LILY ⊹ a hug to wipe some tears (+18)

Ça devait être un rendez-vous en amoureux. Simeon et Arya devaient aller au restaurant, profiter d’un moment sans leur fille. Au lieu de ça, ils ont eu un accident de voiture. Alors qu’avec Lily vous vous chamailliez comme à votre habitude, leur vie ne tenait qu’à un fil. Le soleil se lève. Vous avez passé des heures à l’hôpital, dans l’attente d’un espoir. Un espoir qui s’est brisé vers trois heures du matin. Pour la première fois, depuis longtemps, des larmes ont coulé le long de tes joues. Tu venais de perdre ton meilleur pote, ta première rencontre de vie américaine. Epuisé, Lily inconsolable, Rachel dans une poussette, t’as décidé qu’il valait mieux rentrer. A quoi bon rester ici, et se lamenter dans un couloir bondé. Votre tristesse vous appartient, alors vous remontez en voiture. Pour une raison que tu ignores, tu t’es dit qu’il était préférable d’aller chez eux. Shacklebolt, comme toi n’avez rien pour accueillir la petite. Et avant tout, tu pensais à elle. Elle importait plus tout.
« Elle dort. » Dis-tu alors que tu retrouves Lily sur le canapé de la maison de vos défunts amis. Etrangement, tu n’as pas envie de la taquiner. Tu n’es pas d’humeur, trop préoccupé par la perte que vous subissez. « Tu veux manger quelque chose ? » Il parait que certaines personnes aiment manger lorsqu’elles sont tristes. Ça doit leur permettre d’oublier un instant toute la peine qu’il y a en elles. Mais toi, t’as trop le ventre noué pour pouvoir avaler quoi que ce soit. Et vous restez là dans un silence, avec pour seule lumière éclairée celle du couloir. Habituellement, les reniflements de la brunette t’insupporteraient, mais tu as l’esprit confus. Tu n’arrives toujours pas à réaliser ce qui s’est passé. Ils ne sont plus là. Et t’as envie de tout casser. Pourtant, personne n’est responsable. En dehors de cet animal qui les a fait sortir de la route. Ne supportant pas voir les femmes pleurer, comprenant parfaitement ce que Lily ressent à cet instant même, tu lui prends la main, et la tires vers toi. Tu la consoles comme tu peux. Ce n’est pas dans tes habitudes, alors tu passes un bras autour d’elle et lui frottes le bras.

Le dos collé au mur glacé de l'hôpital, tu gardes Rachel dans tes bras, la berçant comme tu peux malgré tes quelques sanglots. L'attente est interminable. Pour l'une des rare fois, ni August, ni toi, aviez réussi à sortir un mot. Vous patientiez sagement, espérant que le pire ne soit pas de rigueur. Mais le médecin qui est devant vous est formel : Arya et Simeon ne sont plus de ce monde. Et Lily, c'est ton monde, pour la deuxième fois en quelques mois, qui s'effondre et s'effrite. La brune se souvient vaguement de la suite. Elle se revoit pleurer, s'attacher à quelque chose. Elle s'entend encore marmonner quelques prières alors qu'elle est dans la voiture d'August. Jamais deux sans trois ... Il n'y a que ça qui traverse son esprit jusqu'à ce que le moteur se coupe. Lily, elle suit le mouvement. Elle est plus que l'ombre d'elle-même. La vue de la porte d'entrée de la maison la fait retomber encore un peu plus dans le précipice. Elle ne cherche même pas à s'occuper l'esprit. Elle se laisse tomber dans le fauteuil, se prend la tête dans les mains et continue de sangloter. Comment une telle chose avait pu arriver ? Pourquoi eux ? Pourquoi dans un accident similaire à celui de ses parents ? Elle va finir par croire que quelqu'un lui veut du mal.
Le brun revient, annonçant que Rachel avait réussi à fermer les yeux pendant plus de cinq minutes. Il propose même de grignoter quelque chose. « Non ... » qu'elle souffle, entre deux crises de larme. Elle est incapable de manger quelque chose. Son estomac est noué. De toute façon, elle n'est bonne à rien là. A tel point qu'elle se laisse aller, quand Gus la tire à lui. Elle va pas mentir : ne pas être seule dans cette épreuve, ça la soulage quelque peu. Lily profite encore un peu de la chaleur que dégage le brun. « Tu te ramollis Svendsen. » qu'elle sort. Elle ne sait pas d'où lui vient la force de plaisanter. Elle renifle de façon tout ce qu'il y a de plus sexy, of course « Comment on va faire ? » qu'elle demande. C'est rare, exceptionnel, mais elle ne se voit pas avancer seul dans l'avenir. Avec ses parents, elle avait pu compter sur Arya. Aujourd'hui, Lily se retrouve avec son pire ennemi comme bouée d'accroche. La jeune femme se redresse légèrement, essuie ses joues à l'aide de sa main et prend enfin la peine de regarder Gus dans les yeux. « C'est encore un de leur plan pour essayer de nous rapprocher, hein ? » Elle les connait, les deux. Ils sont capable de tout et n'importe quoi pour arriver à leur fin. Leur but était clairement de faire en sorte qu'August et Lily s'entendent à merveille. Ils auraient formé un quatuor d'enfer comme cela. Malheureusement, la brune n'est pas dupe. Elle essaye juste de trouver un moyen de se consoler, d'oublier la triste nouvelle. Ses yeux embués de larmes, elle pose sa main sur la joue du danois. Lui aussi, il pleure. Lui aussi, il a mal. Ils sont dans le même camp ce soir. Lentement, elle se déplace pour s'agenouiller sur lui et elle colle son front au sien. Lily tente juste de trouver un certain réconfort

Pour la première fois de ta vie, tu venais de perdre quelqu’un de cher. T’as bien connu des décès, mais disons que tu n’as jamais été proche de ta famille, au point d’être affecté par leur perte. Simeon et Arya c’est différent. C’est une famille que tu as choisie. Alors, tu n’as pas honte d’être triste. Pas aujourd’hui. Tu mets de côté cette relation haineuse que tu as avec Lily. Oublie que vous vous supportez comme chien et chat. Elle ressent cette même vive douleur que toi, et tu ne supportes pas la voir pleurer de cette manière. Elle souffre. Et si tu te souviens bien, elle vit cette tragédie une deuxième fois. Car même si on dit que tu te fous de tout, tu entends. La Shacklebolt voit son monde à nouveau s’écrouler. Personne ne mérite ça. Tu la prends dans tes bras, comme si ensemble vous allez pouvoir surpasser ça. « Tais-toi. » Dis-tu doucement, avec un léger amusement. T’ignores d’où elle sort cette force de rire. Mais ça rend les choses quelque peu moins douloureuses. Quand elle vient à te demander comment vous allez pouvoir surmonter tout ça, t’ignores quoi lui répondre. « Ça prendra du temps… » Tu poses ton menton sur sa tête, et continues à lui frotter le bras. Ce qui te travaille le plus, c’est Rachel. Et elle qu’est-ce qu’elle va devenir ? C’est un bébé d’un an qui ne se souviendra jamais de ses parents. Elle ne mérite pas un sort comme celui-ci. Pas à cet âge. Lily relève la tête et te regarde fixement droit dans les yeux. Elle se demande si ce n’est pas une ruse du couple, s’ils ne font pas le coup de trop pour essayer de vous unir elle et toi. Et tu ne peux retenir cette larme plus longtemps, puis celle suivante. T’aurais préféré que ce soit ça. Encore une ruse. « Non Lily. S’en est pas une … malheureusement. » T’as du mal à la regarder plus longtemps dans les yeux. Ça te rend trop triste. Tu repenses à tous tes moments passés avec ton super pote, avec la bande, et ceux avec le quatuor. C’est encore plus douloureux quand Lily pose sa main sur ta joue. Jamais elle n’aurait réagi comme ça de leur vivant. Les gens changent quand la tristesse les affecte. Toi le premier. Lily quitte tes bras pour venir sur tes jambes, appuyant son front sur le tien. « J’croyais que je n’étais pas ton genre. » Dis-tu doucement en plaisantant, afin de détendre cette trop triste situation. Des heures que vous pleurez, que votre cœur a reçu un coup de massue. « Allez, arrête de pleurer. » De tes deux mains, tu lui essuies ses joues, enlevant ses larmes.

Lily avait déjà traversé ça une fois : la perte de personnes proches. Elle pensait, naïvement, qu'après avoir eu deux décès d'un seul coup, la vie et le destin la laisserait tranquille. Après tout, elle était encore sur le chemin de l'acceptation, de la perte, de la reconstruction de soi. Voilà qu'aujourd'hui, à peine six mois après, elle devait retraverser la même épreuve. Autant dire qu'elle était au bout de sa vie, à bout de souffle, à bout d'énergie. Un mal de tête lui bourre le crâne, et ceci, c'est parce qu'elle n'arrête pas de pleurer. Elle est incapable de s'arrêter. Incapable de comprendre comment elle est en arrivée là. Incapable de comprendre pourquoi les bras d'August enroulé autour d'elle lui font autant de bien. Première fois que vous vous engueuler pas. C'est un exploit. Si la mort de Simeon et Arya leur permettait de s'entendre, Lily, elle était prête à continuer de la haïr. Elle pouvait même l'envoyer aux enfers si ça lui permettait de retrouver son amie et le mari de cette dernière. La brune ne sait pas comment ils vont traverser cela. Elle ne voit même plus d'avenir pour elle. Y'a que le présent et le passé qui restent dans son esprit. Des souvenirs qui lui font mal au cœur. Des souvenirs que ne pourra pas avoir Rachel. Cette petite aussi, devait souffrir. De façon plus silencieuse, certes. Pour le coup, Lily ne pouvait que comprendre ce qu'elle devrait affronter plus tard. Tout simplement parce qu'elle le vit actuellement. Une part d'espoir reste néanmoins en elle. Et si, par bonheur, tout ceci n'était qu'un piège pour les obliger à s'entendre ? Après tout, Simeon et Arya avaient toujours tout fait pour essayer de vous vois ainsi : blotti l'un contre l'autre, sans venin venant foutre le moindre problème. « Ils avaient rien demander ... » qu'elle finit par répondre à Gus, avant de prendre les devants et de s'installer sur ses cuisses. La proximité avec le jeune homme devrait la gêner. C'est loin d'être quelque chose qu'elle fait habituellement. Mais les habitudes changent quand les conditions ne sont plus les mêmes. « La ferme. » Le seul genre qui pourrait lui convenir, c'est le prince charmant. Autant dire que mise à part dans ses rêves, elle ne pourra jamais le rencontrer. Lily, elle se laisse bercer par les caresses d'August sur ses joues. Elle essaie de mettre son cerveau sur pause, le temps de quelques secondes, le temps de ne plus ressentir quelque chose, le temps d'essayer de stopper ses larmes, comme il le lui demande. Mais elle peut pas. Elle ne cesse de voir l'image de la petite famille parfaite se briser en trois bloque. Deux partent en fumée. Le troisième virevolte dans les airs au dessus de la fumée. C'est le devenir de Rachel, incertain, remplis d'embûches et surtout, avec cette part de tristesse qui fera toujours partie d'elle. Elle n'aura pas connu ses parents. « J'y arrive pas. » Elle aimerait. Elle le ferait si elle avait plus de volonté. La brune cherche juste du réconfort et cette fois-ci, c'est August qui a été désigné. Lentement, ses mains viennent se poser sur son torse et elles continuent de descendre dans la même lenteur. Ses lèvres, sans demander quoi que se soit, viennent prendre possession de celui du brun. Elle s'y accroche, comme si elle savait que tout ceci resterait rapidement éphémère, irréel. Ce n'est qu'au moment où elle prend un léger recule qu'elle mesure son acte. Mais elle ne le regrette pas. Pas encore #LOL « S'il-te-plait. » Elle ne le supplie pas, elle lui demande juste.

De la même manière, elle te dit de la fermer. Elle n’accepte pas cette remarque qui vient contre-dire ses dires. Celle qui semble donner une explication à ce rapprochement improbable entre deux individus qui sont sensés se détester, se brouiller à longueur de journée. Et vous êtes pourtant là tout prêt. Assise sur tes jambes, le front posé sur le tien, laissant une infime distance entre vos visages tristes. Et tu te contentes de lever rapidement un coin de tes lèvres, enlevant les larmes qui continuent de couler le long de ses joues. De tes doigts tu balayes ce ruisseau sans fin, et lui demandes de ne plus pleurer. Elle te rend encore plus triste, embrume ta vue, serres encore un peu plus ta gorge. Elle n’y parvient pas, et sous des perles de larmes, elle pose ses mains sur ton torse. Jamais vous n’avez un contact comme celui-ci. Si une fois, tu as eu droit à sa main sur ta joue. Plusieurs fois même. Mais jamais il n’y avait eu cette douceur. Cette nuit, il n’y a aucune rage. Elle semble s’être envolée ou bien moindre que cette peine insurmontable. Tes mains restent positionnées de chaque côté de son visage, les pouces enlevant par instants l’eau salée qui coule le long de le long de son nez. Vous restez comme ça dans le silence, oubliant que vous êtes chez eux, assis sur leur canapé. T’es incapable d’en bouger, d’aller dans une pièce. Les mains de la brunette descendent le long de ton torse, caressant les muscles qui se contractent sous son contact. Et contrairement à tes habitudes, tu ne penses à rien. C’est toujours aussi embrouillé. Sans un mot, Lily vient presser tes lèvres. Vous restez quelques secondes comme ça. Yeux fermés, de cette simple pression, tu ressens sa douleur indéfinissable, goûte à l’humidité salée. La couleur noisette de ton regard réapparait quand la brune s’écarte légèrement, séparant vos lèvres. Aucune réflexion ne te vient. Habituellement tu lui lancerais ces remarques arrogantes, peu drôles selon la jeune femme. Tu ne dis rien, la regardes de la même manière qu’elle. Il n’y a pas véritablement de désir. Elle n’a pas ça en ses yeux. Elle veut simplement oublier. Au même titre que toi. Tu pourrais le lui refuser, mais elle ne se force pas. Elle a juste envie de ressentir autre chose. Et t’es le seul mec présent. Ton visage s’approche du sien pour capturer pour la deuxième fois ses lèvres. La douceur de vos baisers s’estompe rapidement, et vos lèvres exercent une pression plus sauvage. Tu te surprends à apprécier ça, sentir sa langue sur la tienne. Tes mains quittent son visage pour enlever les pieds de sous ses fesses, l’asseoir pleinement sur toi. Puis l’une vient faire le tour de son dos rapprochant d’avantage vos corps l’un de l’autre. L’autre caresse du bout des doigts sa cuisse.

Jamais, vous n’avez été aussi proche. Habituellement, il y a toujours ce mètre qui vous sépare, ce qui évite tout contact. Collés l’un à l’autre, tu ressens sa respiration s’accélérer, s’accorder à la tienne sous vos baisers. T’apprécies, oublies qu’il s’agit de Lily, qu’il y a peu, ton meilleur-ami est décédé au même titre que sa femme. T’oublies tout ça, songes uniquement au moment présent, à ce que tu ressens. Le cœur devient de plus en plus léger. C’est agréable comme sensation. Plus que jamais. Ta main continue de caresser sa cuisse, et l’autre à presser son dos sous l’envie d’en vouloir un peu plus. Tout ton corps frémi lorsque les mains de la brune viennent prendre le bas de ton t-shirt, et le soulève par-dessus ta tête, dénudant ton torse. Tes lèvres reprennent leur place sur les siennes. Les pressant davantage, puis se perdent son cou que tu embrasses, et mordilles par instant, alors que tes mains passent sous son haut, et se plaquent sur la peau nue de son dos. C’est silencieux, seuls vos bruits de baisers viennent briser ce long silence qui pourrait être pesant. Et pour une fois, aucune vacherie n’est lâchée. Non, c’est mieux de ne rien dire. Ça risquerait de tout briser, et tu ne voudrais pas courir ce risque. Non pas que ça fasse longtemps que tu attendes ce moment. Tu t’es parfois pris à songer à cet instant. Mais rien de ce que tu aurais pu imaginer n’est semblable à ça. Elle est surprenante. Lily embrasse ton torse. Perdant ses lèvres sur ton corps, tandis que ses mains glissent jusqu’à ta ceinture. Elles s’y attardent, attendent quelques instants. Tu ressens son hésitation, alors tu viens à son aide, prenant les devants. Détachant lentement la boucle, et le bouton de ton jean. Rien de plus ne sera enlevé, car chaque chose doit prendre son temps. A la longue, tu as appris à la connaître. Sais que Lily n’est pas du genre à coucher pour coucher, et que tu la répugnes assez pour qu’elle ne souhaite pas que cela se produise avec ta personne. Pourtant, elle va à l’encontre de tous ses principes cette nuit. Et si tu ne veux pas la brusquer, autant aller à son rythme. Doucement. Bien que l’allure soit plutôt accélérée. Tu écartes la Shacklebolt de toi, tiens son visage entre les tiens. T’espères pouvoir y lire un feu vert dans ces yeux. « T’es certaine de toi ? » Il est hors de question qu’elle le face sans avoir réellement envie. Ce n’est pas ton genre de profiter des faiblesses des femmes. Réponse en main, tu lèves son haut, et le jettes à terre. Jamais tu n’aurais imaginé un corps aussi sublime, rempli de simplicité. Le genre de forme que tu aimes tant. Tes yeux s’attardent quelques instants sur sa poitrine, avant que tu viennes les embrasser de tes lèvres. Des baisers doux.