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Invité a posté ce message Ven 7 Sep 2018 - 18:49 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Elle ne savait plus trop, aujourd’hui, ce qu’elle attendait de sa relation avec Rafe. Peut-être que tous les signes qu’elle avait eu jusqu’à présent, ils n’avaient faits que lui prouver qu’ils étaient devenus complètement incompatibles. Ce n’était pas ces dix ans, qui avaient fait ça d’eux. C’était tout ce qui avait bien pu se passer depuis le jour où elle était partie. Puisqu’il ne semblait pas à même de croire qu’elle avait essayé de garder le contact avec lui pendant tout ce temps, elle aurait bien pu revenir plus tôt que ça n’aurait pas changé grand chose, il aurait quand même eu cet avis bien marqué sur elle contre lequel, elle ne pouvait rien faire. Pour le coup, ça n’avait pas été juste la frustration du moment qui avait parlé pour elle, l’autre fois dans l'ascenseur. Tout ce que Rafe semblait lui renvoyer ces derniers temps, c’était qu’il savait tout mieux que tout le monde et que ça servait à rien d’essayer de lui prouver le contraire. Elle avait juste l’impression qu’il enregistrait les informations comme il le souhaitait et ce n’était pas difficile de se dire que ça venait du fait qu’il lui en voulait pour son départ et qu’il n’avait pas l’intention d’essayer d’écouter ou de comprendre ce qu’elle avait à dire là-dessus. Peut-être bien qu’elle allait y aller, en Australie, juste pour récupérer ces fameuses lettres et lui foutre sous le nez, parce qu’il semblait bien que sans preuve, il ne voulait pas la croire. Asteria, elle avait juste l’impression d’être dans ses yeux la fille qui s’était cassée, qui l’avait snobé pendant des années et des années, qui en plus ne faisait que le foutre dans la merde et en prime voulait absolument se débarrasser de leur bébé, parce qu’elle était ce genre de personne égoïste qui ne pensait qu’à elle. C’était comme s’il n’entendait qu’une partie de ce qu’elle disait, qu’il retenait ça et que le reste, il n’en avait rien à foutre. Peut-être bien qu’il la détestait alors et qu’y avait plus rien à tirer de leur relation, mais ils allaient avoir un bébé ensemble, alors indéniablement, ils ne pouvaient pas juste en rester là.

Elle n’avait jamais été fichue de l’oublier en dix ans Rafe, et ce qui restait d’eux aujourd’hui, ça n’avait rien à voir avec ce qu’ils avaient été quand ils avaient été plus jeune, ça lui brisait le coeur à la blonde. Et peut-être que c’était en partie de sa faute, ou que Rafe avait en tout cas décidé que ça l’était et qu’elle devait bien faire avec, mais elle ne voulait pas imposer ça à son enfant. Si elle avait été si égoïste que ça, elle serait restée chez elle ce soir, à se dire qu’elle n’avait pas envie de le voir, parce qu’elle n’en avait rien à foutre des autres, Rafe et ce bébé y compris. Il pouvait toujours penser ce genre de choses Rafe et il n’avait qu’à le lui dire clairement, au moins, elle comprendrait le message et arrêterait d’essayer de le retrouver, alors qu’elle n’y arriverait jamais. Il ne lui avait pas claqué la porte au nez, c’était déjà bon signe. Elle ne s’était pas forcée, pour venir jusqu’ici, elle avait eu envie d’être là, de venir pour lui, sans arrière pensée, sans sujet explosant à balancer entre eux, alors s’il avait dû lui claquer la porte au nez, ça aurait probablement été un coup de grâce pour elle, la preuve que tout était définitivement fini et que la seule chose qui allait les unir à l’avenir, c’était ce bébé. Si ça devait être le cas, elle doutait que ce serait l’environnement le plus adapté au développement d’un enfant. Mais ce n’était pas le cas hein ? Pourtant, elle avait l’impression que chaque mot qui sortait de sa bouche était pris comme une attaque par le brun. Elle parlait de cuisine, ce n’était pas un sujet franchement compliqué et pourtant, elle avait l’impression de l’avoir vexé. Elle n’avait rien dit contre lui, pourtant, mais bon, autant commander, ce serait probablement moins risqué. Manquerait plus qu’ils s’engueule sur une histoire de cuisine. S’ils devaient en arriver là, ce serait quand même grave. La nourriture, c’était un sujet sur lequel elle n’était pas difficile, alors y avait aucune raison de se disputer là-dessus. Y avait quand même des trucs qu’elle préférait éviter, pour la grossesse, évidemment, mais dans le fond, elle n’était, de toute façon, pas hyper fan des sushis, alors ce n’était pas comme ça ça lui manquait particulièrement. « Moi non plus, de toute façon. » Ça faisait au moins un truc sur lesquels elle n’avait aucune raison de se plaindre. Les sushis, ils lui manquaient clairement moins que la tequila.« Okay, voyons voir ce qu’il y a alors. » Elle haussa les épaules, un sourire aux lèvres, prêtes à en découvrir un peu plus sur la cuisine du coin. Elle commandait, elle aussi, de temps en temps, elle devait bien l’admettre, mais elle n’avait pas encore eu l’occasion de se familiariser avec tous les restaurants des environs. Malheureusement, elle pouvait dire qu’elle connaissait mieux les bars du coin que les restaurants. « Hm, si, mais bizarrement, ça m’arrive pas souvent aux heures de repas. C’est plutôt genre à trois heures du matin, que j’me réveille avec une envie de truc que je n’ai jamais dans mon frigo à ce moment-là. » Des fois, elle avait même envie de trucs qu’elle n’aimait pas particulièrement, c’était bizarre et des fois ça tournait tellement à l’obsession qu’elle n’arrivait plus à trouver le sommeil, mais ça finissait quand même par passer, heureusement. « Cela dit, je mangerais bien une pizza. » Dans le fond, il suffisait qu’elle réfléchisse un peu pour savoir ce qui lui ferait plaisir à manger et ouais, la pizza, ça la tentait bien, maintenant qu’elle y pensait, l’envie de mozzarella fondue commençait à naître en elle, alors pizza, ce serait bien, si ça convenait aussi à Rafe évidemment.

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Invité a posté ce message Dim 16 Sep 2018 - 15:48 #



in the scars on our hearts
i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

Manger n'avait jamais été trop une prise de tête pour Rafe- l'avantage de faire les courses au jour le jour et de se contenter de ce minimum-là : il n'y avait pas des aliments à foison dans son frigo ou dans ses placards ce qui, irrémédiablement, le poussait toujours vers une ou deux options grand maximum. C'était comme ça qu'il avait toujours vécu, depuis sa plus tendre enfance, toutes ces fois où, même avant ses neuf ans, il avait dû apprendre à se faire à manger par lui-même. En famille d'accueil, ça n'avait pas été particulièrement différent : parce que ouais, contrairement à ce que les abrutis pouvaient croire, les familles d'accueil n'étaient pas aussi sauves et sécuritaires que l'état le présentait. Il avait connu des 'parents adoptifs' radins, ceux qui se contentaient d'encaisser le chèque et de vaguement veiller à ce que les gosses sous leur responsabilité rentrent le soir. Le pire, c'était que techniquement, le brun faisait partie des 'chanceux' : il n'avait pas été violé ou frappé dans les foyers dans lesquels il avait été recueilli et pour les fois où les conflits avaient pu exploser entre les murs de ces maisons qui n'étaient pas les siennes, Rafe était devenu un gosse revêche et distant. Alors le changement que ç'avait été, de vivre chez Rebekah, il ne s'y était jamais vraiment fait : soudainement, il s'était retrouvé avec sa propre chambre et des courses assez régulièrement faites – au moins de quoi alimenter une famille, pour de vrai. Peut-être était-ce normal, alors, qu'il ait surtout conservé les habitudes pas saines qu'il avait connues avant, et qui avaient dicté son existence pendant bien longtemps : au moins comme ça, il ne risquait pas de finir obèse à force de bouffer des gâteaux dans son placard et de les remplir sans cesse. Et techniquement, ça permettait de faire des économies, en plus. De temps et d'argent : lui, il n'avait jamais eu besoin de s'casser le crâne à cogiter sur ce qu'il voudrait bien manger- évidemment, y'avait eu des fois où il avait été frustré, désirant une chose sans pouvoir l'avoir- encore et toujours, quelque-chose à quoi il avait été habitué, dans son passé. Alors ouais, si ce soir, il devait y avoir un truc qui lui foutait les nerfs en pelote, c'n'était pas le fait d'avoir ses placards quasi-vides : après tout, il n'avait pas prévu que quelqu'un se pointe chez lui, et le seul grand repas prévu pour son anniversaire, ç'aurait été chez Rebekah, avec sa famille et tout ce qu'il pourrait vouloir manger. Ce soir, il était trop fatigué pour s'mettre la tête dans la cuisine : et il l'avait fait exprès, d'prévoir son agenda comme ça, de bourrer sa journée d'heures de travail. Comme ça au moins, il n'pensait pas aux trente-deux dernières années de sa vie, avec leurs petits hauts, ces chances qu'il avait eues, quand même, ici et là dans son parcours. Et les bas bien profonds, toutes ces fois où il avait frôlé la catastrophe dans son existence, ou ces longues périodes durant lesquelles il avait dû traîner un cœur brisé. La visite d'une des personnes directement ou indirectement responsables de cette misère, alors, ç'avait été la dernière chose qu'il aurait pu vouloir pour son anniversaire. S'il devait pouvoir réclamer quelque-chose de c'genre, alors ce serait ça- qu'Asteria se soit contentée de ces quelques sms échangés au cours de la journée, et qu'elle poursuive sa vie. Elle l'avait fait pendant dix ans, sans même lui envoyer le moindre message. Et pour justifier tout ça, expliquer pourquoi elle était si brutalement sortie de sa vie et qu'elle n'y était jamais revenue, elle lui avait fait comprendre qu'y'avait eu mieux, ailleurs. Des choses plus importantes- des gens plus importants aussi, avec lesquels elle n'avait pas perdu contact, même en dix longues années.

C'était paradoxal, alors, franchement, d'lui balancer ça dans la gueule et puis, quelques semaines après, de venir la bouche en cœur avec un gâteau et des vœux d'anniversaire. Est-c'que c'était vraiment l'genre de personne qu'elle était devenue, hein ? A souffler le chaud et le froid, à coucher avec lui avant d'lui faire comprendre qu'eux deux, ça n'avait pas été important et que ça n'l'était toujours pas et que ce bébé, entre eux, était une complication dont elle voulait s'débarrasser, pour son bien soi disant, et pour ses rêves à elle, aussi. Voilà alors, sur quoi sa tête n'avait d'cesse de revenir ; l'évidence qu'il n'était pas né sous une bonne étoile, que ses vagues chances à la moindre stabilité avaient été réduites à néant quand sa mère avait choisi la drogue plutôt que lui, et que les dommages étaient trop importants pour qu'il ait la patience de jouer au hasard des relations avec qui que ce soit. Même avec Asteria. Lui, le brun, il était du genre ride or die, loyal et déterminé à garder les relations qui lui étaient importantes ; ces liens qu'il avait mis tant de temps à tisser avec d'autres. Fallait croire que Terry et lui, alors, ils n'avaient pas du tout la même vision des choses- d'eux deux, ou même de comment pouvait fonctionner l'amitié, aussi chaotique la situation pouvait-elle être. A quoi ils jouaient, alors ? C'était la question répétitive qui frappait, frappait contre le crâne du brun, alors qu'il faisait tous les efforts possibles pour n'pas lâcher cette question, froidement, comme une bombe atomique annihilant tout sur son passage. Elle avait passé des heures à faire un gâteau pour lui, et franchement, aussi flatteur cela pouvait-il paraître, ça envoyait surtout des messages bien contradictoires à ce qu'elle lui avait balancé dans la gueule, la dernière fois qu'ils n'avaient été que tous les deux dans un espace restreint. Pourquoi elle s'était fait chier comme ça, alors hein ? Était-ce un acte de pitié, une bonne action pour se laver la conscience, juste de la fausse sympathie comme celle que pratiquaient si bien ses parents ? Tant de sentiments dont il s'passerait bien- Rafe, lui, il était brut de béton, quitte à dire des choses déplaisantes, à amener des questions pressantes auxquelles il aurait presque pu préférer n'pas avoir de réponse. Avec tout ça, force était d'admettre que le brun, il n'savait pas à quoi ils se livraient ce soir, Asteria et lui : est-ce qu'ils allaient jouer copain-copain alors que c'n'était, apparemment, pas ce qu'ils étaient ? Est-ce qu'ils allaient parler de Game of Thrones toute la soirée comme ils le faisaient dans leurs sms, parce que c'était facile comme ça ? C'était comme si c'était obligatoire qu'ils partent en vrilles, alors que ça bouillonnait à l'intérieur du brun- qu'la rancœur n'était pas un sentiment qui s'en allait facilement chez lui et qu'au contraire, vis à vis de la blonde, celui-ci n'faisait qu'empirer. Alors ouais, c'était un peu comme si ça partait dans tous les sens, entre les moments où il faisait des efforts tant bien que mal, et les fois où sa patience s'évaporait à toute vitesse ; le pire, c'était qu'il aurait bien voulu que tout soit facile avec la Drake, que les choses soient évidentes et qu'elles n'aient jamais cessé de l'être, même avec toute cette distance qu'on avait imposée entre eux. Mais non, c'n'était pas le cas- ils s'étaient perdus de vue, perdus d'tout, comme si 'loin des yeux, loin du cœur' était une expression qui expliquait tout. Ça semblait l'être pour elle en tout cas. Mais malgré toute la rancune qu'il était légitime de ressentir, Rafe, il n'avait pas pu claquer sa porte au nez d'Asteria. Tout comme il n'avait pas pu tout simplement s'casser sans regarder en arrière, quand ils s'étaient disputés dans cet ascenseur, à l'hôpital. Il n'avait pas pu non plus tourner la page sur Asteria, l'oublier complètement et s'reconstruire sentimentalement, même après avoir appris qu'elle envoyait des lettres à tout New York depuis son exil en Australie, sans pour autant le faire à lui. A croire qu'il était masochiste, ouais. Il s'en retrouva même à ricaner un coup, spontanément cette fois, lorsqu'elle parla de ces fameuses envies qu'il aurait pu croire fausses ; « J'suppose que maintenant que t'y as réfléchi alors, on peut plus reculer. Ce sera d'la pizza. » qu'il haussa les épaules, loin d'être embêté par l'idée. Dans les dépliants qu'il avait, alors, il trouva celui de Williamsburg Pizza- « Celle-là c'est facilement la meilleure pizzeria du coin. » comme s'il avait besoin de faire le guide touristique avec elle- après tout, elle avait passé des années entières ici, et même si New York changeait vite et beaucoup, y'avait quand même des endroits qu'on pouvait reconnaître et même découvrir assez vite. Sans aucun doute, la Drake n'était pas noyée et perdue dans la ville qu'elle avait retrouvée, ici- de toute manière, au pire, il était évident qu'y'avait des parts de son passé qu'elle n'avait pas abandonné. Certaines d'entre elles, en tout cas. Heureusement qu'à cette pensée, il put s'éloigner d'Asteria, le regard ailleurs, pour rejoindre le salon de son appartement, et récupérer ses lunettes sur la table. Rien de tel que vieillir un coup pour se rappeler qu'on n'voyait pas très clair. « T'as qu'à choisir c'que tu veux... Faut juste savoir que c'est des grosses pizza, hein, et qu'on a un dessert. » à croire que parler bouffe, c'était comme parler série- facile entre eux deux, au moins pour une certaine durée.
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Invité a posté ce message Mar 18 Sep 2018 - 20:21 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Toute cette situation avec Rafe, elle était compliquée. Ça n’avait pas toujours été comme ça, pourtant, mais les événements, la vie et les Drake avaient décidé que les choses se passeraient autrement. Elle n’avait pas eu d’autre choix que celui de repartir en Australie quand ses parents l’avaient décidé, parce qu’elle était mineur et pas du tout à même de vivre seule, dehors, par ses propres moyens. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait embarqué dans une fusée en compagnie de Rafe pour se retrouver juste avec lui, loin du monde dans lequel ils avaient l’habitude d’évoluer, peut-être que tout aurait été plus simple, s’il n’y avait eu qu’eux, sur une exoplanète, bien éloignée de tout le reste. Mais elle était partie en Australie sans lui et là encore, ses parents avaient trouvé un moyen de l’éloigner un peu plus de Rafe. Surveiller son courrier pour s’assurer que ses lettres ne parviennent jamais jusqu’au jeune homme, c’était quand même un sacré coup de maître, un coup complètement dégueulasse, qui la laissait sans voix depuis que la vérité lui avait sauté aux yeux lors d’une embrouille avec Rafe. Ça la faisait passer pour la fille qui n’en avait rien eu à faire de lui, qui n’était pas revenue pour lui, alors que pendant des années, dans son esprit à elle, ça avait été l’inverse, lui qui ne voulait plus lui parler, plus la voir, plus entendre parler d’elle. C’était probablement tout ce que ses parents avaient voulu qu’elle croit, pour qu’elle l’oublie, qu’elle passe à autre chose et qu’avec un peu de chance elle se décide à épouser un type bien blanc, riche et avec un emploi vraiment remarquable, croyant, comme eux, de préférence, mais pas extrême au point de remettre en question le système héliocentrique dans lequel ils vivaient. Ils auraient presque pu réussir, si elle n’avait pas décidé de revenir à New-York et qu’elle n’y avait pas retrouvé Rafe. Peut-être bien qu’elle n’était pas avec Rafe et qu’elle ne serait jamais avec lui, mais ils allaient avoir un bébé ensemble et c’était bien loin des plans que ses parents avaient eu pour elle.

Elle était bien contente de s’en éloigner de ces plans, ils n’étaient pas en accord avec ce qu’elle attendait de la vie, même si elle aurait quand même préféré ne pas tomber enceinte par accident. Dans l’idéal, même si elle n’avait pas prévu d’avoir un enfant, elle aurait préféré que ce choix un choix, parce qu’elle était installée dans une relation stable et durable et qu’avoir un bébé aurait été une étape évidente à traverser en tant que couple. Ce n’était pas du tout comme ça avec Rafe. Ils n’étaient pas un couple, et elle avait plus de chance de comprendre ce qu’était l’azimut que de mettre du sens sur sa relation avec Rafe. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’ils puissent s’entendre. Elle ne voulait pas être ambitieuse au point de croire que leur relation pourrait redevenir ce qu’elle avait été, quand bien même elle sentait au fond de son coeur qu’elle en avait envie. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’ils arrêtent de s’engueuler à longueur de temps parce qu’ils n’étaient d’accords sur rien. Ils allaient avoir un bébé ensemble, c’était inévitable, alors autant faire les choses bien. Ce serait une victoire vraiment rassurante si elle sortait de chez Rafe ce soir, sans que le ton ne soit monté. Autant de ne pas se disputer pour une histoire de cuisine alors Asteria, elle n’était pas compliquée de toute façon, maintenant qu’elle n’avait plus trop de nausées, elle avait toujours faim, quelques envies un peu folles, mais bien souvent elle mangeait ce qu’elle avait sous la main. Elle avait la chance d’avoir en général un frigo bien plein parce qu’elle aimait faire la cuisine, mais pour ce soir, commander quelque chose dans un restaurant du coin, ça lui allait très bien, elle le faisait elle aussi, de temps en temps, parce qu’elle avait la flemme de cuisiner, après une journée de boulot, un truc d’autant plus vrai ces derniers temps, depuis qu’elle était enceinte.. « Ouais, j’vais faire une fixette là-dessus sinon. » Le pire, c’était que les fixettes, elles pouvaient facilement devenir de véritables obsessions. Ça pouvait la maintenir éveillée en pleine nuit, la déconcentrer pendant toute une partie de la journée, même si en principe, elle finissait quand même par s’en défaire. Pour ce soir en tout cas, autant en profiter pour choisir le menu sans passer des heures à se demander de quoi est-ce qu’ils pourraient bien avoir envie. « Okay. » Un sourire sur les lèvres, elle récupéra le dépliant qu’il avait présenté comme celui de la meilleur pizzeria de la ville pour y jeter un coup d’oeil. Y avait bien des trucs qui lui faisait envie, elle rêvait d’une pizza avec toute une constellation de fromage, ou des piments. Voire même la fameuse pizza avec de l’ananas qui était tellement controversée. Le mélange sucré-salé, c’était vraiment quelque chose qu’elle appréciait ces derniers temps, peut-être une autre conséquence de cette fameuse grossesse. « Ça va, j’ai beaucoup d'appétit. » Elle mangeait pour deux après tout. Pour l’instant, elle pouvait encore faire du sport, alors elle ne s’inquiétait pas beaucoup pour son poids, de toute façon, elle allait prendre des kilos, c’était inévitable et ça avait déjà commencé. Elle envisageait de se mettre au yoga, y avait des cours pour les femmes enceintes et c’était une activité physique, ça ne pouvait pas faire de mal. Enfin, elle n’en était pas là, pour l’instant, elle en était à son choix de pizza. « Je prendrais bien celle avec de l’ananas. » Qu’elle finit par dire dans un haussement d’épaule après avoir épluché le menu en long en large et en travers. Si elle devait en choisir une, ce serait celle là. Elle répondait parfaitement à ses envies du moment, mais elle ne voulait, évidemment rien imposer à Rafe, ils étaient chez lui après tout, elle ne voulait pas avoir le monopole du choix du menu.


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Invité a posté ce message Mer 19 Sep 2018 - 19:37 #



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i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

Pour les rares bons moments qu'il avait pu connaître dans sa jeunesse, Rafe en était terriblement nostalgique ; tant pis si ça devait faire de lui un sentimental à deux balles, bon à se perdre tous azimut droit dans le mur, avec chacune de ses attentes et tous ses espoirs, explosés en mille morceaux. Ç'avait été difficile au début mais peu à peu, le bonheur était devenu une constellations de petits moments mémorables, se gravant d'eux-mêmes dans sa tête, chacun à sa valeur. Sa relation avec Rebekah était importante aujourd'hui, aussi chaotique avait-elle été à une époque, pour tout c'qu'elle pouvait représenter : sa salvation, la main tendue qu'il avait arrêtée d'attendre. A une époque, il avait cru comprendre que le reste du monde préférerait qu'il embarque dans une fusée, direction un exil inconnu sur une exoplanète très lointaine, histoire qu'on ne l'revoie plus jamais. Alors les rares personnes avec qui ç'avait cliqué, les rares âmes auxquelles il s'était un tant soit peu attaché, le brun y avait tenu. Assez pour s'inquiéter pour Shea quand elle avait disparu sans laisser de trace : si on lui en avait laissé la chance, il s'y serait investi à cent pour cent, mille pour cent même, quel que soit leurs dernières rixes, pour la retrouver. Mais Shea, ou Asteria, y'avait eu des gens là-dehors, déterminés à saboter ces rapports si simples qu'il avait réussi à établir avec elles : c'est vrai que les parents Drake auraient préféré qu'il reste toujours attaché à l'image qu'ils se faisaient de lui depuis le début. Celle d'un paria qui ne s'adaptait pas dans leur beau quartier et qui, surtout, n'attirait pas l'attention de leurs filles, dans quelque sens que ce soit : toutes les deux, sans aucun doute, méritaient mieux que d'l'avoir lui dans sa vie. Et qui sait, peut-être qu'au tout dernier moment où ils s'étaient vus, Shea avait pensé ainsi. Asteria quant à elle, elle avait passé dix piges en Australie à vivre sa vie sans lui donner la moindre nouvelle- définitivement, ça devait signifier quelque-chose. Aujourd'hui, s'ils se côtoyaient, c'était probablement plus par obligation, par responsabilité naturelle venant avec le bébé qu'elle disait si encombrant dans sa vie, obstruant son futur et limitant ses chances- et tant pis si, pour y voir plus clair, elle devait juste le balancer dans les bras de quelqu'un d'autre, en espérant pour le meilleur, sans pour autant avoir la moindre garantie de cela. Peut-être que, quoiqu'elle en dise, elle s'en foutait éperdument- Rafe, il n'pouvait voir que les choses comme ça, lui, pour c'qu'il avait enduré dans le système, entre des mains soi-disant douces et attentives dans les familles d'accueil choisies par le 'système' lui-même, une troupe de gens qui n'en avaient rien eu à foutre de lui. Fallait l'faire, prendre la décision de s'débarrasser de son propre gosse parce qu'on avait mieux à faire- c'était c'que sa mère avait fait, c'était ce qu'Asteria avait, semble-t-il, l'intention de faire. Et avec tout ça, lui, il devait batailler, entre sa conscience, son propre passé dont la blonde se foutait éperdument, et ce qui pouvait ressembler à une dose de responsabilité bien adulte, s'éveillant en lui : ouais, il n'avait peut-être pas forcément les moyens d'donner la vie idéale et confortable rêvée à un gosse. Ouais, ça n'avait pas été dans ses plans si tant est qu'il en ait vraiment eus, à quelque temps que ce soit. Ouais, c'n'était pas la situation idéale. Y'avait pourtant pire. Pire, comme le fait d'abandonner son propre enfant, au p'tit bonheur la chance, en prétendant que c'était juste parfait comme issue. Un débat que Terry et lui devraient peut-être avoir d'ici peu, de manière plus posée que ce qui les avait déchirés à l'hôpital, la dernière fois qu'ils s'étaient vus : mais comment faire ça, hein, quand il avait clairement montré son refus pour cette option-là, dès le début, mais que la jeune femme, elle, s'acharnait à croire que c'était la bonne décision à prendre pour tout le monde et que ce serait mieux, soi-disant pour le bien de ce bébé, mais aussi et surtout parce qu'elle avait mieux à faire qu'avoir un gosse.

Leur enfant, qui plus est. Aussi naïf et niaiseux cela pouvait-il paraître, Rafe, lui, il n'pouvait s'empêcher de s'dire qu'ils avaient quelque-chose ; quelque-chose qui devrait rendre cet enfant un tant soit peu précieux, autrement plus important que juste une écharde dans le pied dont il fallait s'désencombrer le plus vite possible après qu'il ait poussé son premier cri dans c'monde. C'était Asteria, ouais- la même pensée conne qui l'avait fait se raccrocher à la jeune femme pendant trop longtemps, visiblement. Peut-être que s'il avait été capable d'y voir plus clair depuis le début, ils n'auraient jamais fini en couple y'a dix ans, et tout aurait été beaucoup plus simple- lui, il était visiblement comme ces coups d'un soir qu'elle avait probablement eus depuis la dernière fois qu'ils avaient été amoureux, et le hasard avait voulu qu'elle soit enceinte. Tant pis, elle avait déjà pensé à toutes les options pour n'pas se coltiner cet enfant plus longtemps que ce que la biologie imposait – ou même avant, encore, selon les méthodes. Il était vraiment con, lui- comme un bon gros caillou héliocentrique avec Asteria pour soleil. Elle avait déjà fait l'tri dans ses relations, dix ans plus tôt, quand elle avait posé l'pied en Australie et qu'elle avait semé ses stupides lettres dans tout le territoire américain, sans qu'il fasse partie de ces précieux destinataires si chers à son cœur. Qui sait, si ça s'trouve elle était déjà revenue au pays, dans cette même ville pour visiter ses chers amis, sans pour autant qu'il en ait vent : au fond, que ce soit Alison, Wyatt ou d'autres, ils avaient choisi leur camp et ça n'avait jamais été l'sien à lui. Comme si la Drake, elle, n'avait été qu'une pauvre colombe ayant absolument besoin de défense, même depuis l'autre bout du monde- comme si l'amertume et la rancœur qu'il éprouvait n'étaient pas légitimes, au moins un peu. Un vrai cocktail molotov d'émotions contradictoires, nées de sentiments déchus et déçus, d'espoirs réduits à néant, et d'une réalité qui était loin, bien loin de tout ce à quoi ils avaient pu songer, à une époque, quand ils s'étaient aimés. Alors ouais, avec tout ça dans les tripes, Rafe, il n'avait pas spécialement eu envie d'voir Asteria ce soir – ou même de la voir tout court pour une longue période. Pas après toute cette merde qu'ils s'étaient dite, dans l'ascenseur, avant ce stupide rendez-vous chez le médecin : continuer cette mascarade pour mieux abandonner cet enfant, serait déjà assez difficile comme ça. Mais fallait en plus que la jeune femme en rajoute une couche, hein, en s'pointant chez lui, la bouche en cœur, comme s'il y avait quoique ce soit d'important ou de sauvable entre eux deux. Et tout ça pour quoi, hein ? Ça devait être pour s'donner bonne conscience, pour s'dire qu'elle était la meilleure personne d'eux deux : qu'il en soit ainsi- Rafe, lui, il était plus impulsif, plus viscéral, et ça lui allait très bien comme ça. Faire ami-amie avec Asteria, c'était la dernière chose dont il avait envie- compte-tenu de l'autrefois déchiré d'où ils venaient, déjà- et si c'était pour que, la prochaine fois qu'ils se voient, elle s'pointe avec un couple lui annonçant qu'ils étaient les candidats parfaits pour prendre leur gosse, c'n'était pas la peine. Vraiment pas la peine : ni de prétendre, ni de remuer le couteau dans la plaie. Ouais, alors, à vivre les choses comme ça, à les ressentir d'la sorte, le Hollins n'pouvait s'empêcher de se demander c'qui pouvait bien lui passer par la tête, à Terry- c'qu'elle pouvait penser ou espérer, à s'pointer chez lui après tout c'qui s'était passé la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Et ça lui brûlait la gorge, la langue et les lèvres tout à la fois, cette question- il avait envie, besoin presque d'la demander, quitte à larguer une bombe qui bousillerait l'humeur dans laquelle ils semblaient si bien s'retrouver, ce soir. C'n'était qu'une mascarade, hein ? Peut-être, au pire, un jeu pour l'foutre dans sa poche, qu'il devienne docile et l'aide dans sa stupide décision. Un truc typique d'un Drake. Difficile d'imaginer qu'elle soit désespérée en quoique ce soit dans cette action- c'était trop tard pour ça, et elle l'avait dit elle-même, elle avait mieux à faire à New York. Pourtant, il n'lui avait pas claqué la porte au nez. Et plus les minutes passaient, plus l'illusion s'intensifiait, l'espoir que peut-être ils pourraient juste être Rafe et Asteria, pour ce soir- comme si l'temps n'existait pas, et que les déceptions et les épreuves n'avaient pas d'importance. « Ouais bah tu vas prendre d'la pizza avec de l'ananas. Et moi j'vais en prendre une vraie bonne. » rit-il dans un souffle, après avoir haussé les sourcils devant le choix de la jeune femme- ouais, au pire, il n'était pas sur la paille ou rapiat au point de limiter la soirée à une pizza. Peut-être qu'Asteria, elle, elle devait croire que sous prétexte qu'il n'était pas aux standards auxquels sa famille l'avait habituée, qu'il n'pourrait s'occuper de rien. Mais mine de rien, techniquement, il pourrait très bien l'assumer, cet enfant, certes, sans pouvoir lui offrir de poney ou des vacances à Disneyland tous les étés, mais pour sûr, comme la plupart des enfants de c'pays vivaient. « J'vais essayer de pas trop te juger. On va dire que c'est un délire de femme enceinte. » il plaisanta donc, en allant chercher son ordinateur sur la table un peu plus loin. « Au moins tu pourras ramener les restes chez toi, si y'en a. » c'était généreux comme offre, hein ? Peut-être qu'ils devraient passer la soirée à faire un débat sur la pizza à l'ananas, ça leur éviterait bien des problèmes.
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Invité a posté ce message Jeu 20 Sep 2018 - 17:55 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Elle était angoissée Asteria avec cette histoire de bébé. Elle n’était pas prête à assumer un rôle de mère. Ça lui tombait dessus sans crier gare, elle n’avait pas prévu tout ça et ça rendait le truc d’autant plus stressant. Rafe et elle,  ils n’étaient pas en couple depuis des années, ils n’étaient même pas en couple tout court. Alors ils n’avaient pas prévu d’avoir ce bébé parce qu’ils étaient prêts à franchir cette étape. Elle avait du mal à s’imaginer avec un enfant la blonde, elle avait peur de ne pas être à la hauteur. Peu importait ce que Rafe pouvait imaginer d’elle, elle n’avait pas envie de juste se débarrasser de ce bébé pour pouvoir continuer sa vie sans s’encombrer d’un bébé. Si elle avait pensé à l’adoption, c’était uniquement parce qu’elle avait peur de ne pas être à la hauteur et d’offrir une vie bien nulle à cet enfant alors qu’il méritait forcément mieux que ça. Si elle avait été certaine d’avoir les capacités d’être une bonne mère, de pouvoir offrir à cet enfant tout ce dont il avait besoin, elle n’aurait pas pensé à ce genre d’option, ni à l’avortement, mais avec tous les doutes qu’elle avait en tête Asteria, elle ne pouvait pas juste se dire que tout allait bien se passer et que cet enfant, il serait heureux avec elle comme mère. Il était clair qu’il faudrait plus que quelques encouragements de la part de Rafe, d’Alison ou de Wyatt pour qu’elle soit convaincue d’être à la hauteur. Elle n’avait pas forcément confiance en elle-même et ça n’allait pas changer comme par magie. S’éloigner de ses parents, c’était ans doute un bon début pour commencer à regarder sa confiance en elle-même, mais elle n’était partie que trop récemment pour que leur influence et les vingt-sept années passées avec eux n’aient plus la moindre importance, alors ouais, elle doutait d’elle et elle espérait bien gagner un jour en assurance, mais ce jour n’était, de toute évidence, pas encore arrivé.

Tout ce qu’elle savait à présent, c’était qu’il fallait qu’elle fasse de son mieux pour ce bébé et ça passait sans doute par commencer à s’organiser, réfléchir à comment les choses allaient se passer quand il viendrait au monde et gérer les rendez-vous médicaux mieux qu’elle ne l’avait fait au début de sa grossesse. Au moins, elle avait fait quelques progrès depuis qu’elle avait appris qu’elle était enceinte, c’était déjà ça. Elle voulait aussi arranger les choses avec Rafe, aussi bien pour elle-même que pour ce bébé. Elle n’avait pas envie que cet enfant grandisse entre deux parents qui luttaient intérieurement pour ne pas s’engueuler, parce qu’ils n’avaient pas envie d’exploser devant lui. Elle voulait que les choses se passent bien avec Rafe, que le temps passé ensemble soit agréable pour eux deux, pour le bébé, pour tout le monde. Ils devaient bien en être capables quand même non ? Ce n’était pas pour rien qu’ils s’étaient retrouvés dans le même lit quand elle état revenue vers lui hein ? Asteria, elle avait envie de croire, que c’était bien parce qu’il restait encore un petit truc entre eux, un lien évident qui les avait poussé à se retrouver comme ça, parce que ça avait été différent de ce qu’elle avait pu connaitre avec les autres hommes ou les autres femmes avec qui elle avait pu avoir une relation. Peut-être bien qu’elle était juste complètement naïve, tant pis si ça devait être le cas, mais il fallait bien qu’elle s’accroche au lieu de juste se dire que tout était fichu d’avance. Au moins pour l’instant, les choses semblaient bien se passer. Elle était chez lui et y avait pas de tension évidente, elle n’avait rien d’explosif à révéler et aucune autre proposition à faire quant à l’avenir de ce bébé. Elle respectait la volonté de Rafe, il avait dit non, alors ce serait non. Elle aurait aimé qu’ils puissent en discuter sans s’engueuler, mais tant pis, ce qui était fait était fait. C’était mieux de parler de choix de pizza que de trucs plus sérieux que ça. Mais c’était bien aussi, pour une fois, de se retrouver dans la même pièce pour parler d’autre chose que du bébé et de tout ce qui allait avec. Elle savait bien que c’était important et qu’il y avait plein de choses dont ils devaient encore parler, mais faire un break de temps en temps, ça ne pouvait pas faire de mal. Au contraire, ça permettait de d’arrêter de s’angoisser là-dessus le temps d’une soirée, ça ne pouvait pas lui faire de mal à elle, alors-même qu’elle y pensait tout le temps. Se concentrer sur des histoires de pizza ce n’était pas plus mal pour le moment, en tout cas, à Asteria, ça lui donnait l’impression de ne pas être aussi tendue que d’habitude. « Oh, alors comme ça tu fais parti de la team anti pizza à l’ananas ? » Elle ne pu s’empêcher de rire, il semblait bien que c’était un vrai débat de société cette histoire de pizza à l’ananas. Pour elle, c’était juste une pizza comme les autres, pas un truc complètement fou. « J’aimais bien les pizza à l’ananas avant d’être enceinte. Peut-être bien que je suis un extraterrestre, faudra se poser la question le jour où je ferais du vélo dans le ciel en mode ET téléphone maison. » Elle haussa les épaules avant de pointer du doit à la façon du fameux extraterrestre. C’était idiot, mais y avait vraiment des moments où elle avait l’impression d’être un alien, avec sa pizza à l’ananas. « Cela dit, j’ai souvent envie de mélanger le sucré et le salé, depuis que je suis enceinte. » Alors ça ne la gênait pas de faire des mélanges qui pourraient facilement en dégouter d’autres, dont elle pourrait facilement faire parti avant de tomber enceinte. Ça lui arrivait de manger des trucs vraiment bizarres, mais elle était certaine que la pizza à l’ananas n’en faisait pas partie. «  Merci, c’est vraiment gentil, fais gaffe, tu pourrais le regretter, je t’assure que c’est pas mauvais. » Ce n’était pas le bon moment pour lui faire confiance, avec cette grossesse, mais bon, elle pouvait bien trouver un moyen de défendre cette fameuse pizza, souvent jugée par tout un tas de personne. « C’est un peu comme le poulet à l’ananas, ça mélange les saveurs et c’est super bon. » Elle avait pas mal de recettes comme ça, qui mélangeait un peu les gouts et elle, elle adorait ça. Elle explorait souvent des recettes, diverses et variées pour découvrir de nouveaux plats, peut-être bien qu’elle devrait initier Rafe à ce genre de choses, un jour, parce qu’après tout, maintenant elle lui devait bien de l’inviter à dîner chez elle, un de ces quatre.



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Invité a posté ce message Jeu 27 Sep 2018 - 19:42 #



in the scars on our hearts
i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

Ce soir n'aurait pas dû être grand-chose : rien d'autre qu'une soirée normale, quelques heures durant lesquelles il aurait soufflé dans son coin après une longue journée de travail, sans spécialement penser au fait qu'il fêtait ses trente-trois ans. Il avait reçu tous les messages et les appels et les vœux de vive voix dont il avait pu avoir besoin, aujourd'hui, et au final, ç'avait été tout ce qui avait importé. Bien qu'il soit fêtard en quelques aspects, Rafe avait depuis longtemps essayé de monter des grosses fêtes pour son anniversaire comme s'il s'agissait d'un événement incontournable : au contraire, ça n'avait même jamais été spécialement son truc, malgré son affection pour l'amusement aussi simple qu'alcoolisé. C'était juste son anniversaire, après tout, celui qu'il n'avait déjà pas eu l'coeur à fêter à de nombreuses reprises, que ce soit au sein des familles d'accueil et autres foyers où on s'était carrément foutu de sa gueule, ou même plus tard. Quand on passait son temps à vivre avec les soupçons des autres pesant sur son dos, on n'avait pas forcément la tête à s'lancer dans une grande fiesta avec un beau gâteau, à attendre des cadeaux qui ne viendraient jamais. Oui, peut-être que les stigmates laissées par cette histoire avec les Drake n'étaient pas spécialement visibles : c'n'était pas une gigantesque cicatrice sur sa tronche, un bras en moins ou l'effet pernicieux d'une longue maladie le bouffant de l'intérieur. Ç'avait juste été quelques trucs ici et là, des remarques, des changements d'humeur, des amitiés qui s'étaient délitées et des gens qui s'étaient éloignés sans vraiment s'expliquer : peut-être que dix ans plus tard, y'avait plein de raisons pour justifier qu'Asteria, elle, elle n'en ait rien à foutre de tout ça, quitte à défendre les droits que sa famille avait pu avoir pour le faire chier, ou la légitimité qu'ils avaient dans le fait d'essayer de retrouver Shea. Si seulement ç'avait été ce qu'ils avaient vraiment fait pendant toutes ces années, le Hollins pourrait un tant soit peu y croire- mais à part le traîner dans la boue, faire assez de petits trous dans chaque détour du parcours de sa vie pour bien faire s'envoler tous ses rêves ou toutes ses ambitions, ils n'avaient pas accompli grand-chose, ces gens. Et malheureusement pour Shea, pour la justice ou pour la vérité, y'avait sans doute peu de chances pour qu'ils arrivent à quelque-chose, quand dix ans étaient désormais passés, que le coupable qui qu'il soit, avait eu toute une décennie pour passer à autre chose, quitter New York et s'faire oublier. Même si Shea devait être encore vivante, est-ce qu'après tout c'temps passé en Australie à vivre sa propre vie, Terry pourrait prétendre pouvoir la reconnaître, sa sœur, si elle la croisait dans la rue, hein ? Tant de détails qui n'avaient pas semblé bien importants aux Drake quand ils avaient eu le bouc-émissaire idéal juste sous la main, ou tant qu'Asteria, elle, avait eu ses études, ses ambitions rien qu'à elle et ce il n'savait quoi qui l'avait retenue en Australie, sous le joug de ses parents, pour les satisfaire. Et même maintenant qu'elle était à New York, hein, l'ombre de ceux-ci n'était jamais loin : combien d'fois déjà avait-elle maladroitement mentionné leur nom depuis qu'ils s'étaient retrouvés ? Comme s'il avait besoin ou envie d'entendre après eux, comme si 'mes parents vont sans doute penser ça ou ça' était absolument le repère qu'il désirait avoir pour chaque chose qui pouvait composer la pseudo-relation qu'ils pouvaient avoir, depuis son retour. Mais apparemment, retenir tout ça était débile et injuste et il n'savait quoi d'autre- au bout d'un moment, il avait décidé d'perdre le fil de tout ce qu'ils s'étaient dit, la blonde et lui. Ç'avait fait trop de déceptions d'un coup, trop de coups durs, trop de peine et de colère tout à la fois. Et maintenant, dans le cycle perpétuel de leurs hauts et de leurs bas, de cet état à être ni ennemis, ni amis, ils en étaient à prétendre qu'rien de tout ça n's'était passé, qu'ils n's'étaient pas séparés sur une dispute brûlante la dernière fois qu'ils s'étaient vus, et qu'il n'y avait pas mille problèmes, incompréhensions et désaccords qui les attendaient au tournant.

Est-ce qu'ils avaient vraiment envie de parler de pizza, alors ? Ou même d'en partager une pour un repas ? Pourtant, c'était lui qui avait plus ou moins proposé cette idée, majoritairement pour n'pas lui claquer la porte au nez alors qu'elle avait traversé le quartier pour venir jusqu'à lui, pour son anniversaire. Et tant pis pour le message paradoxal qu'elle lui envoyait dans la gueule par rapport à la dernière fois, hein- il n'avait qu'à faire avec, n'est-ce pas ? C'était un peu d'la même façon qu'elle traitait ce bébé dans son ventre : comme une emmerde qui l'inquiétait vis à vis de ses parents, ou de ses fameux bouquins, ou de son futur tout court. Ou comme quelque-chose dont elle ne voulait pour autant pas se défaire, quitte à s'enfuir d'une clinique comme si c'était le pire endroit qui soit. Alors qu'est-ce qu'elle ferait, hein, si elle décidait de faire adopter ce bébé ? Elle reviendrait sur sa décision toutes les deux semaines ? Elle s'enfuirait aussi une fois le moment venu ? Des questions qu'il n'avait pas envie d'lui poser, lui. Son opinion, ses sentiments vis à vis de l'adoption étaient clairs et l'avaient toujours été depuis le début- alors il n'avait pas besoin d'faire un genre d'introspection pour savoir c'qu'il voulait. Il l'avait apprise à la dure, après tout, la leçon, qu'on n'avait pas tout c'qu'on voulait dans la vie, et que parfois, fallait faire avec les imprévus, les surmonter, et s'en sortir du mieux possible. Qu'est-ce qu'elle aurait fait, Asteria à sa place alors ? Combien d'fois elle aurait baissé les bras si elle avait été arrêtée encore et encore pour un crime qui n'existait pas et qu'elle n'avait pas commis, à sa place ? Pourtant, elle était la première il semblait, à dire que c'était du passé cette histoire, ou que c'était de la faute de ses parents et qu'apparemment, il n'avait rien à dire à personne d'autre qu'eux, malgré les années entières de son existence qu'ils avaient ruinées, eux. Alors ouais, peut-être qu'ça pourrait être plus facile, d'juste baisser les bras et d'accepter l'futur proche où Asteria larguerait leur gosse dans une famille qu'elle aurait choisie pour assurer son confort à venir. Au moins il serait débarrassé d'elle, ils n'auraient plus besoin de s'voir, plus besoin de prétendre s'comprendre, s'entendre, et avoir été capables de passer outre ces dix années qui les avaient séparés. Et ils pourraient foutre tout ça derrière eux, avec peut-être assez de rancœur et d'incompréhension pour que leurs bons souvenirs de jeunesse, d'y a si longtemps, ne soient plus rien du tout.  « J'suis team bonne cuisine, nuance. » qu'il s'prit au jeu, pourtant, de sourire à Asteria- avec tout ce qu'ils avaient comme sujet de discorde en ce moment, il espérait quand même qu'y'ait peu de chances pour qu'ils se disputent sur ce sujet. Il n'était pas passionné de pizza à ce point, ouais.  « J'suis plus du genre épicé que sucré/salé... » il avait presque l'impression, là, de parler à une parfaite inconnue qui le découvrait tout juste. Pourtant, peut-être que ç'avait été une préférence qu'il avait déjà eue dix ans plus tôt- un détail bon à être oublié, hein ? De toute façon, en quoi ça pouvait être important, au point où ils en étaient, hein ?  « J'parie surtout que c'est toi qui vas l'regretter. Parce que bon 'c'est pas mauvais', c'est pas un argument vraiment convaincant... » si on devait dire de lui qu'il n'était pas mauvais en sexe ou dans son travail ou il n'savait quoi, il ne l'prendrait pas forcément bien. Peut-être une part de fierté à la latine, mais Rafe était un perfectionniste dans l'âme.   « Enfin tu prends c'que tu veux. Mais sache que d'toute manière j'doute que tu m'fasses changer d'avis. » certes, elle n'avait pas spécialement essayé de le faire- mais ils s'étaient lancés dans le débat, et c'était probablement une de ces rares conversations toutes simples qu'ils arrivaient à avoir, depuis longtemps.
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Invité a posté ce message Dim 30 Sep 2018 - 22:29 #

 
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rafe hollins & asteria drake

Elle avait beaucoup de mal à savoir comment gérer cette histoire de bébé Asteria. Elle se posait tout un tas de questions, sur l’avenir de ce bébé qu’elle portait. Elle n’était pas une personne ayant particulièrement confiance en elle, ce n’était pas une nouveauté ça. Ceux qui la connaissaient le savait bien, elle n’avait pas beaucoup d’assurance dans sa vie, même si elle était assez bonne comédienne, pour parfois donner l’impression du contraire, au moins le temps d’un soir quand elle était de sortie. Un truc qu’elle n’avait pas fait depuis ce qui semblait être une éternité maintenant. Le truc, c’était qu’avec ce bébé, elle ne pouvait pas se foirer et faire comme si ça n’avait pas d’importance. C’était de la vie d’un enfant dont il était question. Une vie qu’elle avait entre les mains, à l’intérieur d’elle même, c’était forcément une lourde responsabilité. Elle ne voulait pas donner la vie à un enfant pour finalement qu’il se retrouve avec la pire mère du monde. Elle ne savait même pas par quel bout commencer pour préparer l’arrivée de ce bébé. Elle était perdue la blonde, peu importait ce qu’on lui disait autour d’elle. Ce n’était pas quelques mots qui pouvaient effacer l’ensemble de ses doutes. Peut-être bien qu’elle avait pensé à des solutions qui ne plaisaient pas forcément à Rafe, mais est-ce qu’on pouvait vraiment lui en vouloir, pour vraiment essayé de voir quelles étaient la solutions possibles ? Elle n’avait pas décidé d’abandonner ce bébé, même si apparemment, c’était ce dont Rafe était persuadé, elle s’était juste renseignée, parce que si elle n’avait pas le droit de prendre une décision sans lui, elle était encore libre d’aller chercher des renseignement ici ou là, sans avoir la permission du brun.

Qu’ils soient ensemble ou non, ça n’aurait pas changé grand-chose à ce niveau là. Peut-être bien qu’elle avait un peu trop l’habitude de répondre à ses parents, d’être sage et de leur obéir, mais si elle avait enfin réussi à se défaire de leur autorité pour venir jusqu’à New-York refaire sa vie, ce n’était pas pour se mettre à dépendre complètement d’un homme. Alors clairement, même s’ils avaient été en couple, elle estimait que tant qu’elle n’imposait rien, elle aurait eu le droit de chercher ce qui pouvait bien l'intéresser et de proposer, sans pour autant dire que c’était ce qu’elle voulait et qu’elle en était certaine à cent pour cent. Ils n’étaient pas en couple, alors elle avait encore plus le droit de se renseigner sur ce qu’elle avait envie. Elle n’avait pas décidé d’abandonner ce bébé de toute façon, mais elle avait bien compris que Rafe lui, il avait retenu que ce qu’il voulait de tout ça et que maintenant que c’était dans son crâne, elle ne pourrait que brasser du vent si elle essayait de se justifier. C’était toujours comme ça depuis qu’elle était revenue. Elle était en tort sur tout, elle était autant responsable que ses parents dans tout ce qu’il avait pu connaître ses dernières années. Alors, elle n’avait même plus envie de se battre la blonde, elle ne voulait pas se disputer avec lui, ils avaient déjà assez donné non ? Au pire, s’ils ne pouvaient pas arranger les choses entre eux - ce qu’elle ne souhaitait pas, évidemment - ils pourraient toujours faire comme si, au moins pour le bébé. En venant ici, elle s’était dit que s’il devait lui claquer la porte au nez, les seuls efforts qu’elle ferait à l’avenir, ce serait uniquement pour ce bébé. Il l’avait accueilli chez lui, il l’avait même invitée à rester manger avec lui. Est-ce que c’était par courtoisie, parce qu’elle avait traversé quelques rues alors qu’elle était enceinte ? Ou parce que lui aussi, il avait encore l’espoir qu’ils puissent arriver à quelque chose tous les deux ? Elle n’avait certainement pas envie de poser la question. Ni à lui, ni à elle-même, alors se concentrer sur la pizza, ça lui allait très bien à elle. De toute façon, c’était bien aussi de temps en temps de ne parler que de choses simples et banales non ? Eux deux, ils parlaient toujours bébé, distance, parents chiants et disparition de soeur, alors elle se disait que ne pas aller sur ces terrains là ce soir, ça ne pouvait pas leur faire de mal, à tous les deux. « Je vois, je t’inviterai à manger un jour pour te montrer de la bonne cuisine. » Elle cuisinait bien, c’était un talent dont elle pouvait se vanter, peut-être plus que l’écriture, à en juger sa carrière, mais bon. Il jugeait ses goûts culinaires, alors il fallait vraiment qu’elle l’invite pour lui montrer qu’elle était parfaitement capable de faire de bons petits plats. « J’m’en doutais. C’est vrai que c’est bon aussi. » Plus que s’en doutait, elle le savait que Rafe aimait la nourriture épicée et pas parce qu’il venait d’Amérique du sud, ce serait un gros cliché que de penser que toutes les personnes venant de là-bas aimaient ça. Elle le savait concernant Rafe, parce qu’elle le connaissait et qu’elle se souvenait de beaucoup de chose cette époque-là, elle n’avait rien oublié du temps qu’ils avaient passé ensemble, malgré les années qui s’étaient écoulées. « T’en fais pas pour moi. » Elle rigola légèrement, elle acceptait complètement sa pizza à l’ananas, y avait aucun souci à se faire de ce côté là, elle avait vraiment envie de son mélange sucré/salé. « Tant pis, je tolère tes goûts, puisque tu tolères les miens. » Il avait dit qu’il ne la jugerait pas pour son choix, alors elle n’allait pas le juger parce qu’il n’aimait pas la pizza à l’ananas. Il en fallait pour tous les goûts de toute façon.

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Invité a posté ce message Mer 3 Oct 2018 - 23:29 #



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Il n'pouvait rien garantir à cent pour cent, Rafe- faire des promesses de partout pour jurer qu'il serait à la hauteur d'toutes les épreuves qui pouvaient l'attendre. Si en trente-trois ans de vie maintenant, il avait pu apprendre quelque-chose, c'était bien ça : l'impact des imprévus d'la vie, ceux qui frappaient tout à coup et auxquels on devait survivre tant bien que mal en essayant de n'pas perdre la tête. Avec les parents qu'il avait eus – un père absent et une mère toxico, il n'savait pas c'qu'il pouvait déclarer à Asteria pour lui faire savoir au moins que, malgré ses gênes, il assurerait un tant soit peu dans ce destin qui semblait irrémédiablement se tracer devant eux. De toute manière, quoiqu'il s'passe maintenant, ce bébé était dans le ventre de la blonde, et c'est de là qu'il en sortirait également pour prendre vie : déjà bien assez d'étapes et de choix difficiles à faire, qui leur incombaient à eux et à eux uniquement. A moins qu'elle n'prenne aussi la décision de laisser une famille venue d'il ne savait où, tout faire à leur place, si ce n'est subir les examens médicaux, les inquiétudes rattachées à la santé de Terry, ou toute la destruction que ça pourrait causer, entre eux deux. Qu'est-c'qu'il pourrait en savoir, en plus, hein, si la Drake devait subitement décider de faire les choses à sa façon ? Il avait son job, sa vie qui parfois lui faisait oublier à quel point le temps passait vite- la fin de cette grossesse elle pourrait bien arriver plus vite qu'il n'pourrait le voir, et qu'est-c'qui se passerait, de là, hein ? Ce n'serait pas la première fois qu'un Drake le poignarderait dans le dos, eux avec leurs propres plans et leur propre vision des choses. Après tout, il n'y avait franchement pas de marge de manœuvre pour spéculer de la réaction des parents de la jeune femme, s'ils devaient apprendre pour cette grossesse. Et l'identité du père de cet enfant. Alors avec toute l'influence qu'ils avaient toujours eue, et continuaient d'avoir sur l'existence d'Asteria, qu'est-c'qu'ils seraient capables de faire, hein ? Même si c'n'était pas Terry elle-même qui décidait de la chose, même si elle n'se faisait que retourner le cerveau par ses géniteurs comme ils l'avaient si souvent fait, qu'est-c'que ça voudrait dire, pour eux deux ? Naïvement, peut-être qu'il y avait cru, le temps de la nuit qu'ils avaient partagée ensemble quand ils s'étaient retrouvés en tout cas, qu'à New York dix ans plus tard, maintenant qu'elle était adulte, il pourrait être avec la fille qu'il avait aimée, sans sentir planer sur lui la présence des gens qui lui avaient ruiné la vie pendant tout c'temps. Il s'était trompé, manifestement- et il était vite tombé de haut, parce qu'il suffisait généralement juste que Terry, elle n'ouvre la bouche que pour quelques minutes, avant de mentionner ses parents. Ils étaient en Australie ouais, à se dorer la pilule au soleil et à faire il n'savait quoi d'autre, mais ils demeuraient encore dans cette putain de ville, planant au-dessus d'sa tête, à cause de la présence d'Asteria près de lui. Quel paradoxe, hein- ouais, largement d'quoi ruiner c'qu'ils pourraient avoir de bon et de positif entre eux deux, la blonde et lui. Et tant pis si c'était injuste, tant pis si elle n'pouvait pas contrôler où elle était née, qui étaient ses parents, ou même c'qui s'était passé dix ans plus tôt. Les Drake, lui, ils n'avaient jamais manqué de l'juger pour où il était né, quel sang battait dans ses veines, ou même l'fait qu'il ait été un gosse du système, quand bien même tout ça, ça n'avait pas été des choses qu'il avait pu contrôler, lui non plus. Fallait juste qu'il vive avec- avec son passé, avec les accusations qui avaient pesé sur son futur pendant bien longtemps, avec les peines qu'on lui avait infligés, Asteria, sa mère, ou n'importe qui d'autre : c'était ça qu'il savait.

C'était ça qu'il avait. Sa propre expérience d'la vie- un monde bien différent de celui auquel la jeune femme, elle, avait été habituée dans son mode tout propret et riche, au sein de sa famille parfaitement composée qui n'avait jamais été brisée, pendant bien longtemps. Il n'pouvait que parler comme un gosse qui avait été foutu comme pupille de l'état par une mère indifférente, pendant de longues années. Il n'pouvait que parler comme l'idiot qui était resté à New York, à attendre, à espérer, à s'dire que peut-être un jour, Asteria reviendra dans l'coin. Et force était d'admettre que s'il avait enduré tout ça, ça devait bien être pour quelque-chose : peut-être pour qu'il n'répète pas ces erreurs sur son propre enfant, aussi accidentel celui-ci pouvait-il être. Après tout, c'n'était pas comme s'ils avaient vingt ans à peine, qu'ils étaient paumés, sans travail, sans toit sur leur tête, et avec des études à payer pour les prochains temps. Ils n'étaient pas dans la situation idéale, mais ils n'étaient pas dans la pire situation non plus, hein ? Pourtant, peut-être que la décision de la blonde était déjà prise sur cette question-là, quand son imagination allait déjà à la recherche de la famille idéale pour la défaire du fardeau d'avoir un enfant, quelles que soient les circonstances. Au moins, c'était sûr que si les choses devaient tourner comme ça, ils n's'y reprendraient plus – y'aurait plus de risque que la capote craque, ou même qu'ils finissent une autre nuit comme ça, à complètement oublier le monde, ses règles, ses limites et ses peines. Peut-être qu'au bout d'un moment, on n'pouvait qu'atteindre un point de non-retour : dans la trahison, la déception, la tristesse tout simplement. Pour Rafe, jusque-là, chaque étape de sa vie avait surtout été un gigantesque chapitre d'existence, d'années plus ou moins longues, qui se finissaient toutes sur un abandon quelconque : il avait déjà commencé sans père, et puis après ç'avait été sa mère, diverses autres familles d'accueil qui n'avaient fait que façade pour les services sociaux, et puis Asteria, ou des amis qui lui avaient tourné le dos quand on l'avait presque épinglé pour être un kidnappeur ou un tueur. Et puis après quoi, hein ? On pourrait dire qu'il n'était plus à ça près, franchement, qu'il devrait être habitué à force- mais c'était plutôt l'inverse. Il était usé. Assez usé pour avoir plus du loup solitaire que du fêtard sociable qu'il avait pu être, fut un temps. Assez pour n'avoir à répondre à l'offre d'Asteria, qu'un ricanement jaune, loin d'être convaincu, auquel il préféra rattacher l'arôme de la blague, la provocation lui faisant hausser les sourcils, par-dessus sur les lunettes ; « Est-c'que t'essayes de sous-entendre que j'sais pas déjà ce que c'est, la bonne cuisine ? » parce qu'à défaut d'en préparer vraiment des masses, des bons repas faits avec amour, Rafe en connaissait quand même quelques-uns. Et en bon fils qu'il était – même sur le tard – le brun était prêt à jurer qu'il n'y avait que Rebekah, sa mère adoptive, pour faire tout c'qu'il aimait, comme il l'aimait. Alors même qu'avec elle sous son toit, plus jeune, il avait probablement plus mangé de plats tout faits et de bouffe à emporter, plutôt que de repas, fruits de longues heures de travail. Ç'avait été ça, le prix à payer d'avoir une mère flic- elle avait souvent fait des heures sup', et parfois, Rafe avait été tout seul. D'autres fois, ils avaient mangé sur le tas, un peu tard dans la soirée. Rien qui n'l'ait jamais particulièrement traumatisé, en comparaison d'autres événements de son enfance, ou de plus tard encore. « J'm'en fais pas pour toi. On va juste espérer que ton envie n'passe pas d'ici à c'que ce soit livré. » parce qu'il n'pouvait pas franchement promettre qu'il partagerait sa pizza, lui. Il n'était pas particulièrement radin dans l'âme, hein, mais c'était presque une question de fierté, au point où ils en étaient. Ses ananas, alors, elle allait devoir faire avec- surtout maintenant qu'il venait de passer leur fameuse commande. « J'espère qu'on est pas les seuls du coin à commander de la pizza avec de l'ananas dessus. J'ai pas envie qu'on se souvienne de moi pour ça. » remua-t-il le couteau dans la plaie, dans un sourire effaçant le faux sérieux dont il avait pu faire preuve, pour la comédie. Parce que maintenant, voilà que l'histoire de la pizza arrivait à sa façon, que la conversation retombait à plat, si simple qu'elle avait été, même s'il continuait de naviguer sur la page du menu de la pizzeria qui, probablement, mettrait bien trop de temps à arriver. « Ehm... tu veux boire quelque-chose ? » qu'il demanda, donc, détachant enfin son regard de l'écran d'ordinateur pour observer Terry, juste à côté de lui. C'était sûrement brasser du vent, parce que cette fois encore, il n'pouvait pas garantir avoir quoique ce soit pour elle – la fille enceinte de lui qui ne pouvait donc pas boire d'alcool. Si elle avait opté pour dire qu'elle venait ce soir, plutôt que d'essayer de la jouer à l'improviste, il aurait pu prévoir quelque-chose. Peut-être était-ce un signe, alors- un signe pour tout, pour le présent et pour le futur à la fois. L'évidence qu'il n'avait rien à offrir, quelles que soient les circonstances.
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Invité a posté ce message Dim 7 Oct 2018 - 13:54 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

Avoir un bébé, c’était quand même une grande responsabilité, c’était avoir la vie d’un enfant innocent entre les mains. Asteria, elle avait peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir s’en occuper, de ne pas avoir les moyens de lui offrir une belle vie. Elle arrivait à payer son loyer, ses factures, de quoi remplir son réfrigérateur, tout en gardant un peu d’argent de côté pour se faire plaisir, de temps en temps, mais elle était quand même limite. Elle ne faisait pas de grandes économies tous les mois, lui permettant d’avoir assez d’argent de côté pour être assurée de ne jamais avoir de problèmes. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’avec un bébé, ses dépenses seraient encore plus importantes et elle ne voulait pas que ce pauvre enfant grandisse dans la misère. Elle voulait qu’il ait une belle vie, qu’il puisse faire des études sans avoir à revoir ses ambitions à la baisse à cause d’une histoire d’argent. Le bébé n’était pas encore né alors ils avaient largement le temps de s’inquiéter pour ça, mais elle, ça commençait déjà à l’inquiéter. Elle avait peur de ne pas être la mère idéale pour un enfant. Elle savait qu’elle pourrait l’aimer ce bébé, parce qu’elle sentait déjà au fond de son cœur qu’elle tenait à cet enfant qui grandissait rapidement dans son ventre. Mais l’amour, ça ne faisait pas tout malheureusement. Tout comme l’argent, ne faisait pas tout, ses parents en étaient la preuve. Elle ne savait pas s’occuper d’un enfant la blonde et elle devait bien admettre que les livres qu’elle pouvait lire pour se renseigner, ce n’était que des mots, bien différents de la réalité. Peut-être qu’être parent, ça s’apprenait sur le tas, mais si elle n’assurait pas dès le début, est-ce que ce bébé n’allait pas finir par la détester hein ? Et s’il avait un problème, une maladie, ou elle ne savait trop quoi ? Y avait plein de questions comme ça qui venaient s’ajouter au rester, pour accroitre quotidiennement ses peurs.

Alors ouais, elle avait pensé à l’adoption comme solution, mais ce n’était pas parce qu’elle voulait se débarrasser de ce bébé et des craintes qui allaient avec. Ça pouvait peut-être ressembler à la solution de facilité, comme si c’était refiler les potentiels problèmes à quelqu’un d’autre, mais ce n’était pas comme ça qu’elle voyait les choses elle. Pour elle, l’adoption, ce n’était pas forcément une chose horrible, y avait des couples qui voulaient vraiment des enfants, qui étaient prêts à tout pour ça et qui saurait s’occuper d’un bébé mieux qu’elle ne le ferait, qui saurait le rendre heureux sans doute mieux qu’elle. C’était ça qu’elle voyait elle et peut-être que c’était parce qu’elle était naïve, qu’elle avait une vision trop optimiste du monde, mais elle restait persuadée que pour se lancer dans une vraie procédure d’adoption en bonne et due forme, il fallait être vraiment motivé à l’idée d’avoir un enfant. Elle ne parlait évidemment pas des gens qui décidaient de devenir famille d’accueil pour se faire un peu de fric sur le dos de gamins dont ils se fichaient complètement. Elle avait envisagé cette solution de la même façon qu’elle avait envisagé l’avortement, sans savoir si c’était ce qu’elle voulait, juste parce qu’elle avait une tonne de doutes dont elle n’arrivait pas à se défaire et qui l’empêchait bien souvent de trouver le sommeil la nuit. Elle n’avait pas l’intention de prendre la moindre décision sans Rafe, mais il ne pouvait pas l’empêcher de réfléchir à tout et n’importe quoi, dès lors qu’elle se retrouvait seule dans son coin. On n’avait beau lui dire qu’elle n’était pas toute seule, c’était ce que Rafe disait, ce que Wyatt et Alison disaient aussi, y avait quand même des moments où elle était toute seule, avec ce bébé, où elle le sentait en elle et dans le silence de son appartement elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir seule et complètement paniquée. Au moins pour l’instant, elle n’était vraiment pas toute seule et en plus elle ne se retrouvait pas à avoir une énième conversation sérieuse autour de ce bébé et ça c’était rassurant, elle se sentait plus soulagée maintenant qu’elle ne l’avait été quand elle s’était pointée devant la porte de Rafe à craindre qu’ils ne fassent, encore une fois que s’engueuler, comme des idiots. « Non, je dis juste que j’peux te prouver que je m’y connais aussi pas mal. » La cuisine, c’était l’un de ces trucs favoris, alors évidemment qu’elle en connaissait tout un rayon là-dessus. Elle savait faire de bons petits plats, même si elle aimait la pizza à l’ananas et elle était prête à le lui prouver à Rafe, de toute façon, elle avait fait le gâteau, alors il pourrait s’en rendre assez vite compte. Elle en était fière de son gâteau, en plus. « J’peux rien promettre de ce côté-là. Ce n’est pas pour rien qu’on dit que les femmes enceintes sont chiantes. » Elle la mangerait sa pizza quoi qu’il puisse arriver, parce qu’elle avait faim et qu’i fallait bien combler cette faim avant tout, alors même si son envie devait disparaitre dans les prochaines minutes, ça devrait quand même aller. « Tu voudras que j’aille ouvrir, histoire que tu ne sois pas fiché ? » Qu’elle demanda en rigolant. Le mec qui livrait la pizza devait s’en foutre de ce qu’il y avait dessus de toute façon, mais si ça pouvait sauver l’honneur de Rafe, elle pourrait ouvrir la porte, il n’avait pas à s’en faire, elle n’allait pas le laisser passer pour le pauvre type du quartier, qui osait manger des pizzas à l’ananas. « De l’eau, ça ira, ne t’en fais pas. » C’était ce qu’il y avait de mieux pour elle et pour le bébé. L’eau c’était important pour le développement du bébé, pour ce qu’elle avait pu en lire et le médecin, avait dit qu’il fallait qu’elle reste toujours bien hydratée et pour ça, y avait pas de secret, l’eau c’était plus efficace que n’importe quelle boisson. Si elle se permettait de manger n’importe quoi, elle faisait au moins attention à ça, comme quoi, elle n’était peut-être pas si mal partie que ça dans son rôle de mère.


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Invité a posté ce message Lun 15 Oct 2018 - 18:07 #



in the scars on our hearts
i let you see the parts of me, that weren't all that pretty and with every touch you fixed them. now you've been talking in your sleep, things you never say to me. tell me that you've had enough. just give me a reason, just a little bit's enough. just a second we're not broken just bent and we can learn to love again. @tumblr

Il n'y avait sans doute rien de plus banal qu'une soirée pizza. Dans leur temps ensemble, Rafe et Asteria en avaient partagé un certain nombre : le summum du rencard innocent qui se faisait à la maison, devant un film, sans commettre le moindre faux pas qui pourrait faire tourner au vinaigre, leur amourette d'adolescents. Tant de petits rituels amoureux que le jeune homme n'avait plus partagé avec qui que ce soit, après le départ de la blonde : de toute manière, quand on est déçus amoureusement, il faut toujours un certain temps pour s'en remettre. Pour le brun, la blessure n'avait eu de cesse de durer, durer et durer encore, jusqu'à faire partie intégrante de l'histoire de sa vie- à entendre le nom des Drake sans cesse se faire rappeler à lui, à devoir encore et toujours étaler chaque détail des relations qu'il avait pu avoir, avec Shea ou avec Asteria, à tourner et retourner sa rancœur dans un coin de son crâne pour tenir bon, il n'avait pas eu beaucoup d'place pour tourner la page, comme on avait si souvent exigé qu'il le fasse. Et de toute façon, être suspect dans la disparition d'une gentille et jolie fille d'une famille riche de son quartier, n'avait pas fait de lui le bachelor de l'année que tout le monde avait voulu s'arracher. Ajouté à cela, son habituel mauvais caractère, et l'amour, le romantisme, la niaiserie de ces sentiments consumant tout sur leur passage, n'avaient plus fait partie de son quotidien depuis bien longtemps. Pourtant, certains diraient peut-être que la meilleure revanche qu'il aurait pu prendre vis à vis de ce passé-là, ç'aurait été de se reconstruire totalement, en un citoyen modèle et parfaitement heureux avec la vie qu'il pourrait avoir. Une femme, quelques gosses, une existence bien rangée dans des cases tout à fait ordinaires : à n'pas avoir connu d'enfance polie comme ça, il en était ouais, presque à s'dire que tout ça ne pouvait être qu'un rêve auquel il aspirerait. Mais quant à l'atteindre ? C'était une autre histoire- il avait déjà trente-deux ans après tout, et il avait vu la plupart de ses anciens amis d'Université, rencontrer une belle fille, déménager parfois dans des pays beaucoup plus beaux et intéressants que les États-Unis, et fonder une famille dont ils publiaient régulièrement des photos sur les quelques réseaux sociaux sur lesquels il daignait être. Après tout, Rebekah n'semblait pas malheureuse dans la vie qu'elle menait, et pourtant, depuis qu'il la connaissait et qu'il vivait sous son toit, elle avait toujours été célibataire, loin d'alimenter à son imagination, la candeur de l'amour avec un grand A. On essayait, une fois, quelques fois, et on découvrait que c'n'était pas pour nous – peut-être que c'était ça la leçon que Rafe devait retenir de ces dernières années : c'était en tout cas, en suivant celle-ci qu'il avait mené sa barque jusque-là. Et pourquoi essayer d'voir les choses autrement ? Pourquoi s'dire qu'elles pourraient un tant soit peu l'être ? Il avait clairement compris le message d'Asteria, ses intentions et les raisons pour lesquelles revenir à New York n'en avait jamais valu la peine, à ses yeux. Y'avait alors pas de vieux sentiments poussiéreux à ramener à la vie, pas d'histoire joyeuse à écrire- dix ans, c'était long ; et combien d'fois s'était-il dit une chose pareille, pour essayer de se convaincre d'avancer ? Il aurait mieux fait de plus s'accrocher à cette certitude : dix ans sans s'connaître, c'était plus encore que c'qu'ils avaient passé de temps à se connaître tout court. Au final, il n'devait être rien d'autre qu'une tranche de vie tournée amère à cause de ce qui était arrivée à Shea- le type avec qui elle avait, qui sait, repris contact par rapport à cette stupide enquête, majoritairement. Sauf que la pauvre, elle s'y était brûlée en plus du reste ; si les choses étaient ainsi, alors sans doute qu'elle aurait mieux fait de n'jamais passer cette nuit-là avec lui : leurs problèmes si compliqués n'semblaient se résumer qu'à ça. S'ils n'avaient jamais couché ensemble, elle n'serait pas enceinte, pas forcée de 'ruiner sa vie' avec une grossesse, pas obligée de s'poser des questions, ou même de le côtoyer lui après une longue décennie à vivre tout différemment, depuis l'Australie.

Ouais, avec tout ça, une soirée pizza avec un gâteau à la fin pour son anniversaire, ça semblait presque trop banal. Mensonger, sans doute. Parce que- pourquoi est-c'qu'ils partageaient une soirée de la sorte, quand ils semblaient déjà être dit tout c'qu'ils avaient à se dire ? Asteria n'était pas revenue à New York pour n'pas ruiner sa vie, pour n'pas se lancer dans une cause qui n'en valait pas la peine – eux deux – et pour n'pas perdre son temps dans un pays loin de l'argent que lui offraient ses parents. Il avait compris c'qu'y'avait à comprendre : pourquoi prétendre qu'ils étaient amis, alors ? Est-c'que c'était censé être pour le bébé- ce même bébé qu'elle pensait déjà refiler à une autre famille qui l'embarquerait peut-être à l'autre bout du pays, et qu'ils ne reverraient jamais plus après ça ? Comme si ça pouvait le traumatiser, tiens, qu'ils s'engueulent comme deux fous alors qu'il n'était qu'un fœtus encore en cours de développement – au pire, ça n'pourrait que jouer comme prétexte pour elle de tout lâcher. Ils ne s'entendaient pas, une bonne raison pour juste signer ses droits parentaux à d'autres, et de lâcher son propre enfant dans la nature, en se disant que 'c'était mieux comme ça'. Et si un jour leur gosse devait refaire surface en demandant des comptes, elle pourrait aussi lui offrir ça comme raison pour ses décisions : pour en avoir été victime lui-même, Rafe pouvait au moins assurer que peut-être, peut-être cette raison serait plus facile à accepter que celle qu'elle lui avait balancée dans la gueule, quand ils avaient été coincés dans cet ascenseur. Elle avait mieux à faire de sa vie qu'avoir un enfant, hein ? Elle n'voulait pas avoir d'enfant tout court ! Alors plutôt que d'avorter, elle voulait juste... s'en débarrasser en essayant de trouver bonne conscience quelque part là-dedans, et tant pis si un jour leur gosse devait apprendre la vérité, s'poser cent, mille questions sur pourquoi ses parents n'avaient pas voulu de lui. Tant pis si un jour leur enfant devait avoir une maladie où il aurait besoin d'une greffe et où personne n'pourrait retrouver ses vrais parents, parce qu'ils avaient signé un tas de papiers qui coupait net le moindre lien qu'ils pourraient avoir avec cet enfant. Tant pis pour c'qu'il pouvait en penser lui, et tant pis pour sa propre expérience- parce que de toute manière c'n'était pas parce que ça s'était mal passé pour lui que ça se passerait mal pour leur enfant ! Difficile, alors, de n'pas simplement bouillonner de l'intérieur- de sentiments légitimes qu'il se disait, lui : d'inlassables questions, parce qu'Asteria était une véritable énigme sur pattes, qui lui faisait comprendre qu'elle avait pris ses décisions pour sa vie, qu'elle s'foutait de lui, et que New York, c'était juste pour prendre sa revanche sur ses parents- mais qui, deux semaines plus tard tout au plus, se pointait devant chez lui, la bouche en cœur, avec un putain de gâteau pour son anniversaire. C'était pas comme si elle n'avait pas donné signe de vie ces dix dernières années, anniversaire ou pas anniversaire, hein ? Cynique qu'il avait été rendu par la vie, Rafe, alors, il n'pouvait s'empêcher d'être sur la défensive- de s'retenir, de mâcher ses mots dans un genre d'effort, peut-être poli, peut-être simplement hypocrite, d'enterrer la hache de guerre, pour quelques temps. « Ouais on verra ça... » le sarcasme qu'il eut, alors, en guise de réponse pour Terry, le Hollins ne sut vraiment si c'était parce qu'il questionnait ses talents de cuisinière, rien que pour l'embêter un peu plus, ou parce qu'il était simplement sceptique à l'idée qu'ils partagent à nouveau un moment de c'genre. Ou qu'elle se retrouve un jour à lui faire la cuisine- même si ça devait être juste pour lui prouver qu'elle savait en faire. Dans la situation dans laquelle ils étaient, alors, 'chiante'  n'était pas le mot qu'il utiliserait pour décrire c'qu'il vivait comme le plus gros défaut d'Asteria. Et pourtant, même quand il était question de ce bébé, elle changeait d'avis toutes les deux secondes, 'comme une femme enceinte', il semblait : un coup elle voulait avorter, et puis elle s'enfuyait en courant de la clinique. Et puis après elle prenait un rendez-vous, pour mieux parler d'adoption. Pour finalement poster des photos de cette échographie qu'ils avaient passée, histoire que tout le monde autour d'elle la voit : c'était pour quoi ça, hein ? Histoire que d'ici cinq mois, tout le monde leur demande où était passé leur bébé s'ils le refilaient à d'autres gens ? « T'auras qu'à faire ça, ouais. Aller ouvrir, pour te racheter. » il préféra commenter sur ça, alors, souriant pour lui-même – un genre d’ego masculin aurait pu le pousser dire que ça au pire, ça n'marquait pas les esprits : il avait eu plus de femmes chez lui que de pizzas à l'ananas. « C'est con que j'aie pas prévu de champagne pour trinquer à cet événement. » qu'il leva les yeux au ciel, sardonique, alors qu'il sortait un verre pour servir de l'eau à la jeune femme. Elle n'aurait pas pu trinquer, de toute façon. Mais même au-delà de ça, il n'voyait pas, et n'avait jamais vu, son anniversaire comme quoique ce soit digne d'une fête, quelle qu'elle soit. Au moins, avec le temps, il avait appris à apprécier l'idée de passer du temps avec sa famille, sans complication, sans encombre, sans drame, pour juste fêter quelque-chose d'aussi cruel que le temps qui passait.
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