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 (rafe), get us back together.

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Invité a posté ce message Mar 16 Oct 2018 - 18:01 #

 
we had the same feelings at opposite times.
when good man and good woman Can find the good in each other, And good man and good woman Bring out the worst in the other. The bad in each other Where to love to find it now When we'll become two Floating into the blue and the neon river. The sadness can move either without or with him.

rafe hollins & asteria drake

L’indécision, c’était un truc qu’elle avait souvent connu dans sa vie, Asteria, peut-être parce que pendant longtemps, ses parents avaient tout décidé à sa place et que lorsque qu’elle essayait de prendre sa propre vie en mains, on la traitait d’idiote en lui riant au nez. C’était pour ça qu’elle était partie, qu’elle avait fini par baisser les bras, pour quitter sa famille, l’Australie et tout ce qui allait avec. Maintenant, elle avait sa vie à elle et il fallait tout qu’elle décide par elle-même. Manque de chance, l’une des premières grandes décisions qu’elle devait prendre concernait la vie d’un bébé, de son bébé. Ce n’était pas une petite décision, un truc qu’elle pouvait prendre à la légère. C’était une vie humaine qui était dans son ventre alors, elle se disait que c’était peut-être normal, d’avoir autant de doutes. Ils ne l’avaient pas conçu volontairement ce bébé, Rafe et elle, c’était un accident de parcours, alors évidemment que c’était compliqué à gérer. Y avait une partie d’elle qui voulait garder cet enfant, l’aimer, l’élever, le voir grandir. C’était cette partie d’elle-même qui s’était barrée en courant lorsqu’elle avait été dans cette salle d’attente, pour un avortement. Mais y avait aussi une part d’elle-même qui n’arrivait pas à admettre qu’elle avait une chance de s’en sortir avec un enfant. Elle avait peur d’être une mauvaise mère, de ne pas bien gérer son rôle et d’apporter plus de malheur que de bonheur à cet enfant. Elle ne voulait pas que ce bébé ait une vie misérable à cause d’elle, alors elle n’avait pas pu s’empêcher de penser à d’autres options. Peut-être bien qu’elle ne serait de toute façon jamais allée au bout d’une procédure d’adoption, qu’elle aurait fuit comme elle avait fuit l’avortement, elle n’en savait rien, mais avec tous les doutes qu’elle portait en elle, la blonde ne pouvait pas, à l’heure actuelle dire avec assurance qu’elle ferait le bonheur de cet enfant. Si Rafe lui, il en était capable, tant mieux pour lui, mais c’était loin d’être son cas à elle.

Peut-être que c’était une question d’éducation, au moins, une fois qu’il avait eu Rebekah à ses côtés, Rafe avait eu la chance d’avoir quelqu’un à ses côtés pour croire en lui, alors qu’elle, elle avait toujours eu ses parents, pour bien lui faire comprendre qu’elle était une incapable qui ne savait rien faire de ses dix doigts. C’était bien pour ça que ça avait du sens pour elle, de réussir quelque chose et de pouvoir ensuite le balancer dans la tronche de ses parents, comme un signe de victoire, un truc qui ferait qu’enfin, elle aurait vaincu l’influence qu’ils avaient sur elle. Ce n’était clairement pas gagner d’avance et peut-être bien qu’elle s’en sortirait très bien avec ce bébé et que ce serait la victoire dont elle avait tant besoin. Mais elle ne pouvait pas penser comme ça la blonde, parce qu’il valait quand même mieux parier sur une carrière que sur une vie humaine. Des fois, elle voudrait être juste capable de se dire qu’elle verrait bien quand ce bébé sera là et que se prendre la tête avant, c’était complètement inutile, mais pour le coup, elle n’était pas assez irresponsable pour en arriver là. Si elle avait eu plus d’assurance, ça aurait été facile, mais c’était un truc qui lui faisait défaut. Ne pas y penser pour quelques instants au moins, le temps de manger une pizza avec Rafe, ça ne pouvait pas lui faire du mal. Ça ne pouvait pas leur faire de mal à eux deux. Une soirée sans se disputer, ce serait déjà une grande victoire et peut-être que ça l’aiderait à croire avec un peu plus de force que tout se passerait bien avec ce bébé. Ce serait tragique pour lui quand même qu’il se retrouve au milieu de deux parents ne pouvant pas rester plus de vingt minutes dans la même pièce sans se disputer, s’ils pouvaient recommencer prochainement, parce qu’il fallait qu’elle partage ses talents de cuisinière avec lui, ce serait encore mieux. « Ouais, on verra. » Elle lui adressa un sourire, plein d’assurance pour le coup. Au moins, elle ne doutait pas de ses talents de cuisinière, c’était déjà ça. C’était quelque chose qu’elle aimait depuis qu’elle était jeune, elle n’avait pas appris avec ses parents, eux, ils étaient toujours trop occupés pour cuisiner. Ils avaient eu du monde pour s’occuper de ça, le plus souvent, sinon, ils dépendaient beaucoup des restaurants, parce que c’était plus simple comme ça. Eux, quand ils se faisaient livrer des plats, ce n’était certainement pas des pizzas, comme ce qu’ils avaient choisi de manger ce soir, Rafe et elle. Tant pis pour eux, ils loupaient quand même de bonnes choses, ils loupaient beaucoup des bonnes choses de la vie de toute façon, avec leur façon de concevoir le monde. Des fois, Asteria, elle se surprenait même à les plaindre, parce que dans le fond, ils avaient une vie bien triste, même s’ils avaient plein de fric et une belle carrière. Elle ne voulait clairement pas finir comme eux, la blonde. « Okay, j’m’en fiche, je l’assume ma pizza. » Elle haussa les épaules, heureusement, elle n’avait pas honte de sa pizza, ni de ses goûts, en plus elle était enceinte, alors elle estimait que personne n’était en droit de la juger pour ses goûts ces derniers temps. Ils pouvaient être parfois farfelus, quand bien même la pizza à l’ananas, elle, Terry la classait dans la catégorie des aliments complètement normaux. « Je n’aurais pas pu t’accompagner de toute façon. » Elle n’avait pas le droit de boire d’alcool et elle faisait bien attention à ça, heureusement, parce qu’avant d’être enceinte, elle avait été du genre à beaucoup sortir, à faire la fête, à boire beaucoup trop. Finalement rien que ça, ça l’éloignait de l’adolescente qu’elle avait été, quand Rafe et elle avaient été ensemble. Elle avait été sage comme fille à l’époque, pas le genre d’adolescente turbulente qui rendait ses parents complètement fous. Elle avait été discrète, assez pour faire sa vie tranquillement de son côté sans qu’on ne la remarque, au moins jusqu’à la disparition de Shea. « Ça me manque quand même un peu. » Pas forcément l’alcool en lui-même, elle n’était pas alcoolique après tout. La fête, le fait de pouvoir tout oublier le temps d’une soirée, ne se prendre la tête avec rien du tout, juste s’amuser et en profiter, ne plus avoir peur de tout foirer, ça faisait du bien.

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