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Invité a posté ce message Dim 17 Nov 2019 - 2:50 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”
Parfois, elle avait envie d'être une bonne mère.

Enfin, pas vraiment. Disons que parfois, elle avait envie d'être la super maman des séries. La super maman qui ne se fatigue jamais, n'a jamais de cernes, ne râle jamais, est toujours pimpante et trouve toujours un moyen pour jouer avec ses enfants après une journée de dix heures au travail. Cette super maman là, qui se promenait avec de l'antiseptique et des pansements simplement "au cas ou" ses précieux rejetons s’abîmeraient quelque part. Cette super maman qui avait une attention toujours plus merveilleuse chaque jour pour ses petites têtes blondes et qui faisait de beaux discours quand il le fallait. Cette super vraiment géniale maman. Donc parfois, elle n'avait pas simplement envie d'être "une bonne mère" comme elle pensait l'être depuis toujours (en toute modestie évidemment) mais une super mère. Et aujourd'hui, ça commençait par l'achat de cookies dans une petite boutique à Manhattan, juste en face de son bureau. Elle voulait en prendre pour ses filles, et leur apporter à la sortie de l'école. Et puis ensuite, pourquoi pas les emmener faire une virée shopping ou aller au cinéma. Enfin un truc cool quoi. Un truc dont elles se souviendront probablement plus du tout quand elles lui reprocheront tous les maux de leurs vies une fois qu'elles auront trente ans. C'était ce qu'on faisait tous, non ? Non, peut-être pas. Elle, elle était bien décidée à conjurer le sort.

Donc, les cookies.

Elle se retrouvait là, au beau milieu de la file d'attente de cette boutique tellement prisée à New-York qu'il fallait poireauter au moins une bonne vingtaine de minutes avant d'avoir le précieux gâteau. Et ça encore, c'était pour les jours tranquilles. Le nez sur son portable, elle commanda quand ce fut son tour avec peut-être un peu trop d'empressement, ce qui fit qu'elle oublia les cookies préférés de sa deuxième fille. Ceux aux chocolats blancs.

Et hop, c'était reparti.

En râlant considérablement contre elle-même, elle partit se repositionner à la fin de la file d'attente qui atteignait la rue et regarda sa montre nerveusement. À ce rythme là, elle ne serait même pas à l'heure pour aller les chercher. Elle passerait donc de super maman à maman à chier. Et oui, la frontière était fine.

- Peter ?!

C'est en relevant la tête qu'elle le vit là. Véritable fantôme du passé. Elle resta muette un long moment, la mâchoire lamentablement échouée au sol (ou du moins sur le point de tomber). Ça faisait combien de temps qu'elle ne l'avait pas vu celui-là ? Dix ans au moins. Dans ses souvenirs, il était parti brusquement, elle n'avait pas compris pourquoi. Et puis, il est vrai qu'elle n'avait pas fait grand chose pour le comprendre non plus. Toute préoccupée qu'elle était par sa grossesse, puis par la naissance des jumelles. C'était un bon ami, pourtant. Elle gardait un bon souvenir de leurs moments passés ensemble, de ça elle s'en rappelait.

- Mais qu'est-ce que... depuis quand tu es revenu ?

Et puis là, elle espérait vraiment qu'elle n'avait pas besoin de lunettes et qu'elle ne venait pas d'apostropher un parfait inconnu. Elle n'aurait pas l'air fine, autrement. Non pas que ça changeait vraiment de d'habitude, mais elle s'était toujours vantée d'avoir une très bonne mémoire physionomique alors... elle comptait là dessus.

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Invité a posté ce message Dim 17 Nov 2019 - 9:15 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”

Ce n'était pas la première fois que James avait tiré un trait sur sa vie et était parti en claquant la porte. La situation était relativement semblable à l'époque où il avait débarqué à New York pour la première fois. Et pourtant la nuance était de taille. Il avait quitté Washington pour fuir sa famille, ses responsabilités. Pour fuir la culpabilité aussi. Il rêvait d'une autre vie, où il n'aurait pas été James Barry, le fils de son père, la catastrophe ambulante, la déception chronique. Il ne pouvait blâmer personne d'autre que lui-même pour les situations dans lesquelles ils s'étaient mise, mais c'était la seule solution qu'il avait trouvé pour régler le problème.

Alors il était devenu Peter. Empruntant le nom d'un autre. Llewelyn Davies, c'était le nom de sa mère. Il s'était inventé une vie ici, à New York. Il avait troqué ses livres de droits pour des carnets de croquis et avait réussi à entrer à l'université comme ça l'air de rien. Il avait été étudiant en art, barman, protégé, amoureux, amant, ami... Une belle fantasmagorie. Il s'était enfoncé tellement profondément dans son mensonge, qu'il avait fini par y croire. Et si sa vie n'était pas le luxe absolu, elle était agréable. Ils avaient des amis sur qui il pouvait compter. Il était fou amoureux d'une fille. La routine d'une jeune homme normal. Mais à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. Et trop de mensonges finissent par vous perdre.

Sa vie repartait dans tous les sens. Et plus il essayait de se dépatouiller de la situation, plus il s'y enfonçait. Comme un sable mouvant, l'issue était inéluctable. Sa relation amoureuse avait volée en éclats, avec perte et fracas. Ceux qui avait appris la vérité lui avait tourné le dos ou avait encore du mal à lui pardonner ce manque de confiance. Quoi qu'il en soit, James avait eu besoin de réparer ses erreurs et il savait que son chemin de croix ne commençait pas à New York. Il avait donc repris le chemin de la maison et était rentré à Washington. Et comme souvent quand il prenait des décisions importantes, il le faisait généralement sur un coup de tête.

Et maintenant, back in New York... again. Il avait fait la paix avec sa famille et en revenant dans la grosse pomme, il ne s'attendait pas à pouvoir tout recommencer à zéro, il n'était pas complètement naïf. Il savait qu'il avait blessé certaines personnes, qu'il en avait laissé d'autre sur le carreau sans plus de cérémonie. Il était là aussi pour se repentir. Faire un mea culpa de son comportement essayer de se racheter et d'avancer. Plus facile à dire qu'à faire mais il en prenait le chemin. Pourtant ces derniers jours, ce n'était franchement pas quelque chose qui lui était venu à l'esprit. La plupart des étudiants qu'il avait côtoyé avaient quitté New York. Il restait toujours en contact avec Shane qui était retourné vivre dans la ferme familial avec son fils. Quand à Noreen... dieu sait s'il la recroiserait un jour dans les rues de New York.

Mais James n'avait pas envie de penser à son passé. Il avait fait la paix avec lui-même, avec celui qu'il était il y a quelques années. Il était maintenant prêt à aller de l'avant. Il avait un projet ambitieux mais pas irréalisable, il y croyait. Et il était bien décidé à être lui-même. Et c'était justement quand on prenait ce genre de décision que les fantômes du passé venait gentiment vous gratter l'oreille. Il venait de payer ses cookies et s’apprêtait à quitter la boutique quand une voix familière s'éleva au dessus des autres. Un nom prononcé, qui résonna à ses oreilles, encore et encore, comme un écho qui ne se dissiperait jamais. Il avait reconnu cette voix douce.

"Astra !"

Ils s'était rencontré à la faculté Par hasard. Elle travaillait souvent sur le campus, toujours le nez fourré dans ses livres. Lui passait des heures à griffonner dans ses carnets à dessin. À force de se croiser là, ils avaient sympathisé. Elle ne faisait pas partie de son cercle d'amis proches, mais il l'estimait beaucoup. Elle était une sorte de bulle d'air dans son quotidien. Un moyen de s'échapper quand tout n'allait pas très bien. Et elle avait fait parti des dommages collatéraux quand il avait pété un plomb et tout quitté. Elle n'avait j'ai sur la vérité sur lui. Il aimait trop cette lueur dans son regard, la douceur avec laquelle elle l'avait toujours regardé pour prendre le risque de voir la déception chasser leur complicité.

"Je... Je suis de retour depuis le début du mois..."

Il savait que c'était l'une des épreuves auxquelles il aurait à faire face. L'honnêté pure, sans emballage. S'il voulait recommencer sur de bonnes bases, il faudrait qu'il arrête de se cacher.

"Je suis content de te voir... je pense que je te dois des excuses... tu as un peu de temps devant toi ?"


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Invité a posté ce message Lun 18 Nov 2019 - 22:06 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”
Elle n'en croyait pas ses yeux, cette pauvre Astra.

Elle avait pris l'habitude de ceux qui disparaissaient sans laisser de trace, elle ne s'en étonnait plus désormais. Sauf qu'en général, une fois disparus, ils ne réapparaissaient pas. Jamais, ou presque jamais. Alors elle ne s'était pas interrogée plus que nécessaire quand cet ami là était parti lui aussi. Elle n'avait pas cherché, elle avait simplement accepté. Donc oui, c'était particulièrement étrange de le retrouver ici, c'était peut-être même aussi étrange de voir qu'elle ne s'était pas trompée et qu'il la reconnaissait. Elle resta un instant pantoise, sans trop savoir quoi dire ou quoi faire avant d'essayer d'articuler quelque chose qui ressemblait vaguement à des mots.

- Eh bah euh moi aussi en fait je suis juste euuuh...

Vaguement.

- Non je veux dire, je suis vraiment contente de te voir aussi ! Et t'as pas à me présenter des excuses c'est... t'as rien fait de mal va, je comprends.

Non, elle ne comprenait pas. Elle allait lui faire payer ça plus tard, elle ignorait encore comment, mais elle trouverait. Elle trouvait toujours. Bon ce n'était pas comme s'il lui avait volé son chien ou kidnappé ses filles, mais elle aurait aimé qu'on lui explique, pour qu'elle puisse comprendre justement. Elle était persuadée de pouvoir toujours tout comprendre Astra, pourvu qu'on expliquait bien. Ce n'était pas tout à fait vrai, mais vivre dans l'illusion c'était tellement confortable.

- Et oui, bien sûr que j'ai du temps. J'ai autant de temps qu'il y a de gens dans cette file d'attente.

Elle secoua son sac de cookies sous le nez du jeune homme.

- J'ai oublié les préférés de ma fille, du coup faut que j'attende encore que tout New-York ait acheté son cookie avant de pouvoir réparer ma connerie.  

D'ailleurs, puisqu'elle allait de toute façon repasser à la caisse, elle entreprit de fouiner dans le sac pour y dénicher un cookie qu'elle commença à grignoter. Après tout, elle méritait bien un peu de sucre après ça.

- Mais bon, c'est pas important au fond. Si tu veux bien refaire la queue avec moi on pourrait... discuter.

Elle acquiesça, pensive. Et puis il y en avait des choses à dire, elle en avait des questions à poser. Elle ne savait simplement pas comment le faire sans passer pour une horrible malotrue malpolie. Ça lui faisait un peu de peine, ce constat. Après tout, même s'ils n'avaient jamais été très proches leur relation avait toujours été complice, ils ne s'étaient jamais traités comme des inconnus. Du moins pas dans ses souvenirs. Elle se rappelait très bien de ce garçon qui gribouillait dans son coin pendant qu'elle passait ses cours en revue. Elle se rappelait leurs moments de complicité, de ce petit peu de légèreté dans un quotidien qui était parfois trop lourd. Elle aurait aimé pouvoir retrouver ça, mais trop de questions embrumaient son esprit.

- Tu... ça va ? Enfin je veux dire, depuis le temps c'est... tu vas bien ? T'es bien installé ? Je suppose que New-York ne s'oublie pas, hein ?

Les vraies questions qu'il fallait entendre derrière tout ça c'étaient : "Hé, t'étais où depuis tout ce temps ? Pourquoi t'es parti ? Pourquoi tu m'as abandonné avec mes angoisses de maman trop jeune ? Pourquoi tu m'envoyais plus de mèmes de chats ? Tu sais qu'Internet ça existe ?" mais au fond... ce n'était pas si important toutes ces questions. Ce qui importait vraiment, c'était la personne qui se trouvait en face d'elle. Elle avait bon espoir que cette personne, celle qu'il était devenue, n'avait pas tant changé du Peter qu'elle avait connu il y a de ça une éternité. Et si c'était tout de même le cas alors... elle espérait pouvoir l'apprécier autant qu'elle l'avait apprécié dans le passé.

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Invité a posté ce message Dim 24 Nov 2019 - 22:40 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”


James restait pantois devant la jeune femme. Dans ses yeux, il pouvait lire la surprise et l'incompréhension. Pour lui aussi, ces retrouvailles avaient un goût étrange. Un goût de passé remisé à la cave, poussiéreux. Quelque chose dont on aurait dû s'occuper il y a longtemps et qu'on avait toujours remis à plus tard. Partir comme un voleur avait été lâche. De simples excuses ne suffirait peut-être pas à faire amende honorable. D'autant que le fait qu'elle l'appelle Peter, lui indiquait qu'elle n'avait probablement jamais dû entendre parler de ses mensonges, sa fausse identité. La situation était plus délicate que prévu.

Comment expliquer ce genre de chose à quelqu'un qu'on a pas vu depuis presque une décennie ? Bien sûr, il avait grandi, vieilli, mûrit probablement. Les erreurs de jeunesse était souvent plus faciles à excuser. Quand on est jeune, on est con comme disait la chanson. Le temps était passé. C'est quand elle parla d'enfant que James s'en rendit vraiment compte. Il savait que le monde n'avait pas arrêté de tourné au départ de James Barry, mais il prenait ce genre de nouvelles comme une claque qui lui rappelait qu'il avait merdé une bonne partie de sa vie.

"Tu... Tu as une fille ?! Waow... La vie file plus vite à New York qu'à Washington on dirait..."

Il l'observa grignoter son cookie, pensive. Il se mordit légèrement la lèvre inférieure. Comme raconter plus de dix ans de mensonges le temps d'une file d'attente. Il ne savait même pas par où commencer. Son départ ? Les raisons pour lesquelles il était parti sans rien dire ? Pourquoi il avait commencé par mentir ? Pourquoi il n'avait jamais pu réellement se confier ? Tout cela lui semblait interminablement long et compliqué rien que d'y penser.

"À vrai dire je cherche encore un endroit où poser mes bagages... Et non, New York n'est définitivement pas une ville qu'on oubli facilement... "

Il piétinait à côté d'elle, entouré de gens qui attendaient patiemment leur tour pour quelque bouchées de sucre et de gras. Il repensait à l'époque de leur étude. Avec le recul, il aurait aimé lui avoir dit la vérité. Avoir quelqu'un avec qui partagé son fardeau. Mais il avait préféré se murer, garder tout pour lui pour protégé les quelques instants de sérénité qu'elle lui apportait. Leur relation était simple, ils étaient sur la même longueur d'ondes ni plus ni moins. Il n'avait pas pu prendre le risque qu'elle le juge. Et maintenant, c'était exactement ce à quoi il était confronté.

"Écoute, Astra... Je vais pas passer par quatre chemins... Je suis désolé...  Non seulement je suis parti sans rien dire, mais je t'ai menti aussi..."

Prendre son courage à deux mains. Arracher le sparadrap d'un coup, d'un seul. Et voir ensuite s'il était possible de panser la plaie qui allait s'ouvrir. Il prit une grande inspiration. La seule chose qu'il pouvait faire maintenant, c'était d'être honnête. La suite des évènements ne dépendrait que d'elle. Ce serait à elle de décider s'il méritait de s'expliquer, et peut-être d'être pardonné.

"Je... J'm'appelle pas Peter... Peter, c'était le nom de mon frère... Je l'ai pris en arrivant à New York, pour... parce que... Enfin, mon nom c'est James. James Barry..."



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Invité a posté ce message Dim 8 Déc 2019 - 2:39 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”
Elle aurait bien aimé avoir un appareil photo sur elle pour immortaliser la tête de Peter quand il avait appris pour ses enfants. Elle l'aurait intitulé "voilà ce qui se produit quand on réalise que le temps court plus vite que nous" et elle l'aurait vendu à une galerie d'art pour la modique somme de 5000$. Mais bon voilà, elle n'avait pas d'appareil photo et ce n'était pas très poli de faire ce genre de choses.

- Deux en fait ! Des jumelles, j'ai eu le gros lot. J'ai plein de photos d'elles sur mon téléphone mais comme j'ai pas envie d'être comme ces gens qui imposent les photos de leurs gosses à leurs amis et qui attendent des compliments... je vais m'abstenir.

Mais elle avait vraiment une armée d'images de la tronche de ses enfants dans sa galerie.

- Et oui, faut croire...

C'est vrai qu'elle ne les avait pas vue passées ces quelques années, elle ne s'était pas vue vieillir et elle n'avait pas réalisé que ses filles ne seraient pas des bébés pour toujours. Juste un simple oubli de sa part. En tout cas, quand il lui confia ne pas avoir encore de logement où poser ses bagages, elle ne put s'empêcher d'imaginer le pire.

- Mais alors... où est-ce que tu vis ? T'es pas en danger j'espère ? C'est pas à cause de quelqu'un que tu es revenu ? On te menace ? T'es pas recherché par la police ? Tu vis pas sous un pont ?

Il ne fallait pas lui en vouloir, son cerveau à l'imagination trop fertile d'écrivain lui jouait souvent des tours. D'autant plus qu'elle était réellement inquiète pour lui, puisque son départ de Washington semblait plus ou moins précipité et qu'elle ne voulait pas le savoir en danger.

- Je peux t'héberger si tu veux, j'ai une chambre d'amis. On aura qu'à dire aux filles que t'es mon cousin.

Ouais, mentir aux enfants c'est mal mais parfois c'est pratique. Quant au fait que son vieil ami ait pu devenir un dangereux psychopathe ces dernières années... ça ne lui avait même pas traversé l'esprit. Faut dire qu'elle n'était pas vraiment une demoiselle en détresse, Astra. L'arme à feu qui reposait tranquillement dans un tiroir sa table de chevet le prouvait bien. Et puis après... ce fut le chaos.

Et elle ne put s'empêcher d'éclater de rire.

- Ah putain, j'avais oublié à quel point t'étais marrant. Oui bien sûr, bien sûr. Mais moi non plus je ne m'appelle pas Astra, tu sais, Je dis juste ça aux gens pour être plus originale qu'eux à avoir un prénom bizarre. Mais en vrai, je m'appelle Julie.

Emportée dans un éclat de rire quasi nerveux, elle ne comprit qu'au bout de quelques longues minutes que Peter - ou plutôt James - ne riait pas. Il était parfaitement sérieux.

- D'accord. Ok. Attends trente secondes, je vais demander à mon ex d'aller chercher les filles à l'école et tu vas m'expliquer ça en détails.

Elle se détourna de lui, coinça ses cookies sous son coude et écrivit son sms à Matthew. Elle s'excusait en prétendant avoir un imprévu et lui demandait de dire aux filles qu'elle leur rapporterait des cookies, qu'elle les aimait, et qu'elle ne les avait pas abandonné pour partir s'installer au Panama. Et puis elle revint vers... James.

- Mais... pourquoi ? Je veux dire tu n'avais aucune raison de me mentir, surtout que c'est joli comme prénom James. Encore tu te serais appelé Bob, ou Robert, ou... je sais pas, Bret par exemple, j'aurais compris mais là c'est...

Voilà, elle parlait trop, encore.

- Pourquoi ?


Elle n'avait plus la force d'essayer d'être polie, elle voulait simplement comprendre. Elle voulait la vérité, brute et simple.

- Je vais vraiment finir par croire que tu es un criminel en cavale, mec. Ou un membre caché de la famille royale. Si c'est le cas, je veux une interview pour écrire un bouquin sur toi.

Qu'elle marmonnait, définitivement contrariée mais certainement pas assez pour bouder dans son coin.

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Invité a posté ce message Dim 15 Déc 2019 - 23:11 #

Désolé pour le retard... Beaucoup de boulot  Now we're like strangers | Ft. James 3787178014  Mais ça va mieux à partir de demain !

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”


Quand les gens de sa génération lui disait avoir des enfants, James se demandait s'il n'avait pas rater un train ou deux. Il ne s'était jamais posé sérieusement la question de savoir s'il voulait des enfants. Bien sûr, ils en avaient souvent parlé en rigolant avec Noreen. Évoquer leurs futurs enfants dans les plans qu'ils faisaient pour le futur. Et puis leur relation était devenu compliquée. Sa vie entière étaient devenue compliquée. Encore plus qu'à la normale. Il s'était perdu dans ses mensonges, la vie qu'il avait essayé de fuir l'avait rattrapé à grand galop. Comment expliquer cela à Astra ? Le simple fait de la revoir était déjà un choc en soi. Elle faisait resurgir tous les souvenirs, les bons comme les mauvais.

"Woaw... des jumelles..."

La vie de la jeune femme avait continué son cours et James se sentait un peu à la ramasse. Et pourtant, il avait l'impression de lui avoir parlé la veille. Rien dans le ton et les réactions d'Astra ne laissait croire qu'ils ne s'étaient pas vu depuis presque dix ans. Pas de fausse politesse ou de formules toutes faites. Elle enchaînait les questions à toute vitesse, s'inquiétait pour lui. Leur amitié ne semblait pas avoir bougé d'un poil. Comme on mettrait pause sur un magnétoscope. Presse play et ça repart. Du moins jusqu'à ce qu'il se décide à lâcher le morceau. Il lui laissa un peu de temps pour intégrer les informations. Ce qui n'était pas du tout évident étant donné l'ampleur de l'annonce...

Et même s'il avait toujours considéré Astra comme une bonne amie, ouverte et prévenante, il ne s'était sûrement pas attendu à sa réaction. Les insultes, il les avait affronté à plusieurs reprises, il aurait compris qu'elle ne veuille plus lui adresser la parole. Après tout, ce n'aurait pas été une grande perte. Il ne s'était pas vu depuis longtemps, cela ne changerait pas grand chose à leur routine. Mais Astra décida qu'ils devaient mettre les choses au clair. Au point qu'elle changea ses plans et ceux de ses filles pour avoir une explication avec lui. Il sentait bien une pointe d'animosité dans sa voix et c'était parfaitement justifié. Mais elle ne lui faisait pas un scandale pour autant.

"Je suis désolé Astra... Tu ne devrais pas changer tes plans pour moi..."

Et en même temps, s'il y avait bien une personne à qui il avait envie de donner des explications, c'était probablement elle. Elle avait toujours été authentique avec lui. Elle avait été une sorte de rempart à ses problèmes. Il ne lui racontait pas toujours tout en détails, mais il s'était toujours senti en sécurité avec elle. Pas de jugements entre eux. Elle avait été une parenthèse salutaire pendant ces années compliquées. Il avait envie de s'expliquer. De lui dire qu'elle n'y était pour rien et qu'il aurait aimé que leur relation survive à tout ça. Alors comment expliquer le "ça" justement. Par où commencer.

"C'est une longue histoire... et non je ne suis pas un hors la loi en cavale..."

Une moue se dessina sur son visage. Il fallait bien se jeter à l'eau. Ou dans les flammes des charbons ardents.

"Tout ça c'est compliqué... J'étais jeune et j'étais un idiot... mais t'as probablement des choses plus importantes à faire que d'écouter mes histoires de crises existencielles... Mais je pense que je te dois une explication... À l'époque, je suis parti de chez moi en claquant la porte, en voulant fuir ma famille. Mon père principalement. Je voulais changer de vie. Être quelqu'un d'autre... Alors j'ai pris le prénom de mon frère et le nom de ma mère..."

Même après plus de quinze ans, il avait toujours du mal à parler d'eux. Leur perte avait été le point de départ de tous les cafouillages de sa vie.

"J'ai jamais voulu te mentir Astra. Encore moins en apprenant à te connaître. Mais c'était la situation dans laquelle j'étais quand j'ai fait ta connaissance."


Être Peter Llewelyn Davies lui avait-il apporté plus de bien que de mal ? Il était toujours incapable de répondre à cette question, même après toutes ces années. Tout ce qu'il pouvait faire c'était d'accepter que toute ce chemin parcourut faisait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui.

"Mais personne ne peut vivre dans le mensonge indéfiniment. Pas moi en tout cas... Les choses ont dégénérées. Avec ma famille, avec ma copine, mes proches... Et quand tout est devenu hors de contrôle, j'ai senti qu'il fallait que je rentre et que j'arrête de fuir la réalité... Je t'ai rien dit parce que tout ça a été précipité... Et probablement que je voulais éviter de voir cette expression-là sur ton visage..."

Comme s'il avait pu préserver cette parenthèse de toutes ses erreurs et de tous ses mensonges.

"Je suis désolé... J'aurais dû être honnête avec toi... C'est probablement l'une des erreurs que je regrette le plus : ne pas avoir réussi à t'accorder toute ma confiance..."


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Invité a posté ce message Sam 28 Déc 2019 - 20:52 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”
Visiblement, elle n'avait pas été seule à oublier que le temps filait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, la vie suivait son cours et n'emportait pas toujours tout le monde avec elle. Néanmoins, si le choc avait été relativement brutal dans un premier temps, les vieilles habitudes avaient la vie dure. Le cerveau d'Astra avait été configuré pour être à l'aise en présence de James, ou de Peter qu'importe son prénom. Ils avaient passé de bons moments hors du temps à l'époque, alors qu'ils avaient tous les deux chacun leurs soucis et qu'ils les mettaient de côté le temps de leurs entrevues. Et c'était agréable. Alors voilà, elle faisait exactement la même chose. Même s'il venait tout juste de lui avouer lui avoir menti la plus grosse partie de son temps. Elle espérait au moins que le jeune homme qu'elle avait connu était toujours là quelque part et à vrai dire... c'était ce qui lui semblait. Quant au fait qu'elle n'aurait pas dû changer ses plans pour lui, elle ne prit même pas la peine de rétorquer. C'était son ancien ami de fac qui réapparaissait comme par magie en lui disant s'appeler James, il lui fallait un moment pour discuter avec lui.

Et elle l'eut, ce moment. Si bien qu'elle finit presque par oublier la dame des cookies quand elle parvint au bout de la file d'attente. Astra écouta James en silence, sans dire un mot, en ponctuant toutefois ses déclarations de quelques coups d’œil, hochements de tête et froncements de nez. C'était assez incroyable, d’apprendre qu’elle avait apprécié quelqu’un sans pour autant connaitre quoi que ce soit de vrai chez lui. Enfin il y avait ses goûts évidemment, son humour et sa façon de voir les choses, de parler. Ce genre de choses ne mentaient pas et elle conclut à la fin du discours du jeune homme que c’était également tout ce qui lui importait. Le choc était pourtant suffisamment important pour qu’elle garde le silence encore quelques secondes après qu’il ait terminé. Ses cookies en main, Astra quitta la file d’attente comme un véritable robot et fit de son mieux pour assimiler toutes les informations qu’elle avait entendu.

- D’accord. Bon. Très bien. C’est vrai que c’est surprenant hein je vais pas te mentir mais...

Elle cherchait ses mots, et son regard. Regard qu’elle n’avait pas osé affronter auparavant.

- Au moins t’es pas un criminel en cavale.

Bien, bravo Astra. Tu remportes sans doute la médaille de la pire gaffeuse de l’année.

- Non mais je veux dire... y a pas mort d’homme, c’est pas... c’est pas grave. Enfin attention, t’avises pas de me mentir à nouveau à l’avenir ou je te jure que je te pourchasserai jusqu’à ta mort armée d’un lance-flammes pour te cramer le cul.

Elle était sérieuse, et malgré l’aspect fantasque de la chose cela signifiait surtout qu’elle était prête à envisager un avenir. Elle ne lui en voulait pas, pas vraiment du moins. L’avantage d’avoir été abandonnée par son père puis d’avoir perdu sa mère avant d’être séparée de son jumeau, c’est que ça apprenait à relativiser.

- Mais... c’est pas grave. James. T’avais visiblement tes raisons et on était sûrement pas assez proches pour que tu te confies à ce point à moi. Je peux le comprendre.

Elle haussa les épaules, effectivement capable de le comprendre. Elle aussi avait du mal à se confier, à parler de ce qu’elle ressentait. Elle se cachait beaucoup derrière de faux semblants et ses attitudes excentriques d’écrivain. C’était pratique, ça marchait bien.

- Et aujourd’hui tu... pourquoi t’es là ?

On faisait pas plus délicat.

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Invité a posté ce message Sam 4 Jan 2020 - 23:40 #

“Dans l'ombre de tes yeux, j'ai trouvé les plus beau mensonges”
Astra l’avait laissé parlé, sans l’interrompre et il lui en était reconnaissant. C’était déjà assez difficile de se livrer de cette façon. Il lui laissa également un moment pour assimiler toutes les informations qu’il venait de débiter. Il avait bien conscience que cela ne devait pas être facile pour elle non plus. Il la cherchait du regard, essayant de deviner ce qu’il se passait dans la tête de la jeune femme. Il se mordit la lèvre en souriant quand elle l’avisa de ne plus recommencer à lui mentir à l’avenir. Elle n’avait donc pas l’intention de couper les ponts avec lui. Pas maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Il la reconnaissait bien là. Généreuse, spontanée. Et cette façon de dire les choses sans détours, il l’appréciait à l’époque et aujourd’hui encore.

« Je suis pas surpris que tu prennes les choses aussi bien… t’as toujours été bienveillante… mais tu te trompes… Si je me suis pas confié, c’est pas parce qu’on était pas assez proches… J’ai rien dit parce que justement, je voulais pas prendre le risque de gâcher ce qu’on avait… »


C’était grisant de pouvoir parler librement, en toute franchise. Et même s’il avait toujours eu le sentiment d’être lui-même en sa présence, aujourd’hui, il n’avait plus à jouer de jeu. C’était peut-être le nouveau départ après lequel il avait toujours couru. Les bonnes choses arrivaient peut-être quand on ne les attendaient plus. Il avait souvent pensé à Astra après sont départ. Elle faisait partie des choses sur lesquels il ne voulait pas faire une croix. Les bons souvenirs qu’il avait envie de garder alors qu’il se serait bien débarrassé de tout le reste, ou au moins d’une grande partie.

« J’aurais aimé avoir plus de courage et garder le contact en partant… J’avais trop honte de toutes mes conneries… »


Elle lui en avait dit très peu sur elle. Il savait qu’elle était maman. Mais il n’avait pas vraiment d’idée sur l’état de sa vie amoureuse. Évidemment, elle n’avait pas vraiment eu le temps de s’épancher sur sa vie avec toutes les révélations qu’il venait de lui faire. Mais elle ne semblait pas se laisser démonter par tout ça et continuait avec ses questions.

« J’ai mis un peu de temps à régler mes problèmes, à remettre ma vie en ordre… Maintenant que j’ai fait la paix avec la plupart de mes démons, je crois que je suis prêt à reprendre la vie dont je rêvais… New York en fait partie. Mais je crois qu’on a assez parlé de moi, à part s’il te faut d’autres explications… Parle moi de toi… aide-moi à rattraper le temps perdu… »

(c) AMIANTE

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