[-18] So happy to see you again ! Ft. Asher

En tant que femme d’âge mûr, oui, fréquenter un homme de 25 ans est une nouveauté pour moi, bien j’aurais pu le faire avant sans que cela surprenne autant. Je commence à avoir un âge où le nom que l’on me donnera pour ça ne me plaira pas vraiment, cela dit je suis une adepte du « vivre et laisser vivre » alors je survivrai à quelques chuchotements dans mon dos.


Asher goûte finalement un des canapés, j’appréhende un instant, avant qu’il ne me dise qu’il le trouve délicieux. Mon soupir de soulagement se coince néanmoins dans ma gorge quand je vois sa main monter à mon visage et replacer doucement une mèche de mes cheveux. Puis je sens ses doigts caresser furtivement mon cou, me provoquant de longs frissons auxquels je ne m’attendais pas, comme je ne m’attendais pas à son geste, ou à son compliment. Bon, ça fait peut-être un peu trop longtemps qu’on ne m’a pas touchée… je ne me souvenais pas que j’étais aussi sensible. Décidément, Asher va vraiment finir par me faire perdre la tête.
J’attrape doucement sa main pour l’enlever de ma peau, ne doutant pas une seule seconde de la couleur qu’on prit mes joues, j’ai été trop surprise pour pouvoir me contenir un tant soit peu.


Je me mords la lèvre, tout de même un peu gênée de ma réaction, de mes frissons qu’il aura sans doute perçus sous ses doigts.

Je suis loin d’être aussi sûre de moi que je le voudrais, surtout quand il s’agit d’intimité. J’ai pourtant un caractère bien trempé, et puis j’ai déjà eu plusieurs histoires d’amour, ainsi que quelques histoires pas d’amour, assez pour que je sache comment cela fonctionne, à quoi cela ressemble, pour que cela me semble assez familier pour être… moins effrayant. Mais il faut croire qu’au fil de ces histoires, justement, et de ces dernières années passées seule, un mur dont je n’ai eu que peu conscience m’a presque fait oublier le bonheur au-delà de la souffrance que j’ai pu subir. Et je me ressens un peu effrayée finalement, et néanmoins poussée par ce désir de nouveauté.
Dans la sensation étrange de l’aisance mêlée à de la gêne, je sens les doigts de Asher tourner mon menton vers lui, et il s’approche davantage de moi.

Lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, je ne peux retenir un léger soupir, de bien-être, de soulagement, comme celui que l’on ressent à combler une envie forte ou un besoin profond. Mes doigts se resserrent sur les siens et je réponds à son baiser. Ses lèvres sont douces et chaudes, comme, je dois l’avouer, je l’ai rêvé. Parce qu’il va être compliqué de faire croire qu’à aucun moment je n’ai imaginé l’embrasser. Bien qu’il soit certain qu’en envoyant ce malheureux sms, j’étais loin de prévoir que je pourrais réellement plaire à un homme si jeune.

Le baiser s’achève finalement et je lève les yeux vers ceux d’Asher. Je m’y perds un peu, et une question se met à tourner dans ma tête maintenant que notre situation s’éclaircit quelque peu.


Je réfléchis certainement trop, mais je ne peux m’en empêcher, et j’ai besoin de savoir. Pourquoi s’intéresse-t-il à moi alors qu’il a… certainement beaucoup de jeunes femmes autour de lui ?

Je me sens bête, oui encore une fois je me trouve tellement idiote… décidément, Asher arrivera-t-il seulement un jour à faire ressortir de moi une femme au moins correcte, et non plus une espèce de midinette effrayée par la moindre petite nouveauté ? Je me demande, parce qu’honnêtement, même si j’aurais aimé devenir une femme forte et indépendante, ça n’a jamais vraiment été le cas. Je le déplore, c’est un peu tarte, mais j’ai jamais été équipée pour prendre les choses à bras-le-corps, à moins d’avoir un coup dans le nez… en tout cas, ce n’est jamais comme ça que j’ai su me voir. Le problème vient sans doute de là d’ailleurs, à toujours ne voir que mes faiblesses, je me retrouve à poser des questions que je devrais peut-être garder pour moi.
Cependant, alors que je m’attendais presque à voir une expression ennuyée ou agacée apparaitre sur son visage, c’est son glorieux sourire qui revient quand il me répond. Et je souris à mon tour devant le pragmatisme de la jeunesse. Il propose alors de profiter, avant de m’embrasser encore une fois, et de m’attirer sur ses genoux. Je pense que ça ne va pas être difficile de profiter.

Je passe mes bras autour de son cou pour pouvoir me presser un peu plus contre son torse, et gardant mes lèvres contre les siennes encore quelques instants. Mais je finis par m’écarter légèrement, pour m’installer à califourchon sur ses jambes, ma robe remontant négligemment sur mes cuisses. Je mords doucement ma lèvre inférieure, sans quitter ses yeux.


J’arque un sourcil, un sourire un brin provocateur aux lèvres, bien que je sente mes joues rougir légèrement. Je reprends alors ses lèvres, inutile de lui montrer que mon assurance n’est qu’une façade, il doit bien assez s’en douter. Mais me laisser porter par mes sens, ça je sais le faire. Je pose doucement mes doigts sur sa nuque, pour caresser tendrement sa peau.

La violence des frissons qui me parcourent quand ses mains se posent sur mes cuisses me surprend de nouveau. Est-ce que c’est possible d’être à ce point en manque ? Est-ce que c’est possible d’être à ce point sensible aux caresses d’une autre personne ? Et pourtant, ce n’était encore rien comparé à ce qui suit. Parce que l’instant d’après, je me retrouve allongée sur le canapé, Asher pesant sur mon corps, entre mes cuisses. Me remettant doucement de la délicieuse surprise de ce changement de position, je sens ses lèvres migrer lentement dans mon cou, ce qui ne m’aide pas à me reprendre, bien au contraire. Mes frissons redoublent et je sens mon ventre se tordre d’envie. D’accord Winnie, t’es un cas désespéré.

Mes doigts s’enfouissent dans ses cheveux alors que mon autre main descend le long de son dos. Une chose est sûre, j’avais oublié à quel point c’est bon de se retrouver dans les bras d’un homme. Je ferme les yeux pour profiter de l’instant, mais je ne tarde pas à devoir réprimer un premier gémissement. Je me mords la lèvre, gênée encore une fois. Et en une seconde, je me mets à m’inquiéter de mille choses. Et notamment du fait que je me retrouve dans cette situation alors que ce n’est que la deuxième fois que l’on se voit. Non, ça ne me ressemble pas. Et j’ai un peu peur qu’il se fasse de fausses idées sur moi. Pourtant je dois bien avouer que je n’aurai en aucun cas la détermination nécessaire pour le repousser maintenant. Gâcher un moment pareil, alors que cela faisait des mois que je ne m’étais pas sentie aussi bien ? Je suis pas maso.

Et comme pour me complaire sur cette pente glissante, j’agrippe doucement son t-shirt pour le remonter légèrement et pouvoir glisser mes doigts sur sa peau.

Alors que je me plais à caresser sa peau, tout en m'efforçant de garder la tête froide, un peu, pour l'instant, il se redresse pour enlever son t-shirt. Je relève alors les yeux, mais mon regard s'arrête sur son torse, si bien que je sens à peine qu'il est également en train de me regarder. Ce n'est que lorsque je l'entends parler que je m'arrache à la contemplation de son corps d'apollon. Je me sens rougir, une énième fois, abattue par la sincérité de sa voix et de son regard. Je me rends compte qu'il essaie de me rassurer, et je trouve ça tellement adorable. Je souffle doucement, essayant de me reprendre, malgré les battements désordonnés de mon cœur.
Quelques instants plus tard, je suis presque nue devant lui, sa main caressant ma cuisse et ses lèvres sur ma poitrine. Je replace mes mains sur sa taille, remontant lentement le long de son dos, et mes doigts se crispent légèrement lorsque je sens les siens se glisser sur ma culotte. Et je me serais de nouveau mordu la lèvre s'il n'avait pas repris ma bouche. Je me laisse alors aller à ce baiser, et me délecter des sensations et des frissons qui continuent de parcourir ma peau.
Je fais doucement redescendre mes mains, jusqu'à sentir sa ceinture contre mes doigts... et le coussin du canapé contre mon coude. Je me rappelle alors où on est, dans mon salon, sur mon canapé, certes confortable mais pas très pratique pour ce genre d'activité. Accessoirement, l'idée que mes enfants puissent rentrer plus tôt et nous trouver là me dérange quelque peu.
Je romps alors le baiser, oui un peu à contrecoeur, et repousse doucement Asher pour pouvoir me redresser.


Je finis de me débarrasser de ma robe et attrape la main de mon amant pour l'emmener jusque dans ma chambre. Je referme la porte derrière nous et l'y plaque doucement, lui adressant un sourire coquin avant de reprendre ses lèvres. Mes mains se permettent alors d'explorer son torse, puis descendent sur son pantalon. Je défais sa ceinture et ouvre son pantalon pour glisser ma main à l'intérieur pour le caresser à son tour. Il n'y a pas de raison que je sois la seule à perdre pied, même si ça ne va pas spécialement m'aider à me calmer. Mais tant pis, après tout, tout ce dont j'ai envie, là maintenant, c'est lui.