it is the hospital that does not care about charity (flynn)

Voilà quelques jours que tu es revenue de ton petit voyage, que tu as dégoté ce fameux contrat pour un stage d’étude. Non seulement, tu travailles pour une entreprise fleurissante et tu côtoies un homme particulièrement attirant. Qui a dit que la différence d’âge était une barrière infranchissable ? Certainement pas toi. « Salut, salut ! » Comme dans un moulin, t’entres dans l’appartement de Flynn et Kaïn, ne prenant pas la peine de toquer. La porte se claque derrière ton passage. Tu profites d’une longue balade avec Némo pour faire un saut chez les gars. Le petit chien ne perd pas une seconde pour s’étaler au sol, trop fatigué pour aller faire la fête à qui que ce soit. Détachant sa laisse, tu regardes tout autour de toi, et ne voit que ton meilleur-ami, assis dans le canapé, télé allumée. Comme à la maison, tu sautes par-dessus le canapé, et pose tes fesses à côté du Néo-Zélandais. Rapidement, tu lui fais un check, en guise de bonjour. « T’es tout seul ? » Dis-tu avec une mine surprise. Tu ne penses pas à Kaïn, même si honnêtement t’aurai bien aimé le croisé dans le coin. Sa présence n’est jamais de trop. Tu fais référence à ces petites conquêtes qui peuvent facilement contrarier Noa. « T’as choppé la grippe, c’est ça ? » Tu te moques littéralement de lui. C’est si facile de le taquiner. Et tu peux te le permettre. D’un c’est ton cousin, et de deux c’est ton meilleur-pote. C’est ton rôle, non ? Au pire, il peut te virer de chez lui pour l’avoir bassiné à peine arrivée. T’aimerais éviter cette possibilité. C’est assez pénible d’avoir fait tout ce chemin pour rien.

Après le réveil, Noa n’est pas restée ce matin. Apparemment, elle avait un truc de prévu et toutes mes petites combines pour qu’elle reste avec moi n’ont pas marché aujourd’hui. Kaïn n’étant pas là non plus, je me retrouve seul dans la maison et, comme bien souvent, c’est avec un gros bol plein à craquer de céréales que je m’affale dans le canapé, zappant sur les chaînes pour trouver un truc cool à mater. Je finis par m’arrêter sur des dessins animés, pourquoi pas, il ne semble rien avoir de mieux de toute façon. Mangeant tranquillement mes céréales, j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, puis se refermer aussi tôt. Je ne bouge même pas du fauteuil, il y a peu de personnes à pouvoir entrer ici comme dans un moulin : la bande. Et à l’entente de la voix qui s’élève dans la maison, je capte qu’il s’agit de Nicola. Elle arrive d’ailleurs dans le salon et passe par-dessus le canapé pour venir poser ses fesses à mes côtés. On se salue ensuite par le biais d’un check, petite habitude entre nous qui en surprend plus d’un. « Tout seul et abandonné de tous. » Que je déclare tout en affichant une petite bouille triste, sauf qu’elle enchaîne en se moquant de moi, et je lui flanque un coup d’épaule. « Sale gamine. » Celle-là, je vous jure, elle ne mérite pas mon amour pour me faire autant chier. « Elle est où ta petite bestiole ? » Autrement dit, son chien qui l'accompagne quasiment toujours. Non pas que je ne l’aime pas, au contraire je l’apprécie, mais il laisse parfois beaucoup de poil dans la maison. Un truc bien chiant quoi.

Malgré un mauvais départ entre vous, entre Flynn et toi, c’est un grand amour qui a pris naissance. Non seulement, c’est ton cousin, mais c’est également ton meilleur-ami. Ce qui surprend ta mère, incapable de comprendre qui tout aille comme sur des roulettes entre vous, malgré toutes les histoires de famille qu’il y a eu. Vous pensez que cela ne vous regarde nullement. Et puis, vous ne pouvez ne pas passer au-dessous de tout ça. Vous faites partis de la même bande de potes, et vous vous éclatez toujours ensemble. Tu t’en fous de ce que pense ton oncle ou ta mère. Ça les regarde. Habituée à le taquiner, il vient te donner un coup d’épaule, amusé. « Moi aussi, je t’aime. » Lui dis-tu en embrassant le vide de tes lèvres pulpeuses. Tu pourrais l’embêter toute la sainte journée. C’est si facile, et amusant. Il ne t’en voudra jamais, du moins véritablement. Sinon, tu serais e faire pardonner. Ton adorable bouille fera le reste de l’affaire. « Il jouait avec une paire de chaussures à l’entrée. » En coin, tu guettes le moindre geste de ton cousin. « Je plaisante. NEMO !! » Tu hausses la voix, et tente de siffler. Je dis bien tente, car tu ne sais absolument pas t’y prendre. Un filet d’air glisse entre tes lèvres, mais aucune note ne sort. Quel échec puissant. « NEMO ! » Pleine d’énergie, la petite peluche accourt vers vous. Les pattes pleines d’énergie.

Je lève les yeux au ciel face à sa déclaration d’amour, chose qu’elle ne fait que pour m’agacer un peu plus, je le sais pertinemment. Elle m’embête depuis tout à l’heure en plus, il ne peut en être autrement avec elle. La connaissant quasi par cœur, je lui demande où se trouve son chien, elle qui ne se promène jamais sans lui. À chaque fois qu’elle vient ici, il est fourré dans nos pattes, il est forcément ici et ce qu’elle me dit me fait froncer les sourcils. « Je te préviens que s’il touche à une seule de mes chaussures, je le transforme en paillasson. » Que je lâche alors qu’elle gueule comme une poissonnière pour qu’il rapplique. Bon, certes, je ne le ferais pas, je ne suis pas quelqu’un de cruel avec les animaux, quels qu’ils soient. Mais la faire flipper, c’est quelque chose de plaisant. Heureusement pour elle, sa petite boule de poil débarque en trombe et vient automatiquement se foutre à mes pieds. Je le récupère du sol pour le poser sur mes genoux, petite habitude qu’on a lui et moi lorsqu’il est ici, et il s’allonge tranquillement, prêt à roupiller sous mes caresses. « T’as de la chance d’être mignon, peluche. » Dis-je à l’animal, avant de tourner la tête vers Nico. « Bon alors, qu’est-ce qui t’amène par ici ? » Bah ouais, pourquoi elle est là aujourd’hui ? On n’avait pas prévu de se voir et, même si ma cousine a l’habitude de passer à l’improviste, c’est toujours intriguant. « Si tu cherches Kaïn, il est pas là. » Que j’ajoute dans le but de l’informer. On ne sait jamais, elle est peut-être venue pour lui à la base, je n’en sais trop rien.

Lorsque ton meilleur-pote évoque la possibilité de transformer Nemo en paillasson s’il touche à ses chaussures, ton regard se tourne vers lui. Regard noir qui dit tout : tu n’as pas intérêt à le toucher, ou sinon quelqu’un d’autre risque de finir en carpet. Flynn sait que ce n’est pas un peu de muscles qui va t’effrayer. T’aimes te battre avec les autres, faire de prises qui sortent de nulle part. Tant que tu arrives à prendre le dessus, tous les moyens sont bons. Et voilà que la petite bestiole remmène ses fesses, courant trop vite pour ses petites pattes, il s’écrase au sol et reprend de plus belle sa course folle. Les hommes, tu ne sais peut-être pas les dompter mais lui, tu l’as bien éduqué. Rapidement, Flynn le prend et le met sur ses genoux. Instant de papouilles et de ronflement, Némo s’endort en un rien de temps. « On se baladait dans le coin, et Noé n’est pas à l’appart. » Tu soulèves tes épaules. « Et depuis quand il me faut une raison pour venir là ? » Toi qui squattes toujours à droite et à gauche quand ton coloc n’est pas chez vous. T’as toujours détesté la solitude, les silences de plombs qui t'a rappelle qu’il n’y a que toi entouré de quatre murs. Ça n’a jamais échappé à personne. Ta tête pivote et tes yeux observent tout autour de toi, tandis que ton cousin t’averti de Kaïn est absent. Tu écarquilles grands les yeux, prise sur le fait, tu te retournes vers Flynn comme si rien n’était. « Euh non, du tout. » Comme si venais exclusivement pour lui. Ce qui est absolument faux, bien que ça ne t’aurait pas du tout dérangé de la voir dans le coin. C’est plaisant de le voir, faut pas se mentir. « Je cherchais juste un peu de compagnie, quelqu’un qui me tienne la chandelle quand je suis seule. »

Les menaces envers la petite boule de poils ne seront pas mises en œuvre aujourd’hui. En effet, après qu’elle l’ait appelé, Nemo se pointe dans le salon en courant comme un dératé, finissant à mes pieds pour que je puisse le porter et le foutre sur mes genoux. Place qu’il semble plutôt bien apprécié puisqu’il s’y endort à chaque fois, profitant de mes caresses qui sont toujours les bienvenues. Je questionne ma cousine sur sa venue ici et ris à ce qu’elle sort. « Depuis toujours. T’as cru que cette maison c'est un moulin ? » La connaissant, elle serait capable de dire oui, alors je la devance. « C’est juste parce qu’on est sympa qu’on te laisse la porte ouverte. » Je la taquine évidemment, même qu’on lui a refilé une clé, comme à tous les autres de la bande d’ailleurs. Question de praticité. La voyant regarder un peu partout, je la préviens de l’absence de Kaïn, mon colocataire et meilleur ami, mais surtout son ex petit-ami. Sa réaction me fait froncer quelque peu les sourcils, tout comme sa réponse. Je décide cependant de ne pas réagir, préférant me concentrer sur ces dernières paroles qui me font sourire. « T’es chanceuse alors parce que t’es tombée sur le meilleur. » Moi, vantard ? Pas du tout. Je suis plutôt le genre à dire la vérité, en fait. « Comment ça se fait que tu sois seule, d’ailleurs ? Il est parti où, Noé ? » Faut dire qu’ils sont toujours fourré ensemble ces deux-là, ça en devient presque bizarre de les voir séparer l’un de l’autre.

« Oui. » Y a pas plus directe comme réponse. En même temps, il s’attendait à quoi venant de toi ? Que tu t’excuses d’être venue sans t’être annoncée ? Il a fumé ! Comme si c’était dans ta nature de prévenir. Des années que vous vous connaissez, et il semble toujours ignorer comment tu fonctionnes. Et si tu n’as pas mauvaise mémoire, vous avez les clés de tout le monde. Comme ça, inutile de se lever pour ouvrir. Chacun fait comme chez soi. Bon on ne tient pas à passer trop longtemps chez Noé et toi. C’est nettement moins spacieux et plus encombré. « Ouais, c’est ça, et après tu dis que ce n’est pas un moulin ici. C’est fou comme tu peux être contradictoire parfois. » Il t’averti que son colocataire n’est pas là. Et tu mines de t’en contre fiche. Pas tellement, mais tu te le gardes de le lui dire. Il n’est pas obligé de savoir que tu as toujours des sentiments pour son meilleur-ami. C’est déjà bien assez compliqué comme ça. Inutile d’en rajouter une couche. Ça te regarde uniquement, et si tu arrives à te persuader que tu n’éprouves plus rien pour lui, alors tu seras convaincre le reste du monde. Tu lèves les sourcils. « Tes chevilles, ça va ? Pas trop douloureuses ? » Le meilleur, ça dépend des fois. Qu’est-ce qu’il peut être chiant quand il s’y met. Autant que Noé. Ils savent comment te rendre folle. En même temps, c’est si facile avec toi qui prends vite la mouche. Tu te vexes d’un rien, et eux ça les amuse. Puis tu leur passes tout. Tu les aimes trop pour bouder des heures dans ton coin. « Monsieur est parti travailler. Parce que oui, ça lui arrive de temps en temps. » Vous vivez ensemble, et pourtant vous ne vous quittez que très rarement. Vous l’ombre de l’un et de l’autre. On voit Noé, Nico n’est jamais très loin. On voit Nico, Noé surgit de nulle part. « Ou peut-être qu’il m’a sorti une excuse bidon pour aller faire une activité douteuse. Cela me parait plus probable comme solution. »

« Je te l’ai dit, c’est ouvert parce qu’on est gentils. » Que serions-nous si nous laissions cette pauvre jeune femme dehors, seule et abandonnée de tous ? Des méchants garçons, hors Kaïn et moi, on est gentils comme tout. De toute façon, même si on ferme la porte à clé, elle peut l’ouvrir car on a fait l’erreur de lui donner un des doubles. Du coup, parfois quand je me lève, je la retrouve dans mon canapé à bouffer mes céréales. De l’abus complet. Zappant le sujet délicat que peut être mon meilleur ami pour ma cousine, je lui fais constater qu’elle a choisi le meilleur pour compagnie aujourd’hui et son questionnement me fait hocher vivement la tête. « Elles vont très bien, toujours aussi canons. » Et je souris à pleines dents, fier de ma connerie. Elle me dit que Noé est allé bosser, avant de formuler une deuxième hypothèse. « Ou peut-être qu’il en avait juste marre de voir ta tronche de cake et qu’il voulait souffler un peu. » Troisième hypothèse que je formule dans un haussement d’épaule, l’air de rien. Des paroles prononcées que pour l’embêter un peu plus puisque ça m’étonnerait énormément que ça soit le cas. Noé est trop gentil comme garçon et il apprécie bien trop Nico pour faire ça. Mes yeux dévient de nouveau sur la télé, constatant que le dessin animé vient de se terminer. « T’as envie de regarder quoi ? » Autant avoir son avis sur le programme du jour, elle risquerait de râler sinon et dirait que je ne me soucie pas d’elle quand elle me fait honneur de sa présence. En guise de bonne foi, je lui donne même la télécommande, bien que je ne m’empêche pas d’ajouter : « Je me refais la saison 2 de Pokémon soleil et lune en ce moment sur Netflix, si jamais ça te dis. » On ne sait jamais, elle aime bien les trucs du genre habituellement, et moi ça m’arrangerait qu’elle dise oui. Je pourrais avancer dans mes épisodes et peut-être finir à temps pour me lancer sur la saison 3 de Stranger Things.

Le regard noir, tu tues des yeux ton cousin. Comment ils osent dire ça ? Parce qu’ils sont gentils, et puis quoi d’autre encore ? Il se fout de ma gueule ! Tu le penses si fort que le brun doit très certainement lire tes pensées. Suffit d’observer ton visage. Lui qui est plus expressif que ta propre langue. Pourtant, c’est difficile. « Pourtant, t’es sacrément con dans ton genre. » Une petite insulte gratuite au passage, ça ne fait pas de mal. On remet les pendules à l’heure. T’es loin d’être imbuvable, imposante non plus. Tu squattes seulement quand Noé n’est pas à la coloc, et quand tu n’es pas fourrée à l’université, dans ton atelier, au stage ou encore à l’hôtel. Bref, ce n’est pas tout le matin que tu débarques comme une touriste. Mais certainement assez pour exaspérer les deux meilleurs-amis. Pourtant, t’essayes de garder tes distances. De ne pas trop t’imposer dans la vie de Kaïn. T’essayes, mais difficile de changer les vieilles habitudes. Tu lèves les sourcils. « Et ça marche avec qui tes phrases à deux balles ? » Est-il exaspérant ? Légèrement, mais ça te fait rire. Car le pire dans tout ça, c’est ses phrases à deux balles, comme tu le dis, ça fonctionne. T’es la première à craquer devant un mec qui parle de cette manière. L’ego, y a rien de mieux. Vous n’êtes pas de la même famille pour rien. « Quoi ?! N’importe quoi … » Offusquée, t’essayes de faire comme si tu n’en avais clairement rien à faire. Sauf que ça t’embêterait profondément que Noé en ait marre de toi. C’est l’entente parfaite, ou presque, entre vous. Et tu ne changerais de colocataire pour rien au monde. Mais ça, ça reste entre nous. Noé serait bien trop content d’apprendre ça. Même s’il le sait au fond. « Qu’est-ce que je disais t’es un con. La jalousie crève les yeux. Tout ça pour que je passe plus de temps avec toi. C’est petit Black. » Tu doutes fortement qu’il essaye de t’accaparer. Au contraire, une journée avec toi, ça lui suffit amplement. Ton énergie peut rapidement l’agacer. Il te propose de regarder quelque chose sur Netflix. Preuve qu’il ne souhaite pas un départ imminent de ta personne. Alors tu ne vas pas te faire prier, t’acceptes la télécommande et farfouilles son profil. « Qu’est-ce que tu regardes en ce moment ? » Alors que tu vas dans ses séries en cours, il t’avoue regarder Pokémon, et tu le crois sur parole. Tu restes figée. Pokémon s’est la base même de ton enfance. Mais de là à se refaire tous les animés, peut-être pas non plus. Babar, c’était ton dessin animé préféré, et pourtant, tu ne vas pas te refaire toutes les cassettes. « T’es sérieux ? Tu me dirais que tu joues au jeu sur ta Nintendo, je dirai rien au contraire, je te proposerai de faire des échanges, mais là, on vole bien bas. Et après, tu vas me proposer de regarder Barbie ou les Winx ? » Or de question de regarder ça. Non, autant regarder autre chose, alors tu fais suivant et poursuis sa liste. « Ah bah tiens, ça c’est bien. J’ai pas encore commencé la saison 2. » Tu te mets sur Sense 8. Il ne semble pas avoir été plus loin que la première saison. Y a peut-être un espoir d’entente. « Tu l’as vu ? »

Je remarque bien le regard qu’elle me lance, le genre qui te fait comprendre que si des balles sortaient de ses yeux, tu serais mort à l’instant même. Heureusement pour moi, Nicola est une fille normale et pas une mutante avec des rayons à la place des orbites. « J’essaie de prendre exemple sur ma petite cousine, je suis heureux que ça porte ses fruits. » Je la taquine, bien évidemment. Elle est loin d’être conne la demoiselle, mais il faut bien que je réplique à ses insultes. Si je me laisse faire une seule fois avec elle, ça sera fini de moi et elle ne se sentira plus pisser pendant des mois, voire des années. J’arque un sourcil à l’entente de sa question et lâche avec une fausse arrogance : « Toutes les femmes sur cette planète. » C’est faux, évidemment. Ça serait bien trop compliqué de satisfaire autant de femmes pour un seul homme. Je contiens un rire en la voyant s’offusquer à mon hypothèse, désirant garder une tête un minimum sérieuse. « Qui sait ? » J’hausse les épaules, ajoutant ensuite : « C’est sûrement pas lui qui te le dira, en tout cas. » Il aurait trop peur de se faire frapper parce que, mine de rien, Nico est une femme violente. Un peu psychopathe sur les bords, même. J’affiche à mon tour une tête choquée quand elle se met de nouveau à m’insulter. Non mais ça ne va pas bien elle hein. « Moi ? Jaloux ? Pas du tout. Moins je passe de temps avec toi, mieux je me porte. Désolé de te faire de la peine, cousine. » Que je lâche en arborant une petite moue. Je ne rentre pas dans son jeu d’insulte, je suis au-dessus de ça moi. Finissant mon dessin animé, je lui demande ce qu’elle souhaite visionner et sa question me donne matière à réfléchir quelques minutes. « Mh... Plein de choses. » Peut-être un peu trop d’ailleurs pour réussir à être à jour dans tout, mais je n’ai jamais su m’empêcher de commencer une nouvelle série, c’est comme ça. Toutefois, j’évoque le fait de visionner Pokemon en ce moment et c’est ce qui semble l’interpeller le plus. Je soupire face à ses propos, elle exagère quand même. « Barbie et Winx, c’est plus un truc de gamine, un truc pour toi quoi. » Je tourne la tête vers elle, taquin jusqu’au bout, puis lui tire la langue. « Et sinon, oui, je joue aussi au jeu sur ma Nintendo. J’ai même fini le dernier jeu trois fois. » Et c’est une fierté, réellement. Elle continue à faire défiler la liste, s’arrêtant sur l’image de Sense 8 et me questionnant à propos de la série. « J’ai pas encore vu non plus, tu peux lancer. » Que je lui dis, ma cousine appuyant ensuite sur le bouton pour lancer la série. Je m’installe un peu plus confortablement dans le canapé, me relançant dans la dégustation de mes céréales que j’avais quelque peu délaissé avec toute cette discussion. D’ailleurs, je préfère déclarer avant même que l’épisode commence : « Et tu commentes pas pendant l’épisode. »