confidences under the sun ▾ melech

confidences under the sun

calia + melech

we are infinite, as the universe will hold you inside, we are the dust of dust, we are the apple of G-d's eye. we are infinite as the universe will hold us inside. let there be light, let there be light, let me be right. with golden streams our universe was brought to light

C’est la journée qui a déjà été ruinée par toutes les embrouilles au travail qu’il aurait pu éviter pourvu que son frère eût été capable de ne pas tomber dans exactement le même bar que lui sans savoir lui parler respectueusement, Melech qui aurait bien aimé en profiter pour tenter de comprendre le satellite en orbite autour de la Terre tout en la dédaignant du regard, menaçant de rentrer en collision d’une seconde à l’autre en découvrant soudainement combien elle était liée à son orbite, et qui lui aurait bien donné envie de dormir encore quelques années pour ne plus jamais entendre parler de personne jusqu’à ce que le téléphone sonne. Un bras relevant plusieurs couettes épaisses malgré la chaleur estivale dans l’espoir d’en retrouver la source, et finalement une main qui réussit à palper l’appareil, découvrant le message de Calia, la proposition faite qui pourrait très bien sauver sa journée ; bien sûr qu’il serait impossible de finalement s’endormir à une telle heure de la journée, mais que ça ne l’aurait pas empêché de la rater quand même. Le décor qui ne lui laisse aucun doute sur l’endroit de sa prise, quelques shootings déjà réalisés par là qui ont eu un rendu étonnamment pas mal reçu, la jumelle Levy qui a toujours voulu le revoir pour de nouvelles photos et lui qui a commencé à croire que ce n’était plus par pure gentillesse, au bout de quelques fois. Maverick qui lui n’a jamais douté des motivations, toujours à garder précieusement les livrets offerts dans un coin de son étagère. La réponse par message qu’il ne fait pas attendre, une trentaine de minutes pour la rejoindre, et en pleine action le rappel d’une Ouija qui ferait bien de profiter du soleil dans un parc où elle serait suffisamment en sécurité, pour une fois. Pas moyen de la sortir quand il serait seul à gérer les chiens des maîtres les plus négligents à ses pieds, mais toujours une possibilité tant que l’Israélienne serait là pour la protéger en même temps que lui, et enfin pour la vieille lapine une possibilité de rencontrer elle aussi la douce chaleur de l’été. Ouija qui se laisse installer dans la besace spécialisée en toute tranquillité pendant que lui récupère ses clefs, et le moteur de la vieille voiture qui est rapidement enclenché.

Le chemin qui se fait aussi rapidement qu’il est possible de le faire en pleine heure de pointe, juste l’habitude des chemins qui seraient moins souvent pris pour éviter de perdre une heure bêtement, Ouija toujours dans le panier, avant de quitter la voiture pour trouver l’emplacement de l’adulte qu’il avait pensé savoir remarquer ; et une réussite approximative, Calia qui était bien toujours assise sur l’herbe à s’aérer quand à attendre le moment où lui la rejoindrait. La drôle d’amitié que les deux n’auraient pas su anticiper, le fruit du hasard qui les a fait se rencontrer pour ne plus jamais qu’ils aient envie de se séparer. Une véritable passion pour l’artiste et son talent, enfin quelqu’un pour exercer un hébreu plus moderne que celui des livres qu’il avait pu étudier, et une personne d’une richesse infinie sur encore une centaine de domaines qu’il ne saurait énumérer, simplement parce qu’elle pouvait figurer dans ses meilleurs amis, et que son coeur n’en avait pas décidé ainsi pour une petite quantité de raisons moindres. « J’ai emmené Ouija, comme tout seul je n’en ai jamais la possibilité, ce n’est plus la plus photogénique des lapines depuis, mais dans la catégorie senior elle est encore très bien conservée. » La tête de lion qui a certes bien blanchi, le visage un peu plus fin qu’il avait pu l’être il y a quelques années, mais toujours le même entrain et apparemment, d’après le vétérinaire, une excellente santé. Elle qui commence à sortir la tête du panier à peine posée à terre, pas anxieuse pour un sou, l’habitude des escapades bien organisées. « Tu as pris Neusty ? » comme question bientôt inutile sitôt que le canidé débarque, lui qui n’a jamais angoissé l’être lagomorphe déjà bien habitué par les parents Hirschel, bien que le plus jeune des deux garde un œil attentif, dans le cas d’une bêtise aux conséquences dramatiques. « Tu as passé une bonne semaine, toi ? » demandé sincèrement, le sourire au bord des lèvres, les autres soucis qui se sont rapidement envolés. « Pour fêter l’anniversaire de mon frère et enfin trouver quelque chose qui saurait l’intéresser, j’ai proposé une sortie à la plage. Ca fait trois jours que j’essaye de trouver comment je pourrais faire accepter à mes parents le fait de sortir de Ross Street pour aller voir des américains presque tout nus en plein soleil. Ca va être vraiment incroyable, comme sortie. » Un peu plus l’envie d’en rire, déjà, Calia qui a déjà du voir plus d’un orthodoxe dans sa vie, la catégorie de population particulièrement bavarde sur le territoire dont elle a la nationalité, et guère plus de silence là où lui se trouvait.