afternoon delight (maxyne)

Où est-ce que j’ai mis cette peluche, hein ? Je tourne sur moi-même et observe ma chambre. Ce n’est quand même pas un trente mètres carrés non plus, je devrais pouvoir y retrouver mes affaires mais il faut admettre que j’accumule un bordel monstrueux en ce moment. Entre notre prototype de sécurité et les courses, je ne sais plus où donner dans la tête et c’est sans parler de mes pensées qui tournent régulièrement autour de mon ex-fiancée. Je n’aime pas cette sensation de sortir du circuit sans rien contrôler, ça a tendance à m’énerver et pour ne pas trop y penser j’ai besoin de voir des personnes qui m’aident à me recentrer et – oui, je l’admets – qui savent par quoi je passe. Maxyne, je n’ai pas à lui mentir. Elle sait que je vis mal la promesse faite à mon père adoptif et que je vis encore plus mal le fait de devoir garder Oliana éloignée de ma vie. Elle ne me force jamais à en parler, ce pourquoi je lui suis extrêmement reconnaissant, mais je n’ai pas non plus à cacher ce que je ressens réellement. Toutefois, pas question de venir gâcher mon après-midi en sa compagnie et celle de ma filleule. Soulevant une pile de vêtements sur ma chaise de bureau, j’aperçois le bleu de la peluche Stitch achetée il y a quelques jours. « Je te vois coquine ! » Je tire sur la patte qui dépasse et la brandit fièrement. Il ne me reste plus qu’à enfiler mes chaussures et direction le zoo. Occuper une enfant de trois ans assez longtemps pour pouvoir discuter avec sa mère c’est parfois difficile. Le parc n’aurait pas été assez intéressant sur la durée alors que voir différents animaux, ça c’est quelque chose et peu importe l’âge. Je sais que de cette façon Izzie passera un excellent après-midi et moi ça me fera plaisir de voir son regard émerveillé et son sourire qui me fait fondre. La peluche rangée dans un sac en papier, je favorise les transports en commun plutôt que ma voiture et laisse mes pensées vagabonder une fois assis dans le métro. Des pensées qui tournent encore et toujours autour de la même chose, happent tellement ma concentration que je suis à deux doigts de manquer mon arrêt. Je me réveille subitement, bouscule quelques passagers en m’excusant et m’extirpe in extremis hors de la rame. Sorti de la station, je marche un petit peu avant de rejoindre l’entrée B où j’ai donné rendez-vous à ma sœur. Sœur que je repère très vite, aussi vite que ma nièce qui force sa mère à lui lâcher la main une fois que je ne suis plus très loin pour courir vers moi. « Hey ma princesse ! » Penché vers elle, je la soulève et plante un gros baiser sur sa joue, ce qui la fait glousser. Izzie dans mes bras, je rejoins Maxyne et l’embrasse contre la tempe. « Bonjour à toi aussi ! Ça fait longtemps que vous attendez là ? » Je demande en chatouillant le ventre de ma nièce dont le rire me fait sourire largement. Cette gamine est mon petit rayon de soleil.

« Merde! » Dis-je à moi-même en voyant l'heure sur mon téléphone. Je me demande même pourquoi Izzie n'est pas venue me voir ce matin comme elle a l'habitude de toujours le faire. Je sais que je ne vais pas être en retard puisque je ne le suis jamais, mais je voulais tout de même me réveiller plus tôt pour justement avoir l'impression d'accomplir un peu plus de choses avant de partir en direction du zoo. À toute vitesse, j'enfile un short en jeans, un haut confortable et surtout pas trop chaud pour la journée qui nous attends. Je sors de la chambre et lorsque je passe devant celle d'Izabella, je l'apperçois, assise au sol en train de jouet tranquillement avec ses peluches. Elle est adorable et je sais qu'elle m'a probablement laissé dormir ce matin pour ne pas me déranger. J'entre dans sa chambre, pose un baiser sur sa tête et la regarde alors qu'elle semble bien concentré à servir le thé à ses animaux. Sortant de la chambre de ma fille pour aller préparer un petit repas pour mon frère, ma fille et moi, je regarde constamment l'heure pour être certaine de partir au temps prévu. Je suis probablement trop intense là-dessus, mais je m'en fiche. J'ai toujours été ponctuelle, ce n'est pas maintenant que je vais arrêter de l'être. Une fois prête à partir, j'aide Izzie à s'habiller même si elle arrive à le faire seule avec difficultés puis nous sommes prêtes à partir. J'ai toujours adoré le transport en commun, mais depuis que j'ai Izzie, je trouve que c'est beaucoup plus facile de prendre la voiture même si je déteste les routes à New-York. Il me faut au moins une trentaine de minutes pour atteindre le zoo et trouver un stationnement avant de pouvoir sortir avec ma fille, ma main dans la sienne, nous marchons vers l'entrée où mon frère m'a demandé de le rejoindre. « Maman, tonton Cam il arrive bientôt? » L'idole de ma fille - après son père, même si elle ne le voit pas si souvent - c'est Cameron alors je peux comprendre pourquoi elle a hâte de le voir et pourquoi elle me parle du zoo depuis trois jours au moins. Elle adore Wyatt aussi, je dirais même qu'ils sont tous les deux à égalité là-dessus et ça me rend heureuse de voir que des hommes aussi importants dans ma vie le sont pour elle aussi. « Oui, il arrive Izzie, soit patiente un peu. » Le sourire déjà présent sur mes lèvres s'agrandit lorsque je vois Cameron au loin et Izabella qui me supplie presque de lui lâcher la main pour aller le rejoindre. « Hey ma princesse ! », « Tu as hâte de voir les animaux dis? » M'approchant d'eux, mon regard s'illumine automatiquement. Voir mon frère sourire ainsi lorsqu'elle arrive à lui, me fait chaud au coeur puisqu'il ne va pas bien depuis tellement longtemps, je suis contente que ma fille lui donne un peu de bonheur le temps d'une journée au moins. Un baiser sur la tempe et je le serre brièvement contre moi. « Bonjour à toi aussi ! Ça fait longtemps que vous attendez là ? », « Salut toi! Seulement quelques minutes, t'en fais pas, je n'étais pas trop en avance aujourd'hui. » Je lui fais une grimace avant qu'il dise quoique ce soit. « Ça va? » Je pose la question, mais en fait je connais déjà la réponse même si je sais bien qu'il ne voudra pas parler sincèrement de ce qui le préoccupe.

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Il y a les sorties pour me vider la tête puis il y a les moments que je passe avec ma famille. Malheureusement, depuis l’accident de voiture et l’amnésie d’Oliana, ils s’avèrent être moins nombreux. Je n’ai pas la force de jouer la comédie devant toute la petite famille ou de sentir le regard de mon père adoptif posé sur moi. Il ne veut pas que sa fille ait une nouvelle crise – moi non plus évidemment – et il est prêt à tout pour l’éviter. Y compris à me priver de la seule personne dont j’ai véritablement besoin. Pas étonnant que je n’ai plus envie de me rendre aux repas de famille même si ma mère n’a rien demandé. Amelia et Maxyne, je les vois autant que je peux malgré nos emplois du temps parfois chargés. Ce n’est pas parce que je refuse de voir nos parents que je dois mettre mes sœurs de côté. Je ne l’ai jamais fait et je ne vais pas commencer maintenant. Pourtant, j’ai l’impression de ne pas avoir vu Max et Izzie depuis une éternité. J’en suis en parti coupable. Avec mon travail, les échauffements au circuit et les courses, je n’ai pas réellement eu le temps pour qui que ce soit, pas même les personnes dont je suis le plus proche. Raison pour laquelle je vais me rattraper aujourd’hui et mettre tous mes tracas de côté pour ne penser qu’à ma sœur et à ma filleule. Filleule qui me repère très vite et lâche sa mère afin de courir dans ma direction. « [color:cfa8= #cc3366]Tu as hâte de voir les animaux dis ? » Qu’elle me demande à peine dans mes bras. « Bien sûr ! Surtout de voir plein de petits Simba. » J’affirme en lui déposant plein de bisous et en la chatouillant avant de rejoindre sa mère que j’embrasse également pour la saluer. Il n’y a rien de mieux pour m’apaiser, pour me rendre heureux et faire revenir ce sourire que je laisse rarement se dessiner sur mes lèvres depuis quasiment sept mois maintenant. « Salut toi ! Seulement quelques minutes, t'en fais pas, je n'étais pas trop en avance aujourd'hui. » Pas trop en avance … voilà ce qui est surprenant mais je me retiens de la taquiner là-dessus, je le ferais un autre jour, pour une autre occasion. « Ça va ? » J’opine en gardant ma nièce dans mes bras. Izzie n’a pas l’air de s’en plaindre et de toute manière je sais qu’assez rapidement dans la journée elle en aura assez de marcher, autant repousser ce moment autant que possible. « Mieux maintenant. » Je réponds en lui faisant signe de me suivre. Nous passons l’entrée du zoo, billets donnés à une jolie hôtesse et nous voilà prêts pour l’aventure. « [color:cfa8= #cc3366]C’est quoi là-dedans ? » La petite main d’Izzie vient tenter d’ouvrir le sac que j’avais complètement oublié avoir. « Ah oui ! C’est pour toi mais je te le donne que si ta mère me dit que tu as été gentille dernièrement. » Je tourne la tête vers Maxyne et m’arrête pour déposer Izabella par terre. « Alors ? Est-ce que ma nièce préférée à été gentille ou est-ce qu’elle t’a épuisé ? »

L'été c'est la saison des mariages, ce qui veut donc dire que je suis toujours très occupée lorsque cette saison arrive. J'ai de plus en plus de clients, je commence à me faire connaître auprès des gens et j'adore cela puisque ma clientèle s'agrandit et que j'ai donc plus de contrats, moins de temps libre donc moins de temps à passer avec ma famille. Heureusement, Izzie je la vois à tous les jours lorsque je reviens du boulot et elle me manque tout de même durant la journée. C'est d'ailleurs un peu la même chose avec mes soeurs et mon frère sauf qu'eux, je ne les voient pas très souvent alors qu'avant, j'étais toujours avec eux. Je sais que nos vies sont très occupées, qu'il y a beaucoup de choses qui se sont passées aussi et que c'est plus compliqué d'être tous ensemble maintenant avec l'histoire d'Ollie et Cameron, mais je tente tout de même du mieux que je peux de leur accorder du temps puisqu'ils ont toujours été là pour moi et que je souhaite être aussi présente pour eux. C'est pour ça que j'ai accepté immédiatement lorsque Cameron m'a proposé une journée au zoo avec Izabella. D'abord parce que je sais qu'il a besoin de se changer les idées, mais surtout parce qu'Izzie adore passer du temps avec lui. Elle m'a d'ailleurs parler de cette journées pendant des jours, impatiente de voir son oncle et parrain. Dès qu'elle l'a vu au loin, elle a tout de suite voulu aller le rejoindre et je l'ai laissé faire sachant pertinemment que Cameron l'a vu courir vers lui. M'approchant finalement d'eux, je souris déjà heureuse de passer cette journée avec mon frère et ma fille. Je suis déjà comblée. « Bien sûr ! Surtout de voir plein de petits Simba. », « Ouiiiii des bébés lions! » Qu'elle dit les yeux brillants, déjà très excitée de voir les petits félins qu'elle affectionne énormément. Voyant mon frère agir avec ma fille ça me fait toujours chaud au coeur. Le rire de la petite se laisse entendre lorsqu'elle se fait chatouiller par mon frère ce qui me fait rire à mon tour avant de lui demander comment il va même si je sais qu'il ne me répondra pas sincèrement, détestant parler d'Ollie. « Mieux maintenant. », « Contente de t'entendre dire ça. » C'est une réponse qui me satisfait étant donné que l'un de mes buts pour aujourd'hui est de lui changer les idées comme j'ai souvent réussi à faire. Je sais qu'il y a toujours une partie de lui qui va penser à Oliana, mais si ma présence et celle d'Izzie peut l'aider à sourire, ça me satisfait pleinement. Je me contente de sourire, gardant toujours mes yeux bien posés sur eux. « C’est quoi là-dedans ? » Aussi curieuse que ma fille, je fronce les sourcils me demandant soudainement la même chose bien que cela ne m'étonne pas du tout que Cameron apporte un cadeau à ma fille, j'ai l'habitude. « Ah oui ! C’est pour toi mais je te le donne que si ta mère me dit que tu as été gentille dernièrement. Alors ? Est-ce que ma nièce préférée à été gentille ou est-ce qu’elle t’a épuisé ? » Izzie maintenant par terre, elle s'approche du sac, curieuse comme elle est et tente de voir ce qu'il y a à l'intérieur, mais ne réussi pas. Aucunement surprise par sa curiosité, je glisse ma main dans ses cheveux en regardant mon frère. « Elle est très gentille, elle m'a même laissé dormir un peu ce matin. » C'est vrai qu'il arrive des journées qu'elle m'épuise aussi, mais ce n'est pas parce qu'elle n'est pas sage, c'est simplement lorsqu'elle a beaucoup d'énergie et que pour ma part, je suis fatiguée. En général, elle est adorable, je n'ai rien à dire sur elle.

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« Ouiiiii des bébés lions ! » Cette petite est un véritable rayon de soleil. Une journée passée avec elle et j’en oublie totalement toutes ces choses qui font que le reste du temps je suis de mauvaise humeur. Elle gomme tout et je mentirais si je disais ne pas avoir espéré avoir un enfant comme ça plus tard. Ça a toujours été biaisé étant donné la condition d’Oliana mais nous n’avons jamais mis de côté l’idée d’adopter. Après tout, fonder une famille faisait partie de nos plans. Maintenant je ne saurais dire. Je sais seulement que je ne suis pas près d’être père et que si j’affirme m’en moquer, ce n’est pas entièrement vrai. Autant profiter de ma filleule dans ce cas et puisque je ne suis que l’oncle et pas le père, ça me permet de la gâter et d’avoir que les bons côtés. Répondant assez évasivement à la question de ma sœur, elle se contentera de ça. Elle a l’habitude de m’entendre tout dire pour éviter le sujet qui fâche. Je ne veux pas en parler. Les seules fois où je le fais c’est que j’ai trop bu, or aujourd’hui je suis tout ce qu’il y a de plus sobre. « Contente de t'entendre dire ça. » Petit sourire – très discret – aux lèvres, je préfère me concentrer sur la raison de notre présence et gagner l’entrée du zoo. Izzie est probablement excitée à l’idée de voir plein d’animaux mais sa curiosité se porte avant tout sur le sac que j’ai apporté avec moi. Ça ne m’étonne pas. Elle a atteint l’âge où tout est sujet à poser des questions. Une curiosité innocente que j’adore satisfaire même si là je fais durer le moment. « Elle est très gentille, elle m'a même laissé dormir un peu ce matin. » Mon regard passe de Maxyne à Izabella. « En effet c’est très gentil ça. » J’assure alors que je peux lire dans son regard qu’elle trépigne d’impatience. « Bon si ta mère dit que t’as été gentille, tiens. » Je lui tends le sac qu’elle ne tarde pas à prendre dans ses mains pour fouiller à l’intérieur. Sa petite main agrippe la peluche et la ressort. Son sourire illumine tellement son visage que je ne peux pas faire autrement qu’être heureux. « Stich ! » Je me retiens de rire en l’entendant mal prononcer le nom de ce petit personnage bleu avant qu’elle ne vienne me faire un câlin. « Merciii ! », « De rien, princesse. Maintenant allons voir ces lionceaux ! » Sa main glisse dans la mienne, Stitch plaqué contre sa poitrine. Je jette le sac dans une poubelle sur notre chemin et tourne la tête vers Maxyne. « Donc elle t’a laissé dormir ? Le boulot de te demande beaucoup de temps ou c’est autre chose ? » Puisque nous nous voyons bien moins souvent que par le passé je ne serais pas étonné d’apprendre que j’ai manqué un épisode ou même plusieurs. Cette journée est également faite pour que nous rattrapions ce que nous avons manqué.

Izabella est une petite fille adorable et je ne dis pas cela seulement parce que c'est ma fille, mais parce que c'est la vérité. Elle ne m'a jamais posé de problème. Elle est calme, gentille, toujours prête à rendre service, mais c'est aussi mon petit rayon de soleil et celui de ma petite famille. Il lui arrive très rarement de ne pas m'écouter et de ne pas être sage. J'ai donc toujours eu de la facilité avec elle. « En effet c’est très gentil ça. Bon si ta mère dit que t’as été gentille, tiens. » Un sourire reste accroché sur mes lèvres lorsque la petite reste près de Cameron et tente de regarder curieusement ce qu'il y a dans le sac qu'il a avec elle. Izzie est curieuse, mais en ce moment, elle meurt surtout d'impatience de voir quel cadeau se cache là pour elle. Et lorsqu'elle prends finalement ce qui lui appartient dans ce sac et en sort une peluche de Stitch, son visage vaut de l'or tellement elle est contente. Ses grands yeux regardent la peluche qu'elle serre finalement contre elle et mon coeur est en train de fondre juste à la voir agir de la sorte. « Stich !  Merciii ! », « De rien, princesse. Maintenant allons voir ces lionceaux ! » Je regarde mon frère, amusée moi aussi par le fait qu'elle ai mal prononcée le nom de cette petite créature bleu puis la main d'Izzie dans celle de Cameron, nous entrons dans le zoo sous les yeux émerveillés de ma fille de presque quatre ans qui semble ne plus vouloir se débarasser de la peluche qu'elle tient dans ses mains. Elle va très certainement la garder avec elle toute la journée, mais aussi pendant les prochaines semaines. Izzie elle adore les peluches, elle les collectionne presque et tout le monde lui en offre toujours. Elle les garde précieusement dans sa chambre, mais il y en a toujours une qu'elle traîne avec elle et étrangement, c'est toujours une que Cameron lui a offert. Cette fois-ci, elle va certainement changé pour sa nouvelle peluche, mais je trouve cela mignon qu'elle emmène avec elle comme une petite partie de son oncle qu'elle adore plus que tout au monde. « Donc elle t’a laissé dormir ? Le boulot de te demande beaucoup de temps ou c’est autre chose ? » Marchant lentement à côté de ma fille et mon frère, je pose mes yeux sur lui me doutant bien que la conversation ne tournera pas autour de Cameron. Il déteste parler de ses problèmes, encore plus depuis que ses problèmes concernent Oliana. Sa question me fait tout de même sourire même si, honnêtement, il ne se passe absolument rien dans ma vie amoureuse depuis Warren. Oui j'ai eu quelques rendez-vous, mais rien de bien officiel puisque je ne veux pas non plus laisser entrer n'importe qui dans la vie d'Izabella. « C'est surtout le boulot. Des mariées nerveuses qui me réclament des choses à la dernière minute et tout. » Je hausse les épaules puisque cela ne me dérange pas, mais il est vrai que je manque un peu de sommeil depuis que l'été est commencé. Ça va, j'aime mon boulot et je sais que ça en fait partie. « Et non il n'y a pas d'autres raisons qui font que je ne dors pas beaucoup. Rien de bien intéressant dans ma vie amoureuse. »

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Quand Maxyne nous a annoncé être enceinte et alors que nos parents n’étaient pas très ravis de cette nouvelle – principalement parce qu’ils pensaient qu’elle était trop jeune – je l’ai soutenu comme je l’ai pu. Sans arrêt là pour elle, j’étais capable de mettre n’importe quoi entre parenthèses si elle avait besoin de moi. Être choisi comme parrain pour Izabella, je ne pouvais pas rêver mieux. Être son oncle c’est déjà beaucoup mais avoir en plus de ça ce rôle important ça m’a comblé de bonheur. Je ne manque pas une occasion de gâter ma filleule et je sais qu’avec l’éducation que lui donne sa mère elle ne deviendra pas capricieuse. Hormis lorsqu’elle aura décidé de tester les limites de Maxyne comme tous les enfants. Il n’y a aucune surprise à entendre qu’elle a été un amour et qu’elle s’est même assurée de laisser sa mère dormir au lieu de lui ordonner de se lever pour remplir son petit estomac de moineau. Notre entrée se trouvant à l’opposé de l’endroit où nous pourrons voir les lions, ce n’est pas pour autant que nous marchons vite. Avec les petites jambes d’Izzie difficile de faire mieux de toute manière et nous avons toute la journée pour profiter des animaux du zoo même si je doute que nous puissions tout faire. « C'est surtout le boulot. Des mariées nerveuses qui me réclament des choses à la dernière minute et tout. » Mon regard voyage de ma nièce qui balade fièrement son Stitch à ma sœur dont j’écoute la réponse. « Et non il n'y a pas d'autres raisons qui font que je ne dors pas beaucoup. Rien de bien intéressant dans ma vie amoureuse. » Sans retenir mon rictus amusé, ça ne me surprend pas qu’elle ait compris ce que je sous-entendais dans ma question. Il faut dire que nous avons pratiquement grandi ensemble et que, de ce fait, il parait logique qu’elle devine certaines de mes questions silencieuses. « Je ne faisais que me renseigner. » Je me justifie en avançant tranquillement derrière un couple et leur bébé dans sa poussette. Une nouvelle fois je chasse de mon esprit ce qui aurait pu être ma vie s’il n’y avait pas eu un drame en plus dans celle-ci. A croire que je ne suis pas fait pour être heureux. Toutes les personnes que j’aime finissent par m’être arrachées ou s’éloigner. « T’as beaucoup de mariages prévus cet été d’ailleurs ? » Ce n’est pas le sujet dont j’aime le plus parlé, encore moins en sachant que j’aurais dû me marier deux fois déjà, seulement c’est le métier de Maxyne et tout ce qui concerne ma cadette m’intéresse. « Pardon de ne pas m’être intéressé plus que ça dernièrement, j’ai eu pas mal à faire au boulot. A vrai dire entre les incompétents que je me trimballe et les différentes courses jusque fin septembre, j’ai pas énormément de temps en ce moment. » Ça n’excuse pas tout, je le sais, mais c’est aussi ma façon d’oublier ce qui me dévore de l’intérieur. Piloter, sentir la voiture vibrer autour de moi, devoir me concentrer sur la piste, ça a toujours été ma façon de me vider l’esprit au point que lorsque je vais mal on peut être sûr de me trouver sur un circuit à faire rugir un moteur. Disons que dernièrement je l’ai fait plus que toutes mes années comme pilote réunies.

« Je ne faisais que me renseigner. » Je souris grandement en l'entendant, bien contente de comprendre encore ses questions qu'il ne pose pas, mais qu'il a tout de même bien envie de connaître la réponse. La vérité c'est que si j'avais véritablement rencontré quelqu'un, il aurait probablement été l'un des premiers au courant avec mes soeurs évidemment. J'ai toujours été très proche de ma famille et s'il y a une belle chose qui arrive dans ma vie, ils vont clairement être au courant et ce, même si nos emplois du temps nous empêchent d'être ensemble. Déjà qu'il est presque impossible d'être tous réunis dans le même endroit depuis l'accident, je refuse de m'éloigner d'eux puisqu'ils sont tellement importants pour moi et pour Izzie. Je pose les yeux quelques secondes sur la petite qui marche entre nous deux en serrant sa peluche bien fort contre elle pour ne pas la perdre puis regarde mon frère. « Ne t'en fais pas, tu seras au courant lorsqu'il y aura quelqu'un dans ma vie. » Pour l'instant, je ne suis pas véritablement certaine que cela arrive, mais ne sait-on jamais. Après tout, l'amour ça nous tombe dessus lorsque l'on s'y attend le moins et honnêtement, je me concentre tellement sur mon boulot et sur Izzie que je ne pense pas véritablement à cela en ce moment. « T'as beaucoup de mariages prévus cet été d'ailleurs ? » Déjà beaucoup de fait cet été, mais il m'en reste beaucoup. C'est la première année que je suis autant occupée et je sais que c'est parce que j'ai finalement réussi à me bâtir une clientèle et que plusieurs ont parlés de moi à leurs amis ou des membres de leur famille. Ça me fait chaud au coeur de savoir que je suis autant demandé surtout. « Oui beaucoup. J'en ai au moins jusqu'à septembre ou octobre ensuite ce sera la période un peu plus tranquille. » Évidemment il y a tout de même des gens qui se marient après le mois d'octobre, mais c'est souvent beaucoup moins occupé jusqu'au printemps en temps normal. Sauf bien évidemment les gens qui veulent se marier à l'extérieur des États-Unis. Je regarde Cameron, n'aimant pas particulièrement parler de tout cela avec lui depuis l'accident puisque je sais qu'il y pense encore à tous les jours à ce fameux mariage qu'il aurait pu avoir avec Ollie si cette merde ne lui était pas tombé dessus. Pourtant, c'est aussi mon métier et c'est lui qui a posé la question alors je ne peux pas faire autrement que de répondre. « Pardon de ne pas m’être intéressé plus que ça dernièrement, j’ai eu pas mal à faire au boulot. A vrai dire entre les incompétents que je me trimballe et les différentes courses jusque fin septembre, j’ai pas énormément de temps en ce moment. » Les incompétents malheureusement il y en aura toujours et je sais que mon frère en a eu beaucoup sur le dos au boulot. Il faut dire que le fait qu'il s'ennuie d'Oliana ne doit pas aider sa cause et qu'il a surement tendance à s'énerver un peu plus facilement. « Cam te sens pas coupable, t'as une tonne de choses en tête en ce moment. Je ne t'en veux pas du tout et c'est plutôt moi qui devrais être présente pour toi, pas le contraire. » Nous avons tous les deux eu notre lot de déception lors des dernières années, mais je n'aime pas inquiéter mes proches alors je parle rarement de mes problèmes. Je préfère aider les autres.

CODAGE PAR AMATIS | @CAMERON DUKE-WINSTON

Izzie est l’enfant que je n’aurais jamais. Choyée presque comme si elle était à la mienne, je l’aime probablement comme j’aurais pu aimer mes enfants si j’avais eu la chance d’en avoir. C’est un véritable rayon de soleil, une petite princesse que je ne me priverai jamais de gâter. Certains pourraient dire que j’ai encore quelques années avant de trouver une femme avec qui je me poserai et avec laquelle j’aurais des enfants mais la question est : en ai-je envie ? La seule avec qui je voulais me poser, la seule qui me gardait sur le droit chemin et qui faisait de moi un homme meilleur, je l’ai perdu. De ce fait, je suis redevenu l’homme d’avant bien que moins actif si je dois être tout à fait honnête. Je n’ai pas la moindre envie de me poser avec une autre et je pourrais me contenter d’aventures d’un soir et de sexfriends jusqu’à mes vieux jours. Rendre ma nièce et filleule heureuse suffira même si c’est loin du rôle de père auquel j’aspirais auparavant. Cela dit, il suffit de voir son sourire illuminer son visage pour que toute la noirceur qui me poursuit depuis des mois disparaissent. « Ne t'en fais pas, tu seras au courant lorsqu'il y aura quelqu'un dans ma vie. » C’est une chose que j’accepte l’idée de finir ma vie seule, c’en est une autre d’accepter que mes sœurs n’aient pas trouvé chaussure à leur pied. Je veux qu’elles trouvent l’amour, qu’elles soient traitées comme les reines qu’elles sont. Je veux voir leurs yeux pétiller, leur sourire étirer leurs lèvres, parce qu’un homme – ou une femme – leur donne ce qu’elles méritent. « Évite de te noyer trop dans ton travail, Max. Sors un peu, rencontre des hommes, tu sais qu’il y aura toujours l’un de nous pour garder Izzie et libérer ta soirée. » C’est un peu hypocrite de ma part puisque je n’applique pas moi-même ce conseil mais qu’est-ce que ça peut faire ? Je considère que m’inquiéter pour elle, pour Amelia, même pour Oliana, est mon rôle de frère aîné, même si nous n’avons pas le même sang, même si je suis adopté et que je n’ai jamais appelé les parents "papa" et "maman". Je sais qu’il est inutile d’insister. J’ai dit ce que j’avais à dire et je préfère passer à un autre sujet, m’intéresser à son travail même si parler mariage n’est pas agréable dans mon cas. Je reste étonné que ça le soit pour elle après ce qui lui est arrivé avec Warren. « Oui beaucoup. J'en ai au moins jusqu'à septembre ou octobre ensuite ce sera la période un peu plus tranquille. » Me répond-elle alors que nous continuons à avancer en direction de la partie du zoo où nous pourrons voir les lions, lionnes et lionceaux. « On aura sans doute plus d’occasions de se voir. Nos emplois du temps seront allégés. » J’aurais toujours ma boîte à gérer, cela dit les courses en moins ça fera du bien. Ça finira rapidement par me manquer, j’ai ce besoin d’être sur une piste, de sentir l’adrénaline courir dans mes veines et de ne faire plus qu’un avec ma voiture, mais je pourrais tout de même respirer un peu mieux. « Cam te sens pas coupable, t'as une tonne de choses en tête en ce moment. Je ne t'en veux pas du tout et c'est plutôt moi qui devrais être présente pour toi, pas le contraire. » Mon regard se pose brièvement sur Maxyne puis descend vers Izabella qui continue de marcher en serrant son Stitch fermement contre sa poitrine. Malgré ses petites jambes et le trajet que nous avons déjà fait depuis le parking, elle ne se plaint pas. « C’est pas une excuse. » Commencé-je en relevant la tête vers ma sœur. « Ça devrait pas en être une. Avant tout ça on avait l’habitude de se voir plus souvent, de passer un grand nombre de nos dimanches à manger ensemble, ça devrait pas être une excuse pour changer ça et accepter qu’on s’éloigne. » Sauf que je n’ai pas la moindre envie d’être dans la même pièce que Jacob. Le voir me rappelle ce terrible jour où il m’a fait promettre de ne jamais rien dire à Oliana et de garder mes distances. J’ai accepté pour son bien, pour la protéger, mais ça m’a rendu malade que cet homme, mon père adoptif et parrain, me demande une telle chose. Seulement passer mes dimanches midi et après-midi avec ma famille me manque.

Je n’aime pas spécialement faire autre chose que de passer du temps avec Izabella et ma famille hors du travail. C’est pour cela que lorsque je n’ai rien à gérer pour les mariages de mes clients et lorsque j’ai la tête tranquille à la maison, je ne pense pas à faire vraiment autre chose et surtout, je ne veux pas déranger personne pour garder ma fille. J’ai pris la décision d’avoir un enfant, et même si je pensais avoir du soutien à ce moment-là de la part de Warren, je me rends compte que c’est bien plus difficile d’être mère presque monoparentale. Oui son père est présent dans sa vie, mais pour le moment, je ne veux pas qu’il voit la petite plus longtemps qu’un après-midi. Je sais que c’est peut-être un peu abusé, mais c’est moi qui suis toujours avec Izabella, c’est à moi de prendre les décisions en ce qui la concerne. Je ne regrette cependant rien en ce qui concerne la petite. « Évite de te noyer trop dans ton travail, Max. Sors un peu, rencontre des hommes, tu sais qu’il y aura toujours l’un de nous pour garder Izzie et libérer ta soirée. » Baissant la tête en l’entendant, je sais qu’il a raison et ce n’est pas la première fois qu’il me dit cela, mais j’aime mon travail, j’aime ce que je fais et j’aime aussi ce que je fais de mes temps libres. Je ne sais pas non plus si je suis prête à rencontrer quelqu’un d’autre et je me sens toujours un peu coupable lorsque je ne suis pas avec Izabella. « Je sais que je donne l’impression de ne pas vraiment avoir de vie personnelle, mais.. j’ai de la difficulté à faire confiance à quelqu’un depuis Warren. J’ai vu d’autres hommes, mais rien de bien sérieux. Et c’est surtout que je ne veux pas imposer personne dans la vie de ma fille sans être certaine que ce n’est pas quelqu’un qui va la décevoir autant que moi. » Je n’aime pas spécialement parler de tout cela, d’être négative, mais Cameron fait partie de ces personnes qui ont toujours eu la capacité de me rassurer et surtout de me faire parler de ce qui ne va pas. Je garde normalement tout pour moi, préférant me voiler la face et me cacher derrière un sourire, mais mon frère me connaît trop bien, comme mes sœurs et comme Wyatt et Victoria d’ailleurs. « On aura sans doute plus d’occasions de se voir. Nos emplois du temps seront allégés. » Ça a le don de me faire sourire ça. Parce que mon frère je tiens énormément à lui, mais on se voit beaucoup moins souvent depuis l’accident et ça me crève le cœur parce que nous étions presque toujours ensemble avant. J’ai tout de suite eu une connexion instantanée avec Cameron et lorsque j’ai su que mes parents l’adoptaient, je l’ai tout de suite considéré comme mon véritable frère. « Ça c’est une bonne nouvelle, ça me manquait de passer du temps avec toi Cam. » Et il sait très bien que ce n’est pas un reproche, simplement une affirmation. Je sais qu’il a bien d’autres choses à penser que sa sœur en ce moment et je ne lui en veut pas du tout. Izzie toujours entre nous deux, elle marche en tenant bien fort son Stitch contre elle pour être bien certaine de ne pas le laisser tomber au sol sans le vouloir. « C’est pas une excuse. Ça devrait pas en être une. Avant tout ça on avait l’habitude de se voir plus souvent, de passer un grand nombre de nos dimanches à manger ensemble, ça devrait pas être une excuse pour changer ça et accepter qu’on s’éloigne. », « J’ai pas envie qu’on s’éloigne non plus Cam, mais avec tout ce qui s’est passé, je comprends que t’as pas envie de voir papa, je comprends aussi que t’as besoin de te changer les idées, je vais toujours tout comprendre, tu le sais. » Un sourire aux lèvres, je regarde mon frère pour tenter de lui faire comprendre que comme d’habitude, il n’y a aucun problème. Izzie lève les yeux et regarde son oncle et même si elle ne comprends pas vraiment ce qu’on se dit, elle prends la main de Cameron en souriant elle aussi, comme pour le rassurer, tenant toujours son Stitch de l’autre main.

CODAGE PAR AMATIS | @CAMERON DUKE-WINSTON