civil war (samael)

Loar avait longtemps dormi cette nuit là. D'ailleurs, il ne se réveilla que sur le coup de midi et demi, lorsque son estomac gronda pour pouvoir manger. Le nez lui faisait encore mal mais la douleur était déjà atténuée. Le docteur qui l'avait reçu hier aux urgences le lui avait remis en place et ça s'était fait non sans douleur. En tout cas, jamais de sa vie Loar avait reçu un tel poing dans la figure. Il ne s'était jamais cassé quoique ce soit jusque là, ou encore déboîté la moindre chose. Sam y était allé fort et il n'avait probablement pas mesuré sa force. En tout cas, ce dernier s'était calmé et sa colère était descendue depuis hier. Même si un grand froid persistait, cela commençait à aller mieux déjà, il n'y avait plus cette tension insoutenable qui avait régné dans les parages. Loar n'avait cependant pas encore revu Victoire et il espérait pouvoir lui reparler d'ici très vite.

Il descendit les escaliers et se dirigea dans la cuisine. Il prit deux oeufs qu'il fit cuire sur le plat avec des tranches de bacons. Il fit griller également des toasts afin de se faire le petit déjeuner parfait et se servit d'un verre de jus d'orange qui se trouvait dans le frigo. Spock n'avait pas tardé à venir le rejoindre et Loar lui donna une tranche de lard, ce qui fit le bonheur de l'animal. Le temps de se réveiller un peu mieux et de s'habiller, il irait le sortir en promenade histoire de se dégourdir les jambes. Les yeux du jeune homme ne tardèrent pas à croiser sa guitare et après s'être servi, il alla emprunter l'instrument, s'installa sur sa chaise et commença à composer une petite mélodie comme ça lui venait. Il entendit des pas descendre  mais Loar ne s'arrêta pas. Il cessa uniquement lorsqu'il aperçut Samael faire irruption dans la cuisine puis il reposa la guitare sur la table.

"Bien le bonjour Sam, j'ai préparé le petit déjeuner, t'en veux?" demanda-t-il sans pour autant attendre de réponse. Il ignorait ce que pensait réellement Samael parce qu'ils n'avaient pas tout à fait fait la paix tous les deux. Loar le déplorait d'ailleurs, parce qu'il aimerait bien que cette histoire ait une fin et qu'ils enterrent la hache de guerre. Ce serait même plus simple pour Victoire, qui était au milieu de ce champs de bataille.

"Tu vas bien?" demanda-t-il en dévisageant le guitariste en l'attente de sa réponse.