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 (rafe), if only you were mine.

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Invité a posté ce message Ven 3 Mai 2019 - 21:56 #

-- stay with me like a lullaby. --
I was young, didn't know 'bout love. You were wild, couldn't get enough. Gave my heart to another lover, Don't know how I ever let you go. Find me in another place and time. If only, if only you were mine ‎★ @rafe hollins

La journée s’était bien passée, elle avait été plutôt calme. Rien qui ne sortait vraiment de l’ordinaire. Asteria avait déposé Myra à la crèche avant d’aller au travail, même si elle n’aimait pas l’idée de passer toute la journée sans sa fille, alors qu’elle en avait la garde. En même temps, elle n’avait pas vraiment le choix la blonde. Il fallait bien qu’elle travaille pour payer le loyer et tout ce qui allait avec. Elle ne roulait pas sur l’or, elle ne pouvait plus compter sur ses parents pour remplir son compte en banque comme ils l’avaient fait pendant des années. Maintenant, elle était indépendante et elle avait bien l’intention de le rester, pas seulement parce qu’elle n’avait pas envie de demander de l’aide à ses parents, c’était aussi qu’elle était mère et qu’elle voulait répondre elle-même au besoin de sa fille. Des fois elle avait l’impression d’avoir gagné en maturité à une vitesse folle quand elle avait eu sa fille. Ceux qui la connaissaient d’Australie seraient peut-être surpris de la voir ainsi. En tout cas, elle essayait de faire de son mieux pour sa fille, alors elle avait bossé toute la journée et quand elle avait récupéré Myra à la crèche, tout allait bien. Myra allait bien. Alors il n’y avait aucune raison pour que ça change. Le reste de la journée s’était bien passé, elle n’avait pas mangé beaucoup, mais elle avait mangé. Asteria, elle s’était juste dit qu’elle finirait par réclamer un autre repas dans quelques heures, mais ça ne l’avait pas affolée plus que ça. Ce n’était pas inhabituel, alors à première vue, il n’y avait pas tant de raison que ça de s’inquiéter. Elle l’avait mise au lit et là, elle avait eu beaucoup de mal à l’endormir, elle n’arrêtait pas de pleurer, peu importait les fois où elle la berçait, les chansons qu’elle pouvait lui chanter et tous les efforts qu’elle pouvait faire.

Elle s’était calmée quelques minutes, juste assez longtemps pour que Terry se dise que c’était bon, qu’elle n’avait fait qu’une comédie, parce que ça non plus ce n’était pas le truc le plus rare du monde. Elle s’était pourtant remise à pleurer à peine une demi-heure plus tard, forçant Asteria à abandonner ce qu’elle était en train de se cuisiner pour le repas, pour retourner rapidement dans la chambre de sa fille. Elle commençait quand même à se poser des questions la blonde, elle avait beaucoup de défauts, souvent elle avait l’impression d’être la pire mère du monde, mais il fallait croire qu’elle avait quand même des instincts maternels qui poussaient à s’inquiéter assez rapidement, au lieu de simplement se dire que ça allait passer, qu’il suffisait d’attendre que la petite se calme toute seule, qu’un bébé qui pleurait, ça n’avait rien de grave. En attendant, maintenant qu’elle avait récupérer Myra dans ses bras, elle avait l’impression qu’elle avait de la fièvre et le thermomètre avait vite confirmer ça. Elle n’avait même pas cinq mois Myra, alors il était hors de question de lui filer un paracétamol et de la remettre au lit, comme elle l’aurait fait elle, si elle avait eu de la fièvre. Elle n’était pas médecin Asteria, elle ne savait pas quoi faire et elle commençait déjà à paniquer. Elle était toute petite Myra, un peu de fièvre, ça pouvait être le début de quelque chose de plus grave. Et si jamais c’était quelque chose de plus grave ? Maintenant, elle était vraiment en panique la blonde. Est-ce qu’elle devait aller à l’hôpital ? Est-ce qu’on n’allait pas lui rire au nez et l’envoyer balader, si elle se pointait aux urgences parce que sa fille avait un peu de fièvre ? Evidemment, si ce n’était rien de grave et qu’elle était en train de dramatiser, elle allait être prise pour une idiote aux urgences. En même temps, fallait mieux ça que de prendre le moindre risque pour Myra. Maintenant, c’était elle qui avait les larmes aux yeux et comme les bébés semblaient comprendre mieux que personne le stress des adultes, ça n’arrangeait évidemment pas le cas de Myra. Il fallait qu’elle fasse quelque chose et comme une idiote, elle ne trouva rien de mieux à faire que d’appeler Rafe, complètement affolée, en pleurs, comme une idiote, pour lui dire que Myra avait de la fièvre et qu’elle ne savait pas quoi faire. Il était son père après tout, il avait le droit de savoir et le droit d’avoir un avis sur la question. Dans le fond Terry, elle se disait que si Myra avait été chez Rafe et qu’elle était tombée malade, elle aurait préféré être mise au courant. Alors elle allait bien fait hein ? Ou alors, il allait encore plus la détester, parce qu’elle lui pourrissait sa soirée. Il n’avait rien de prévu de plus important que Myra non ? Elle n’en savait rien, mais il lui avait dit qu’il venait et déjà, ça la rassurait un peu. Rafe n’était pas plus médecin qu’elle, mais elle espérait qu’il ait un peu plus de sang froid qu’elle. Paniquer, ça n’aidait personne, elle le savait la blonde, mais c’était plus fort qu’elle. A ce train-là, c’était elle qu’il allait falloir amener à l’hôpital parce qu’elle aurait fait une crise cardiaque ou quelque chose dans le genre. Elle avait l’impression d’être vraiment nulle comme mère à ne pas être fichue de gérer ce genre de situation. Ce n’était même pas la peine de se demander ce que sa mère aurait fait à sa place, parce que sa mère était de toute façon le pire exemple possible. Pour le coup, elle la détestait encore plus que d’habitude sa mère. Au moins, ceux qui avaient des bons parents, des parents à la hauteur, ils devaient être capable de mieux gérer ces situations. Si sa mère avait été une bonne mère, peut-être qu’elle l’aurait appelée après avoir téléphoner à Rafe, pour avoir des conseils. Mais elle ne pouvait clairement pas compter sur cette dernière. Sans doute que Rafe avait plus de chance avec Rebekah, elle, elle avait probablement de bons conseils à donner. Elle fut soulagée quand Rafe frappa à la porte. Myra s’était un peu calmée dans ses bras et ça l’avait aussi calmée un peu, au moins, quand elle ouvrit la porte plus personne ne pleurait c’était un bon début. « Hey. » Elle esquissa un léger sourire, elle lui devait bien un sourire après avoir foutu en l’air sa soirée. « Désolée de te déranger. Elle a de la fièvre, je sais pas quoi faire. Peut-être qu’on devrait aller à l’hôpital. » Peut-être qu’elle aurait dû y aller sans l’attendre, parce que plus elle attendait, plus c’était grave. Pour l’instant, Myra était à peu près calme dans ses bras, alors peut-être qu’elle avait paniquer pour rien. Elle avait vraiment besoin d’un avis, sinon elle allait virer complètement cinglée. « Tu crois qu’on devrait l’emmener à l’hôpital ? » Elle demanda alors à Rafe, qui elle l’espérait soit moins en panique qu’elle, il fallait bien qu’un d’eux soit en mesure de réfléchir. Une chose était sûre, sans Rafe, elle y serait déjà à l’hôpital, quitte à passer pour une folle complètement paranoïaque.

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Invité a posté ce message Dim 5 Mai 2019 - 18:12 #

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- ft. @asteria drake / @rafe hollins.

Les jours sans Myra étaient toujours compliqués, pour Rafe. Les jours avec elle l'étaient aussi, au fond. Déjà cinq mois qu'elle était là, dans leur petit monde, à tout bouleverser : depuis le temps, ils s'y étaient tous habitués, à ce rythme oscillant entre emploi du temps plein à cent pour cent, et vide total. Quelque part, ça faisait du bien de pouvoir lâcher du leste de temps en temps : c'n'était pas étonnant, vraiment, que beaucoup de couples finissent par se séparer après l'arrivée d'un gamin dans leur mariage. Les nuits sans sommeil, les inquiétudes, les hauts et les bas, tout ça mettait les nerfs en pelote. Assez pour que le brun en soit, les premiers jours après avoir rendu Myra à Asteria, presque content de pouvoir profiter d'une pause : au moins, il pouvait faire des nuits complètes. Au moins, quand il préparait à manger, c'n'était que pour lui, et il n'se sentait pas le besoin de faire particulièrement attention à tout ce qu'il cuisinait-  pour les fois où il cuisinait. Au moins, aussi, il pouvait s'concentrer sur son travail, ou sur d'autres choses qui lui permettaient d'croire qu'il avait encore quelque-chose d'un mec célibataire dont la vie n'était pas complètement finie. Bien assez tôt après cette pause, venait le sentiment froid de la solitude, plus déplaisante qu'elle ne l'avait été auparavant : lui qui s'était si souvent targué d'être indépendant à sa façon, aujourd'hui, être seul était plus difficile à supporter qu'il n'aurait pu l'imaginer un jour. Et ce sentiment n'était que rarement allégé par les personnes autour de lui : entre ses potes célibataires, comme Emil ou Lukas lui rappelant à quelle allure il devenait vieux garçon ou des gens comme Cassie qui, elle, fondait toute une famille comme ça, avec Wyatt et leur bébé venu de nulle part, Rafe avait l'impression de tourner en bourrique. Lui, il était seul avec Myra quand il l'avait – et quand il ne l'avait pas, la seule chose qui lui venait à l'esprit, c'était que la petite était avec sa mère, qui n'était pas son ex, ni un plan cul, ni juste une aventure qui n'avait rien signifié pour lui. Quelque-part, il se disait que même s'il devait se lancer dans le projet ambitieux de trouver quelqu'un avec qui se poser, il n'saurait même pas comment expliquer sa situation : il était père célibataire, la mère de sa fille était aussi dans sa vie, mais il n'y avait rien de compliqué entre eux. Non pas parce qu'ils étaient clairs et nets sur ça, parce qu'il avait tourné la page pendant ces dix longues années durant lesquelles ils ne s'étaient pas vus, mais principalement parce que c'était c'que la blonde lui avait fait comprendre, à maintes reprises, depuis qu'elle était revenue à New York. Et que lui, il n'pouvait que faire avec, plutôt que de s'torturer l'esprit et le cœur, hein ? Comment est-c'que ça pourrait avoir l'air d'autre chose que d'un gars, qui se contentait de donner sa chance à autre chose, quand c'qui l'avait vraiment rendu heureux et amoureux, avait été réduit à néant, hein ? En dix piges, il n'avait jamais trouvé la détermination de passer à autre chose – quelque-part, c'qu'il entreprenait aujourd'hui, à essayer d'être sérieux dans ses relations et à rechercher ça, ressemblait à une quête impossible, plus folle que vraiment réaliste. Bon gré, mal gré, il essayait quand même- assez pour y avoir pensé. Encore et encore. Il avait longuement hésité sur cette collègue de travail qui lui souriait timidement depuis quelques deux ans qu'ils se connaissaient, sympathique et toujours prête à rigoler comme une adolescente à tout c'qu'il disait. Les signes avaient toujours été là, et évidents- mais Rafe, dans son caractère habituel, sa façon de traiter ses relations avec les femmes jusque-là, s'était dit qu'il valait mieux ne pas mêler le travail à toute cette partie-là de son existence. Cette fois encore il avait fait marche-arrière – à New York, il s'était dit que peut-être donner une chance à un truc aussi superficiel que les réseaux sociaux et autres sites de rencontre n'serait pas si fou. Au pire, ce serait un bon moyen de démarrer sans que ce ne soit spécialement sérieux : qu'est-ce qui pouvait arriver, dans le scénario le moins idéal ? Il n'était plus à ça près, vraiment.

Il était sorti, alors, ce soir. Quitter l'appartement, lui faisait en tout cas oublier à quel point il pouvait être vide quand Myra n'était pas là. Souvent, il suffisait simplement qu'il range les sacs de sa fille avant de l'emmener chez Terry, pour que son appart' soit comme si rien ne s'était passé : pour une première visite, il était presque facile d'ignorer l'fait qu'il ait une fille, quelque-part dans le reste de New York, dont il s'occupait une semaine sur deux, et qu'il n'avait absolument pas l'intention de délaisser, pour qui que ce soit. Encore au moment de se retrouver à une table de restaurant avec une parfaite inconnue, Rafe s'était demandé si c'était le sujet idéal à amener pour une première rencontre : est-c'qu'il devait commencer les choses en était franc, direct et intraitable sur cet aspect-là de sa vie ? Ou est-c'qu'il devait tourner autour du pot ? Ces questions-là, tournant et tournant dans son crâne, lui donnaient l'impression d'être un d'ces pères célibataires qu'on voyait dans certains téléfilms, avec une flopée de gosses, essayant de reconstruire leur vie. Lui, il n'était pas veuf, et heureusement, il n'avait pas encore quarante ans, et trois enfants au minimum. Il n'avait que Myra- mais même rien qu'avec elle, il était prêt à garantir que son devoir de père viendrait avant n'importe quoi d'autre, et n'importe qui d'autre. Il avait au moins ça pour lui, après quelques dix années chaotiques, à devoir abandonner ses études, à jongler de job en job, d'appart' en appart' et pire encore, d'emmerdes en emmerdes à cause de certaines personnes. Un site de rencontre, alors, pour bien commencer les choses, ce n'était sans doute pas la meilleure option qui soit : une part de l'esprit du brun le savait, un préjugé qui lui collait à la peau et était plutôt tenace, même après quelques longues minutes de rendez-vous avec cette brune qui était finalement venue au rendez-vous. Elle ne ressemblait en rien à Asteria, à l'extérieur- c'était déjà ça : ni blonde, ni avec des yeux bleus- elle n'avait pas non plus la même façon de sourire, ni le même grain de beauté au coin de ses lèvres, ni cet air australien qui avait toujours défini les Drake. Et assis là, encore, il n'savait pas si c'était une bonne chose ou une mauvaise chose ; il n'savait pas c'qu'il cherchait, c'qu'il voulait. Il savait juste qu'il cherchait. Et que c'qu'il avait pu vouloir à une étape de sa vie, n'pouvait plus être c'qu'il voulait aujourd'hui : le truc à faire, c'était avancer, comme il n'avait pas pu l'faire pendant trop longtemps. Qu'il s'respecte sur ça, non ? Y'avait bien une dose d'orgueil pour le motiver, pour galvaniser ses essais, son désir de chercher quelqu'un avec qui il pourrait s'sentir comme il s'était senti, avec Asteria, une décennie plus tôt. Au moins, peut-être qu'ça ferait moins mal de s'rendre compte qu'ils n'avaient plus rien de comme avant, tous les deux. Qu'il avait été l'seul idiot d'eux deux à s'accrocher à quoique ce soit, coincé à New York, coincé dans ses souvenirs et prisonnier de l'influence des Drake, quoiqu'il fasse. Les premières hésitations passées, le temps s'écoula plus facilement dans la soirée, Rafe en oublia presque Asteria, et Myra, et tout c'qui avait embué son esprit pendant tout ce temps. Il n'se posait plus la question, de savoir comment adresser ce sujet si central à sa vie, en tout cas. Peut-être que ça viendrait, peut-être que ça ne viendrait pas. Il en était arrivé à penser ça, quand son téléphone qu'il avait posé sur la table – précaution qu'il avait pris l'habitude de prendre depuis la naissance de Myra – se mit à sonner. Il sut quand il vit le nom d'Asteria affiché sur l'écran, qu'il était question de leur fille- que quelque-chose poussait la blonde à l'appeler ; et ce quelque-chose, instinctivement, lui noua les entrailles. Il s'était rapidement excusé, pour rejoindre l'extérieur- la brune ne dit rien, rien d'autre qu'un 'pas de souci' poli accompagné d'un sourire contrit. A l'autre bout du fil, il eut droit à une Terry en pleurs, rien d'autre qu'une voix paniquée lui lâchant une vague de paroles qu'il ne comprit pas vraiment. Dans le brouhaha de la peur tangible de la blonde, Rafe lâcha 'qu'il arrivait'. De toute manière, ça concernait Myra, alors quoiqu'il ait pu advenir de cette soirée, il n'regretterait jamais cette décision. Il raccrocha, alors, rejoignit la brune dans le restaurant pour s'excuser, lui expliquer brièvement la situation- il l'entendit lâcher un 't'as une fille ?... Wow...' et peut-être d'autres choses qu'il n'enregristra pas forcément, incapable de faire le tri dans sa tête. En guise d'excuse, il lui offrit un 'j'te recontacte bientôt?', une offre à laquelle elle acquiesça – encourageante, il pensa – avant qu'il ne parte. Qui sait, peut-être que maintenant que cette vérité était lâchée, elle ferait tout pour l'éviter et que même s'il donnait signe de vie – ce qu'il avait envie de faire – après ce soir, elle ne lui répondrait jamais. Il n'eut pas l'temps de penser à ça ; il embarqua dans sa voiture, direction chez Asteria- même à cette heure-ci, le trafic de New York manqua de peu de le rendre fou. Et quand il arriva enfin à bon port, il eut l'impression que ça faisait trois heures que la blonde l'avait appelé : le stress, battant si vite dans ses veines, lui avait fait imaginé le pire, encore et encore. Tout avait rendu le temps plus long qu'il ne l'avait été- et quand il frappa chez Terry, et qu'elle lui ouvrit, elle n'avait plus le même état d'hystérie qu'au téléphone. C'était déjà ça, non ? Même Myra, qu'il avait entendue pleurer depuis l'autre bout du téléphone, semblait plus calme. « Hey. » qu'il lâcha, comme si la pression venait de redescendre d'un coup, et que son cœur s'retrouvait dans ses chaussures, maintenant. « Uh... » se retrouva-t-il à hésiter, après s'être approché de Myra dans les bras d'Asteria, pour venir passer une main sur le front de la petite. Il n'était pas médecin, et quand il était malade – pour les rares fois où ça arrivait – il pratiquait l'auto-médication, bien avant de penser à peut-être aller consulter ou approcher un hôpital. Alors... « Elle était à combien ? » peut-être ouais, que l'hôpital était l'option qui lui viendrait en tête en premier. Dans un soupir, plus d'impuissance que d'autre chose, Rafe tira son téléphone, réfléchissant pour quelques secondes. « J'pense pas que le couloir des urgences soit l'meilleur endroit pour elle. J'pense qu'on peut... » faute de mieux, il chercha sur google quelques noms. « J'en sais rien, peut-être qu'appeler un médecin à domicile ça devrait aller pour ce soir. » il avait beau sembler calme à l'extérieur, dans sa tête, tout se bousculait encore. Tout, tant de pensées et de craintes qu'il avait eues jusque-là, qui finalement s'arrêtaient ici. Les yeux encore collés sur son téléphone, Rafe en eut presque un ricanement cynique, peu désireux d'être cruel, juste d'exprimer l'ascenseur émotionnel dont il avait été victime en quelques paquets de minutes ; « En tout cas, heureusement que j'dormais pas... » probablement même que quand elle avait été en train d'accoucher et d'avoir ses premières contractions, Terry n'avait pas été une boule de nerfs à ce point. Il avait été, sûrement, le plus stressé des deux à ce moment-là. Mais là, quelque-chose lui disait que s'il avait été tranquillement en train de pioncer juste avant de décrocher son téléphone, la voix d'Asteria à elle toute seule à l'autre bout du fil, aurait suffi à lui filer un arrêt cardiaque.
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Invité a posté ce message Dim 12 Mai 2019 - 14:10 #

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Elle n’aurait jamais cru qu’elle pourrait avoir quoi que ce soit d’une bonne mère, Asteria. Elle s’était souvent dit que tout ça, ce n’était pas fait pour elle. Ce n’était pas comme si elle avait eu un excellent modèle dans ce domaine. Sa mère à elle, c’était une femme froide, toujours tirée à quatre épingles et qui faisait passer le bien de la société qu’elle avait fondé avec son mari, avant le reste. Avant ses enfants, tout particulièrement. Asteria elle avait eu ce modèle d’une mère distante et indifférente, rien qui puisse vraiment lui donner envie de faire des enfants plus tard. Pourtant, elle avait Myra maintenant et il était évident qu’elle n’avait pas avec elle le même comportement que celui que sa mère pouvait avoir eu avec elle. Elle ne voulait surtout pas devenir le genre de femme qu’était sa mère. Cela dit, elle avait l’impression qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait pour être une bonne mère, comme si c’était logique que c’était le genre de comportement qu’on apprenait en observant ses propres parents. Elle avait toujours peur de faire les choses de travers du coup, Asteria. Elle avait pourtant lu de nombreux livres sur les enfants et sur le fait de devenir mère, mais malheureusement, elle avait l’impression que les choses étaient toujours plus compliquées dans la réalité que dans les livres. Il n’y avait pas de recette secrète ou de formule magique pour mieux gérer les bébés. Il fallait apprendre sur le tas sans doute, même si ça donnait l’impression de ne pas savoir ce qu’on faisait. Elle avait souvent cette impression Asteria, mais quand elle se rendait compte que les choses s’étaient bien passées, elle se disait qu’elle n’était pas si nulle que ça et au contraire, quand les choses ne se passaient pas comme elle le voudrait, elle avait l’impression d’être la pire mère du monde.

C’était ce qu’elle ressentait ce soir, alors qu’elle n’arrivait pas à calmer Myra et qu’elle ne savait même pas quoi faire contre la fièvre dont elle était victime. La réponse, c’était de consulter un médecin, mais il était tard, alors c’était plus facile à dire qu’à faire. C’était pour ça qu’elle pensait aux urgences Asteria, en se disant que là-bas, il y aurait peut-être un médecin pour lui venir en aide. Même si celui-là la prendrait probablement pour une grosse idiote à stressé comme ça parce que sa fille avait un peu de fièvre. Elle ne pouvait pas s’en empêcher pourtant Asteria, elle s’inquiétait pour sa fille et tant qu’elle ne serait pas assurée que tout allait bien, elle n’allait pas se calmer. Elle avait décidé d’appeler Rafe alors, sans penser à ce qu’il pourrait être en train de faire, sans même savoir s’il était dans les parages ou s’il avait profité du fait que Myra soit avec elle pour s’éloigner un peu de la ville. Il l’aurait probablement prévenue s’il n’était pas dans le coin non ? Ça n’avait pas d’importance, parce qu’il avait décroché son téléphone et que s’il lui avait signalé qu’il arrivait, c’était qu’il n’était pas à l’autre bout du pays. Peut-être qu’il saurait un peu mieux quoi faire lui. Si ce n’était pas le cas et qu’ils finissaient quand même aux urgences, il avait le droit de savoir, alors elle avait eu raison de l’appeler non ? Elle n’en savait rien, mais y avait bien une pointe de culpabilité en elle, à se dire que si elle avait été capable de gérer toute seule, il n’aurait pas été obligé d’annuler ses plans, quoi qu’il ait été en train de faire. Au moins, le temps qu’il arrive, elle avait réussi à se calmer un peu, Myra aussi, même si elle ne s’était pas endormie pour autant et qu’elle était toujours fiévreuse.  « 38,3. » Elle répondit à la question de Rafe, comme si elle avait répété ses chiffres toute la soirée. Au-delà de 38, ça semblait mauvais signe non ? Elle n’avait que trois mois et dans ses nombreuses lectures, elle avait lu qu’un bébé de trois mois qui dépassait les 38°C de fièvres devait aller chez le médecin, alors évidemment qu’elle était paniquée.  « Okay. » S’il y avait un médecin qui venait pour voir ce qui n’allait pas, qui leur disait quoi faire, elle serait rassurée Asteria et s’il fallait retourner en voir un autre le lendemain, ils iraient voir un autre médecin le lendemain, parce qu’elle voulait ce qu’il y avait de mieux pour sa fille, évidemment.  « Ils vont se déplacer, même à cette heure-là ? » Elle demanda quand même, parce qu’elle n’y connaissait rien Asteria. Elle n’allait pas souvent voir le médecin quand elle était malade et de toute façon, ses dernières expériences avec ça, ça remontait à l’Australie.  « Désolée, je voulais pas te déranger. » Elle aurait évidemment voulu éviter d’appeler Rafe, complètement paniquée, au beau milieu de la soirée. Elle aurait surtout voulu que Myra ne tombe pas malade. Qu’elle ne tombe jamais malade ça aurait été l’idéal, mais ce n’était pas une option possible. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle n’aurait eu aucune bonne raison d’appeler Rafe ce soir et de foutre en l’air ce qu’il avait prévu. Malheureusement, Myra était malade et c’était la première fois en trois mois, alors ça les concernait tous les deux. Même au beau milieu de la journée, elle l’aurait appelé de toute façon, pas seulement pour qu’il vienne à son secours, mais pour le mettre au courant au moins, parce qu’il était le père de Myra et qu’il devait savoir ce genre de choses. Pour le coup, elle pouvait au moins dire que ça l’arrangeait qu’il soit venu, parce que ce n’était clairement pas quelque chose qu’elle pouvait gérer toute seule sans problème. Peut-être que ce sera plus simple la prochaine fois qu’elle tomberait malade, mais pour le moment elle avait besoin de Rafe et Myra avait probablement besoin de son père aussi. Même si pour l’instant, Asteria n’était pas prête de la lâcher, la serrant contre elle, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si elle pouvait la protéger comme ça, quand bien même clairement, si elle était malade, elle n’y pouvait pas grand-chose, Terry.

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Invité a posté ce message Ven 7 Juin 2019 - 22:22 #

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- ft. @asteria drake / @rafe hollins.

Sans doute que le premier réflexe de n'importe quelle personne dans leur situation, serait de bondir sur le téléphone pour appeler des parents- une autorité quelconque qui aurait réponse à tout. C'était à ça qu'ils servaient, hein, les géniteurs ? Des adultes qui étaient déjà passés par des étapes similaires, avaient connu les mêmes difficultés et les mêmes inquiétudes. Qui sait, peut-être que sa mère, à Rafe, avait traversé ces galères-là, toute seule, et qu'elle s'en était sortie : que s'il pouvait l'appeler, elle aurait une recette miracle à lui donner, ou des mots à lui murmurer à l'autre bout du fil pour trier ses songes et l'apaiser. Depuis bien longtemps déjà, le jeune homme n'arrivait plus à imaginer des scénarii de ce genre : peut-être, au contraire, que sa mère était morte depuis belle lurette, à cause d'une overdose de drogue, ou d'il n'savait quoi d'autre- à New York, beaucoup de choses pouvaient arriver en peu de temps. Et qu'est-ce qu'il pourrait y faire, hein ? Est-c'qu'il était censé vivre, poursuivi par ce fantôme, ce doute ? A quoi bon ? C'était elle qui l'avait abandonné dans un poste de police, et s'était barrée sans se retourner. Peut-être alors, que c'était tant mieux qu'il n'ait jamais eu de maladie sérieuse ou de fièvre frappant soudainement au milieu de la nuit : sa mémoire n'allait pas si loin, à l'aider à s'rappeler de ces jours où sa mère avait été là, à côté de son lit pour le border ou lui offrir un bol de soupe pour alléger ses peines, quand il avait une grippe ou il n'savait quoi d'autre. Et les fois où il avait dû être traîné aux urgences, ç'avait généralement été pendant ces années qu'il avait passées dans le système- et ces familles d'accueil qui n's'étaient jamais attachées à lui, n'avaient fait que le minimum nécessaire, sans y mettre les formes. S'il n'devait compter que sur ça pour croire en ses capacités de parent, alors, il n'irait pas bien loin : Rafe avait abandonné l'ambition d'ingurgiter tous les bouquins possibles et imaginables sur la paternité. Il avait bien vite réalisé qu'ils n'avaient aucun sens, tous. Qu'ils n'étaient que des manuels d'une vie exemplaire, trop rare dans un univers chargé d'imprévus et de complications. Combien de fois avait-il lu des paragraphes soulignant l'importance d'un noyau familial stable et confortable pour un enfant ? Surtout des mots pour remuer le couteau dans la plaie, dans leur situation à eux. Ils n'avaient rien de stable ou de confortable : qui sait, peut-être que si elle n'avait pas été assaillie par la panique, Asteria n'l'aurait même pas appelé pour le prévenir des symptômes de Myra. Et combien de temps serait-il resté dans l'ignorance ? Quels que soient les efforts qu'ils essayaient de faire tous les deux, l'un avec l'autre, la question était quand même là, en bordure de son esprit alors qu'il observait une Terry accrochée à sa fille, une panique palpable sur le visage. Si elle avait eu les réponses à ses questions, si elle avait eu la tête assez froide pour prendre les décisions nécessaires- qui sait si elle lui aurait dit un jour, que leur enfant de quatre mois à peine venait de faire une poussée de fièvre au beau milieu de la nuit, et qu'elle avait pleuré et pleuré pendant des heures. Est-c'qu'il l'aurait fait, si les rôles étaient inversés ? Devant le fait accompli, si prompt à sentir la rancœur piquer ses chairs quand il était avec la blonde, il était prêt à dire que oui, sans aucun doute, il l'aurait prévenue. Mais comment savoir, vraiment ? Ils n'vivaient pas ensemble, et Dieu seul savait c'qu'elle faisait, Asteria, quand elle n'avait pas Myra avec elle, qu'elle avait sa vie de jeune femme célibataire disponible à nouveau. Ne devaient-ils pas apprendre à se débrouiller, d'une façon ou d'une autre ?

Aucun bouquin n'donnait de réponse claire. Ou s'ils le faisaient, ils donnaient tous des réponses différentes. Il savait au moins que trente-huit trois, c'était trop ; au moins pour un bébé- lui qui n'était que rarement malade était généralement frappé par des piques de fièvre qui lui faisaient tourner la tête, le foutaient de mauvais poil et lui coupaient l'appétit. Tout allait mieux après, mais comment garantir une telle chose pour Myra ? Myra qui tombait malade pour la toute première fois de sa jeune vie. Il avait beau essayer d'la ravaler pour faire genre, l'inquiétude le rattrapa, Rafe, à cet endroit-même. « Évidemment qu'ils vont se déplacer... c'est fait pour ça, non ? » sa rhétorique ne faisait que prouver qu'il n'avait jamais personnellement testé ces services à New York. Lui, quand il choppait quelque-chose, il avalait de l'aspirine et passait à autre chose : il n'pouvait pas se permettre, de toute façon, de s'mettre en congé maladie et de jouer les précieux dès qu'il avait une quinte de toux. Mais il était un adulte mature, qui avait déjà traversé pas mal de choses : tout ce qu'ils pouvaient espéré, Terry et lui, c'était que l'idée d'un bébé de quatre mois malade, les fasse se déplacer à la vitesse de la lumière. C'était plus important que pas mal de choses, non ? Qu'est-ce qu'ils auraient, aux urgences, de toute façon ? « J'veux dire de toute façon... si elle est malade, tu veux vraiment l'emmener aux urgences et attendre une moitié de la nuit avec elle dans cet état ? » dit comme ça, ça semblait évident, hein ? Pour lui en tout cas, le choix était facile. Les urgences, c'était le lieux où les blessés par balle passaient, là où on s'occupait des victimes des accidents de la route, des gens qui s'étaient ouvert le crâne ou il n'savait quoi encore. Qu'est-c'qu'ils verraient, vraiment, s'ils allaient là-bas ? Aussi grave la situation de Myra pouvait-elle leur sembler, à l'échelle de la vie et de la mort comme cela se jouait dans les couloirs des urgences d'un hôpital de New York, ça n'devait pas valoir grand-chose. « On perd rien à essayer, de toute façon. » et après tout, il était son père, à Myra ; de quoi lui donner ses cinquante pourcent de droits de parole sur quoi faire avec elle. Ils n'allaient pas perdre du temps à blablater et à argumenter sur quelque-chose qui pourrait être réglé bien assez vite : qui sait, s'ils appelaient, peut-être qu'on leur dirait d'aller à l'hôpital. Et comme ça, ils auraient au moins un avis préalable avant de s'y rendre. Et si on leur annonçait qu'ils envoyaient un médecin pour s'occuper de Myra, alors ils gagneraient beaucoup d'temps. « Non, tu m'as pas dérangé. » qu'il déclara enfin, après avoir trouvé un numéro sur son téléphone, amenant celui-ci à son oreille : il fut bien entendu accueilli par une musique d'ambiance pour le faire patienter, combien de temps, hein ? « J'préfère ça. Mais-... les pleurs et la panique, ça filerait un arrêt cardiaque à n'importe qui. » plaisanta-t-il doucement à l'adresse de la jeune femme, comme s'il était soudainement désireux de lui arracher au moins un sourire- une expression un tant soit peu déridée sur son visage, alors qu'elle devait endurer ce stress depuis de longues, longues minutes – voire plus – maintenant. Ils ne vivaient pas dans le tiers monde, ni dans la rue : et quand bien même ils n'étaient pas les parents les plus fortunés qui soient, Myra recevrait tous les soins dont elle avait besoin. Encore au téléphone, à écouter cette musique plate qui commençait à titiller ses nerfs, Rafe tenta de s'apaiser en passant une main sur le front de sa fille à nouveau, laissant ses doigts venir caresser ses quelques cheveux sombres. Enfin, on décrocha à l'autre bout du fil, et en quelques minutes, l'affaire fut réglée : « Y'a quelqu'un qui devrait venir, d'ici une demi-heure, environ. » il annonça à Terry après avoir raccroché- elle avait toujours Myra dans les bras, instinct compréhensible dans ces circonstances : de toute manière, à voir sa tête fâchée, il y avait peu de chance qu'elle se laisse poser où que ce soit sans se mettre à pleurer à chaudes larmes. On n'lui avait pas dit de courir à l'hôpital, c'était déjà une bonne chose, hein ? Maintenant qu'ils n'avaient qu'à attendre, le brun, il n'pouvait qu'essayer de se rassurer silencieusement d'cette façon-là, serrant les dents, la langue collée au palais. Une cigarette, là maintenant, n'serait pas de trop ; mais ce feeling protecteur qui animait la blonde à quelques pas de lui, il l'avait aussi, Rafe, et il l'empêchait d'aller où que ce soit.
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Invité a posté ce message Dim 9 Juin 2019 - 11:11 #

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Elle s’en doutait Asteria qu’un jour ou l’autre, Myra allait tomber malade. C’était la vie, c’était inévitable, les enfants tombaient malade et dans une grande partie des cas, ça ne voulait pas dire que c’était la fin du monde. Elle-même, elle était tombée malade plus d’une fois quand elle avait été jeune et elle allait très bien aujourd’hui, parce qu’elle s’était remise de ces maladies. Myra, elle ne pouvait pas avoir attrapé quelque chose de grave, parce qu’elle était vaccinée contre les trucs graves. Ils ne s’étaient pas opposés à ça Rafe et elle quand on leur avait proposé de faire les premiers vaccins. Elle voulait faire tout ce qui était en son pouvoir pour protéger sa fille Asteria et ça passait aussi par les vaccins. Mieux valait faire un vaccin que de chopper des maladies particulièrement graves, surtout à l’âge de Myra. S’il existait un vaccin contre toutes les maladies du monde, elle lui aurait fait faire Terry, histoire de ne jamais être confrontée à ce genre de situation. Peut-être bien que ce n’était pas grave, que Myra allait vite s’en remettre, mais elle avait de la fièvre, elle n’était pas bien, alors en plus de l’inquiétait, ça lui faisait beaucoup de peine à Terry. Elle avait appelé Rafe, parce qu’elle avait besoin de son aide et parce qu’il devait savoir ce qui arrivait à leur fille. Elle partait du principe qu’ils élevaient Myra à deux, même s’ils n’étaient pas ensemble, alors ils n’avaient pas le droit de se cacher quoi que ce soit, quand ça concernait Myra. Elle espérait que si les rôles avaient été inversés, il l’aurait fait aussi. Peut-être après avoir géré la situation, histoire de ne pas avoir une Asteria hystérique dans les pattes, il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle ne gérait pas très bien le stress, la blonde.

La preuve, c’était qu’elle l’avait appelé en larmes comme la reine des idiotes. Elle aurait pu lui épargner ça le pauvre. Au moins, elle lui avait expliqué la situation, elle ne s’était pas contentée de lui dire qu’il y avait un problème avec leur fille et qu’il fallait qu’il réplique. Il n’avait pas eu tout le trajet pour imaginer les pires choses. Elle avait dit qu’elle avait de la fièvre, qu’elle ne voulait pas dormir et sans doute qu’il avait entendu Myra qui pleurait à travers le téléphone, parce qu’elle avait eu du mal à la calmer. Maintenant que c’était fait, elle n’osait plus la lâcher Asteria, de peur que ça recommence et parce qu’avec l’angoisse qu’elle ressentait pour sa fille, elle avait juste envie de la garder contre elle. « Sans doute. » Elle répondit à l’adresse de Rafe, parce qu’elle n’y connaissait rien Asteria à ses histoires de médecins. Tout ce qu’elle savait c’était qu’il était tard et que trouver un médecin à une heure pareille, ça pouvait être compliqué. Au moins, ils étaient à New-York et non pas dans le trou du cul du monde, c’était déjà ça. » Non, ce serait compliqué. » Aux urgences, avec un bébé qui pleurait à chaudes larmes, au milieu des blessés, ça aurait pu être compliqué, mais si vraiment ça avait été la seule solution, elle aurait préféré aller aux urgences que ne rien faire en se disant que ça allait s’arranger. Ça c’était un coup à laisser les choses s’aggraver et c’était hors de question pour Terry, de toute façon, elle n’était pas certaine de pouvoir fermer l’œil de la nuit maintenant Terry. « Non, c’est sûr. » Elle voulait bien essayer sa solution à Rafe. Elle lui faisait entièrement confiance et si elle avait cru mieux savoir que lui, elle serait allée aux urgences avant de lui téléphoner. Elle avait préféré attendre, parce que c’était sa fille, il avait son mot à dire et elle savait qu’il était plus rationnel qu’elle, ça ne voulait pas dire qu’il ne s’inquiétait pas, juste qu’il gérait un peu mieux le stress qu’elle, la preuve il n’était pas en train de paniquer comme elle l’avait fait un peu plus tôt. Au moins, il lui disait qu’elle ne l’avait pas dérangé, c’était déjà ça. Elle n’avait pas eu envie de lui foutre sa soirée en l’air après tout. « Désolée, j’ai paniqué. » C’était évident ça. Elle esquissa au moins un sourire, ce qui prouvait qu’elle était rassurée maintenant qu’il était là. Au moins, elle n’avait pas regretté de l’avoir appelé. « Je t’aurais appelé, même si j’avais pas paniqué. » Elle précisa quand même, parce qu’elle ne l’avait pas appelé juste parce qu’elle avait eu besoin de lui. Elle l’avait appelé parce que c’était le père de Myra avant tout et ça lui semblait important de le préciser. Au moins, il avait mieux géré les choses qu’elle. Un médecin allait venir, elle était un peu soulagée. « Okay. » Elle laissa échapper un léger soupire, un peu rassurée par tout ça. « Tu crois que tu peux la prendre sans qu’elle recommence à pleurer ? » Ce n’était pas qu’elle voulait s’en débarrasser, mais maintenant que Rafe était là, ça la soulagerait un petit peu de pouvoir la poser, mine de rien à force de s’agripper à sa fille, elle allait se coller des crampes. « J’ai besoin d’un truc à boire. » Un truc, ça ne voulait pas dire de l’alcool, évidemment, mais elle avait soif à force de stresser comme une folle et peut-être qu’une tisane ça ne lui ferait pas de mal, c’était bien pour se détendre ça. « Et je peux te servir quelque chose aussi, mais … » Elle désigna Myra d’un léger signe de tête, avec sa fille dans les bras, elle ne pouvait pas faire grand-chose, alors s’il pouvait la prendre, ça lui permettrait de se dégourdir un peu les bras et d’avoir l’air d’une hôtesse à peu près respectable. Elle ne voulait juste pas que Myra se mette de nouveau à pleurer en passant de ses bras à ceux de Rafe, alors qu’elle avait eu du mal à la calmer, enfin cela dit, peut-être que Rafe aurait moins de mal à apaiser la petite, qu'elle.

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Invité a posté ce message Ven 14 Juin 2019 - 17:46 #

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Quelques mois après la naissance de Myra, on pouvait presque déjà dire que Terry et Rafe, ils n's'en sortaient pas si mal que ça, à cette histoire de parentalité. Sans doute ne seraient-ils jamais les parents les plus irréprochables du monde, ceux qui ne faisaient aucune faute et pour qui tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le brun le savait déjà, parfois, dans les pensées qui lui traversaient l'esprit quand il était épuisé d'avoir une Myra pleurant dans ses bras pendant des heures et des heures, il n'avait rien d'exemplaire. Certes, ce n'était pas des envies de meurtre qui lui passaient par la tête- plus des songes laissant clairement entendre son impuissance et cette frustration grandissant si aisément, si viscéralement en lui, selon les circonstances. Il n'pouvait pas dire qu'il ne savait pas apprécier ces moments de liberté, peu de temps après qu'il ait déposé sa fille chez Asteria : est-c'que se sentir pouvoir souffler un peu quand on n'avait pas son enfant, faisait de quelqu'un un mauvais parent ? Difficile à dire- encore là, le Hollins n'avait pas grand-monde vers qui se tourner pour poser de telles questions à haute voix et avoir des réponses un tant soit peu claires. Sa mère biologique ne faisait plus partie de sa vie depuis belle lurette, et tout autant qu'il avait été difficile et impulsif quand il était arrivé chez Rebekah, il n'avait pas été un bébé sur lequel elle avait dû concentrer toute son énergie et une bonne partie de son temps. Certains jugeraient simplement le fait que la blonde et lui ne vivent pas ensemble comme un signe de défaut dans la famille plus ou moins bancale et unie qu'ils s'étaient construite. Mais quel autre choix avaient-ils, hein ? Se mettre en colocation comme si c'était une bonne idée, élever leur enfant ensemble en vivant sous le même toit, sans être en couple et sans que ça n'aille nulle part ailleurs que vers un foyer bien bizarre ? Où leur fille grandirait - certes, entourée de ses deux parents - mais dans un ménage où il n'y aurait rien d'autre que ça, un sens de responsabilité qui n'aurait rien à voir ni avec l'amour, ni avec le désir, ni avec le bonheur, tout court. Même s'il devait être assez fou et désespéré pour vouloir une chose pareille, Rafe, Asteria elle, elle avait fait comprendre d'son côté qu'à New York, ses ambitions et ses envies allaient bien plus loin que ça- qu'elles n'allaient pas vers lui tout simplement. Elle avait mieux à faire, ici, et c'n'était pas la présence de Myra dans leur vie maintenant, qui allait y changer quoique ce soit. Alors tout aussi bizarres ces rendez-vous qu'il improvisait pour rencontrer quelqu'un de nouveau lui semblaient-ils, le brun ne pouvait que s'en accommoder. Presque onze ans après tout ce qui avait un tant soit peu ressemblé à de la romance entre eux deux, il était peut-être temps : temps de se poser, d'agir de façon un peu plus mature que c'qu'il avait été, même pas un an plus tôt, avant que Terry ne revienne dans son monde, qu'elle tombe enceinte et qu'il devienne père. Pour d'autres, sans doute que c'était plus évident que ça, que ça marchait plus facilement que ça : lui, au moins, il pouvait se targuer d'essayer.

D'essayer d'avoir quelque-chose de bien à offrir à Myra : ouais, pas ce foyer exemplaire qu'on voyait dans les pubs, où les parents et les enfants étaient heureux sans l'ombre d'un nuage. Il avait appris depuis son plus jeune âge, que ces clichés-là étaient plus mensongers et culpabilisants qu'autre chose. Déjà seul avec sa mère droguée, à l'époque, il s'était toujours senti comme n'étant pas comme les autres, extérieur à cette société qu'on voyait partout ailleurs. Au moins, Myra elle n'avait pas de parent drogué- c'était déjà ça, hein ? Et pour elle, parce qu'il s'inquiétait, parce qu'il l'aimait évidemment, Rafe venait de traverser la moitié du district pour rejoindre l'appartement d'Asteria. Sans doute qu'on pouvait trouver ça d'exemplaire chez eux : ils réussissaient jour après jour, à mettre leurs différends et leurs blessures respectives de côté, faisant passer l'équilibre de leur fille au premier plan. Ç'avait donné des situations un peu bizarres, comme quand ils avaient fêté Noël ou la St Valentin ensemble, comme si, à force de s'y frotter, ils allaient s'prendre au jeu et trouver ça de plus en plus facile. Le fait était, qu'aujourd'hui encore, Rafe ne savait pas de quoi qualifier Asteria : ils n'étaient pas des amis, hein ? Avec ses amis à lui, il se sentait plus décomplexé, moins préoccupé, moins crispé comme s'il avait une cascade de mots qu'il voulait lâcher, mais qu'il n'osait dire à haute voix. Il était loin, trop loin, le temps où il s'était senti proche de Terry, au point d'pouvoir tout lui dire, au point de n'même pas penser à c'qu'il faisait, ou à d'quoi il avait l'air, quand il était avec elle. Cette fois encore, alors, ils se retrouvaient pour Myra- parce que Myra était malade, et non pas parce qu'ils semblaient particulièrement apprécier passer du temps ensemble : rien que ça, hein, ça devrait prouver tout c'qu'y'avait à prouver, n'est-ce pas ? « Ça va aller... okay ? » il se sentit pourtant le besoin de préciser pour Asteria, comme s'il était un ami subitement qui la consolait pour quelque-chose de grave, ou l'encourageait, comme il le faisait parfois, occasionnellement, plus facilement par sms interposés qu'en face à face. Il ne pouvait que comprendre son inquiétude vis à vis de Myra- et la partager ; sans doute était-ce pour ça qu'il fut si facile pour lui de faire ça, de poser une main sur l'épaule de la jeune femme, pressant celle-ci doucement dans un geste d'encouragement alors que déjà, ses yeux passaient de la blonde à la petite, dans les bras de sa mère. Ses convictions ne pouvaient pas aller plus loin que ça, malheureusement- il n'était pas médecin, et celui-ci n'arriverait pas avant une grosse demi-heure. A l'autre bout du fil, on n'avait pas semblé paniqué outre mesure : mais peut-être était-ce la procédure normale pour ce genre d'organismes. Elle l'aurait appelé, même si elle n'avait pas paniqué- la phrase aussi anodine fut-elle, le fit sourire quand même, comme si Asteria répondait à une question silencieuse qu'il avait eu dans un coin de sa tête depuis qu'il avait compris ce qui se passait. Et il serait venu, même si elle n'avait pas paniqué à l'autre bout du fil : est-ce qu'il se devait de le préciser, ça ? Ses actions parlaient plus fort que tous les mots qu'il pourrait dire, non ? Cette responsabilité portée par l'amour qu'il avait pour Myra, ce serait sans doute à d'autres qu'il devrait la déclarer à haute voix : à ces femmes qu'il rencontrait, avec qui il se demandait s'il pourrait construire quelque-chose. Comment est-c'qu'on faisait ça, hein ? Pire encore, comment est-ce qu'on faisait ça quand on avait une ex et une fille dans un autre coin de la ville ? Lui qui n'était déjà pas un expert en relations sérieuses, c'était carrément un autre défi qu'il avait là. Alors ouais, la seule chose qu'il savait, c'était qu'il accourrait toujours pour Myra, quelles que soient les circonstances. « Ouais, okay. J'vais la prendre-... » offrit-il avec un sourire à Terry, avant de concentrer son attention sur Myra- encore cette fois ; bien souvent quand il ouvrait ses bras pour Myra, il était déjà accueilli par quelques sourires, quelques gestes qui lui laissaient comprendre que peu à peu, sa fille grandissait et que se tissait entre eux, ce lien qu'il jugeait si important. Ce lien qu'il n'avait certainement jamais eu avec son père – il ne l'avait jamais connu après tout – et qu'il n'avait que trop peu ressenti avec sa propre mère. Au fond, peut-être que dans tout ça, c'était tout ce qui importait : la façon dont Myra se sentait déjà confortable et aimée avec ses parents. C'était déjà mieux que ce qu'il avait connu. Et que ce qu'Asteria elle-même avait connu, aussi. Cette fois-ci pourtant, Myra geignit surtout, peu encline à faire ces sourires si significatifs en d'autres occasions ; mais depuis le temps, même les mauvais moments, il savait les gérer, Rafe. Alors il se mit à la bercer, sa fille, à lui parler doucement pour la rassurer, lui montrer sa maman qui avait enfin un peu les bras libres. L'épuisement qu'Asteria ressentait sans doute là maintenant, il ne pouvait pas le juger : c'était ça probablement, l'avantage à élever un enfant en couple. Tous les efforts étaient divisés par deux. « Va te détendre un peu. J'm'en occupe. » qu'il assura donc à la blonde avec un regard dans sa direction : quelles que soient les circonstances, quand il était avec sa fille, Rafe avait ce sourire plus fort que lui- même malgré l'épuisement, le stress, les pleurs. C'était ça aussi, d'être parent. Et même si maintenant Myra devait se mettre à pleurer à nouveau, il pourrait gérer ça, aussi. Asteria, elle pouvait faire une pause, le temps de boire un truc comme elle l'avait dit, ou même de souffler tout simplement. Elle en avait bien besoin, hein ? De toute manière, ils allaient être ensemble au moins pour les trente prochaines minutes, autant en profiter.
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Invité a posté ce message Dim 16 Juin 2019 - 13:32 #

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Elever un enfant, ce n’était pas la chose la plus facile du monde, surtout quand on venait d’une famille où le modèle parental n’était pas à la hauteur. Elle n’avait aucun souvenir de complicité avec ses parents, Asteria. Ils avaient toujours eu une relation distante et froide dans laquelle il avait surtout été question pour elle de faire en sorte que ses parents soient fiers d’elle, comme si c’était le but suprême à atteindre. Elle n’avait sans doute jamais été à la hauteur la blonde et aujourd’hui encore, se défaire complètement de l’influence de ses parents, c’était un processus lent et pas évidement. Ils avaient eu la critique facile, ils avaient été les premiers à lui dire que quoi qu’elle ait en tête, elle n’y arriverait jamais. Asteria elle, elle avait été naïve, fragile alors elle y avait cru pendant des années à ce que disait ses parents. Même si déjà en Australie, elle avait commencé à vivre sa vie de son côté, ils avaient toujours eu une certaine influence sur elle et il lui aura fallu des années pour s’en défaire et décider de vraiment partir. Rejoindre New-York, c’était sans doute la meilleure décision qu’elle avait prise de toute sa vie. Il était évident qu’elle aurait dû le faire plus tôt, peut-être à vingt-et-un quand techniquement plus personne ne pouvait lui dire quoi faire, mais ça n’était pas aussi facile que ça en avait l’air. C’était probablement le pire quand elle pensait à ses parents Terry, malgré tout ce qu’ils lui avaient fait subir, elle avait mis des années avant de réussir à leur échapper. Elle avait l’impression d’avoir été un peu à l’image des femmes battues à qui on disait qu’elles ne pourraient de toute façon jamais s’en sortir sans leur bourreau. Ils ne l’avaient jamais frappé ses parents, mais ils avaient toujours eu le même genre de discours.

Ils n’étaient pas un modèle qu’elle voulait reproduire. Elle voulait que sa fille grandisse avec beaucoup d’amour et assez de liberté pour ne pas avoir peur de suivre ses propres rêves. Elle ne voulait pas que sa fille ait l’impression d’avoir besoin d’elle pour survivre, alors qu’à un moment, elle serait forcément capable de voler de ses propres ailes et avec un peu de chance, elle s’en rendrait compte avant de fêter ses vingt-six ans. Elle voulait que sa fille soit heureuse et elle espérait vraiment être capable de lui apporter ça. Elle faisait de son mieux en tout cas, même si elle avait l’impression de ne pas toujours être la maman la plus douée de l’univers. Au moins, elle était attentive aux besoins de sa fille, même si elle était peut-être un peu trop sujette à la panique. Est-ce que ce n’était pas normal après tout d’avoir peur que sa fille soit vraiment malade et que ce soit plus grave que ça en avait l’air ? Gérer les choses avec plus de calme, ça aurait été mieux pour elle et pour Myra, sans aucun doute, mais on ne pouvait pas lui reprocher d’avoir été vraiment inquiète pour sa fille, mieux valait ça que de la laisser pleurer dans son berceau comme si elle s’en fichait. Au moins, elle était rassurée maintenant que Rafe était là. Il arrivait toujours à la calmer Rafe, quand elle stressait plus qu’elle ne le devrait, au moins un truc qui était toujours vrai, même dix ans plus tard. « Ouais … Merci. » Elle répondit, en esquissant un léger sourire. Ça allait aller ouais. Le médecin allait venir, il allait leur dire quoi faire et Myra, elle allait vite s’en remettre. Elle était un bébé en pleine santé habituellement, alors elle avait juste attrapé un coup de froid, ça arrivait à tous les bébés ça, ce n’était pas juste elle qui avait commis une erreur avec Myra, à cause de laquelle elle était tombée malade. Elle confia ensuite la petite à Rafe, avec prudence, pour éviter qu’elle ne se remette à pleurer. Elle avait besoin de se dégourdir un peu les bras et d’aller boire quelque chose. De souffler, quelques petites minutes, histoire que les battements de son cœur retrouvent un rythme à peu près normal. Elle ne s’était pas remise à pleurer en quittant les bras de sa mère pour rejoindre ceux de son père, c’était déjà un bon début. Elle se serait sentie mal, Asteria, si Myra avait dû se remettre à pleurer. Elle ne voulait pas que sa fille ait l’impression qu’elle voulait se débarrasser d’elle, ce n’était pas du tout le cas. « Merci. » Elle était bien contente que Rafe ait pu venir jusqu’ici, au moins, la situation était moins stressante, même si elle avait hâte que le médecin arrive pour leur dire ce que leur fille avait. Elle eu un sourire attendri en voyant Rafe avec Myra, c’était toujours quelque chose qui lui faisait chaud au cœur à Terry. Ça ressemblait aux images qu’elle avait pu avoir en tête dix ans auparavant, avant de repartir en Australie. Sauf qu’évidemment, dans ses songes, ils avaient été encore en couple. Maintenant, c’était difficile de savoir ce qu’ils étaient. Ils étaient de bons parents, c’était peut-être le plus important. C’était peut-être mieux comme ça. Les sentiments, c’était souvent compliqués hein ? Asteria elle, elle les trouvait compliqués, toujours présents dix ans plus tard, accrochés à un coin de son cœur, malgré tout ce qui avait pu se passer entre eux. « Tu veux boire quelque chose du coup ? » Elle demanda, sortant de ses songes pour rejoindre la cuisine et faire chauffer de l’eau pour se faire un thé. Elle avait besoin d’un remontant alors ça ferait l’affaire. « On est allée se promener à Central Park après la crèche. Si ça se trouve elle a attrapé froid là-bas. » Au moins, ça justifiait que ce ne soit qu’un coup de froid et que ça allait aller. Il avait fait bon pourtant et elle était bien couverte Myra, mais ça arrivait hein ? Même aux adultes, d’attraper froid en sortant. Ce n’était pas particulièrement de sa faute du coup. Elle essayait de s’en convaincre Asteria, parce qu’elle ne voulait pas que sa fille soit malade à cause de quelque chose qu’elle aurait mal fait.

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Invité a posté ce message Lun 17 Juin 2019 - 18:10 #

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Difficile de savoir comment Asteria et lui s'en sortaient avec Myra, depuis qu'ils étaient devenus parents. Comment avoir des réponses qui ne viendraient pas, de toute manière ? Sans doute que d'ici quelques paquets d'année, quand leur fille serait ado, quelles que soient les circonstances, elle leur reprocherait bien des choses, comme le faisaient tous les jeunes qui se rebellaient. Jusque-là, à la crèche ou chez le pédiatre par exemple, il ne semblait pas y avoir le moindre problème. La petite n'avait pas des allures de génie précoce, de gamine prête à marcher d'ici deux mois pour faire la fierté de ses parents- mais Rafe de son côté, il jugerait volontiers qu'elle grandissait déjà trop vite. Il se souvenait encore très bien de ce soir de janvier, quand elle était née. Les longues heures d'attente lui avaient paru passer plus lentement que les mois qui s'étaient envolés depuis qu'elle avait vu le jour : l'hiver et les tempêtes qui étaient venues avec, étaient oubliées désormais. Myra savait tenir sa tête toute seule, elle savait se tourner sur le dos et sur le ventre, coordonner ses mains et parfois faire des caprices, même. Déjà, elle était loin du nourrisson qui ne faisait que dormir et n'ouvrait qu'à peine les yeux qu'ils avaient rencontré dès le début. C'était si facile de s'sentir perdre pieds : un sentiment dont le brun était content de se débarrasser quand il laissait sa fille avec Terry. Peut-être était-ce cruel de penser comme ça, ou peut-être était-ce naturel, qu'ça faisait partie du procédé de souffler un peu, pour mieux se ressourcer. Lui, il n'avait pas spécialement osé en parler avec la blonde, à s'demander si c'était normal c'qu'il ressentait, ou si c'était synonyme de ce gêne qu'il avait probablement en lui, hérité de ses deux parents. Celui du 'mauvais géniteur', qu'il l'appellerait : le genre d'instinct qui avait poussé son père à abandonner une femme enceinte, ou sa mère, à elle carrément l'abandonner lui. Même pas à la naissance, 'pour son bien' – non, juste pour s'en débarrasser à un moment d'sa vie où elle estimait avoir mieux à faire. Est-c'qu'il deviendrait ce genre de parent avec Myra ? Était-ce quelque-chose qu'il pouvait combattre, une question de volonté, ou est-c'que ce serait plus fort que lui ? Pour toutes les fois où il avait si volontiers détesté sa mère et le souvenir de celle-ci, il s'était toujours dit que ç'avait été son choix. Mais l'était-ce vraiment ? Peut-être y avait-il la drogue à prendre en compte, peut-être était-elle allée se nettoyer les veines dans une cure de détox avant de revenir, trop tard et que le système si cruel n'avait pas daigné lui rendre son fils ? Parfois, il avait eu besoin d'penser ça, d'imaginer de tels scénarios pour n'pas se sentir ne rien valoir. Mais à trente-trois ans révolus maintenant, Rafe n'avait plus de quoi être un fils : il était un père, et toutes ces responsabilités dont il n'avait eu que trop peu conscience jusque-là, lui incombaient entièrement désormais. Maintenant qu'il y repensait, il aurait sans doute été incapable de tout gérer tout seul : et quand même, deux mois encore avant la naissance de Myra, il avait été en train de s'imaginer père célibataire, avec un bébé à temps plein, parce qu'Asteria, elle, avait mieux à faire- ces rêves et ces ambitions qui avaient guidé ses pas jusqu'à New York, et qui n'avaient été que rendus trop inaccessibles par sa grossesse. Et maintenant quoi ? Il ne daignait pas demander, Rafe- était-ce sa place de le faire ? Il avait appris à devenir pragmatique, comme ça, à la dure, alors peut-être n'était-il pas le meilleur conseiller pour ce qui était des rêves, de toute façon.

Non ce à quoi il pensait surtout en c'moment, c'était à savoir s'il arriverait à s'en sortir seul. Si 'noyau familial' pour Myra, pourrait être ça, c'qu'ils avaient : deux parents séparés qui ne communiquaient que peu, et un bébé, arrivé au mauvais moment, loin, très loin de toute idée de romance ? Est-c'que ça n'compliquerait pas les choses ? Est-c'que c'n'était pas qu'une vaste prise de tête ambiante dont leur fille n'avait certainement pas besoin ? Qui sait, avec un cœur réparé, peut-être qu'il serait capable de faire mieux que ça, lui. Alors ouais, faute de mieux, il allait à des rencards, s'raccrochait à ces vieilles rancunes qui avaient donné tout un sens à sa vie pendant ces dix dernières années. C'était toujours mieux que rien, hein ? Mieux que juste la colère aveugle qu'il aurait pu éprouver face à la vie, avec tous les coups d'pute qu'elle lui avait faits. C'était mieux qu'un gars qui finissait en taule pour un crime qu'il n'avait pas commis. Ses doutes quels qu'ils soient, il suffisait qu'il ait Myra dans ses bras pour tous les oublier. Quel drôle de paradoxe, d'être parent : sa fille était à la fois la source de toutes ses hésitations, d'toutes ses questions- et son plus grand bonheur, sa joie la plus évidente qui soit. Si bien qu'il lui fallut quelques longues secondes, à Rafe, à retourner son attention vers Asteria : maintenant qu'elle avait les mains libres, elle pouvait vaquer à ses occupations- il était là, il n'avait pas l'intention de partir avant que le médecin n'arrive, et qu'on leur assure que tout irait bien pour Myra. Demain, ils auraient probablement à prendre un rendez-vous chez le pédiatre, et là aussi, il essayerait d'être là- essayer, c'était déjà quelque-chose, qu'il se disait. Généralement, ce qui le faisait le plus chier, c'était son job : mais Rafe, avec le budget d'sa vie en ce moment, il ne pouvait pas se permettre de cracher sur toutes les opportunités de chantier qu'on lui offrait. Son patron l'avait bien compris, ça. « Hm, j'serais pas contre un café, si tu as. » et elle n'eut pas besoin de penser quoique ce soit vis à vis de ça, pour qu'il relève lui-même l'évidence, dans un ricanement. Un peu sardonique et critique, une simple observation cynique de leurs rythmes de vie respectifs. Myra demandait beaucoup de temps et d'attention, et chaque matin il fallait l'amener à la crèche à la bonne heure, aller travailler, retourner la chercher à la crèche, s'occuper d'elle. Encore et encore en boucle, sans jamais faillir. « J'crois que je carbure à ça, en ce moment. » qu'il releva, peut-être pour lui-même- il allait finir drogué s'il continuait comme ça. Ou alors, c'était déjà le cas : quel adulte de New York n'était pas dopé au café, hein ? Tout ça, c'était toujours moins intense que quand il avait été réveillé par Asteria à l'autre bout du fil, en train d'accoucher. Dans les affaires de Myra, il lui trouva sa tétine, de quoi la consoler un peu encore- et s'il avait remarqué quelque-chose avec le temps, c'était que la petite aimait tout spécialement regarder par les fenêtres. C'est là qu'il s'arrêta donc, à une fenêtre, d'où ils pouvaient voir quelques lumières de la ville, des voitures qui tournaient encore dans le coin : l'effervescence de New York. « Écoute... ça peut être n'importe quoi. Un autre gosse à la crèche, le supermarché, la rue, la voiture. » mieux valait ne pas imaginer le nombre de germes et de microbes qui gravitaient dans l'air de cette ville, à longueur de journée. C'n'était pas pour rien que Myra était déjà vaccinée ; et ce ça, c'était sans tenir compte de la dernière mode des 'antivax' qui ne faisaient rien pour protéger leurs enfants. Est-c'qu'il y en avait, dans la crèche où Myra était inscrite ? Paradoxalement, les officiels de c'genre d'endroits n'avaient même pas le droit de divulguer de telles informations- qui sait c'qu'elle pourrait choper dans des endroits pareils. Mais avaient-ils vraiment le choix ? « Ou alors elle nous fait une poussée de dents précoce. » l'idée le fit rire, une tentative d'humour plus qu'autre chose : de ce qu'il avait lu chez le pédiatre majoritairement, ils avaient encore près de deux mois de relative paix avant que ça n'arrive. « Quoiqu'on fasse-... elle aura des soucis comme ça et faut juste qu'on... apprenne à les gérer. » et même s'il n'avait pas été en train de hurler et pleurer à l'autre bout du fil, il n'en était pas beaucoup plus serein qu'Asteria. Il se forçait à l'être – peut-être d'expérience, puisqu'il avait un chien, et que fallait aussi savoir gérer ça, les inquiétudes du moment, les rendez-vous d'urgence chez le véto. Un jour, Myra mangera trop de chocolats et elle fera une crise de foie. Un jour, elle chopera des poux à cause de ses copains de classe. Un jour, elle se cognera la tête- prochainement, d'ailleurs, puisque le temps passait si vite : elle allait marcher, un beau jour. Ça semblait être d'ici une éternité ; mais les choses comme ça avaient le don de passer vite comme l'éclair.  
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Invité a posté ce message Mar 18 Juin 2019 - 17:24 #

-- stay with me like a lullaby. --
I was young, didn't know 'bout love. You were wild, couldn't get enough. Gave my heart to another lover, Don't know how I ever let you go. Find me in another place and time. If only, if only you were mine ‎★ @rafe hollins

Avoir des mauvais parents, ça ne faisait pas pour autant de Rafe et elle des mauvais parents. Ils n’étaient pas obligés de suivre le même chemin qu’eux. Ils savaient tous les deux aussi bien que l’autre que leurs parents étaient typiquement le modèle à ne pas suivre. Ses parents à lui l’avaient abandonné, son père, avant même qu’il ne vienne au monde, sa mère, quand il avait été enfant. Les siens à elle, ils n’avaient été présents dans sa vie que pour la contrôler, la manipuler et essayer de faire d’elle ce qu’ils voulaient, sans se demander une seule seconde si elle était heureuse, si tout ce qu’ils attendaient d’elle, c’était ce dont elle, elle avait envie pour se sentir épanouie. Elle ne voulait pas ça pour Myra. Elle avait pensé à l’adoption, quand elle avait été enceinte, mais ça semblait être le bon moment pour y penser, pas quand l’enfant avait déjà quelque chose comme huit années de vie derrière lui. Elle, elle n’allait pas abandonner sa fille comme ça, un beau matin dans un commissariat parce qu’elle n’en voulait plus. Elle se demandait même comment c’était possible qu’un truc pareil soit légal. Est-ce que ça l’était ? Une question à laquelle Rafe semblait répondre de lui-même, personne n’avait vraiment cherché à retrouver sa mère non ? Dans le fond, ça ne l’étonnait même pas des Etats-Unis. Il n’y avait plus grand-chose qui pouvait la choquer venant d’un pays pareil. Enfin, ça ne voulait pas dire qu’à l’autre bout du monde, depuis l’Australie, les gens étaient forcément mieux. Ses parents à elle en était clairement la preuve, ils ne valaient clairement pas mieux que la mère de Rafe et Asteria, elle espérait qu’elle ne finirait jamais pas leur ressembler, parce qu’ils n’étaient pas, ce à quoi elle aspirait dans la vie et sa fille, elle méritait mieux que ça.

Elle préférait encore être une mère légèrement parano qui se mettait à paniquer et pleurer dès que sa fille avait le moindre petit pet de travers, plutôt qu’une mère complètement indifférente au sort de sa fille. Au moins, elle savait que ça lui avait permis d’agir suffisamment vite pour que Myra soit prise en charge rapidement. Si elle n’avait rien d’autre qu’une petite maladie vite traitée, tant mieux, ce serait une crise vite passée, si elle avait quelque chose qui n’allait pas, au moins quelqu’un serait là pour s’occuper d’elle rapidement et ils éviteraient le pire. Evidemment, elle préférait la première option Asteria, mais dans le doute, elle voulait quand même prendre toutes les précautions imaginables pour le bien de sa fille. Maintenant que Rafe était là, c’était déjà plus facile, elle pouvait essayer de se détendre, au moins un petit peu. « J’en ai toujours, je crois que c’est indispensable, avec un bébé de deux mois. » Et encore, elle devait limiter sa consommation puisqu’elle allaitait, pourtant elle ne se serait pas contre un bon café à n’importe quelle heure de la journée, histoire d’avoir un peu plus d’énergie. Elle faisait attention à ne pas dépasser les quantités de café et de thé recommandé par les médecins. Comme quoi, même maintenant qu’elle avait accouché, il fallait qu’elle fasse attention à tout ce qu’elle mangeait et buvait, à croire qu’elle ne pourrait jamais recommencer à faire ce qu’elle voulait. Rafe ne carburait qu’au café, apparemment, d’après ses dires, au moins c’était rassurant, elle n’était pas la seule à avoir l’impression d’en avoir vraiment besoin pour tenir le coup ces derniers temps. « Ce n’est pas moi qui va te juger là-dessus, si je pouvais en abuser, je le ferais. » Au moins, les neufs mois de grossesse lui avaient appris à être raisonnable et à accepter la fatigue qui s’imposait à elle, parce que c’était comme ça et qu’elle n’avait pas le choix. « Ouais, sans doute. » C’était impossible de dire d’où ça venait cette fièvre, dans le fond. Asteria, elle n’avait pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit de travers ou de différent, elle aimait les promenades en compagnie de sa fille, alors elle ne s’en privait jamais. Pourquoi celle là l’aurait fait tomber malade et pas les autres ? C’était une question à laquelle la blonde n’aurait probablement jamais de réponse et dans le fond, le mieux, c’était certainement d’arrêter de se poser la question en boucle. Myra allait s’en remettre, tous les enfants tombaient malades, c’était comme ça, c’était inévitable, même si c’était aussi incroyablement stressant. « Mon dieu non, on a encore besoin de quelques mois pour s’y préparer. » Elle ne lâcha un léger rire la blonde. Ce serait inévitable, elle les aurait ses dents Myra et elle leur ferait sans doute de grosses crises. Quoi de plus normal ? Une dent perçant la gencive, ça devait faire un mal de chien, ça la rendait triste en avance pour sa fille. « Ouais, je crois qu’il va falloir que je fasse un sérieux travail sur mon stress. » Au moins sur la façon de le gérer, parce qu’elle n’était clairement pas au top là-dessus Asteria. Myra allait grandir et les risques qu’elle prendrait n’en seraient que plus grands, si ça se trouve, un beau jour, elle allait tomber et se casser un bras et il faudra bien qu’elle gère autrement qu’en pleurant Asteria. Sans doute que plus elle deviendrait grande, plus elle aurait besoin d’une mère capable de gérer toutes les situations sans sa mettre à chialer comme une idiote, alors il allait falloir qu’elle cherche à s’améliorer Terry. Pour l’instant au moins, elle ne pleurait plus, elle était un peu plus détendue. Elle revint dans le salon avec une tasse de café pour Rafe et sa tasse de thé. Elle déposa les deux sur la table basse. Pour l’instant Myra semblait à peu près calme, passionnée par ce qu’elle voyait dehors, depuis les bras de son père. La grosse colère était passée, c’était déjà ça. Elle ne savait même pas par quel miracle elle avait réussi à la calmer Terry, mais il fallait croire qu’elle avait réussi. Elle se laissa tomber sur le canapé, un peu épuisée par toute cette histoire, pourtant elle savait qu’elle aurait bien du mal à dormir cette nuit et ce même si sa fille ne passait pas son temps à pleurer, quoi qu’il arrive, l’inquiétude, elle aura toujours du mal à partir.


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Invité a posté ce message Mar 18 Juin 2019 - 23:05 #

but the right love is always worth the wait
so much trouble just to make our lives intertwine
there's something about her i can't leave behind

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- ft. @asteria drake / @rafe hollins.

Ils n'avaient plus qu'à attendre maintenant- quelque-chose de plus frustrant qu'il n'y paraissait. C'était comme si les minutes avançaient avec une lenteur infinie : qui sait, s'ils étaient parano ils pourraient être en train d'imaginer la santé de Myra décliner minute après minute. Rafe, il n'voulait pas devenir ce genre de père parano : mais parfois, c'était plus facile à dire qu'à faire. Pourtant, concernant sa propre forme, il n'en était pas spécialement regardant : loin d'être le type qui flippait à la moindre coupure, ou se sentait avoir besoin de prendre un congé maladie dès qu'il avait une poussée de fièvre. Il était déjà allé au boulot pendant de longues heures, avec un bon trente-neuf dans le crâne. Ce genre de comportement, il n'pouvait certainement pas l'avoir avec sa fille. C'était un extrême ou un autre- peut-être qu'à un moment, tous les deux, ils arriveraient à trouver un juste milieu. C'était une question de pratique, hein ? Au bout d'un moment, les parents devaient apprendre à avoir le nez pour ces choses- les petites attaques virales anodines qui n'devaient pas alarmer, mais dont il fallait s'occuper quand même. Lui, il semblait que son seul remède à tout, c'était le café : pour calmer la fièvre, effacer la fatigue, passer à autre chose. Heureusement que depuis l'temps, il n'en était pas devenu un sujet sensible, prompt à l'insomnie s'il en avalait un après une certaine heure. De toute façon, y'avait de fortes chances pour que la soirée s'annonce longue, maintenant. S'il pouvait être égoïste, il dirait même qu'il n'avait pas envie de partir tout court. « J'crois qu'on pourrait avoir tous les mois possibles et imaginables pour s'préparer, qu'on sera quand même pas prêts... » marmonna-t-il quand il fut question des dents de Myra : la fameuse étape compliquée, remplie de nuits sans sommeil, de fièvre et de larmes. Et tout ça n'serait même pas une excuse leur offrant quelques jours de repos au boulot. Quel génie vraiment, avait monté le corps humain comme ça, hein ? Dans ses songes, Rafe abandonna la fenêtre avec Myra, pour venir rejoindre le canapé de la jeune femme- ce serait plus confortable que de rester debout et sur celui-ci, il y avait un des chats de la blonde qui dormait. Ils avaient la vie facile, eux, hein ? Après avoir déposé une caresse sur la tête du félin, il adressa un vague sourire à Terry, blottissant sa fille contre lui pour pouvoir passer une main dans son dos et essayer de la consoler. « Hm, si tu trouves un cour magique qui permet de changer ce genre d'attitudes, tu m'feras signe. » qu'il plaisanta pour elle, non sans un ricanement circonspect : se défaire de ses mal-êtres et d'un truc aussi capricieux que l'stress, ce n'était pas comme se débarrasser de quelques bibelots dans un vide grenier. Lui, il était du genre à croire que les gens ne pouvaient pas changer. Fallait faire avec. Rafe, il n'était pas du genre facilement stressé- mais beaucoup argumenteraient qu'il avait d'autres fautes, hein ? Asteria elle-même, qui sait, elle avait peut-être beaucoup à dire sur lui. « Sans tenir compte du stress, tout ça... ça ressemble quand même juste à un petit rhume, hein ? » voix douteuse- la question n'était pas une rhétorique, ni lui essayant d'asseoir son avis : au contraire, il releva les yeux vers elle, assez pour faire part d'cette inquiétude à lui, qui n'transpirait pas à coup de pleurs et de cris.
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