Invité a posté ce message Sam 27 Avr 2019 - 22:03#
Mael Leclerc & Maverick Schneider
I'd learned that some things are best kept secret.
Une jeune femme s'approche tant bien que mal du comptoir, parfaitement maintenue par sa robe moulante et étriquée. J'ai l'impression que le tissu va finir par se déchirer d'un instant à l'autre tant il semble serré autour d'elle mais je me retiens de pouffer. Ce serait méchant et gratuit. Lorsqu'elle arrive à la fin de son interminable trajet, exténuée et à bout de souffle, elle parvient à me donner le nom des cocktails qu'elle aimerait que je lui serve : un Bloody Mary et une Tequila. Je hoche doucement la tête avant de saisir deux verres su l'étagère et d'entamer les mélanges. Il me suffit de quelques secondes pour réaliser la préparation et quand celle-ci est terminée, je sers à la jeune femme sa commande, qui me règle aussitôt avec un énorme billet, en me disant de garder le reste, avec un clin d’œil aguicheur. Je déglutis bruyamment, mal à l'aise, avant de passer à une autre commande.
Le e deuxième client qui me réclame un verre me semble étrangement familier. D'ailleurs, au vu du regard qu'il pose sur moi, j'ai la nette impression qu'il me connait. Je fais mine de rien, malgré tout, et me contente de lui servir son verre, jusqu'à ce que sa voix grinçante se fasse entendre, vaguement couverte par le bruit de la musique. « T'as pas payé toutes tes dettes, Maverick. » Un frisson me parcourt l'échine lorsque je relève la tête pour affronter son regard. « J'ai assez donné de ma personne. » sifflé-je sur un ton cinglant, désireux de mettre fin à la conversation rapidement. « Rejoins-moi dehors si tu veux pas avoir d'ennui. » Oliver descend de son tabouret et se dirige vers la sortie. Je pousse un soupir, comprenant que je ne vais pas avoir d'autres choix que de le suivre. Je m'exécute, le pas traînant, demandant à un collègue de me remplacer quelques instants derrière le comptoir.
Je m'avance vers la sortie, pousse les portes battantes et retrouve, à quelques mètres, Oliver en train de griller une cigarette. Un long échange se met en place, concernant l'argent que je lui dois et ce que je pourrais faire pour le rembourser rapidement, d'une manière ou d'une autre. Son rire gras et son regard lubrique posé sur moi me dégoûtent. Oliver se montre de plus en plus insistant et pour qu'il me foute la paix, au moins le temps de cette soirée, je sors un billet de mon portefeuille et le lui tends. Cette somme, elle représente les pourboires de deux soirées et j'en aurais bien eu besoin, mais je dois m'en défaire comme si je n'avais pas travaillé avec acharnement pour l'obtenir. Oliver glisse le billet dans son veston et lorsque je tourne la tête, je vois Mael arriver au loin. Il ne doit pas tarder à prendre son service. J'ignore s'il a assisté à l'échange ou non. Par prudence, Oliver décide de s'en aller, en m'adressant un dernier sourire malveillant. Je le déteste. Je me tourne alors vers Mael, qui se rapproche de plus en plus. « Je savais pas que tu bossais ce soir. » mens-je maladroitement, incapable de gérer les situations stressantes telles que celles-ci. « Tu vas bien ? » Je tente d'orienter la conversation vers autre chose, craignant malgré tout que Mael revienne à la charge sur le sujet qui fâche.
(c) crackle bones
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Invité a posté ce message Dim 2 Juin 2019 - 20:10#
Je suis bien loin de mes habitudes, une arangement avec le patron du Playground, pour avoir l’autorisation de décaler mon début de service avec une heure et demi de retard, par rapport à mon habitude. Ce soir, je suis resté avec le coach de l’équipe, pour une session d'entraînement intensive, depuis quelques mois, j’ai baissé mon niveau de jeu, a faute au décès de mon plus grand des deux frères, de toute cette haine à son encontre qui est venu m’habiter. J’ai eu le besoin de passer du temps supplémentaire sur un terrain, une session d'entraînement, juste entre moi et le coach, pour avoir l’occasion de me pousser dans mes derniers retranchements. J’ai besoin de ces piqûres de rappels, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’assumer mon service approchant, comme barman. Je suis que d’ici un gros quart d’heure, je vais me retrouver derrière un comptoir, dans un rôle qui me scie comme un gant, je sais que je peux jouer de mes charmes, de mes habitudes et de la gente féminine pour espérer ne pas rentrer seul chez moi ce soir. Les deux mains dans les poches de la veste que je porte sur moi, je viens d’arriver au croisement de la rue, je n’ai plus qu’à tourner sur la gauche, pour savoir que d’ici même pas deux minutes, je vais être arrivé sur les lieux de mon travail, en avance, je ne change pas de mes habitudes. Habituellement, en tournant, mon regard se serait posé sur l’entrée du Playground, du monde probablement présent devant, sans rompre ma marche en avant, pour m’y avancer et m’engouffrer dedans, me préparer pour un poste que je vais prendre. Ce soir, rien ne se passe comme dans mes habitudes, au croisement de la rue, mon regard est venu se poser sur Maverick, les choses en seraient restés ainsi, je serais allé le rejoindre, sourire aux lèvres, pour le saluer et parler avec lui. Mais la présence d’un homme à ses côtés est venue m’arrêter, me retrouvant planté à l’angle de la rue, mes mains bien au chaud dans mes poches, mon regard se refermant. Je ne rêve pas ! Maverick lui donne de l’argent ! Je n’en reviens pas, c’est une claque que je suis en train de me prendre, il n’est pas simplement un collègue de travail, il est devenu avec le temps un ami, mais surtout, il est celui qui partage une vie de couple avec Melech. C’est ce côté de moi qui réagit, je ne veux pas qu’il se foute de la gueule de mon meilleur ami, il est hors de question que l’on se moque de lui, si pour ça je dois m’occuper de Maverick, je le ferais. Une inspiration, comme pour réguler ma colère montante, je ne reste pas immobile, reprenant mon chemin, m’approchant du barman, qui se retrouve seul désormais. « C’est qui ? » Demandais-je en ignorant consciemment la première remarque qu’il est venu me faire, prêt à me lancer dans un dialogue de sourd, pour avoir les réponses à mes questions, la preuve en est avec celle qu’il vient tout juste de me poser. « Qu’est-ce tu fous avec lui ? » Restant dans une profonde inconnue, à laquelle je me fais des déductions de part les images que je viens de voir, ayant maintenant le regard sombre, en train de confronter Maverick. « A quoi tu joues, hein ? Pourquoi tu lui as donné du fric ? » Je crains bien trop de chose, je crains qu’il soit un dealer et que jusqu’à présent, je n’ai jamais rien vu, je crains qu’il se moque de Melech, autant qu’il peut se moquer de tout le monde, je veux qu’il me répondre, même si pour ça, je vais devoir serrer les poings et envoyer quelques coups.
nightgaunt
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Invité a posté ce message Sam 22 Juin 2019 - 16:01#
Mael Leclerc & Maverick Schneider
I'd learned that some things are best kept secret.
Quelques billets passant de main en main, dans la discrétion offerte par l'obscurité de la nuit. Je oréfèrerais me passer de ce genre de transactions nocturnes mais parfois, le passé nous rattrape trop vite, au moment où tout va bien dans notre vie, alors qu'on ne pense plus à ce que l'on a laissé derrière nous. C'est exactement ce qu'il est en train de m'arriver à cet instant précis. Bien loin de m'imaginer que l'on puisse me rappeler de mauvais souvenirs en cette douce soirée, mauvais souvenirs que j'avais choisi d'entreposer au fin fond de ma mémoire, comme on délaisse les objets dont on a plus besoin dans un grenier, je dois désormais assumer ce que j'aurais préféré ne plus jamais avoir à affronter. Je tente de me soulager l'esprit, essayant de me convaincre que, de toute façon, ce secret n'appartient qu'à moi et qu'il ne deviendra pas gênant tant qu'il ne s'ébruitera pas. C'est au moment où cette pensée me traverse l'esprit qu'en me retournant, je croise un regard bien trop familier. Celui de Mael. Mon cœur manque alors un battement. Je me sens comme un enfant qui aurait été pris sur le fait, alors qu'il était en train de faire une bêtise. Voir même comme un voleur, pris en flagrant délit de vol. Pourtant, je n'ai rien fait d'illégal à proprement parler, et encore moins d'interdit, mais la culpabilité est là. Que va penser Mael ? Ou plutôt, que va-t-il s'imaginer ? Il s'approche de moi tel un rapace fondant sur sa proie et me pose une première question, sans prendre la peine de répondre à la mienne. Mais est-ce vraiment important ? Plus maintenant. « Personne. » réponds-je sèchement, ce qui me donne l'air encore plus suspect. « Ce sont mes affaires, Mael. Depuis quand ça t'intéresse ? T'es pas mon père. » Peut-être que tenter de trouver une excuse plus ou moins crédible aurait été préférable. En tout cas, c'est ce que je suis en train de me dire alors que Mael prend un air de plus en plus menaçant. « Tu me laisseras pas tranquille tant que j'aurai pas passé ton interrogatoire, c'est ça ? » Devenant agressif, comme pour tenter de me protéger, j'ouvre la porte du club pour y entrer, sachant pertinemment que je n'allais pas parvenir à semer Mael aussi facilement. Véritable génie de l'inspection et du travail non bâclé, mon collègue ne risque pas de me laisser filer aussi facilement. Il est pourtant nécessaire, pour ma santé mentale, que j'évite à tout prix cette discussion. Je n'ai pas envie d'avoir des comptes à rendre à Mael. C'est mon ami, certes, mais mon passé ne le concerne pas, et encore moins quand ce sont des affaires aussi personnelles et délicates. De toute façon, je suis certain qu'il ne comprendrait pas. C'est pour cette raison que je n'ai pas envie de lui en parler, voire même d'essayer. Par avance, j'imagine déjà sa réaction : il va s'énerver, me demander si Mel est au courant, et quand je lui répondrai que ce n'est pas le cas, j'aurai forcément tous les torts sur le dos. Je retourne progressivement vers le bar, bravant la foule sans regarder en arrière, espérant que Mael aura lâché l'affaire en cours de route, notre lieu de travail n'étant pas l'endroit le plus propice aux discussions, comme celles-ci, qui requièrent un minimum d'intimité. J'ai vraiment honte de ce qu'il vient de se passer ce soir.
nightgaunt
