To be prepared for war is one of the most effective means of preserving peace.
Au cours des dernières années, la belle mexicaine n’avait passé que peu de temps à son domicile, tiraillée entre ses affaires dans son pays d’origine, et le réseau criminel qu’elle finissant d’implanter à LA. Autant dire qu’elle s’était faite discrète, voire inexistantes dans la vie de son colocataire… Et que ce lourdaud avait pris ses aises! Peu patiente de nature, et encore moins attendrie par le sexe opposé – elle gardait de lourdes séquelles des années passées à Sinaloa et de ce qu’on lui avait fait endurer, ce qu’on lui avait arraché, assez, même, pour que la simple existence d’un voisin suffise à lui enlever tout sentiment de sécurité, et à la maintenir sans arrêt sur ses gardes… Alors oui, ça l’avait immédiatement énervée de devoir partager un balcon avec cet énergumène, sa simple présence – chamboulait sa routine et accentuait le danger lié à sa profession peu orthodoxe. Elle n’avait jamais aimé partager, Xiomara, et ça n’allait pas commencer avec lui! Piquée à vif dans son havre de paix, elle avait probablement débuté les hostilités, de quelques remarques acerbes, de musique trop forte pour le chasser du balcon mais qu’on se le dise, la vraie guerre, il y avait tout aussi contribué! Assez même, pour que des mois plus tard, elle n’en soit à passer son vendredi soir à concocter une nouvelle emmerde pour le convaincre de déménager : de l’Opéra à plein volume, les haut-parleurs directement contre leurs mur communiquant! Et quitte à lui donner une ambiance sonore, pourquoi ne pas faire brûler de l’encens près du conduit d’air, en espérant que ça se rende jusqu’à chez lui?
Ok, elle voulait bien l’admettre, c’était un peu immature. Mais il l’avait cherché, à gâcher son sommeil avec les gémissements de sa dernière conquête. Cette fille, merde, elle s’égosillait comme un porc qu’on égorge, une tourterelle au bord de la mort (ou à tout le moins, aux oreilles sensibles et exagératrices de la mexicaine, cette pauvre fille partait avec le mauvais score de l'embêter en pleine nuit...) ! Il ne pouvait quand même pas être aussi mauvais pour lui faire croire à un meurtre…. Si? Il méritait ces vocalises aigue, cet opéra hargneux, il le lui avait fait bien endurer à elle! Verre de vin à la main, elle tendait l’oreille, sagement assise sur son canapé, un sourire aux lèvres… Ça ne devrait plus tarder. Elle pouvait presque compter … 5..4..3…2… Toc. Ses lèvres se pressèrent en une moue amusée, alors que, d’un pas las, elle se dirigeait vers la porte, un sourire joueur aux traits, une bouille angélique faussement prête à accueillir son visiteur. Ouvrant la porte avec ce même air totalement innocent, elle osa un : « … Bonsoir… un soucis? » n’ait pas cet air si fier, idiote!
Nationalité / origines : néerlandais, naturalisé américain
Pays d'origine :
A NY depuis : 2006, pour ses études
Métier / études : chef cuisinier
Logement : #418 bedford avenue, north williasmburg
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Statut civil : 3ème divorce en cours (#thedivorceforce)
Champ libre :
Romeo Van Lear a posté ce message Mer 20 Fév 2019 - 15:49#
Lessivé, il retire son manteau, qui finit par terre parce qu’il a glissé du porte-manteau. Tant pis, ça attendra. Il appuie machinalement sur les boutons de la cafetière, ou plutôt les enfonce, avant de s’assoir devant le comptoir. Il a bien besoin d’un café. Et à vrai dire, il hésite à aller se coucher tout de suite, tellement son corps semble lui demander du repos. Pourtant, il en avait eu ce matin, après que Callie soit partie, ayant dû filer plus rapidement que prévu pour ne pas être en retard à son cours. Quand on est la prof, ça ne passe pas tellement. Encore que ses élèves ont peut-être espéré qu’elle ne serait pas là et qu’ils pourraient retourner se coucher. Après qu’elle soit partie en vitesse, il avait eu le temps de prendre une bonne douche qui avait détendu son corps tout entier, avait fait quelques étirements pour éviter les courbatures qui lui valent les railleries de ses collègues depuis quelques temps... et il était parti se recoucher presque jusqu’à l’heure de son service. Maintenant qu’il a fini, il a l’impression d’avoir été éveillé pendant plus de 24 heures. Callie l’épuise, c’est un fait. Pour autant, il ne compte pas arrêter de la voir. C’est une bonne fatigue. Très bonne. Le café ayant coulé, il prend la tasse et fait tourner une cuillère dedans sans y avoir mis de sucre. Qu’il le boive ou non, il risque d’aller se coucher dans tous les cas. Ou au moins d’aller sommeiller dans le canapé devant une série. Sauf que ces possibles projets sont interrompus quand une musique commence à retentir dans son appartement. Pourtant, il n’a rien allumé encore, et puis il sait bien que ce n’est pas sa musique. Pourquoi écouterait-il ce genre de choses ? Il n’entend pas les détails, juste que c’est très bruyant. Et que les chanteurs semblent hurler contre ses tempes. Mara. Il grommelle, avant de boire son café d’une traite et donc de manquer de se brûler la langue. Heureusement, il n’a pas encore eu le temps de se déshabiller, et il ne s’embête pas à mettre son manteau pour sortir dans la rue et aller frapper à la porte voisine. Et l’air sur le visage de sa voisine alors qu’elle lui ouvre l’énerve encore plus. Elle se fout de sa gueule en plus. « Je sais pas, tes goûts musicaux peut-être. » Il n’y va pas par quatre chemins. Elle non plus ne le fait pas quand elle a quelque chose à lui dire. Et c’est souvent le cas. « J’aime bien pouvoir me reposer quand je rentre du travail, bizarrement. » D’ailleurs, ça a commencé pile quand il est rentré, est-ce qu’elle l’attendait pour l'emmerder volontairement ?