heureuse de sa présence. Mais c’est surtout sa tête qui en est contente et son cœur, beaucoup même. « A moi, hein ? J’aime assez comment ça sonne ça. » A vrai dire, elle fait plus qu’aimer assez, elle adore imaginer qu’il est tout à elle. Rien qu’à elle. Baiser furtif déposé sur les lèvres du brun, elle se redresse sur lui, le force à s’asseoir en tirant sur ses mains. Tous les deux assis, elle peut passer ses jambes autour de la taille du pompier et ainsi ne pas trop avoir à se préoccuper de celle qui est endommagée. « J’aime bien comme ça, mais il faudrait peut-être réveiller mini Jamal pour ça. » Dit-elle tout près de son visage, si près qu’elle passe sa langue sur les lèvres du brun, sa main descendant jusqu’à son bas-ventre. « Tu en dis quoi ? »

« Tu n’as pas besoin de te blesser pour ça. Il te suffit de demander et je ferais. » N’importe quand. Certes, il aime avoir l’ascendant sur elle, mais il aime aussi que les rôles soient inversés et qu’elle soit celle qui décide pour eux. Ils savent tous les deux comment amener l’autre au summum du plaisir, mais ça ne les empêche pas de toujours varier les plaisirs, d’essayer de nouvelles positions et lubies. Et ça, Jamal adore. Avec Callie, il est certain de ne jamais s’ennuyer, et c’était bien pour ça qu’il n’avait pas hésité quand elle lui avait demandé de venir au dernier moment, le forçant même à braver le froid new-yorkais alors qu’il était au chaud dans son appartement. Quitte à ne pas réussir à réparer sa chaudière, il aurait aussi pu lui demander de venir chez lui, là où il y a du chauffage. Mais l’égo masculin avait fait qu’il avait voulu essayer tout de même, au cas où il aurait pu la sauver. Et de toute façon, avec sa jambe, elle aurait peut-être eu du mal à se déplacer mais ça, il ne le savait pas avant d’arriver. Et tant pis s’ils n’ont pas de chauffage, ils ne risquent pas de grelotter. Tout frisson qu’il pourrait ressentir serait dû au plaisir et non au froid. Du moins, il compte faire en sorte que ça soit le cas. « Toutes hein ? Il faudra que je vérifie ça tout à l’heure. » Des caresses ou des baisers partout sur son corps, il n’a pas encore décidé. Peut-être les deux. « Coquine va. » S’il est à elle, alors elle peut faire ce qu’elle veut de lui. Il peut très bien la laisser faire, et il suit ce qu’elle veut en se redressant, maintenant assis sur le lit, les jambes de Callie autour de sa taille. La position lui plait, c’est certain, surtout quand il sent les mains de la grecque entre eux, descendre sur son ventre. Sa langue glisse sur ses lèvres et, amusé, Jamal ouvre la bouche pour mordiller doucement sa langue, sans la laisser entrer complètement. « J’en dis que mini Jamal n’est pas si mini que ça. Mais je peux compter sur toi pour le réveiller. » A peine pose-t-elle ses mains sur son sexe qu’il soupire contre ses lèvres. Une de ses mains quitte son dos pour venir malaxer son sein. « Humm... Oui, continue comme ça. » Pour ne pas changer, elle lui fait déjà de l’effet, et il sait d’avance qu’il ne lui faudra pas trop longtemps avant d’être prêt.

Heureusement qu’elle n’est pas obligée de devoir se blesser pour prendre les commandes, l’inverse rendrait tout ça bien trop triste. En revanche, le taquiner et profiter de son état c’est plus fort qu’elle. Cet échange de pouvoir, inverser les rôles, ils le font aisément sans même y réfléchir plus que ça. Tout dépend de leurs envies du moment et là … Calista doit admettre apprécier l’idée d’être celle qui décide de tout. Pas pour toute la soirée, mais pour le moment ça lui va parfaitement. « Il me tarde que tu le fasses dans ce cas. » De toute manière, elle est réactive dès qu’elle est avec Jamal, probablement un peu trop réactive pour son propre bien. Est-ce vraiment de sa faute si cet homme éveille bien des choses en elle et qu’elle ne parvient pas à faire autrement qu’être heureuse lorsqu’elle est en sa compagnie ? Ce n’est pas seulement le sexe, c’est tellement plus. Désormais assis, les jambes de la grecque autour de la taille du pompier, elle ne perd pas de temps, fait descendre sa main jusqu’à son entrejambe qu’elle vient réveiller par des caresses. Elle grogne quand il mordille sa langue et l’embrasse ensuite comme si sa vie en dépendait. « Loin de moi l’idée de le vexer. Je ne voudrais pas trop vanter tes attributs et trop attirer trop la concurrence. » Non pas qu’elle craigne celle-ci, ils sont libres de faire ce dont ils ont envie même si elle préfère ne pas trop y penser. Cambrée, elle lui offre plus sa poitrine, agite un peu plus sa main sur son sexe, sa respiration s’emballant déjà. « Prends-moi sans rien. » Lâche-t-elle brusquement, son regard cherchant immédiatement celui de Jamal. L’idée lui est venue sans qu’elle n’y pense plus que ça, mais tendue comme ils le sont de plus en plus, elle veut ressentir d’autres sensations, frôler la perfection. « On a été clairs sur le fait qu’on ne risque rien. » Même si reparler de ce moment de panique n’est pas bien malin, c’est tout de même l’instant où ils se sont assurés être clean et elle sous contraception – malgré son doute persistant ce fameux soir. « Jamal, j’en meurs d’envie. » Tellement qu’elle en tremble rien que d’y penser, continuant les va-et-vient de sa main.

Sans arrêt, il a besoin de plus. Son corps. Son être tout entier. Et son sexe ne tarde pas à réagir aux caresses que lui prodigue Callie, même peu de temps après un orgasme. Il sait ce qu’elle veut, parce qu’il veut la même chose. Il y a toujours quelque chose de fort entre eux quand il se retrouve en elle. S’ils savent très bien prendre leur pied autrement, ça n’a jamais rien à voir avec le plaisir qu’il ressent quand il la pénètre, peu importe le rythme adopté, peu importe la position choisie. « Et si j’aime bien que tu vantes mes mérites ? » Flatteur, ça l’est certainement. Lui aussi parle d’elle parfois, toujours en termes élogieux. Peut-être un peu crus, mais le sexe occupe la principale partie de leur relation, et il est fier de ce qu’il fait avec elle. Heureux aussi mais entre hommes, il se contente généralement de parler des positions essayées. Les caresses de la grecque se font de plus en plus rapides, lui tirant quelques gémissements alors qu’il s’applique à malaxer sa poitrine. La combinaison de ces deux gestes fait qu’il est prêt plus rapidement qu’il ne l’aurait cru possible. Avec elle, ça le surprendra toujours, peu importe le nombre de fois où il a vu son érection se reformer à peine la précédente assouvie. Mais ce qui le surprend d’autant plus, c’est la demande qu’elle lui fait. Sans rien. Pas besoin de réfléchir pour comprendre de quoi elle parle. Se passer d’un préservatif. L'idée le fait tressaillir. Il sait que ça sera encore meilleur, même s’il ne sait pas trop comment ça serait possible. Et est-ce si déraisonnable que ça ? Elle a raison, ils ne risquent rien. Jamal fait toujours attention, avec toutes ses conquêtes. L’incident de la dernière fois était un incident isolé, et sans conséquence. Où serait le mal ? L’idée, aussi séduisante soit-elle, le fait réfléchir tout de même. La dernière fois qu’il s’est passé d’une protection, c’était avec son ex-femme. Depuis, il n’a jamais pris le risque. Mais pour Calista, il se dit qu’il serait capable de le prendre. Surtout quand il entend sa supplique, alors qu’elle le branle toujours. Il a envie d’être faible, Jamal, lui aussi en meurt d’envie. « Tu es sûre ? » Il préfère vérifier, ne souhaitant pas qu’elle le regrette plus tard. Mais il n’a pas envie qu’elle change d’avis, et sa main quitte son sein pour venir dans son dos, pour la rapprocher de lui, pour que leur bassin se touche. Elle sait bien à quel point il la désire, elle tient son érection entre les mains, mais il veut le lui faire savoir encore un peu plus. « J’ai fait un test la semaine dernière donc je peux te confirmer que je suis clean. » Il ne lui en avait pas parlé, même s’ils se sont vus depuis. Peut-être parce que c’était ce qui était arrivé avec elle qui l’avait poussé à se faire dépister. « J’en ai envie aussi. Tellement envie. » Dit-il en bougeant le bassin pour se frotter un peu plus à elle, juste contre l’entrée de son sexe. A elle de prendre la décision finale. A elle de prendre les rênes aujourd’hui, comme il le lui a promis.