Does the answer really care ? [feat. Charlotte]

Lorsque je reçu le message d’Eliott, je dois avouer j’ai été très surprise. Non pas que je doutais de sa franchise mais au vu de notre situation bien gênante, je ne me doutais pas qu’il serait le premier à franchir le pas. J’étais bien contente qu’il le fasse, je n’étais pas douée du tout pour des situations qui échappaient à mon contrôle. Je peux toujours tout expliquer, j’ai toujours du répondant ou le dernier mot mais là après notre nuit ensemble, pour la première fois je n’avais réponse. Je n’avais pas retrouvé mes souvenirs, cette nuit restera pour toujours un mystère aux yeux de l’humanité. Rien n’était plus frustrant pour moi que de ne pas savoir surtout lorsqu’une des personnes les plus importantes dans ma vie était en jeu. J’avais donc répondu avec la positive à cette rencontre bien spontanée. J’avais demandé à Elia d’annulé tous mes rendez-vous de l’après-midi. J’aurais préféré annulé celui avec les investisseurs également mais j’étais bien trop consciente du pouvoir de ces gens. Heureusement pour moi, à quinze heure tapante je serrais la main des investisseurs et sautais hors de ma salle de réunion pour rejoindre mon meilleur ami au Starbucks. Je fus des plus étonnée lorsque je vis Eliott déjà assis dans le café. C’était du jamais vu ! J’étais à deux doigts de prendre une photo de ce moment pour partager l’exploit à tous nos amis. J’affichais mon plus beau sourire et le pris rapidement dans mes bras lorsque j’arrivais à son hauteur. Qu’est-ce qu’il m’avait manqué ce petit. Ce n’est pas comme-ci on ne s’était pas vu depuis des années, mais on ne s’était pas revu seul à seul depuis la fin de cet été, lorsque le dérapage arriva. Je savais que mes réactions y était pour beaucoup. De panique de déraper et perdre le contrôle à nouveau je m’étais refusée d’être naturel avec lui, de reprendre notre relation de séduction, par peur que mon subconscient alcoolique ne reparte en cacahuète. Il était un de mes meilleurs amis, je ne pouvais pas le perdre pour une telle histoire, rien parce que j’ai des stupides TOCs avec la perfection. Je pris place en face lui : « Je suis tellement choquée que je suis prête à te faire un chèque de cent mille dollars rien que pour cet exploit ! » Je répondu par une fausse tête choquée suivis d’un rire. Après quelques secondes je déposais un tendre regard sur ce bel homme : « Merci d’avoir été le plus mature de nous deux et d’avoir envoyer ce message. Je dois dire tu m’as énormément manqué. »

Il me fallut quelques secondes pour réaliser que le jeune homme nous avait déjà organisé du café. J’étais très très impressionnée. Je n’avais même pas besoin de lui faire un virement de 5 millions de dollars et en plus de ça le café était offert par la maison. Effectivement par maison, je pourrais référer à starbucks mais Eliott est ma définition de maison, de famille de chez sois. Ces derniers temps loin de lui et cette ambiguïté entre nous était absolument insupportable. Je pris une gorgée de mon café et un sourire traversait mon visage. Il ne s’était absolument pas planté, un caramel macchiato, au lait de soja et extra shot d’expresso. Je sais qu’il n’avait pas effacé toute trace de ma présence et qu’une petite confusion ne faisait pas de lui un inconnu mais c’était bon à savoir que ce genre de petites attentions resterons pour toujours : « Je devrais jouer au loto aujourd’hui, j’ai le droit de garder 5 millions, j’ai un café gratuit et en plus de ça au détail près mon préférée.  Chapeau le veau, tu as encore des outils pour m’impressionner ! » Je souris rapidement, tentant une ambiance plus allégé mais qui s’avérait plus courte que prévu, un sérieux s’installa sur le visage d’Eliott, chose que je ne lui connaissais pas : « Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je pense qu’on a laissé trop de non dit et surtout la gêne prendre place dans notre amitié. Ce qui n’est pas nous, on prend pas la facilité d’habitude. » Je le pensais sérieusement. Lorsqu’on s’embrouillait dans la colloc à l’époque qu’aurait pu ne plus jamais échanger un mot, on réglait toujours nos différents sur une bonne grosse engueulade et ensuite une bière à la main. Je savais que le sujet de nos ébats était plus sensible que qui a laissé la cuvette des toilettes ouvertes mais ce n’était pas une raison de laisser une amitié mourir. Lorsqu’Eliott me demanda comme j’allais, mes sourcils se fronçaient automatiquement. Il savait très bien que je détestais plus que tout de perdre mon temps à tourner au tour du pot. Le jeune homme se rétractait ou ne savait pas par où commencer. Je pris une nouvelle gorgé de mon café et secouais la tête de droite à gauche : « La dernière fois que tu m’as demandé comme je me sentais c’était le jour de notre rencontre, depuis tu sais très bien que les questions futiles sont pas trop mon truc ! Venons plutôt au vif du sujet. Oui j’ai été très perturbé par ce qui c’est passée mais surtout et notamment parce que je ne sais pas ce qu’il s’est passé. » L’expression mettre les points sur les i, surement moi qui l’ai inventé. J’accompagnais quand même ma remarque d’un sourire gêné. Je pouvais souvent passer très sèche  mais je voulais juste que mon meilleur ami redevienne mon meilleur ami.

Il avait tapé dans le mille. Le contrôle c’est tout ce qui m’intéressait. J’avais toujours eu le contrôle, que ce soit par le pouvoir, les connaissances ou la séduction, je contrôlais tout . Lorsque j’avais quatre ans j’avais déjà compris que si je voulais quelque chose je devais faire une crise de pleure. Lorsque j’avais onze ans, que je devais avoir les meilleures notes à l’école et les habilles les plus chère pour être en haut de la chaîne sociale. À dix-sept-ans je savais que connaître le secret de tout mon entourage faisait de moi la personne la plus puissante du lycée. C’était ridicule comment il était facile de retourner un monde à cette âge là. Un laque de maturité des autres et tout le contrôle se retrouvait entre mes mains mais en grandissant les gens grandissent aussi et le contrôle est de plus en plus difficile à garder et encore moins lorsque soit même on le lâche. Eliott me connaissait mieux que quiconque. Il savait très bien que la seule chose qui me faisait perdre les pédales c’était de perdre le contrôle. Tout comme lui les gens insolents et irrespectueux le faisaient entrer dans une rage noire. Enfin bref, il me connaissait trop bien, il avait tapé là où ça fait mal et surtout reconnaître ses plus grands défauts c’est un vrai calvaire pour quelqu’un comme moi qui ne recherche que la perfection. Par reflexe je plaquais un sourire confident sur mon visage, pour faire paraître que rien de cela m’atteignait. Je sais que Eliott reconnaît mon faux sourire ou quand je perds ma confidence. Réalisant que cela ne servait à rien, je roulais des yeux et mit un vrai sourire gêné sur mes lèvres : « Je déteste que tu me connaisses si bien ! Mais tu sais très bien que je ne supporte pas de ne pas tout savoir et ma fierté de femme a besoin d’être tranquille sur le fait que je suis pas ce genre de nana qui se tape son meilleur ami complètement torché et ne plus sans souvenir ! Réaliser mon fantasme, me faire Eliott et ne pas me souvenir, sacrilège ! » Si il voulait partir sur du comique, alors nous allons prendre la situation à la légère pour mieux en parler. Mais j’étais honnête quand je disais je ne voulais pas être une de ses filles qui se tapait son meilleur ami et pas sans souvenir. Eliott était vraiment un bel homme et ça aurait été un beau souvenir à avoir. J’eu a mon tour un sourire moqueur sur les lèvres : « Mais et toi alors ? Pour ne pas maintenir une amitié il en faut deux, donc tu as été tout aussi frustré de ne pas te souvenir de t’être fais ses magnifiques jambes et se corps de rêves ? » Je tirais la langue, joueuse, c’était beaucoup plus amusant de régler le problème de façon taquine !

Il avait tapé dans le mille. Le contrôle c’est tout ce qui m’intéressait. J’avais toujours eu le contrôle, que ce soit par le pouvoir, les connaissances ou la séduction, je contrôlais tout . Lorsque j’avais quatre ans j’avais déjà compris que si je voulais quelque chose je devais faire une crise de pleure. Lorsque j’avais onze ans, que je devais avoir les meilleures notes à l’école et les Je ne sais pas pourquoi je ne mettais pas résolue à parler plutôt à Eliott. Je viens de réaliser qu’il était tellement facile de communiquer avec lui, que rien n’était grave, qu’il était assez mature pour avoir une discussion d’adulte. C’était la première fois que j’avais réagis avec ci peu de confiance. J’avais été stupide de laisser un tel blanc dans notre relation. Il était là assis devant moi dans le plus grand des calmes et avec son stupide sourire sur les lèvres, près à rendre la situation beaucoup plus légère qu’elle ne paraissait. Toute l’appréhension que j’avais assimilé avant ce rendez-vous c’était évaporé et j’étais persuadée que tout irait bien, que nous redeviendrons ces deux cons, inséparable qui se lancent des piques. J’étais également impressionner par son honnêteté. Je pris une gorgée de mon café et écoutais attentivement Eliott. Il avait donc voulu me laisser du temps libre pour réfléchir et de l’espace pour assimiler. Je ne pourrais dire si ce dont j’avais eu besoin c’était du temps ou juste de la distance. Je ne sais même pas si les deux étaient dissociables mais dans tous les cas j’appréciais l’attention et sourit tendrement à ce jeune homme qui avait le cœur sur le main : « Merci beaucoup pour ce temps donné. Mais je crois que le temps a été un peu trop long. Non pas que tu étais seul fautif mais je crois qu’après le choque, plus la peur de ta réaction avait pris le dessus et avec la distance, je croyais tu voulais juste plus rien avoir avec moi. » Je ne savais pas comment expliquer cette pensée, mais quelque part, c’était une réaction humaine. Je pouvais agir comme la personne la plus confiante du monde mais quant-il s’agissait de mes meilleurs amis, cette confiance n’était pas applicable. Lorsque Eliott, lâcha la nouvelle, mon sourire s’effaça et ma bouche s’entrouvrit en un grand « o ». Je n’avais absolument pas imaginé la possibilité que Monsieur se souvienne de cette nuit. Je ne m’y attendais pas, vraiment pas. Il ne s’était donc rien passé ? Pourquoi lui se souvenait et pas moi ? Je ne savais pas comment réagir. Étrangement j’étais déçue, je ne sais pas sur quel plan mais cette information ne m’apportait pas au tant de satisfaction qu’elle ne devrait. Je ne voulais pas qu’il connaisse ma réaction, c’était bizarre même pour moi. Je transformais cet air choqué en un grand et large sourire dont seulement moi avait le secret. Je voulais retrouver mon ami et je savais que la meilleure réaction que je pouvais avoir était me sentir soulagé et retrouver mon meilleur ami.  Je me mis a rigolée à légèrement et attrapais la main de Eliott : « C’est une blague ? C’est maintenant que tu viens avec tes confessions ? Cela fait combiens de temps que tu le savais ? Jésus mais c’est une excellente nouvelle, donc le mystère est résolue, il ne c’est jamais rien passé entre nous ? » Je posais trop de question à la fois mais c’était ma manière de montrer mon enthousiasme et surtout la satisfaction de savoir la vérité. Je sentais que j’étais de nouveau en contrôle de la situation, je n’avais plus de blanc dans ma vie, c’était incroyablement satisfaisant. Je lâchais sa main et montrais une petite moue quand même : « Je suis quand même déçue, on aurait pu avoir une superbe histoire a raconté de nos  conneries à nos enfants. »