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Invité a posté ce message Lun 28 Oct 2019 - 16:00 #

pull the thorn of existence out of the heart, fast, for when you do, you will see thousands of rose gardens in yourself.
Il y avait des jours avec, il y avait des jours sans, et Poppy savait qu’il était naïf de penser que toutes les séances allaient bien se passer. C’était devenu sa routine désormais, et avec l’entraînement, elle pouvait presque deviner si elle allait ressortir de son rendez-vous plus sereine, ou plus détruite. Rien n’était jamais vraiment défini, au fond. Tout était aléatoire. Parfois, elle avait envie de parler – elle acceptait – de parler, parfois, elle restait muette pendant une heure et avait simplement l’impression d’avoir perdu son temps. Parfois, elle était heureuse et se sentait libérée d’un poids au bout de cette heure. Parfois, elle était en colère, abattue, et devait se faire violence pour ne pas faire demi-tour. Il y avait des séances faciles. Des séances compliquées. Mais à chaque fois, elle était forcée d’admettre même à travers la douleur qui la prenait que c’était là un pas de plus vers la guérison. Elle aurait aimé que tout soit plus concret et compréhensible, mais elle avait fini par accepter que la science n’était toujours pas parvenue à saisir la complexité du cerveau humain dans son ensemble, et que ses troubles ne pouvaient s’expliquer qu’en surface.
Ce n’était pas la pire séance, mais ce n’était pas non plus la meilleure.
Elle s’était contentée de banalités, omettant volontairement de raconter sa dernière rencontre avec Riley. A quoi bon ? Son psychiatre n’avait pas la moindre idée de qui était cette femme, de même qu’il n’avait pas la moindre idée que Poppy avait été témoin de l’accident de Riley, ou qu’elle avait fui les lieux sans même prendre le temps de contacter les secours, la laissant pour morte sans se retourner une seule fois. Elle n’avait jamais jugé bon de parler de cet accident, alors qu’il s’agissait très certainement de l’élément déclencheur de sa rechute. Une partie d’elle savait que si elle en parlait, elle se libérerait d’un poids qui l’écrasait depuis des mois, mais une autre partie était terrifiée à l’idée de révéler sa part la plus sombre, comme si le simple fait de l’évoquer la rendait terriblement réel, horriblement concrète.
C’était une spirale sans fin, une dont elle était incapable d’en voir le début, et dans laquelle elle semblait piégée éternellement.
Elle se détestait.
Elle se détestait.
Elle se détestait.
Et quand elle ne se détestait pas. C’était Chelsea qu’elle détestait. Et quand ce n’était pas Chelsea, c’était Riley. Quand ce n’était pas Riley, c’était Hayden. Mais au fond, elle en revenait toujours à elle. C’était sa propre personne qu’elle détestait. Celle qui n’avait pas su dire non à cette soirée. Celle qui n’avait pas su tenir l’alcool. Celle qui avait continué de boire parce qu’elle ne voulait pas avoir l’air rabat-joie. Celle qui n’avait pas assez insisté pour rentrer plus tôt. Celle qui n’avait pas assez poussé Chelsea pour qu’elle arrête ses bêtises. Celle qui avait tourné le dos au corps de Riley gisant sur le sol. Celle qui n’avait pas appelé les secours. Celle qui, au fond, méritait tout ce qui lui arrivait. Car c’était toutes ses propres décisions, erreurs, mises bout à bout qui l’avait menée à cette ultime soirée. Et elle méritait d’être détestée. Elle méritait tout ce qui lui arrivait.
Plusieurs secondes s’étaient écoulées avant que Poppy ne se rende compte que ses jambes avaient flanché sous le poids de son propre corps, et qu’elle était désormais assise dans les escaliers de l’immeuble où se trouvait le cabinet de son psychiatre, la tête baissée et la respiration haletante alors qu’elle sentait son cœur se compressait dans sa poitrine et ses poumons manquer terriblement d’air.
Elle essayait de se concentrer sur sa respiration mais son esprit pollué d’idées noirs l’empêchait de rester focalisée. Elle avait chaud, elle transpirait, ses mains tremblantes arrachèrent l’écharpe autour de son cou et libérèrent plusieurs boutons de sa chemine comme une vaine tentative de ne pas étouffer sous le poids de ses remords.
Rapidement, le monde autour d’elle se mit à tourner alors que l’angoisse continuait de la submerger. A travers le bruit de sa respiration saccadée, elle perçut celle de pas s’approchant de sa direction, puis une voix qu’elle s’efforça d’ignorer.
« Laisse-moi tranquille, » parvint-elle à souffler entre deux sanglots.
C’était tout.
Elle voulait juste qu’on la laisse tranquille, elle ne méritait pas qu’on l’aide.
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Invité a posté ce message Mar 29 Oct 2019 - 18:26 #

Cela fait plus de quatre mois maintenant que sa psychologue, une jeune femme d'environ trente cinq ans le suit. Néanmoins, le créneau là lui appartient depuis bien plus longtemps. Pour être plus précis, depuis la mort de ses parents en novembre 2018. Il se souvient encore a quel point ça n'a pas été simple de prendre le 1er rendez vous. Pour prendre la décision de le faire, cela lui a pris six mois a peu près et entre ce moment là et la conversation téléphonique de moins de cinq minutes lors duquel ils ont fixé la date de ce 1er rendez vous, quasiment sept jours se sont écoulés. Mais ça en valait le coup puisque ça lui a permis d'obtenir l'autorisation de retourner faire des interventions sur le terrain et abandonner ainsi la paperasse. Toutefois, en accord avec la psychologue, ses supérieurs refusent qu'il intervienne sur les accidents de voiture. Ces restrictions existent parce que sa participation lors des séances est minime. Marlon survole certaines questions. Il est muet face a d'autres. Notamment, il tait ce qu'il ressent. Il contourne d'autres questions encore. Et, il refuse de faire les petits exercices que la jeune femme lui propose d'une séance sur l'autre. Autrement dit, s'il est présent ce n'est que physiquement parce que la guérison interne n'a pas encore eu lieu.

« Poppy, ça va ?! » demande t il en fronçant les sourcils en l'apercevant assise dans les escaliers. Cela le surprenant légèrement parce que s'ils se croisent toujours avant, le décalage de quelques minutes entre leurs rendez vous respectifs fait qu'ils ne se croisent quasiment voire jamais après. « Je crois pas, non. » dit il en descendant les dernières marches qui les séparent. Puis, il  s'accroupit en face de Poppy. Certes, ils ne se connaissent pas beaucoup. Il n'accepte pas que la jeune femme lui dise ce qu'il doit faire. Soit, reconnaître qu'il a besoin de la thérapie qu'il suit sans même le connaître. Mais, le pompier en lui refuse de partir en ne lui venant pas en aide. « Je resterai là jusqu'à ce que tu te sentes mieux, d'accord  ? » dit il doucement en lui prenant ses petites mains toutes tremblantes. A vrai dire, il ne lui laisse pas vraiment le choix en fait. Il ne sait pas si la jeune femme a l'habitude d'avoir des crises de ce genre là. Mais, cela lui est totalement égal en fait. « Regarde moi.. » dit il en cherchant son regard. « Respire, doucement .. Fais comme moi. » lui demande t il après avoir fait une 1ère démonstration d'une petite technique de respiration. Puis, il continue de le faire avec elle tout en hésitant pas a la rassurer d'une voix calme et étrangement douce comme il le ferait avec n'importe qui.
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Invité a posté ce message Mer 30 Oct 2019 - 0:04 #

pull the thorn of existence out of the heart, fast, for when you do, you will see thousands of rose gardens in yourself.
Sa voix était un mélange de douceur et fermeté, mais pas suffisamment pour que Poppy se sente à l’aise, alors qu’elle était au plus vulnérable. Marlon s’accroupit en face d’elle, et l’envie de partir en courant fut si forte que cette simple idée lui arracha un nouveau sanglot, précisément parce qu’elle ne pouvait pas s’en aller. Elle se sentait piégée dans cette cage d’escalier, piégée dans son corps en alerte qu’elle ne parvenait plus à contrôler, piégée dans cette boucle infernale qui ne cessait de lui rappeler l’inconstance de ses émotions.
L’incapacité pour elle de les gérer. La panique. L’angoisse. La terreur.
Et plus elle se focalisait sur cette peur irrationnelle qui la submergeait, plus l’anxiété grandissait, encore, encore, encore. Elle en était au stade où elle commençait à hyper-ventiler alors que son cœur continuait de se tordre dans sa poitrine quand, en un geste assuré, Marlon vint refermer ses mains autour de celles de Poppy. Elle les sentait continuer de trembler alors que la voix de Marlon parvenait peu à peu à trouver le chemin de son esprit, lui aussi en alerte.
Elle fut d’abord frappée par la douceur de son geste et de ses paroles, et étonnée même, de voir qu’il savait comment s’y prendre, et qu’il n’avait pas l’intention de la laisser seule ici.
Et il aurait pu, la laisser seule ici. Après tout, ils ne se connaissaient pas vraiment. Mis à part quelques brefs échanges dans la salle d’attente des cabinets de leurs médecins, Marlon et Poppy ne se connaissaient pas, et ils n’avaient d’ailleurs pas la moindre idée des traumatismes qui pesaient sur chacune de leurs consciences. Leur plus longue conversation avait peut-être été lorsque Poppy, passablement agacée par l’air ronchon de Marlon, avait suggéré qu’il avait besoin de sa thérapie et qu’il n’avancerait pas s’il continuait de vivre dans le déni. Erreur de débutante qu’elle n’avait d’ailleurs plus jamais commise.
Puis, il baissa la tête, cherchant le regard de Poppy qui fuît le sien un court instant avant de se résoudre à l’écouter lorsqu’il lui intima presque de la regarder.
Elle n’avait pas l’habitude que quelqu’un la soutienne lorsqu’elle faisait une crise, au contraire, elle attendait en général qu’elles passent toutes seules. Mais cette fois, elle était partagée entre le sentiment que la présence de Marlon n’était ni plus ni moins qu’intrusive à ses yeux, et le soulagement de ne pas être totalement seule et démunie à cet instant.
Alors, elle l’écouta, et tenta de rythmer sa propre respiration à celle de Marlon. C’était compliqué, voire même impossible les premières secondes mais les paroles encourageantes de ce dernier la mettaient suffisamment en confiance pour qu’elle se focalise davantage sur son souffle que sur son esprit en terreur. Son regard humide restait ancré à celui de Marlon et peu à peu, elle se sentit comme enveloppée dans une bulle de réconfort alors qu’elle sentait l’angoisse l’abandonner lentement. Elle ne savait pas si cela avait duré deux minutes, ou dix minutes, mais sa poitrine était moins douloureuse, et elle n’avait presque plus l’impression d’étouffer.
« Désolée, » dit-elle après un long moment. Oui, elle culpabilisait en permanence d’imposer son mal-être aux autres. « Tu n’étais pas obligé de rester. » Sa voix tremblait encore, mais elle reprenait peu à peu ses esprits.
« Merci, » ajouta-t-elle. Puis, lorsqu’elle remarqua que ses mains étaient encore entourées de celles de Marlon, elle les retira d’un geste vif mais subtil, soudainement gênée de s’être montrée aussi faible, aussi vulnérable.
Si on pouvait mourir de honte, elle ne serait déjà plus de ce monde.

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Invité a posté ce message Mer 30 Oct 2019 - 21:14 #

Cela fait seulement quatre mois a peu près qu'ils se croisent dans la pièce commune des cabinets respectifs des praticiens avec lesquels ils ont rendez vous. Alors, ils ne se connaissent pas, certes. Mais, cela fait un nombre incalculable d'années que Marlon et ses camarades de la caserne viennent au secours de personnes. Et ces dernières, il ne les connait absolument pas. Il ne les a jamais vu auparavant. Et ça ne sera probablement jamais plus le cas. Il l'espère, en tout cas. Du coup, il est tout a fait possible de dire qu'il connait au moins un peu Poppy. Même si ce n'est encore qu'une simple connaissance. Alors, sa présence là tout de suite lui semble tout a fait logique. « Je le referai si besoin. » lui assure t il avec conviction en laissant apparaître un discret sourire sur ses lèvres. Il espère même que n'importe quel passant aurait pris la peine de le faire aussi. A défaut de connaître une petite technique de respiration au moins d'être présent auprès de Poppy jusqu’à ce que la crise d'angoisse se termine et/ou de prendre contact avec les secours au besoin. « Il n'y a pas de mal. Je t'assure. » dit il alors que la jeune femme retire ses mains des siennes, brisant ainsi le seul et unique contact physique qu'il y eu entre eux jusque là. Bien qu'il comprend le besoin de faire ses excuses et qu'il accepte ses remerciements, Marlon n'en a absolument pas besoin. Il n'empêche que se croisant toutes les semaines bien que ce ne soit que l'espace de quelques minutes et qu'ils ne s'échangent pas plus de quelques mots, s'il n'en avait pas eu le droit, Marlon l'aurait eu vraiment mauvaise. « Ça va, tu te sens mieux ? » demande t il avec sérieux. Il en a l'impression, en tout cas. Mais, ce qu'il aimerait est une réponse sincère de sa part. Évidemment, ce qu'il a besoin de savoir c'est si Poppy se sens apte a reprendre le cours de sa journée. Soit, ce qui l'importe surtout est l'aspect physique et non, psychologique.

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Invité a posté ce message Sam 2 Nov 2019 - 0:08 #

pull the thorn of existence out of the heart, fast, for when you do, you will see thousands of rose gardens in yourself.
Les paroles de Marlon continuaient à se vouloir rassurantes et peu à peu, Poppy commença presque à se laisser bercer par ces dernières. Il avait sincèrement l’air de vouloir lui venir en aide, mais elle avait tellement pris l’habitude se répéter tel un mantra à quel point elle se détestait qu’elle en eût presque oublié que la plupart des gens n’avaient en réalité aucune idée de ce qu’elle avait pu faire et que donc, ils n’en arrivaient pas à la conclusion automatique qu’ils devaient eux aussi la détester. Au fond, c’était presque normal qu’il prenne le temps de voir si elle allait bien, si elle allait mieux, c’est d’ailleurs ce qu’elle-même aurait fait si elle avait vu une personne faire une crise d’angoisse sous ses yeux. Mais son opinion d’elle-même était tellement faussée et ternie par ses constantes remises en question qu’elle continuait d’être étonnée au moindre geste bienveillant en sa faveur. Au fond, elle avait presque envie d’avouer à Marlon pourquoi elle était si convaincue qu’il n’avait pas à rester pour l’aider, mais pour la première fois depuis longtemps maintenant, elle accepta de se laisser réconforter par la bienveillance d’un – presque – inconnu.
« Je pense, oui. » Répondit-elle lorsqu’il lui demanda si elle allait mieux. Ce n’était pas un mensonge, physiquement, elle allait mieux. Elle ne tremblait plus, elle n’avait plus l’impression de suffoquer ou d’être sur le point de perdre connaissance. Son cœur ne lui faisait plus mal, et elle avait presque repris un rythme normal de respiration. Mis à part ses yeux humides, le tracé des larmes sur ses joues et ses quelques mèches de cheveux collées à ses tempes, rien ne pouvait laisser penser que quelques minutes auparavant, elle avait eu l’impression d’être sur le point de mourir. Peut-être en avait-elle-même eu envie l’espace d’une demi-seconde. Et alors qu’elle sentait une nouvelle vague de pensées noires et incontrôlables menacer de refaire surface, Poppy reporta son attention sur Marlon qui était toujours en face d’elle, et cette fois, son visage serein souleva plusieurs interrogations qu’elle n’allait probablement pas taire.«Dis, » commença-t-elle, la curiosité bien trop grande pour réussir à la garder en elle, «t’es toujours aussi calme après tes séances ? Si oui, je veux bien connaitre ton secret. » Et elle sourit, oubliant presque l’état dans lequel elle se trouvait un peu plus tôt.

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