one drink, that's what we said (lily & cloe)

La brune commence sérieusement à se demander si elle a fait le bon choix, en acceptant d'aller vivre chez August. Ils ne s'entendaient déjà pas avant l'accident de leur deux meilleurs amis, mais maintenant, c'est encore pire. Un rien l'énerve, l'excède. Elle est entrain de devenir folle. Heureusement, elle peut compter sur ses amis proches et sa famille pour la soutenir. Elle a aussi Rachel, qui, contre toute attente, la comble de bonheur. Et pourtant, ce n'est pas gagné avec la petite. Lily est loin d'être une bonne mère. Ce n'est pas dans ses gênes. Alors qu'elle est chez Gus, l'ordinateur allumé et des dizaines de pages de décorations ouvertes, elle reçoit un SMS. Elle s'imagine déjà devoir répondre au propriétaire des lieux mais contre toute attente, c'est Cloe. Elle sourit, s'empresse de lui répondre qu'elle est d'accord pour cette sortie et l'annonce à August. Ce dernier n'est pas rentré la nuit dernière, il peut au moins lui offrir cette soirée de répit. Elle ferme son ordinateur, vérifie rapidement que Rachel dort profondément et prend une douche rapide. Elle laisse ses cheveux sécher à l'air libre pour qu'ils ondulent légèrement. Puis, elle met un peu de mascara, un léger rouge-à-lèvres. Elle attend encore un peu et à peine Gus arrivait, elle s'en va. Elle entend son commentaire, au niveau de sa tenue, mais elle laisse couler. Lily, comme à son habitude, loue un vélo et se dirige vers le point de rendez-vous. Elle est tout juste à l'heure quand elle ouvre la porte du bar. Rapidement, elle trouve Cloe et lui saute au coup. « Ma beauté ! » La brune avait gardé en mémoire quelques mots français dont celui-ci. « J'ai l'impression que ça fait une ternité qu'on ne s'est pas vu. » Peut-être parce que c'est le cas, malheureusement. « Comment vas-tu ? Quoi de beau à me raconter ? » Si Cloe lui disait qu'elle repartait en voyage en France, Lily n'hésiterait pas une seule seconde pour partir avec elle. Elle en a bien besoin.

La brune écarquille les yeux face à la remarque de son amie. Des rides ? Elle ? Non, jamais. Si la vieillesse ne lui fait pas peur, à Lily, elle a au moins le mérite de ne pas apprécier ce que cette dernière provoque. Ce n'est pas pour rien qu'elle achète une crème qui coûte presque une fortune à ses yeux pour éviter que sa peau se creuse et que des ridules apparaissent. « Dis pas de bêtises ! » Par chance, elle sait que Cloe ne dit ça que pour l'embêter. « Je suis certaine que tu me trouves rajeunie ! C'est l'effet New-Yorkais. A force de regarder les gratte-ciel, tu as un lifting gratuit. » Les rêves sont beaux. Si la ville était connu pour ce miracle, Lily n'est pas certaine qu'elle arriverait encore à marcher dans les rues sans devoir jouer des coudes pour avancer ou même juste bouger. L'hésitation de Cloe face à la simple question du comment vas-tu ? la surprend quelque peu. Mais pour le moment, Lily ne préfère pas s'attarder dessus. Peut-être n'était-ce rien. « Je suis si fière et si contente pour toi. Tu le mérites ! » Cloe est une bosseuse. Rien ne l'arrête, en tout cas, de son point de vue à elle. « Quand sauras-tu la réponse pour l'internat ? » Si jamais, ça ne dérange pas la brune de lui laisser son appartement. Lily doit faire face à un grand changement dans sa vie et est obligé de devoir vivre avec son pire ennemi pendant un temps indéterminé. Elle serait heureuse de pouvoir faire profiter de son quatre pièces à quelqu'un. « C'est définitif du coup, tu restes ici ? » Ô joie ! Lily se sent pousser des ailes. Elle avait toujours espéré d'apprendre que son amie resterait vivre à New-York et qu'elles pourraient recommencer leurs petites soirées d'antan. Ces petits moments de joie lui remontrait suffisamment le moral pour passer outre la présence de Gus dans sa vie. Ah, d'ailleurs, en parlant du loup. « Ahh ... » Elle soupire de frustration et passe une main sur son visage pour réprimer son envie de grimacer. « Je dirais que c'est plus que chaotique. On s'entend sur pratiquement rien. » Ce qui fait que la moindre petites broutilles fait monter la voix et que cela entraîne une bagarre générale. « Je ne sais pas trop comment ça va se terminer tout ça. Si je tiens, c'est principalement pour la petite. » Autant être honnête. Sans Rachel au milieu d'eux deux, il y aurait longtemps qu'un meurtre aurait été commis. « Puis, j'ai fait une boulette ... » Lily se tait, laissant Cloe passer sa commande. « Un Mojito pour moi, merci. » Elle commanderai une deuxième assiette à partager après la première engloutie. « On a couché ensemble. » Elle se mordille la lèvre inférieure, morte de honte. « Je suis même plus capable de le regarder en face depuis. » Lily a suffisamment confiance en Cloe pour savoir qu'elle arrivera à trouver les mots pour la remettre sur le droit chemin et surtout, pour la remettre dans ses baskets.

HRP : désolée de répondre si tardivement. J'étais en vacances. J'espère que la réponse te plait.

Comme Cloé lui avait manqué ! Parfois, comme en ce moment, elle se demandait comment elle avait réussi à tenir éloigné de son amie aussi longtemps. Et ceci, même quand il n'y avait qu'une journée ou une heure qu'elles s'étaient séparés. Entre eux, c'était fluide. C'était simple. Elles se comprenaient sans chichi. Un simple coup d'oeil et elle savait ce qui se tramait dans la tête l'une de l'autre. Ce n'est pas pour rien que les deux jeunes femmes se poussaient vers le haut. Lily ne le montrait peut-être pas, mais elle était fière de la réussite de Cloé. Ses études en France, et maintenant, là voilà à la grosse pomme pour continuer ses démarches. C'était ambitieux, y'a pas à dire. Elle méritait d'arriver au bout du tunnel, la brune, et d'obtenir le diplôme qu'elle convoite. « S'il ne te prenne pas, je te jure que je campe devant l'entrée jusqu'à ce qu'il t'accepte ! » Les doutes de Cloe était normal. Lily aurait eu les mêmes à sa place. Pourtant, la Shacklebolt ne se faisait pas trop de tracas. Cloe aurait et allait avoir sa place à New-York. « Je suis sûr que tu recevras rapidement les derniers papiers qu'il te faut. » Après tout, les secrétariats ne sont pas réputé pour être à jour et rapide. « J'ai du mal à t'imaginer flic, tu sais ? » Pourtant, Cloe a toutes les qualités requises pour ce job. « J'aurai trop peur que quelqu'un s'en prenne à toi. » Et c'est vrai. Être flic, ça peut parfois être dangereux. Le danger, c'est pas quelque chose qu'elle apprécie tant que ça, la Shacklebolt. Tout comme le sexe. C'est pas quelque chose qui est facile pour elle. Pourtant, elle n'a jamais été violée, jamais eu de mauvaises relations. C'est juste que c'est tabou à ses yeux. Néanmoins, vu que Cloe pose la question entre August et elle, autant être franche. Ils ont couchés ensemble. « Merci Clo. » qu'elle répond, sourire aux lèvres face à l'aide qu'elle lui apporte. Bien-sûr qu'elle n'hésitera pas à passer chez elle si elle en ressent le besoin avec Rachel. « Je sais pas trop .. » Elle se mordille la lèvre inférieure en repensant à la nuit qu'elle avait passé avec le brun. « Un mélange des deux ? » Si c'est possible que ça puisse se passer ainsi. « On venait de perdre chacun nos meilleurs amis. On avait passé la nuit à l'hôpital. Je me sentais mal, et il était là à me réconforter ... J'ai craqué. » Bêtement. Futilement. Ce soir là, ça aurait pu être lui comme un autre gars. Elle recherchait juste de l'affection. Un moment d'oubli. « Un truc ? Tu rigoles j'espère ! Il n'y aura jamais de truc entre nous deux. » Elle a fait une bêtise en se donnant à lui. Elle ne compte pas recommencer. Et puis, il suffit de voir vers la dispute qu'il y a eu après ça. Sans oublier les petites remarques du brun. « Je dirai pas que je culpabilise mais ... Je m'en veux juste que ce moment de faiblesse soit tombé sur lui. » Donc elle s'en veut, peu importe la façon dont elle le dit. « C'est comme ci tu couchais avec ton pire ennemi. Ca te donne comme une impression de changement alors que c'est absolument pas ce que tu voulais. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. » Lily a juste l'impression d'avoir laisser une porte entrouverte à August. Alors que d'habitude, elle la laisse bien fermée à double tour. Ils se détestent, se font la guerre. Ca devrait en rester là. Or, maintenant, c'est comme s'ils devaient adoucir ses mots et les transformer en : se supporter et apprendre à se connaître. C'est pas vraiment ce qu'elle désire.