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Invité a posté ce message Mer 29 Aoû 2018 - 19:35 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Il y avait beaucoup de choses qu’elle ne savait plus comment gérer Asteria. Sa relation avec Rafe en faisait partie. Peut-être que c’était de sa faute si les choses avaient changées comme ça, parce qu’elle était partie et qu’elle avait pris son temps avant de revenir. Mais il n’était plus question que de lui et elle aujourd’hui. Y avait ce bébé qui grandissait au fond d’elle et il était évident que quelles qu’aient été ses erreurs à elle, cet enfant n’avait pas à les payer. Elle aurait voulu que les choses soient faciles, alors, entre Rafe et elle, comme si ces dix années n’avaient pas comptées. Elle aurait voulu qu’ils soient heureux d'accueillir ce bébé, comme s’il était tant attendu dans leurs vies. Mais ce n’était pas le cas. La plupart du temps, elle était toute seule dans son coin, à devoir gérer tous les tracas qu’une grossesse pouvait entraîner dans une vie. Elle n’avait jamais imaginé qu’elle finirait par avoir un bébé, mais si elle avait dû le faire, elle se serait imaginé en couple avec le père, histoire de l’avoir avec elle au quotidien et ils seraient déjà en train de s’organiser pour la décoration de la chambre et de réfléchir aux potentiels prénoms qu’ils pourraient donner à ce bébé. Clairement, ce n’était pas comme ça que ça fonctionnait entre Rafe et elle. Ils arrivaient bien à discuter en s’envoyant des messages. Mais ça n’allait pas franchement au delà de ça. Pour cause, elle avait l’impression qu’ils ne faisaient que se disputer quand ils étaient face l’un à l’autre et elle était fatiguée, elle n’avait pas envie de se disputer avec elle. En plus, d’ici quelques semaines, il pourrait entendre ce qui se passe à l’extérieur de son ventre et elle ne voulait pas qu’il entende déjà les cris. C’était compliqué, cette relation qu’elle avait avec Rafe et ça avait tendance à la dépasser complètement. Elle aurait eu envie d’une relation saine avec lui, indéniablement, ça lui aurait facilité la vie, mais ça se saurait, de toute évidence, si les choses pouvaient être simples.

Au moins, elle s’était dit qu’elle pouvait profiter de son anniversaire pour essayer d’arranger les choses. Si y avait bien un truc qu’elle savait faire, c’était les gâteaux. Elle y avait passé du temps alors, pour essayer de faire le plus beau des gâteaux possible. Ça lui occupait l’esprit, les mains et comme la cuisine faisait partie de ses grandes passions, ce n’était pas comme si elle se forçait à faire un effort ou quelque chose du genre. Elle aimait faire la cuisine et elle aimait encore plus quand ça faisait plaisir aux autres. Elle ne cuisinait pas beaucoup pour elle-même, plus pour les autres. Elle pouvait toujours mettre ça dans la colonne des trucs qui faisaient qu’elle pourrait peut-être être une bonne mère, elle pourrait toujours cuisiner de bons petits plats pour son enfant. Il semblait bien, en vue de leur dernière discussion - ou dispute - que ce bébé elle allait devoir l’élever, alors il n’était jamais trop tard pour essayer de se trouver quelques points pour se dire qu’elle pouvait le faire et qu’elle avait quelque chose d’autre qu’une vie de misère à offrir à un bébé. Sauf que pour faire la cuisine, il fallait de l’argent et ça, elle avait l’impression que ça allait vite leur faire défaut. Il ne roulait pas sur l’or et elle non plus, alors c’était un problème sur lequel elle n’allait pas tarder à faire une fixation, évidemment. Peut-être qu’elle devrait se trouver un meilleur job, elle pourrait suivre une formation, des cours le soir après le boulot, histoire de devenir prof de littérature ou d’anglais dans un lycée, c’était un domaine qu’elle maîtrisait plutôt bien et ce serait probablement mieux payé que libraire, au moins en attendant de réussir son rêve d’écrivain. C’était aussi quelque chose dont elle n’osait pas parlé avec Rafe, parce que maintenant, elle avait peur que chacune de leur conversation ne tourne à la dispute. Pourtant, c’était lui qui pensait que ce bébé aurait forcément plus de chance avec eux qu’avec n’importe qui d’autres, alors il devait bien avoir des réponses à toutes les questions qu’elle pouvait se poser. Peut-être bien qu’il était organisé lui et que quelque part dans son appartement, il avait déjà commencé à faire une chambre pour cet enfant, là où elle, à part paniquer, elle ne faisait pas grand chose. Quoi que, techniquement, elle était quand même en train de construire un petit être humain au fond de son ventre et ça, elle était prête à parier que c’était bien plus épuisant que de monter des meubles pour une chambre de bébé ou n’importe quelle activité habituellement réservée aux pères. Au moins, quand elle faisait la cuisine, elle évitait de penser à tout ça. C’était toujours un bon argument pour justifier la taille du gâteau, qui était disproportionné, si jamais Rafe était seul. Peut-être qu’il le l’était pas, alors s’il avait des invités, il pourrait toujours leur proposer ce gâteau et elle, elle rentrerait bien vite chez elle. Finalement, même en prenant la direction du métro, elle avait su que Rafe avait peut-être prévu quelque chose pour son anniversaire. Peut-être qu’il voyait des amis, ou une femme, après tout, il était libre de faire ce qu’il voulait de ce côté-là, même si l’idée de le surprendre avec une femme lui donna soudain envie de pleurer. Elle arriva finalement à bon port, avec la fierté d’avoir su résister aux larmes, alors qu’avec les hormones, un rien la faisait pleurer comme une folle. Plus tôt dans sa cuisine, il aurait suffit qu’elle lâche un oeuf par terre pour pleurer comme une fontaine. Mais comme rien avait été cassé et qu’elle était plutôt fière de son gâteau, tout allait bien. Elle arriva à bon port, frappant à la porte, avant d’attendre sagement, jusqu’à ce qu’il lui ouvre. « Salut. » Elle lui adressa un léger sourire, plus nerveuse qu’elle ne l’aurait cru, s’il avait du monde, elle allait vraiment passer pour une idiote. « J’voulais juste te souhaiter un joyeux anniversaire en personne. » Parce que les sms, c’était bien, mais c’était aussi un peu impersonnel et c’était peut-être pour ça qu’ils ne se disputaient pas. « Je t’ai fait un gâteau aussi. » C’était le genre de cadeau qui plaisait en principe, un gâteau et puis avec elle, c’était souvent ça où un livre.
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Invité a posté ce message Ven 31 Aoû 2018 - 21:35 #



in the scars on our hearts
i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

Le jour de son anniversaire avait toujours été un jour spécial- Rafe s'en souvenait encore aujourd'hui, alors qu'il était adulte, et avec toute la rage qu'il pouvait éprouver, envers les images de son enfance. Sa mère avait au moins tenté de faire les choses bien, quand il avait été gosse et que ç'avait été le vingt-huit août. Ç'avait été une journée qu'ils avaient toujours passée rien que tous les deux, où il n'y avait jamais eu de petit-ami gênant ou d'histoires lugubres de drogues et d'alcool débordant sur ce rayon de bonheur. Sa mère, elle avait même toujours pris soin de faire un gâteau, quelque-chose de simple, très loin des grandes créations excentriques qu'on pouvait voir dans les familles riches ou dans les films- ç'avait été quelque-chose, une petite pause à laquelle se raccrocher, dans le rythme si chaotique de leur vie de tous les jours. D'une certaine façon, ç'avait presque laissé croire à Rafe qu'il apportait une frange de bonheur assez importante à sa génitrice pour qu'elle essaye de faire des efforts de temps en temps, pour 'les grandes occasions'. Irrémédiablement, ça n'l'avait pas empêchée pourtant, de larguer son fils sur un banc dans un commissariat et de partir vivre sa vie de son côté. Et si Rebekah avait pris sur elle de célébrer l'anniversaire de son petit protégé dès le moment où il était entré dans la maison familiale, ça n'avait jamais été pareil : aussi injuste cela semblait-il pareil, par rapport aux efforts constants qu'elle avait faits. Pendant longtemps, le brun avait été le gamin assez bête pour se sentir manquer de l'attention de sa vraie mère, plus qu'à apprécier ce qu'il avait là. Il lui en avait fallu, des années et des années, avant de s'adapter pour mieux s'émanciper de son passé, et de profiter de ce qu'il avait et de ce qu'était devenue sa famille. Pour le coup, cette année-là, alors, il avait hâte que le week-end arrive, et qu'il ait le temps de fêter son anniversaire dignement, au sein des Hollins, comme il le faisait depuis dix-neuf ans désormais. Les images de ses fêtes d'anniversaire avec sa mère s'étaient peu à peu éteints dans sa mémoire, enterrés par des souvenirs plus récents des bonheurs qu'il avait connus, en survivant aux cendres de son ancienne vie. Y'avait pas de mieux que son anniversaire, hein, pour s'lancer dans un genre d'introspection de son passé, d'remettre les compteurs à zéro dans un genre de 'bilan' de tout ce qui avait été, et tout ce qui pourrait être encore. Cette année était bien particulière : ç'avait été un songe comme ça, qui était venu le persécuter dès le matin- la perspective que l'année prochaine, quoiqu'il se passe, quoiqu'il arrive, il serait père au moment de souffler ses bougies. Et c'n'était pas une question d'abandonner l'enfant, de le placer dans une famille ou de le garder- ce serait une réalité inévitable et inchangeable, quoiqu'ils décident de faire de cet enfant, Asteria et lui. Une conversation qu'il n'était certainement pas prêt à avoir, quand bien même le chronomètre de la vie, lui, il continuait de tourner, les rapprochant irrémédiablement de la date de l'accouchement de la jeune femme. Techniquement, janvier, ça semblait loin, vu comme ça- ils étaient seulement le vingt-huit août, hein ! Mais force était d'admettre que quand les années se suivaient et se ressemblaient comme prises dans les rouages d'un engin bien huilé, quelques mois comme ça, ils pouvaient s'envoler à toute vitesse. Après tout, c'était quoi, hein ? Son anniversaire, et puis Halloween, et puis Noël, Nouvel An et bim, en un claquement de doigts, une succession de grands événements, il pourrait leur tomber sur le coin de la gueule bien assez vite, leur 'grand événement' à eux. Fuir était plus facile- et au moins comme ça, il n'se retrouvait pas à s'engueuler avec la Drake, à regretter un temps révolu, et à maudire tous les souvenirs d'eux deux qu'il avait pu bêtement garder dans son cœur.

Il semblait que se contenter de sms échangés ici ou là au cours d'une journée, était leur formule magique pour n'pas se prendre la tête. Alors Rafe, quand il avait reçu un message de vœu de la part de la blonde, il s'était contenté d'y répondre, d'entretenir une brève conversation aussi intéressante que la météo du jour avec elle, avant de passer à autre chose. N'était-ce pas ce qu'il devait faire, hein ? Il avait bien compris, tous les messages qu'Asteria avait voulu – et pas voulu – lui faire passer quand ils s'étaient retrouvés coincés dans cet ascenseur, à régler des comptes vieux comme le monde. Elle avait sa vie, il avait la sienne- et malheureusement, ce bébé qu'elle attendait, était censé être la jonction de ces deux mondes qui avaient été si drastiquement séparés, dix ans plus tôt. Et il semblait que Terry, elle avait déjà fait son choix, quant à savoir ce qui en valait la peine dans leur passé, leur présent ou même leur avenir : elle n'voulait pas de cet enfant, elle n'voulait pas de la moindre relation avec lui de quelque genre que ce soit- elle avait ses rêves, ses envies, ses désirs pour le futur et tout ça – eux, cette grossesse – n'était qu'une série d'obstacle avec lesquels elle composait, jusqu'au moment où elle s'en débarrasserait. Elle était revenue à New York pour son bouquin et pour sa sœur après tout, le message aurait dû être clair en commençant de là seulement. Alors ouais, Rafe n'était pas allé chercher plus loin- blasé, plus qu'il n'l'avait exprimé, que ce soit dans les derniers moments qu'ils avaient passés ensemble avant de partir chacun de leur côté après leur rendez-vous à l'hôpital, ou pour les temps qui avaient suivi. Quelques heures après, elle avait été celle qui, pourtant, avait étalé ses photos d'échographie sur les réseaux sociaux, celle qui avait commencé à parler de ce que ça lui faisait ressentir ou il n'savait quoi. A quoi ça servait, hein ? Heureusement pour lui, le brun avait arrêté de ruminer ces questions auxquelles il n'aurait jamais de réponse satisfaisante : il semblait surtout qu'avec Asteria, c'était le jeu du yoyo, selon son mood du jour, elle jouait les futures mamans gaga, ou la nana qui voulait juste être ailleurs, à vivre une toute autre vie, et à regretter tout ce qui lui arrivait. Il n'savait pas de quoi sera faite, la prochaine fois qu'ils se verraient- alors Rafe, il préférait enterrer tout ça, essayer d'faire le tri dans sa propre tête. Parce que quelque part, dans le bordel qu'étaient ses propres songes et ses hésitations à Asteria, il semblait qu'elle attendait de lui qu'il signe des papiers annulant tous ses droits de parenté sur le bébé dont ils suivaient la croissance, là, au fil des mois. Et qu'il laisse des inconnus l'adopter, l'embarquer vers un futur duquel il n'connaîtrait rien, sur lequel il n'aurait aucune prise et aucune influence. Il fallait croire que c'était facile, d'envisager un tel avenir, pour des femmes comme Asteria ou sa mère- mais ça n'l'était pas pour lui. Ça n'l'était pas pour le gars qu'il était, qui avait lui-même grandi avec les sentiments que ça procurait, un abandon aussi injuste et injustifiable soit-il, et celui qui voyait encore aujourd'hui, à travers nombre de ses rencontres, l'impact de la solitude que de telles réalités pouvaient créer. Il s'les était posées lui-même, toutes ces questions si classiques pour tous les enfants qui vivaient dans ces conditions-là : qu'est-c'qu'il avait fait de mal pour que sa mère l'abandonne ? Pourquoi est-c'qu'il n'avait pas été assez ? Est-c'qu'elle l'avait détesté tout du long ? Est-c'que ç'avait été le choix le plus facile à faire pour elle, ou est-c'qu'elle l'avait, ne serait-ce qu'un jour dans sa vie, regretté ? Et lui alors ? Est-c'qu'il était censé, en tant que parent, aussi improbable et imprévu cela pouvait-il être pour lui, vivre avec le savoir qu'il créerait de tels vides et de tels doutes dans la tête de son propre gosse ?! On n'lui en laissait pas vraiment le choix, hein ? Peut-être que la prochaine fois qu'il verrait la Drake, elle parlerait de garder ce bébé, ou d'il n'savait quoi d'autre- c'était comme un lancé de dés cette histoire, et il fallait croire que pour la blonde, il n'avait pas son mot à dire. La frustration alors, était devenue sa principale ligne conductrice- forcément qu'avec de tels sentiments lovés dans ses tripes, chaque conflit avec Asteria était exacerbé, et il en était lavé, désormais. Assez pour avoir mené sa barque, ces dernières semaines, en enterrant toute cette histoire, le plus profondément dans son crâne : un genre de thérapie qui ne fonctionnait que grâce à son travail. Il additionnait de plus en plus d'heures, condensant celles-ci dans un minimum de temps, histoire d'avoir des journées bien remplies. A la fin de ses journées, il rentrait sur les rotules, allait promener son chien pendant une bonne heure au moins, avant d'oublier le monde, chez lui, en solo. Sa journée d'anniversaire n'avait été en rien différente- et à quelques jours à peine de la célébration avec sa famille, il se demandait c'qu'il allait faire : est-c'qu'il devait annoncer à ses proches qu'Asteria était enceinte, qu'il allait, techniquement, devenir père ? A quoi ça servait, si le fin mot de l'histoire, c'était qu'il deviendrait comme ses propres parents, qu'il commettrait les mêmes actes qu'ils avaient commis, eux, et que cet enfant, il serait livré à il n'savait qui, il n'savait où, hein ? Appuyé contre la rambarde de son minuscule balcon, Rafe avait regardé le soleil lentement mais sûrement se coucher sur New York, une cigarette allumée pour seule nourriture ce soir- il n'avait pas encore mangé, et pour cause, entre c'qu'il avait fait depuis la fin de sa journée de travail, il n'avait pas eu le temps de s'interroger sur c'qu'il mangerait bien pour le soir-même de son anniversaire. Il avait tout fait, cette année, pour éviter d'avoir le temps et la possibilité d'organiser une fête extravagante avec tout un tas de gens- pour ceux qui l'avaient côtoyé ces derniers temps, comme Cassie, Jordan ou Freya ou d'autres, il était on n'peut plus évident qu'il n'était pas de bonne compagnie, hein ? Alors ouais, il s'contentait d'être seul, à broyer son noir, ses doutes, et tous les impossibles sentiments qui tournaient en lui. Quand sa quiétude solitaire fut interrompue, donc, Rafe lâcha un soupir, se préparant à toutes les options possibles et imaginables : le meilleur scénario, était que ce serait un voisin qui viendrait lui emprunter de la farine ou du sucre. Le pire scénario, serait la visite impromptue de quelqu'un déterminé à le faire sortir faire la fête pour cette occasion si spéciale. Bon gré mal gré, pourtant, Rafe se traîna jusqu'à la porte d'entrée. Et tiens, il s'était planté, quand il avait imaginé quel pire scénario pourrait s'présenter sous son nez : lui qui avait cru qu'Asteria s'contenterait très bien de ces quelques sms échangés dans la journée - après tout, qu'est-c'qu'elle en avait à faire de lui, hein ? - il avait eu tort. « Hey... » qu'il lui dit quand même, probablement plus circonspect et surpris qu'accueillant. A quoi est-c'qu'elle s'attendait, hein ? Aux dernières nouvelles, il avait capté bien des choses sur c'qu'elle ressentait, pensait de lui, de leur passé, de leur relation actuelle, ou du fait qu'ils soient encore dans la vie l'un de l'autre d'une quelconque façon – plus par obligation, vis à vis de ce bébé imprévu et cauchemardesque, hein ? Alors pourquoi est-c'qu'elle était là ? Elle avait voulu lui souhaiter un joyeux anniversaire de vive voix, apparemment. Comme si ça importait. Rafe se retrouva surtout à devoir serrer les dents, retenir trop de sarcasmes qui lui venaient si facilement, quand il était question d'Asteria- sa méthode de communication préférée avec la jeune femme, n'est-ce pas ? « T'as peur que j'meurs de faim, ou quoi ? » et même ça, pourquoi est-c'qu'elle s'en préoccupait, hein ? Qu'il crève avant qu'elle accouche, et que ça créer encore plus d'emmerdes ? Peut-être que ça lui simplifierait la vie, elle n'aurait plus de second avis à demander à personne sur rien, et ça devait rendre pas mal des procédures d'adoption beaucoup plus faciles, hein. Ç'aurait été si facile, de presque repartir déjà dans la dispute qu'ils n'avaient peut-être pas vraiment finie, la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Mais Rafe se retint, coinçant sa langue entre ses dents pour un instant- « Merci... » reconnut-il malgré tout, dans une tentative de sourire, « Tu t'es donnée tout ce mal juste pour ça, ou tu veux... rester, au moins un peu ? » s'il devait tenir compte de la taille du dernier gâteau qu'elle lui avait fait- pour quand elle lui avait annoncé qu'elle était enceinte, clairement pas une pâtisserie qu'il avait mangée de bon cœur, cela va s'en dire - il s'doutait que celui-là non plus, il n'était pas fait que pour lui. A moins qu'elle lui souhaite de devenir diabétique en un temps record. C'était dangereux, pourtant, dangereux pour eux deux et les tensions viscérales qui électrifiaient l'air quand ils étaient dans un si petit espace que son appartement, ou une cage d'ascenseur, mais bon, elle était enceinte, hein, et elle venait de s'taper une certaine quantité de trajet avant de venir jusqu'ici, juste pour un anniversaire de quelqu'un qui n'était pas si important que ça.
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Invité a posté ce message Sam 1 Sep 2018 - 12:50 #

 
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rafe hollins & asteria drake

Avec ce bébé qui n’était pas prévu au programme, elle ne savait pas ce qu’elle voulait Asteria. Avoir un bébé, ça changeait tout dans une vie, on ne pouvait pas vivre de la même façon quand on avait un enfant que lorsque l’on n’en avait pas, c’était une évidence ça et tous les changements que ça pouvait entraîner dans une vie, c’était bouleversant, terrifiant même. Au milieu de ses craintes là, il y avait aussi la peur de ne pas être à la hauteur. Elle ne voulait pas mettre un enfant au monde pour qu’il est une vie malheureuse à ses côtés et à l’heure actuelle, elle ne savait pas si elle serait à la hauteur du rôle de mère. Elle ne savait pas si elle serait capable de répondre à tous les besoins de l’enfant et ça, c’était terrible comme sensation, de ne pas être certaine qu’elle était la mère dont cet enfant pourrait avoir besoin pour être heureux. Ses doutes, ils la poussaient à envisager d’autres solutions, parce qu’il fallait croire qu’elle n’avait pas la même façon de voir les choses que Rafe. Si lui, il était certain que tout irait bien et qu’ils seraient à la hauteur pour cet enfant, elle aimerait bien passer ne serait-ce qu’une journée dans sa tête, parce que dans la sienne, les questions n’avaient de cesse de s’enchaîner et c’était épuisant. Elle voulait ce qu’il y avait de mieux pour ce bébé et elle n’était pas sûr qu’il aurait ça avec elle. Ce qu’elle savait, c’était que plus les jours passaient, plus elle y tenait à cet enfant. Elle sentait son poids dans son ventre, pas encore de mouvement, mais elle savait qu’il était là. Elle avait l’échographie qu’elle regardait plus souvent qu’elle n’était prête à l’admettre et puis entendre son coeur battre, quand elle avait fait cette échographie, ça avait forcément soulevé quelque chose en elle. Elle l’aimait déjà ce bébé, c’était indéniable, elle y tenait, mais ça ne suffisait pas à répondre à toutes les questions qu’elle pouvait se poser. Des fois, l’amour ce n’était pas suffisant pour tout résoudre.

Elle ne savait pas ce qu’il y avait de mieux pour cet enfant, elle. Mais elle savait que Rafe avait pris sa décision et que dans le fond, si y en avait un des deux qui coupait l’herbe sous le pied de l’autre, c’était lui, pas elle. Elle n’avait rien décidé du tout, elle n’avait pas que se renseigner et émettre une hypothèse. Elle voulait bien comprendre qu’il ne soit pas d’accord, mais ça ne coûtait rien de discuter plutôt que de se braquer comme il l’avait fait. Ce n’était pas comme si elle avait dit que c’était ce qu’elle voulait et point final. Elle s’était contenté de de dire que c’était peut-être une bonne option. Sauf que Rafe décidé qu’elle avait fait son choix, parce qu’il semblait bien que quand il avait décidé d’interpréter les choses à sa sauce, il ne faisait pas l’effort d’essayer de voir les choses autrement. Pour lui, elle avait fait son choix et quoi qu’elle dise ce serait pareil. Sauf qu’elle n’avait rien choisi du tout Asteria, elle n’avait entamé aucune démarche pour le faire adopter ce bébé, comme si c’était absolument ce qu’elle voulait. C’était juste une hypothèse, contre laquelle il avait le droit de ne pas être d’accord, mais ça lui aurait coûté quoi d’avancer ses arguments de façon calme et posée au lieu de tout de suite l’incendier ? Finalement, elle en arrivait à la conclusion qu’elle ne savait pas plus comment gérer les choses avec Rafe qu’elle ne savait comment le faire avec un bébé. Ça compliquait les choses avec le bébé, évidemment. Peut-être que quand il la voyait, la seule chose à laquelle il pensait, c’était ces dix dernières années, ce que ses parents lui avait fait subir et son silence à elle pendant tout ce temps. Si ça devait être le cas, qu’il la maudissait pour tout ça et qu’il n’était pas prêt à lui pardonner, c’était clair qu’il fonçait droit dans le mur avec ce bébé et indéniablement, ce serait un enfant innocent qui en ferait les frais. Puisqu’il semblait bien qu’ils allaient garder ce bébé, il fallait bien qu’ils fassent des efforts hein ? C’était ce qu’elle s’était décidé pour aujourd’hui Asteria. De peur de se disputer encore une fois avec Rafe, elle se serait bien contenter de quelques sms pour son anniversaire. Mais elle ne voulait pas qu’ils deviennent juste deux personnes incapables de communiquer autrement qu’en s’envoyant des messages, histoire de ne pas se retrouver l’un en face de l’autre. Elle tenait à Rafe, même si pendant toute ses années, elle était restée en Australie à essayer de faire quelque chose de sa vie. Aujourd’hui, c’était son anniversaire et malgré ces dix ans, elle s’en souvenait très bien, alors peut-être que c’était le jour idéal pour sortir le drapeau blanc et faire un pas vers lui. Ce n’était qu’un gâteau qu’elle avait fait, rien de plus extraordinaire que ça, mais derrière ça, elle avait la volonté de lui faire comprendre qu’elle tenait à lui et qu’elle n’avait pas envie que toute leur relation soit construire sur des sms. Elle avait pris son courage à deux mains et elle était venue, sans vraiment savoir à quoi s’attendre. C’était son anniversaire, il avait peut-être une tonne de choses de prévues et elle, elle débarquait à l’improviste. Elle esquissa un léger sourire, alors qu’évidemment, elle n’avait pas reçu un accueil particulièrement enthousiaste, mais elle ne s’était pas attendue à beaucoup mieux de toute façon. « Hein ? Nan, je … » Elle haussa les épaules, sans vraiment savoir ce qu’elle pouvait répondre à ça de toute façon. « C’est juste un gâteau. » Il n’avait pas besoin d’elle pour manger à sa faim, mais c’était son anniversaire, alors il méritait bien un gâteau. « Y a pas de quoi. » Qu’elle lui répondit, dans un léger sourire. « J’veux pas te déranger, j’voulais juste faire quelque chose pour ton anniversaire. » Elle avait voulu faire un geste vers lui, un truc sympa, comme le ferait une amie, mais elle n’avait pas l’intention de foutre en l’air ses plans s’il en avait. « Je t’aurais bien proposé d’aller boire ce fameux verre, mais je suis pas la personne idéale pour ça. » Elle laissa échapper un rire discret en faisant allusion à ce qu’ils avaient pu dire par sms. Boire un verre pour célébrer quelque chose, ça impliquait de l’alcool en général et elle était enceinte, alors elle n’était pas la personne idéale pour célébrer quoi que ce soit, alors elle espérait pour lui qu’il avait mieux qu’elle comme plan, pour la soirée.

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Invité a posté ce message Sam 1 Sep 2018 - 21:48 #



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Heureusement pour lui, Rafe n'avait jamais ressenti une profonde déprime à l'idée de vieillir, à chaque nouveau vingt-huit août qui le faisait avancer d'un an. Au moins, il n'avait pas eu ça, en plus de tout le reste : même depuis qu'il était entré dans la trentaine, le brun n'était pas devenu un genre de dépressif qui se sentait avoir laissé passer sa vie. A vrai dire, ses changements d'humeur, ils étaient plus événementiels que liés à une date en particulier : il n'avait jamais gardé une date spécialement gravée dans son crâne, comme le mauvais jour autour duquel il valait mieux ne pas lui parler de tel ou tel sujet. Parfois, y'avait eu des époques dans sa vie où il avait plutôt bien vécu d'être un gosse du système, un gamin qui n'était pas dans sa famille biologique, techniquement, et qui pouvait, d'cette façon, être jugé par les autres. D'autres fois, une toute petite remarque, un rien du tout, avait suffi à le faire bondir : surtout gamin, quand bien même il s'était, techniquement, plutôt bien acclimaté à son changement de vie, et à l'adoption qui lui avait fait perdre son patronyme initial, et prendre celui de Hollins. Il en était de même avec Asteria, et tout ce qui pouvait l'entourer, elle – pendant tout un temps, il avait été plutôt bon à prétendre gérer son départ, et tourner la page ; et encore aujourd'hui, selon les jours qui se suivaient dans la semaine, Rafe semblait aller bien ou du moins, n'pas avoir la tête sens-dessus-dessous à cause de mille préoccupations, questions et déceptions, gravitant dans un coin de son esprit. D'autres fois, il était comme une braise encore bien chaude sur laquelle il suffirait d'un souffle pour l'envoyer en flammes et en mille morceaux : ce genre de fonctionnement avait créé des étincelles avec certaines personnes, que ce soit par exemple avec Wyatt, ou avec Alison. Elle, elle avait eu sa façon de gérer l'absence de Terry- et à n'en pas douter, comme le Farrell, elle avait également eu des nouvelles de la Drake, même depuis l'autre bout du monde, contrairement à Rafe lui-même. Et il avait souvent semblé que sa façon à lui d'faire son deuil d'une histoire révolue, n'avait pas été la bonne, si bien que c'était probablement, principalement grâce à la bonne volonté de la blonde et à son naturel jovial, qu'ils se parlaient encore d'une quelconque façon. Il était un rancunier, lui- un trait de caractère qui, à défaut de s'être assagi avec le temps, s'était au contraire, renforcé avec les épreuves qu'on lui avait balancées dans la gueule : force était d'admettre qu'on n'l'avait jamais épargné ou pris en pitié. Aucun des Drake n'avait éprouvé le moindre remord à lui en faire baver pour un crime qu'il n'avait pas commis ; peut-être même que les flics qui l'avaient persécuté grâce aux petits chèques envoyés par ceux-ci, n'avaient même pas éprouvé de remords à emmerder un type qu'ils savaient innocent, tant que ça leur remplissait les poches. Non, aucune des personnes qui lui avaient marché dessus depuis qu'il avait vu le jour, n'avait semblé en éprouver la moindre culpabilité qui soit- alors à s'faire sans cesse balancer des coups dans la gueule, il avait appris à les rendre. Plus jeune, ç'avait été en les rendant littéralement, gamin colérique qui n'avait pas peur de chercher la bagarre. Aujourd'hui, il était devenu un type particulièrement tenace dans ses émotions et ses assurances, solitaire et peu prompt à pardonner qui que ce soit. Si les parents Drake devaient se pointer devant sa porte avec un panier de fruits ou de gâteaux – comme il les avait si souvent vus être, comme deux gros hypocrites – et de belles excuses, il aurait plus envie de les envoyer valser par sa fenêtre, que d'accepter quoique ce soit des excuses qu'ils pourraient avoir à présenter. Les trahisons, après tout, Rafe y était assez acclimaté pour savoir qu'elles n'pouvaient pas juste être oubliées et passées outre, comme si elles n'importaient pas. Ce genre de pensée-là, c'était les gens comme Asteria qui les avaient- peut-être par manipulation, peut-être par naïveté ; il n'savait plus, au point où il en était, lui. Parce qu'après tout, qu'est-c'qu'elle avait attendu de lui, hein ? Maintenant, il n'savait plus si leurs retrouvailles avaient été un (mal)heureux hasard, ou une décision prise de la part de la jeune femme- ç'avait été quelque-chose en tout cas et apparemment, elle avait attendu plus et mieux que c'qu'elle avait eu. Plus et mieux que c'qu'elle avait encore aujourd'hui.

A croire qu'elle n'l'avait jamais connu pour qui il était, lui qui était si honnête et sans détour quant à sa façon d'être et de voir les gens. A croire qu'elle n'était jamais tombée amoureuse de lui, avec ses qualités, ses défauts, tout c'qui faisait de lui une personne qui n'avait pas changé des masses en dix ans. Quoique, peut-être qu'il était plus amer et acerbe qu'avant, peut-être qu'il n'était plus l'gars naïf qui s'prenait à rêver juste pour les beaux yeux d'une fille- mais, hein, il suffisait d'voir c'que ça lui avait coûté, le cœur brisé et les emmerdes tout à la fois, pour comprendre pourquoi il n'voulait plus s'y frotter, à tout ça. Et qu'est-c'que ça pouvait lui faire, de toute manière, hein ? Elle n'était pas revenue à New York pour ses beaux yeux, ni quelques années plus tôt, ni cette fois-ci. A vrai dire, c'était vraiment con et cruel quand on y pensait : elle aurait pu retourner dans n'importe quelle ville du pays alors, ou dans n'importe quelle ville de n'importe quel pays. Mais non, elle avait choisi New York- tant pis, c'était une ville assez grande pour qu'ils fassent leur vie chacun d'leur côté, si ça devait en arriver là. Après tout, une bonne partie des questions qu'il avait dû s'poser vis à vis d'eux deux, quand ils avaient été confrontés à l'avortement, n'avait dû que le torturer, lui- alors même s'ils devaient abandonner ce bébé, et être persécutés et séparés par la culpabilité, qu'est-c'que ça lui ferait, à Asteria ? Ouais, franchement, alors, qu'elle s'pointe ce soir devant la porte de son appartement, avait quelque-chose de surprenant. Qu'elle se soit donnée la peine d'envoyer un message pour son anniversaire avait été surprenant, en soit- pourquoi, hein ? Ces dix dernières années, ça n'avait pas semblé si important que ça. Tous ces vingt-huit août là étaient passés, sans l'ombre d'un signe de vie de la part de la blonde. Et il avait fait avec- il avait même très bien fait avec. Maintenant, il en était à c'point-là, le Hollins, à regretter tout ce qui avait fait qu'ils étaient rentrés à nouveau dans la vie l'un de l'autre : force était d'admettre que ça lui avait pris tellement de temps, à lui, d'pouvoir se reconstruire, d'obtenir enfin un job qu'il pouvait garder sur la durée sans être harcelé par les flics envoyés par les Drake, et de presque trouver un rythme de croisière dans sa vie sentimentale – ou sexuelle plutôt, parce que le reste, il l'avait pas mal mis de côté, d'expérience – pourquoi est-c'que tout devait devenir compliqué à nouveau ? Et si Asteria elle n'ressentait pas les mêmes choses, qu'est-c'qu'il devait faire ? Les lui dire, dans les détails les plus pathétiques qui soient, qu'elle arrête de remuer le couteau dans la plaie, hein ? Ils allaient avoir un bébé ensemble, qu'elle parlait d'abandonner – big deal, pas de quoi en faire tout un plat, mieux valait même qu'ils n's'habituent pas trop à avoir l'autre dans leurs vies, sans quoi, ça n'ferait que foutre encore plus de bordel ! Alors non, alors qu'elle avait fait tous ces efforts pour lui ramener un gâteau visiblement fait maison, il n'était pas l'hôte le plus accueillant et plein d'entrain qui soit. Mais à quoi est-c'qu'elle s'attendait au bout d'un moment, hein ? Il avait compris, elle avait ses rêves, ses envies, ses études qu'elle avait faites et qui devaient forcément mener quelque part, ses ambitions de se satisfaire de montrer à ses parents ce qu'elle pouvait faire, et voilà. Le reste n'avait pas d'place où que ce soit, alors pourquoi est-c'qu'elle s'emmerdait à lui faire un gâteau ? Les sms, ça avait très bien suffi, pas la peine de compliquer les choses, d'les rendre plus douloureuses ou plus instables encore. Ils avaient déjà l'air de n'pas savoir communiquer, alors franchement, pourquoi s'imposer un moment pareil, hein ? « C'était une blague, hein... du genre, sarcasme. » qu'il dut donc préciser, dans un genre de haussement des sourcils, lâchant un sourire du coin de ses lippes. Ouais, c'était juste un gâteau, qu'elle s'était donnée la peine de ramener jusqu'ici – et pour quoi ? Par culpabilité ? Pour lui annoncer une autre nouvelle dont il se passerait bien ? Pour faire comme c'que ses parents avaient toujours bien fait, fouiner ou critiquer ou répandre des polémiques un peu partout ? Pour l'heure, elle n'avait pas passé le pas de sa porte, Asteria, et voilà que plus elle parlait, moins il savait si c'était c'qu'elle voulait : vraiment, est-c'qu'elle voulait juste déposer son gâteau et partir ? C'était vraiment s'faire chier pour rien- pour lui en tout cas, le gars à qui elle n'avait pas parlé pendant dix ans sans que ça n'lui crève le cœur, et celui à qui elle avait clairement fait comprendre qu'elle avait d'autres 'plans' que d'l'avoir dans sa vie, d'une quelconque façon. « C'est juste un anniversaire... » haussa-t-il donc les épaules, incapable de savoir s'il disait ça pour la réconforter ou pour minimiser c'qu'elle avait fait, quitte à lui faire comprendre que son geste n'était pas vraiment reconnu à sa juste valeur. Il s'demandait surtout pourquoi est-c'qu'elle s'était fait chier à ce point, pour lui et surtout si c'était pour juste repartir, et tant pis si elle avait traversé la moitié du quartier à une heure pareille ! « J'avais pas forcément l'intention d'aller le boire, ce verre, d'toute manière... » pourtant, y'avait bien eu des fois où passer sa soirée d'anniversaire dans un bar avait été la seule option à peu près viable qu'il avait pu envisager. De quoi s'vider la tête. Ce soir, il n'avait pas eu la foi ou la motivation- peut-être qu'il aurait dû, et qu'est-c'qu'elle aurait fait Asteria alors, avec ses heures de cuisine et son long trajet, juste pour ça ? « C'est quoi le truc, alors, tu déposes ton gâteau et tu t'en vas ? » il n'était pas vraiment patient, comme gars, Rafe -alors autant aller droit au but d'une certaine façon. Parce que quand il lui parlait de rester un peu, elle semblait dire ni oui, ni non. Et pourtant, elle était venue jusqu'ici. Alors à défaut de lâcher un 'pourquoi t'es là, alors?' qui pourrait, malgré tout, sonner encore plus 'pieds dans le plat' que ce qu'il venait de dire, il fallait bien qu'ils arrêtent de tourner autour du pot, non ?
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Invité a posté ce message Dim 2 Sep 2018 - 12:22 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Elle avait toujours vu son propre anniversaire comme un jour important Asteria, pas parce que ses parents avaient toujours fait en sorte de rendre la journée extraordinaire, parce qu’ils étaient fiers de voir leur benjamine grandir. Non, ils n’avaient pas été plus tendres avec elle ce jour-là que les autres. C’était à peine si elle avait eu le droit à un “joyeux anniversaire” de leur part avant qu’ils ne repartent à leurs occupations, en lui filant un gros chèque, comme si c’était ce dont elle avait besoin. Au moins, au fil des années, son anniversaire, c’était une journée qu’elle avait choisi de passer avec ses amis, loin de sa famille et ça, ça avait toujours rendu la journée incroyablement agréable à ses yeux. En grandissant, elle en avait profité pour faire la fête, des grosses fêtes dans les bars où l’alcool coulait à flots et pour ce qu’elle gardait de souvenirs de ses grosses cuites, ça avait été d’excellentes soirées. Son dernier anniversaire avait été plus calme que les précédents, pas parce qu’elle avait été seule à New-York, mais parce qu’elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte et elle avait été plus déprimée qu’autre chose. Globalement, elle avait tendance à penser qu’un anniversaire, c’était l’occasion d’avoir quelque chose à célébrer, de s’amuser avec des gens qu’on appréciait et peut-être qu’elle était la dernière personne avec qui Rafe avait envie de passer cette soirée et pourtant elle avait eu envie de tenter sa chance, avec l’espoir que pour une fois, les chose se passeraient mieux que d’habitude avec Rafe. Elle n’avait pas envie qu’ils deviennent juste deux personnes, incapables de se supporter, avec ou sans bébé, quand elle était revenue à New-York et qu’elle avait essayé de le retrouver, ça n’avait pas été pour qu’ils finissent comme ça. Après tout, s’ils ne devaient rester que ça d’eux deux, peut-être qu’ils auraient mieux fait de ne jamais se revoir, au moins, ils n’auraient eu que de bons souvenirs concernant leur histoire.

Ça avait été une crainte qu’elle avait eue, quand elle avait été à Melbourne, un argument de plus pour la pousser à rester en Australie, pendant tout ce temps, trop longtemps, d’après Rafe. Est-ce que les choses auraient vraiment été différentes entre eux, s’ils s’étaient retrouvés plus tôt ? Ils ne sauraient jamais, parce qu’ils ne pouvaient pas refaire l’histoire, mais au point où elle en était, Asteria, elle avait tendance à se dire que non, ça aurait été exactement pareil, sauf qu’au lieu de se retrouver libraire dans une boutique réputée de la ville, elle aurait été serveuse au starbuck du coin, pour un salaire de misère. De toute façon, ça ne servait pas à grand chose de se demander comment aurait pu être les choses si tout s’était passé différemment, parce qu’à part se torturer avec ses si ça n’aidait pas à remonter le temps. Tout ce qu’elle pouvait faire aujourd’hui Asteria, c’était essayer de faire un pas vers Rafe et si ça devait mal se passer, peut-être bien qu’elle baisserait les bras, parce qu’elle était enceinte et fatiguée et qu’elle n’avait pas envie de passer sa vie à se battre contre Rafe, pour toutes les raisons possibles et imaginables. Il n’était d’accord avec aucun de ses choix de vie, apparemment et elle n’avait pas envie de l’entendre la juger, encore et encore, elle avait déjà assez donné avec ses parents. Alors, ce soir, elle était là devant sa porte, sans vraiment être sûre que passer trop de temps avec lui soit une bonne idée, c’était un peu comme s’ils avaient un sablier au dessus de la tête qui marquerait potentiellement le moment où ils s’engueuleraient. Elle n’aimait pas se sentir comme ça avec lui, comme si elle devait surveiller chacun de ses mots pour ne pas envenimer la situation. Il ne fallait pas qu’elle parle de ses parents, ni de sa soeur, ni des doutes qu’elle pouvait porter au quotidien et probablement pas du bébé, quand bien même il était là, assez imposant dans son ventre pour qu’elle ne continue de se donner la peine d’essayer de le cacher. « Ah, okay, désolée. » Qu’elle répondit aux propos du brun, un peu confuse, avec cette impression d’être complètement à la masse. Sans doute qu’elle pourrait toujours blâmer la grossesse pour ça. Elle avait souvent l’impression d’être complètement à côté de la plaque depuis quelques temps et sans doute que ça pouvait facilement s’expliquer, avec la fatigue et les hormones qui faisaient absolument n’importe quoi. « Dommage. Heureusement, le gâteau c’est parfois mieux que l’alcool. » Cela-dit, elle avait presque eu envie de lui dire qu’il fallait qu’il en profite, de l’alcool, tant qu’il le pouvait, mais le fait était, que jamais il ne se retrouverait dans la même situation qu’elle, à ne pas pouvoir boire le temps d’une grossesse. Elle aurait peut-être l’air d’une alcoolique si elle se lançait dans ce genre de raisonnement, mais bon, ce n’était pas dans la paroisse du coin qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux, alors ils devaient assez bien se comprendre sur certaines choses quand même. « Non, j’veux bien rester un peu … » C’était lui qui avait proposé, alors elle ne s’imposait pas logiquement. A moins qu’il n’ait demandé que par politesse et qu’il préférerait la voir déguerpir sur le champ. Elle ne savait pas trop, mais elle était venue, avec l’espoir de faire un petit peu avancer les choses, entre Rafe et elle et ce n’était pas en se barrant plus vite que l’éclair que ça changerait quoi que ce soit entre eux deux. Alors elle voulait bien rester un peu, ce n’était pas comme si elle avait quelque chose d’extraordinaire de prévu pour ce soir, à part un tête à tête avec sa télé ou un bouquin. « C’est un gros gâteau, tu pourrais avoir besoin d’aide. » Elle esquissa un léger sourire, peut-être qu’il avait besoin de compagnie surtout, parce que c’était triste de passer son anniversaire tout seul, mais bon, elle n’était toujours pas certaine d’être la compagnie dont il pouvait rêver, mais elle était certaine de pouvoir l’aider avec ce gâteau, à ce niveau-là, y avait pas de problème, elle était bien assez gourmande d’ordinaire et en plus maintenant, elle mangeait pour deux.


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Invité a posté ce message Lun 3 Sep 2018 - 21:43 #



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Pour cette année, Rafe s'était réveillé ce matin-même, à n'pas particulièrement se sentir d'humeur festive, malgré son anniversaire. Avec l'été, les beaux jours, il avait eu pour habitude d'au moins toujours faire quelque-chose : ç'avait généralement été une sortie dans un resto sur une des plages improvisées de New York, quelque-chose avec au moins la vue sur l'horizon clair et l'air marin pour rafraîchir un peu les choses. Ou, d'autres fois, quand ils avaient pu se rassembler, les festivités s'étaient limitées à un barbecue ou juste une soirée avec sa famille. On apprenait à apprécier les petites choses comme ça, quand on avait eu un passé tel que le sien. Ou quand on manquait, ici et là, de passer un voire plusieurs anniversaire(s) derrière les barreaux pour un crime qu'on n'avait pas commis. En toute objectivité cette année, il n'était pas compliqué d'admettre que le brun, il n'avait pas beaucoup d'raisons de faire la fête, ces derniers temps : la dernière fois qu'il l'avait vraiment fait, il était tombé sur Asteria, avait passé la nuit avec elle et elle était aujourd'hui enceinte. Et ça, c'était sans compter sur tout ce qui avait suivi depuis : peut-être pourtant qu'il aurait dû en profiter, avec la Drake qui projetait déjà de rouvrir l'enquête concernant la disparition de sa sœur – Dieu seul savait c'qui pourrait lui arriver, dans tout ça. Il n'était pas prêt d'faire confiance à la police, à la justice ou même à la famille qu'ils pouvaient représenter dans cette histoire : et même si Asteria pouvait toujours se présenter comme quelqu'un de plus neutre que ses parents, quelqu'un qui voulait des vraies réponses plutôt qu'un coupable idéal à blâmer pour se faciliter la vie, qu'est-c'qui lui disait que toute cette histoire n'ferait pas rappliquer les parents Drake, à la vitesse de l'éclair, hein ? Quoiqu'ils aient pu prétendre, ils n'avaient jamais quitté New York dans un quelconque effort de tourner la page- sinon, peut-être qu'ils l'auraient au moins lâché, lui aussi, plutôt que de le persécuter pendant des années par proxy, grâce à leur fric ! A force de s'faire brûler, à placer sa foi dans les mauvaises personnes, Rafe, il n'avait plus envie de s'faire avoir- la naïveté de croire en les autres, il l'avait laissée derrière lui y'a bien longtemps. Cette candeur aveugle avait déjà été largement esquintée alors qu'il n'avait été qu'un gamin, et qu'il avait fini solo dans le système, mais ouais, quelques années après ses vingt ans, il avait arrêté de croire qu'on lui foutrait vraiment la paix. Le sort avait une putain d'façon bien cruelle de s'acharner sur lui- après tout, est-c'que tout n'pourrait pas être mille fois plus simple avec Asteria ? Peut-être qu'il suffirait qu'elle n'soit jamais revenue pour ça- ç'aurait évité qu'elle débarque et remue tout un tas de sentiments aussi compliqués que paradoxaux et contradictoires. Ou peut-être qu'il suffirait que dix ans n'soient pas passés, qu'ils n'aient pas leur poids, pesant lourdement sur leurs épaules et sur les adultes qu'ils étaient devenus, l'un sans l'autre. Le Hollins, il avait dû apprendre à vivre ces dix dernières années sans Terry dans sa vie : et en comparaison de leur histoire, aussi épique avait-elle pu leur sembler quand ils avaient été jeunes, ç'avait été beaucoup plus longtemps qu'ils n's'étaient côtoyés. Alors pourquoi est-c'que ça devait être compliqué, hein ? Pourquoi est-c'qu'ils devaient s'casser la tête ? Rafe, s'il avait dû être un tant soit peu capable de tourner la page, lui, de passer à autre chose et d'considérer son passé avec la blonde comme une amourette de jeunesse comme toutes celles qu'on oubliait en vieillissant, alors, peut-être que tout s'passerait mieux. Ils se seraient juste envoyés en l'air, ç'aurait été fun, et puis elle serait allée publier son foutu bouquin, il aurait repris sa vie et New York aurait soudainement été une immense ville où deux âmes pouvaient passer toute leur existence sans se recroiser. A force, il s'disait qu'il aurait eu mieux à faire, à s'reconstruire, à s'trouver quelqu'un d'autre et à vraiment faire son deuil de ce passé révolu : pourquoi s'y accrocher, hein ? Comme un con, c'était comme si le brun, lui, il avait seulement capté qu'Asteria elle avait tourné la page, elle, quand ils avaient été dans cet ascenseur.

Alors peut-être que si tel était le cas, elle aurait mieux fait de n'jamais reprendre contact avec lui- que ce soit grâce au hasard ou d'une quelconque autre façon. Et peut-être qu'elle ferait mieux de n'pas être là, ce soir. Qu'est-c'qu'elle attendait, franchement, hein ? Était-ce une obligation qu'elle se sentait avoir, parce qu'un de ses spermatozoïdes était entré dans son ovule et qu'elle avait désormais un gosse qui était en partie fait de lui ? Il n'semblait pas que ç'avait tant d'importance que ça, pour d'autres choses. Était-ce parce qu'elle s'disait qu'il suffirait peut-être qu'elle le caresse dans le sens du poil, pour qu'il aille dans son sens, embrasse l'idée de balancer leur bébé sur le marché des gosses à adopter et sans famille, parce que ce serait plus facile comme ça ? Dans c'cas-là, vraiment, pourquoi est-c'qu'elle n'avait pas avorté, hein ? Il avait eu beau lui avoir posé la question dans l'ascenseur l'autre fois, il n'avait pas eu d'réponse- et maintenant, c'était apparemment à lui d'faire un geste gracieux dans le sens d'Asteria, et d'accepter la perspective de répéter l'histoire tragique qui l'avait ruiné, quitte à condamner son propre enfant au même sort ? Définitivement pas les sujets de conversation qu'il voulait appréhender, ce soir- et pourtant, peut-être les seules discussions qu'Asteria et lui pourraient avoir : ce serait comme tourner autour du pot, que de faire comme si c'n'était pas les questionnements et les problèmes qui leur brûlaient le plus les lèvres. C'était si difficile, après tout, d'imaginer que la jeune femme était juste venue lui offrir un gâteau, comme ça, parce qu'elle était persuadée que c'était la chose à faire, ou par simple bonté de cœur. Encore une fois, il le connaissait, c'genre de fonctionnement, tout droit sorti du comportement obséquieux et faux que les Drake – la plupart d'entre eux, en tout cas – avaient eu à son égard. Un gâteau, pour mieux faire passer la pilule de leurs jugements, de leurs préjugés, ou leurs critiques. « Okay... » il dit quand même, quand Terry accepta son 'invitation' – en était-ce vraiment une, hein ? A considérer leur dernier tête à tête, il n'avait pas spécialement cherché sa compagnie, ce soir- ironique, après tant d'anniversaires à s'dire qu'elle lui manquait, en une occasion pareille. Il avait grandi, vieilli, pris quelques traces de l'âge qui s'était amassé sur lui, mais Asteria n'était jamais revenue- et maintenant, c'était comme si y'avait un trop grand vide entre le passé, et ce qu'était devenue la réalité, pour que la Drake soit juste une invitée normale pour sa soirée d'anniversaire. Et pourtant, au dernier vingt-huit août qu'ils avaient partagé ensemble, il n'aurait imaginé le vivre avec personne d'autre. S'écartant du pas de la porte, alors, Rafe la laissa entrer, elle et son gâteau ; elle pouvait bien fermer la porte par elle-même, se débarrasser de son manteau, poser sa préparation sur le comptoir de la cuisine, faire comme chez elle, techniquement, c'n'était pas si grand chez lui et elle était déjà venue un certain nombre de fois. « Alors ? Quoi d'neuf ? » souffla-t-il même, comme s'il s'attendait à ce qu'elle lui lâche une autre bombe, comme celles qui l'avaient faite venir jusqu'ici, d'habitude- non, elle n's'était jamais pointée juste par politesse, juste par amitié, juste pour la simplicité d'un quelconque lien qu'ils pourraient avoir, tous les deux. La première fois, ç'avait été à cause de ce bébé dont elle voulait se débarrasser maintenant. Et la deuxième fois, ç'avait été parce que son nom était placardé partout dans le dossier de la disparition de sa sœur. Le reste, hein ? Le reste était mort et enterré depuis dix ans, non ? Ça semblait être l'idée- pas forcément l'évidence face à laquelle il avait envie de se retrouver le soir de son anniversaire, mais fallait croire qu'il était trop poli. Peut-être même trop poli pour son propre bien. « J'sais pas si t'as déjà mangé, mais-... j'avais prévu de pas cuisiner ce soir, mais- » dans un regard dérivant vers le vide, Rafe haussa les épaules- il n'en était peut-être pas encore réduit, dans l'stade de la déprime, à ne bouffer que du gâteau comme dîner, ce soir. « J'ai pas trop eu l'temps de commencer à y réfléchir. » qu'il admit, donc, enfin- d'une certaine façon, s'il avait pu passer sa nuit à bosser, il l'aurait peut-être fait. C'était le mieux, généralement, le boulot, être overbooké et fatigué l'soir en rentrant chez soit, pour oublier que le temps continuait de passer, et que le monde continuait d'tourner.
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Invité a posté ce message Mar 4 Sep 2018 - 12:17 #

 
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rafe hollins & asteria drake

Dix ans plus tôt, tout avait été plus simple entre Rafe et elle. Leur histoire n’avait peut-être pas plu à tout le monde, parce qu’elle avait été mineure et lui majeur. Pourtant six ans de différence, ce n’était pas énorme non plus. Ce n’était pas comme s’il avait eu l’âge d’être son père après tout. A l’âge qu’il avait eu, il était quand même plus proche de l’adolescence dans laquelle elle avait été que la vraie vie d’adulte. Elle, elle avait été heureuse avec lui, pour le temps que ça avait duré. Elle ne pouvait pas prétendre avoir été la fille la plus mature du monde, mais les garçons de seize ans, ils pouvaient parfois être très bêtes et clairement, y avait personne de sa classe au lycée qui avait su l'intéresser comme Rafe l’avait fait. Fallait croire que ses parents, ils auraient préféré la voir fréquenter un sportif, bête comme ses pieds, plutôt que quelqu’un comme Rafe. Du moment qu’il était bien blanc et issu d’un milieu social aisé, n’importe qui aurait été mieux que Rafe aux yeux des Drake. Elle, c’était de lui dont elle était tombée amoureuse et peut-être qu’on pourrait lui dire que du haut de ses seize ans, elle n’y connaissait pas grand chose à l’amour, mais elle savait que ça avait été ça, qu’elle avait ressenti avec Rafe. Elle savait aussi que plus âgée, plus mature, plus expérimentée, elle n’avait jamais eu l’occasion de ressentir quoi que ce soit pour les personnes qu’elle avait pu fréquenter. Il avait été le seul avec qui elle s’était senti comme ça et elle regrettait de n’avoir jamais eu la chance de connaître à nouveau ce genre d'histoire. Ce n’était pas parce qu’elle n’était pas revenue plus tôt qu’elle avait oublié ce qu’elle avait connu avec Rafe, ce n’était pas non plus parce qu’elle avait été avec un autre type - ou une autre femme - et que c’était mieux qu’avec lui. Non, dans le fond, dix ans plus tard, elle ressentait encore ce même truc pour Rafe.

C’était frustrant, parce qu’elle avait pourtant l’impression qu’ils ne pourraient jamais être comme ils avaient été avant. Aujourd’hui, les choses étaient compliquées entre eux. Elle aurait voulu pouvoir tout arranger, mais y avait des moments où elle avait l’impression que c’était peine perdue, qu’aujourd’hui Rafe, il avait une idée bien arrêtée sur elle et qu’elle n’était pas franchement à son avantage. Maintenant, elle devait passer pour la pire des connasses à ses yeux, tout ça parce qu’elle ne pensait pas que l’adoption était la pire chose qui puisse arriver à un enfant. Pourtant, qu’il y croit ou non, elle cherchait vraiment la meilleure solution pour ce bébé, en essayant de faire passer ses besoins à lui, avant les siens à elle. Puisqu’ils avaient, de toute évidence deux conceptions diamétralement opposées du monde, sans doute qu’ils ne s’entendraient jamais sur le sujet. De toute façon, contrairement à ce qu’il avait décidé de croire, elle n’avait pas décidé de confier ce bébé à l’adoption, sans même lui en parler avant. Y avait quand même une différence entre se renseigner et prendre une décision. Enfin bon, c’était un sujet sur lequel elle n’avait pas l’intention de revenir. Y en aurait d’autres, qu’il faudrait bien aborder à un moment, mais ce n’était pas ce qu’elle était venue faire ce soir. Elle ne voulait pas essuyé un nouveau conflit avec lui et pourtant, peut-être qu’elle était devenue complètement pessimiste, mais elle avait cette impression que quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle essaie, ce serait toujours voué à l’échec. Peut-être que c’était parce qu’il la détestait, à cause de son départ, de ses parents ou des choix qu’elle avait pu faire quand elle avait été plus jeune. Elle ne savait pas trop, mais ce soir, elle tentait encore sa chance et advienne que pourra. Alors elle avait accepté son invitation sans même savoir ce qu’il pourrait ressortir de tout ça. Une chose était certaine, s’ils devaient encore commencer à s’énerver contre elle pour une raison ou pour une autre, elle claquerait cette porte pour rentrer chez elle. Alors, elle était rentré chez lui et elle s’empressa de déposer le gâteau sur le comptoir, de la cuisine, mine de rien c’était assez lourd et elle se le trimbalait depuis un moment. « Hm, pas grand chose. Avec un ami on s’est lancé dans un projet bande-dessinée, je sais pas trop ce que ça va donner, mais c’est fun. » Elle ne pouvait pas prétendre que ce serait un projet qui allait changer sa vie, ni même vraiment espérer que ladite bande-dessinée soit éditée et publiée, mais c’était sympa de travailler avec quelqu’un là-dessus. Elle faisait ça pour son propre plaisir avant de penser au reste et c’était sans doute mieux comme ça. « Et toi ? » Qu’elle demanda alors au jeune homme. Elle ne savait pas grand chose de sa vie dans le fond à Rafe. Elle savait qu’il voyageait beaucoup et elle l’admirait pour ça, mais au-delà de ça, ils ne parlaient pas beaucoup tous les deux. Ce soir, c’était le moment idéal pour ça, elle n’était pas venu pour parler de sa soeur, ou pour avoir une grande discussion sur l’avenir de ce bébé. Elle était venue pour l’anniversaire de Rafe, sans la moindre arrière pensée, juste pour être avec lui. « Non, j’ai pas mangé. » Elle n’avait pas franchement envisagé qu’il l’invite à partager un repas avec lui. Elle grignotait à longueur de temps, alors les repas chez elle, ça devenait assez aléatoire au cours d’une journée. Ce n’était pas de sa faute si elle avait l’impression d’avoir constamment faim. « Je peux cuisiner, si tu veux. » Peut-être bien qu’il avait plutôt prévu de commander quelque chose, mais au besoin, elle pouvait faire la cuisine, ça ne la dérangeait pas. Elle avait déjà passé une bonne partie de la journée à faire un gâteau, mais bon, elle adorait faire la cuisine et encore plus quand c’était pour les autres, alors elle serait ravie de pouvoir faire ça pour l’anniversaire de Rafe.



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Invité a posté ce message Mar 4 Sep 2018 - 22:09 #



in the scars on our hearts
i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

A l'âge adulte, c'était presque comme si un anniversaire était un jour comme les autres : peut-être que si à son âge, il avait déjà des enfants, ceux-ci lui auraient fait des genres de bricolages un peu pourris qu'il aurait été obligé de faire semblant d'apprécier, et il aurait passé une bonne journée, entouré de tous ceux à qui il pouvait tenir dans c'monde. Ça n'avait pas été faute de se l'faire reprocher par son entourage, hein, le fait qu'il n'avait pas trouvé l'amour, la femme idéale avec laquelle fonder une famille- ou, surtout, le fait de ne pas sembler vouloir la trouver. C'était vrai après tout, hein ? Les types à trente-trois ans avaient, pour beaucoup, déjà fait de nombreux grands pas dans leur existence : certains étaient déjà pères, certains avaient réalisé leurs rêves professionnels, ou ils avaient passé la bague au doigt de leur partenaire idéal. Lui, il n'avait rien accompli d'tout ça, et même, il n'était pas prêt de l'faire. Au moins, ça lui permettait de vivre sa vie comme il l'entendait, un peu nomade sur les bords, à pouvoir se contenter du salaire qu'il gagnait chaque mois, et à être plutôt flexible pour les horaires ce qui, généralement, lui garantissait un bonus bien généreux à la fin de l'année. Et son argent, il en faisait c'qu'il voulait – au-delà de payer son loyer, l'assurance de sa bagnole et toutes ces choses si classiques et répétitives : il n'avait pas d'école à payer pour ses gosses, pas de dépenses excentriques à faire en fringues à chaque fois qu'une de ses progénitures prenait un centimètre, ou de caprice à satisfaire, qu'il soit de la part d'une femme ou d'un enfant. D'une certaine façon, ça annonçait presque 'la belle vie', même à son âge- surtout, alors qu'il n'avait pas pensé à une époque où il fonderait une famille, avec qui que ce soit. Ces rêves, ces ambitions, si tant est qu'il les ait eus jour, s'étaient envolés quand sa croyance en l'amour avait été réduite à néant, et qu'il avait dû continuer sa route en solo. Heureusement, au fond, hein, qu'il n'avait pas cherché plus loin, non ? Il aurait eu bien des histoires avortées par des flics débarquant chez lui pour l'embarquer au poste, soupçonné d'avoir fait disparaître une nana, blanche, blonde, d'une riche famille. Forcément qu'il se serait fait larguer un certain nombre de fois, dans ces circonstances- ou s'il avait dû trouver la bonne, celle qui ne l'aurait jamais laissé tomber, il aurait embarqué une pauvre fille innocente dans une histoire qui le dépassait totalement, et dont l'issue avait souvent été plus aléatoire, au gré du fric et de l'influence des Drake, que de la vérité pure et dure. Si le monde avait dû se fier à la vérité, les faits tout simples, Rafe, il n'aurait jamais eu d'emmerdes, et cette histoire de disparition de Shea dans sa vie, elle n'prendrait qu'une minuscule page, oubliée dans les archives d'un poste de police, quelque part à New York. Certes, il n'avait pas fourni d'alibi en béton, avec un ticket de caisse ou une photo pour prouver qu'il était à tel endroit à tel heure, le dernier soir où Shea Drake avait été vue par d'autres gens- mais il l'avait quand même eu depuis le début, son alibi et pour le consolider et l'évincer lui, complètement de leur enquête, tout ce que les flics auraient eu à faire, ç'aurait été de creuser dans la bonne direction, plutôt que de vouloir à tout prix l'épingler pour quelque-chose qui ne le concernait pas. Non, avec l'ombre des Drake planant pendant si longtemps dans son existence, il avait tout simplement été impossible pour Rafe de tourner la page : ça n'avait pas été juste Asteria, le cœur déchu et déçu qui aurait eu besoin d'temps pour se reconstruire. A force de voir leurs tronches, d'entendre leur nom constamment revenir dans sa vie, d'être ramené à ce jour-là où, à vingt-deux ans, il avait été en couple avec Terry, relativement heureux et posé dans sa vie- comment est-c'qu'il avait été censé passer à autre chose, hein ? Alors probablement que Terry, elle n'comprenait même pas, quand elle, elle disait qu'elle avait tourné la page, quand elle parlait de pourquoi elle était revenue à New York – pour ses rêves, après avoir fait ses études, et certainement pas pour lui – quand elle parlait d'l'importance de ces fameuses études pour réaliser ces fameux rêves qu'elle avait. Lui, il n'avait pas pu avancer, et en plus du reste, ses rêves, il les avait perdus en même temps que ses études. Et tout ça, à cause de sa famille à elle.

Ça n'semblait pas si compliqué à comprendre, mais il avait beau l'dire, s'exprimer, que ce soit avec colère et rancune – impossible vraiment de faire autrement – tout c'qu'il avait récolté de la fille des Drake, c'était surtout de l'indifférence. Certainement pas l'genre de réaction qu'il aurait pu attendre de la fille dont il était tombé amoureux, dix ans plus tôt, et avec qui il avait commencé à imaginer son futur, quitte à ouvrir son cœur avec elle plus qu'il n'l'avait fait avec qui que ce soit d'autre, avant et après. Alors ouais, c'était difficile de réconcilier cette Asteria qui l'avait soutenu et aidé, aimé et qui avait cru en lui, de la femme de vingt-sept ans qui était soudainement revenue dans son existence : celle qui s'en fichait éperdument de c'qu'il avait enduré à cause de sa propre famille, tant qu'elle pouvait se laver de tout blâme en disant que c'était pas elle mais ses parents et que, tout c'qu'elle voulait aujourd'hui, c'était obtenir la vérité pour Shea, et tourner la page sur le passé, que ce soit celui qu'ils avaient en commun, ou le reste. Elle semblait presque jouer avec lui, avec ces sentiments si instables, lovés dans ses tripes, quand elle se pointait devant sa porte, de façon presque anodine, soit pour lui balancer une bombe dans la gueule ou alors juste sous forme de visite de courtoisie, juste parce que c'était son anniversaire et qu'apparemment, c'était une occasion à n'pas manquer aux yeux de la blonde. Après dix ans à n'pas lui souhaiter son anniversaire sous quelque forme que ce soit, ni par un message, un coup de fil, ou même un signe de vie, c'était franchement ironique, de voir qu'elle s'était pliée en quatre, cette année-là. Et forcément, compte tenu des habitudes qu'il avait dû prendre concernant les Drake, il n'pouvait que s'poser plein de questions- sans doute des interrogations injustes, qu'elle dirait Asteria. Mais des instincts légitimes, quand on tenait compte de son passif à lui. Et tout ça, c'était encore sans parler de ce bébé qu'elle attendait – le leur à tous les deux – et sur lequel ils allaient devoir s'entendre, d'une façon ou d'une autre, un jour. Là aussi, il semblait que ses sentiments à lui n'avaient pas beaucoup d'place dans les considérations de la jeune femme- il avait compris, lui, c'qu'elle avait à dire sur tout ça. Soi-disant c'qu'elle trouvait le plus sauf et juste et bien pour ce bébé. De l'autre côté ? Penser à c'que ça pourrait lui faire d'abandonner son enfant, à lui, après c'qu'il avait vécu dans son enfance ? Fallait croire que ça n'frôlait pas l'esprit de la blonde bien longtemps, quoiqu'il en dise. Il avait eu beau le hurler, ça n'avait rien fait, rien fait d'autre que d'lui faire lâcher un 'va te faire voir' en guise de point final à tout ce dont ils avaient pu parler. La tentation était grande, donc, de demander à la Drake c'qu'elle foutait là ce soir, ou pourquoi elle s'était donné la peine de lui faire un gâteau quand elle s'en foutait d'essayer de l'comprendre, de compatir avec lui ou d'essayer d'le faire entrer dans sa vie, autrement qu'à cause d'un accident qui apparemment, menaçait de ruiner sa vie, à Asteria. Peut-être qu'il n'faisait pas beaucoup d'efforts non plus, ouais- mais à quoi bon, hein ? Pour les rares choses qu'il avait dites, il n'avait eu que d'l'indifférence, des vérités balancées dans sa gueule, expliquant pourquoi en dix ans, elle n'en avait rien eu à foutre d'un jour oui ou non le revoir, malgré ce qu'ils avaient traversé ensemble. Après ça, elle n'avait pas besoin de faire des rondes jambes, Terry : elle devait bien savoir qu'il avait l'habitude depuis l'temps, Rafe, d'avoir eu dans sa vie des gens qui n'en avaient rien eu à foutre de lui. Ça ferait moins mal, presque, si elle devait lui faire un cadeau ce soir pour son anniversaire, qu'elle reconnaisse qu'il n'avait été rien, rien d'autre que cette fameuse amourette de jeunesse conne et ridicule qu'on piétinait et oubliait avec les années. Ce serait mieux que ce il n'savait quoi, c'jeu auquel elle jouait, à sans cesse revenir vers lui. « Pas grand-chose non plus... Pas de projet. » qu'il haussa les épaules alors, en guise de réponse à la question de la jeune femme- pourquoi faire plus ? Il n'aimait pas spécialement parler de son job, c'n'était pas le travail le plus épanouissant qui soit, et certainement pas son rêve devenu réalité. La vie, dans c'genre de circonstances alors, elle passait sans qu'on n'ait rien à dire- à défaut, Rafe alors, il s'éloignait souvent de New York, histoire de prendre l'air. Mais c'était toujours trop court. Si Asteria et lui allaient passer la soirée à vivre de ça, ils allaient vite s'retrouver à court de quoique ce soit à dire, hein. Pourtant, ils avaient dix ans de la vie de l'un et de l'autre dont ils n'savaient pas grand-chose : on pourrait croire que ça pouvait ouvrir la porte à beaucoup d'sujets de conversation mais le brun, lui, il n'en trouvait pas. L'idée alors, que Terry puisse cuisiner ce soir le fit ricaner- de sarcasme, un peu taquin plus que juste pour la blague, comme s'il appréciait l'offre. S'faire faire cuisiner un bon p'tit plat par une femme enceinte, ça n'faisait pas forcément classe, même le soir de son anniversaire. « J'crois pas que ma cuisine ou mon frigo soient les trucs les plus inspirants, pour cuisiner. » ouais, il avait fini par se dire tant pis s'il mourait jeune à cause d'une artère bouchée, parce que généralement, Rafe, il rentrait trop tard pour avoir la motivation de se faire de la bonne cuisine. Quand il mangeait bien, c'était souvent grâce à Rebekah qui lui faisait embarquer les restes des fois où il venait lui rendre visite. Et ce soir, même si c'était son anniversaire, il n'avait pas fait les courses pour s'préparer le dîner le plus succulent qui soit. A vrai dire, si Asteria devait lui demander c'qu'elle pourrait cuisiner avec ce qu'il avait dans ses placards ou son frigo, il n'aurait aucune idée brillante. « J'sais pas... j'suppose qu'on peut toujours voir. » tenta-t-il quand même, encore une fois, dans un vague mouvement des épaules : il y avait probablement des précautions à prendre quand on était enceinte, qui faisaient qu'on n'pouvait pas bouffer n'importe quoi. Alors si Asteria préférait se cuisiner elle-même tout ce qu'elle mangeait, peut-être bien qu'ils pourraient trouver quelque-chose. Et pour mieux se motiver, il alla ouvrir quelques uns de ses placards : c'n'était, au moins, pas le désert pur et dur dans ceux-ci. De toute manière, ils n'avaient pas besoin de grand-chose, hein ? En dessert, ils avaient un gâteau déjà tout fait, et largement assez grand pour les nourrir sans problème- pas besoin de s'casser la tête, alors, normalement.
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Invité a posté ce message Mer 5 Sep 2018 - 17:02 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Les choses étaient compliquées entre Rafe et elle depuis qu’elle était revenue à New-York, si bien que des fois elle se demandait si elle avait fait le bon choix en revenant vers le jeune homme. Elle en avait eu envie, dès qu’elle avait remis les pieds à New-York, Rafe avait été la seule chose qu’elle avait eu en tête, quand bien même il aurait pu être marié, avoir des enfants, ou au moins être de nouveau en couple, après tout en dix ans, ça n’aurait pas été extraordinaire qu’il ait refait sa vie sans elle. De toute façon, ça n’avait jamais été dans le but de retrouver le lien qu’elle avait eu avec lui qu’elle était revenue vers Rafe. Au début, elle avait au moins eu conscience qu’avec le temps qui s’était écoulé, les choses avaient forcément changées. Elle avait voulu savoir ce qu’il devenait, comment il s’en sortait, ce qu’il avait fait de sa vie. Dans le fond, peut-être que les choses auraient été beaucoup plus simple si le soir où ils s’étaient retrouvés, ils s’étaient contenté de discuter au lieu de tout de suite finir dans le même lit, comme s’ils avaient été incapable de se résister. Au moins, ils auraient eu l’occasion de retisser un vrai lien, avant de se retrouver avec une grosse responsabilité, telle qu’un bébé, sur les bras. Avoir un bébé, comme ça, sur une erreur, c’était forcément un truc compliqué, quelque chose qui changeait bien des choses dans leurs vies et ce serait forcément pire quand le bébé sera là. Asteria, elle n’avait jamais voulu d’enfant, alors évidemment que ça lui donnait l’impression que ça allait tout chambouler dans sa vie et elle se disait que c’était probablement normal, après tout, ce serait inquiétant si elle avait l’impression que sa vie serait exactement la même qu’elle était aujourd’hui, quand elle aura eu ce bébé. Ça faisait trop de choses à gérer en même temps, ces histoires avec Rafe, en plus de ce bébé, alors ouais, s’ils avaient été capables de gérer chaque chose en son temps, tout aurait été plus simple.

Il n’était peut-être pas trop tard pour Rafe et elle, même s’ils n’avaient de cesse de s’engueuler ces derniers temps, plutôt que de discuter. Elle n’avait rien voulu imposer à Rafe quand elle avait lancé le sujet de l’adoption, elle n’avait pas voulu ignorer son avis, comme si ça ne comptait pas. C’était un peu le but, après tout quand on avait une discussion avec quelqu’un, c’était d’échanger des avis, des idées, sans ignorer ce que l’autre avait à dire. Mais c’était comme ça que lui, il avait vu les choses, alors maintenant il la voyait comme une pauvre fille égoïste, qui voulait se ‘débarasser’ de ce bébé, pour son propre confort. Ça n’avait pas été ça l’idée, bien au contraire. S’ils se disaient qu’elle n’essayait pas de le comprendre, c’était faux, elle avait écouté, elle avait entendu ce qu’il avait eu à dire, de toute façon, coincée dans un ascenseur, elle pouvait même dire qu’elle l’avait très bien entendu.[/color]» Mais du coup, s’il pensait comme ça, peut-être bien qu’il devrait se demander si ce n’était pas aussi ce dont elle avait l’impression elle. Il y avait des choses sur lesquelles ils ne s’entendraient jamais, de toute évidence, alors au moins, elle avait compris la leçon, elle n’allait pas revenir là-dessus, probablement qu’elle ne parlerait pas non plus de Shea ou même se ses parents. C’était pas le but ce soir, quoi qu’il devait bien se dire qu’elle était venue avec un but machiavélique, comme elle le faisait toujours. Pourtant, ce n’était pas le but, c’était juste pour son anniversaire qu’elle était là, sans arrière pensées. « Okay. » Qu’elle répondit simplement à la remarque du brun, de toute façon, elle n’allait pas insister, s’il n’avait pas envie de parler de son boulot ou de son quotidien en général, elle n’allait pas le forcer. Au pire, si y avait que ça, elle trouverait bien un moyen de faire la conversation toute la soirée, elle était assez douée pour ça et en plus, elle était certaine de pouvoir raconter des trucs tellement importants que ça ne devrait pas donner lieu à une énième dispute. Elle pouvait cuisiner aussi, si ça pouvait l’aider et rendre service, comme elle aimait bien ça, elle n’allait pas s’en plaindre. Elle n’était pas encore la pauvre fille enceinte qui ne pouvait plus rien faire de ses dix doigts. « Y a toujours moyen de faire quelque chose, avec un peu d’imagination. » En principe, en tout cas. C’était sûr que s’il n’avait absolument rien dans ses placards, ça pouvait être compliqué. Mais il ne fallait pas grand-chose pour faite un plat de pâtes avec de la carbonara ou de la bolognaise. « Sinon, on peut commander, je suis pas difficile. » Elle haussa les épaules, elle n’était pas du genre à manger que des plats dont elle était sûre et certaine de ce qu’il y avait dedans, enceinte ou pas. Elle savait qu’il fallait éviter le poisson cru, à cause de la grossesse, mais le reste, elle ne pouvait pas non plus faire attention à tout. Si fallait écouter les experts de toute façon, on ne pouvait pas manger grand-chose en étant enceinte. Enfin bon, elle pouvait toujours faire un encart ce soir et même d’autres fois, tant qu’elle ne faisait pas n’importe quoi. Au moins, elle n’avait pas bu un verre d’alcool depuis qu’elle avait appris pour sa grossesse, ça prouvait déjà qu’elle ne faisait pas n’importe quoi. En plus, elle continuait le sport régulièrement, en connaissant les limites de la grossesse. Peut-être qu’elle avait tout d’une mauvaise mère, à première vue, mais en vrai, elle faisait quand même attention à tout un tas de choses. « Juste pas de sushis. » Parce que c’était le fameux poisson cru qu’il fallait éviter, mai au-delà de ça, il ne fallait pas non plus être parano et arrêter de manger plein de trucs. Y avait toujours des gens pour juger les femmes enceintes qui continuaient de manger comme ça leur plaisait, mais bon, Asteria, elle se disait que déjà, elle ne buvait pas, ne fumait pas, ne se droguait pas, alors ce n’était pas parce qu’elle ne mangeait pas que des trucs bios et sains qu’elle allait foutre en l’air cette grossesse.
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Invité a posté ce message Jeu 6 Sep 2018 - 23:26 #



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C’était paradoxal vraiment quand, à son âge aujourd’hui, Rafe aurait sans doute été le premier à dire que dix ans, ça remontait à loin, selon les sujets. Il avait bien eu Alison dans son entourage par exemple, pour sans cesse essayer de lui rappeler que, fut un temps, il avait été en couple avec Asteria, et que l’amour comme ça, n’était pas censé être un sentiment s’envolait du jour au lendemain. Et si cet argument avait pu avoir une quelconque substance quelques mois voire un an après le départ de la blonde, plus le temps était passé, moins ç’avait fait de sens pour lui. A quoi bon s’accrocher à quelqu’un qui n’lui donnait pas de nouvelle, qui était à l’autre bout du monde en train de vivre sa vie le plus loin possible de lui, qui était il n’savait où et n’avait, visiblement, aucune envie de revenir auprès de lui? C’n’était pas pour rien qu’ils s’étaient souvent disputés sur ce sujet si compliqué, le brun envoyant généralement la jeune femme balader, avant d’essayer d’enterrer sentiments et ressentiments, et passer à autre chose. Peut-être que s’il s’en était vraiment donné la peine, il aurait pu réussir à faire de grandes choses: et il n’aurait pas eu grand-chose à envier à tous ces types qui, eux, en atteignant leurs trente-trois ans, avaient déjà tout un pan de leur vie, inscrit dans le marbre. Il n’avait jamais eu aucun mal à se trouver un plan pour un soir, quand il en avait eu l’envie- et même par hasard d’autres fois, à la fortune, un coup d’bol rencontré ici ou là, et qui l’avait peu à peu fait avancer. Peut-être que comme ça aussi, il aurait pu trouver la bonne, s’il avait eu l’esprit assez ouvert et le coeur assez disponible. Et alors, qui sait, peut-être que les peines liées à Asteria ne seraient devenus qu’un murmure d’un passé de plus en plus révolu, à mesure qu’il aurait fait son propre chemin: si ce Rafe-là devait exister dans un quelconque univers parallèle existant peut-être dans les mondes de la science-fiction comme on en voyait dans les séries, alors souvent, le Rafe de ce monde-ci s’retrouvait à l’envier. Au moins, celui-ci aurait assez eu de courage et aurait assez progressé pour pouvoir l’envoyer promener, la blonde, quand elle était si subitement réapparue dans les rues de New York. Ou à défaut d’avoir obtenu une quelconque revanche en se montrant fort et conquérant, il aurait au moins pu balancer tous ses accomplissements dans la tronche de la jeune femme et de sa famille toute entière, rien que pour prouver que même sans les Drake - même malgré les Drake - il avait réussi à accomplir plein d’choses qui le rendaient heureux. Mais en ce vingt-huit août si décisif, alors que c’était son anniversaire, la date idéale pour essayer de s’remettre les pendules à l’heure, il n’avait rien: rien pour combattre les sentiments forts et paradoxaux qui se faisaient la guerre quand il se retrouvait dans un environnement restreint, seul, avec son ex-petite-amie. Rien pour lui faire comprendre et s’faire comprendre à lui-même que cette décennie si longue, avait achevé de trancher les liens qu’ils avaient pu avoir, pendant quelques temps, entre eux deux et avec ce passé qu’ils avaient pu partager. Rien que par orgueil, ouais, le Hollins aurait bien envie et il aurait bien eu envie tout du long, qu’Asteria Drake n’ait bel et bien été que cette amourette de jeunesse comme celle que tous les adolescents banals à souhait pouvaient connaître, et zapper assez vite, une fois rentrés dans l’âge adulte.

Mais non, il s’torturait l’esprit, pris d’émotions contradictoires et qu’elle, sans le savoir, volontairement ou involontairement (est-c’que ç’avait de l’importance, hein?) elle le torturait aussi, à sa façon. Et ça empoisonnait tout, hein? Tout c’qu’ils avaient pu avoir, connaître et ressentir quand ils avaient été ensemble. Ouais, à choisir, le brun aurait préféré foutre n’importe quelle aventure d’un soir enceinte, plutôt qu’Asteria. Mais le destin avait sa façon bien à lui de faire les choses. Et maintenant, ils s’retrouvaient avec ça sur les bras: à son âge alors que beaucoup vivaient la perspective de devenir parent comme une joie et un miracle, lui, il n’savait pas quoi en faire. Ce, pour tellement de raisons, que ça lui ferait bien tourner la tête: et paradoxalement, aucune des conversations qu’il avait pu avoir, ici ou là, sur le sujet, n’avait réussi à lui permettre de voir plus clair dans tout c’bordel. Alors ouais, si la Drake avait un tant soit peu laissé sous-entendre, plus tôt dans la journée, qu’elle comptait lui prêter une petite visite ce soir, Rafe se serait arrangé pour n’pas être chez lui. C’était aussi simple que ça, en apparences- et mille fois plus compliqué dans sa tête. C’n’était pas un choix qu’il aurait fait parce qu’il la détestait purement et simplement, et n’souhaitait qu’une chose, qu’elle sorte de sa vie et qu’ils n’aient jamais plus à se parler. Si ç’avait dû être clair et limpide comme ça depuis le début, ils n’auraient jamais fini dans le même lit, elle n’serait jamais tombée enceinte de lui, et peut-être que toute cette histoire serait tombée sur la gueule de quelqu’un d’autre. Non, Asteria c’était... Asteria; y’avait pas d’autre mot, pas d’expression toute faite, pas de label à foutre sur elle. Elle n’était ni son amie - parce que sinon, qu’est-ce qu’ils voulaient dire, ces dix ans de vide si faciles, hein? - ni juste son ex, sur laquelle il avait tracé un trait. Ni sa petite-amie, ni une ennemie. Elle était tout ça à la fois, et rien en même temps. Parce qu’après tout, si on devait partir sur les technicalités, les détails, Terry, elle n’était de retour dans sa vie depuis trop peu de temps pour qu’ils ne soient quoique ce soit. Et un coup, c’était comme s’il n’était pas important- juste le gars chez qui elle se pointait pour lui tirer les vers du nez concernant la nuit de la disparition de sa soeur, parce qu’il était mêlé au dossier et que tant pis pour le reste, c’était la vérité qui importait. Et puis ensuite, elle était le type avec qui elle parlait de son futur rendez-vous chez le médecin, pour qu’il vienne avec elle, tout ça pour mieux lui faire comprendre que dans son plan à elle, ce gosse, ils allaient l’abandonner et que c’était, à ses yeux, la seule option viable pour leur futur, pour ses rêves à elle et soi-disant pour le bien du bébé. Et maintenant, elle était là, devant sa porte, avec un gâteau, à faire comme si le vingt-huit août était la date incontournable où elle n’aurait certainement pas pu se contenter de l’échange poli et impersonnel de sms qu’ils avaient eu en débit de journée. Si elle voulait vraiment s’dire qu’il était le seul à faire les choses mal, le seul à la repousser ou à jouer sur l’ambiguité de leur solution, comment est-c’qu’elle expliquait tout ça, de son côté, hein? Comment est-c’qu’elle justifiait s’en foutre de lui pendant dix ans, s’en foutre de lui pendant des semaines ici ou là, pour mieux revenir vers lui dans un but intéressé, d’temps en temps? Tout ça, agrémenté de quelques fois où elle mettait les petits plats dans les grands pour lui, comme si c’était si important. Est-c’que c’était si compliqué pour elle aussi, d’savoir sur quel pied danser, avec Alison, avec Wyatt ou avec tous ces gens qui avaient été assez importants dans sa vie, pour eux, n’jamais perdre le contact avec la blonde, hein? Non, peut-être que c’n’était que lui. Et peut-être que toute cette mascarade, elle existait seulement à cause du bébé bien ‘encombrant’ qu’elle avait dans son ventre. « J’suppose que t’es plus imaginative que moi, alors. T’as qu’à regarder si t’as une idée. » et alors que son coeur semblait osciller entre le besoin d’hurler, de prendre la fuite, d’l’envoyer promener ou de juste se fondre dans l’instant, Rafe paraissait sans doute bien distant- quitte à avoir presque l’air vexé par ce qu’elle venait de dire. Pourtant, il s’en foutait bien, de si oui ou non il avait d’quoi faire un bon repas dans ses placards: il trainait toujours des pieds pour faire des courses et quand il faisait l’effort d’les faire, c’était généralement en prévoyant pour deux jours grand maximum. Restait à prier qu’il n’y aurait pas d’apocalypse bloquant tout le monde chez soit un jour ou l’autre, parce que le brun était sans doute le type le moins préparé et approvisionné qui soit, pour c’genre de scénarios. « J'suis pas un grand fan de sushis, d’toute façon. » peut-être qu’à l’époque où ils s’étaient connus, ça n’avait pas été le trait de sa personnalité le plus évident- ça n’l’était pas encore aujourd’hui. Mais quand même, ç’avait fait partie de lui, l’air de rien: l’héritage de la vie qu’il avait menée pendant des années où il n’avait certainement pas vécu parmi des familles à même de payer un truc gourmet comme des sushis. Au point que quand il avait enfin eu l’âge d’en goûter pour la première fois, il n’avait pas particulièrement été séduit. « Au moins, j’connais les coins sympas par ici. » qu’il ironisa, avec de l’auto-critique, un léger sourire; ouais, il avait plus souvent la flemme de se faire à manger, que la motivation de devenir cuisto en chef. Peut-être que si ça pouvait être sa vocation, il aurait encore un avenir bien à lui pour réaliser ses rêves de carrière- mais non, ceux-ci avaient été réduits à néant quand Columbia s’était débarrassé de lui. Et y’avait pas de retour en arrière possible sur ça. Il avait alors sa petite vie, dans un coin pas très cher de Brooklyn, et ses habitudes. Assez pour avoir amassé un bon paquet de dépliants sur les restos du coin, qu’il attrapa d’un coin du plan de travail, les déposant là, au cas où. « C'est pas les femmes enceinte qui ont des... envies irrépressibles comme ça? Tu veux quoi, alors? » et s'il ricana, ce fut surtout pour lui-même ou contre lui-même, malgré tout, l'invitation restait sympathique et spontanée, au moins. Mais Rafe, il s'demandait surtout si c'était comme ça dans la vraie vie, ou juste synonyme de tout c'qu'il ne savait pas sur une grossesse, au point de se fier aux films et aux séries débiles où il avait pu voir un personnage enceinte, à un moment, traverser la ville pour de la glace ou il n'savait quoi d'autre. Après tout, quoiqu'il advienne, il avait bien dit à Asteria qu'il la soutiendrait pour tout ce qui pouvait concerner ces mois à venir, alors ça passait probablement aussi par le fait de lui concéder quelques repas spéciaux.
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