jeudi 2 août, aux environs de trois heures de l'après-midi. ne me demandez pas pourquoi j'avais eu l'idée de sortir à cette heure-ci et sous une chaleur pareille mais je l'avais fait. j'avais pris mes cliques et mes claques pour sortir en plein new york, en plein brooklynn d'ailleurs parce que j'étais allée dans une librairie pour m'acheter une tonne de bouquins sur l'astronomie mais le truc, c'est que j'avais prit un tout petit sac à main alors, j'avais demandé à la gérante de la boutique si il était possible de se faire livrer à domicile et heureusement, elle avait dit oui, voyant bien que je risquais de galérer. surtout que j'étais une cliente fidèle de cette librairie alors bon, la dame pouvait bien faire un petit geste commercial tout de même. il fait extrêmement beau, extrêmement chaud ici, la ville emmagasinait beaucoup la chaleur environnante et la seule envie que j'avais présentement, c'était de me rendre à central park avec une bonne boisson fraîche avant que la pluie ne nous tombe sur la gueule dans deux-trois heures. alors, il m'en fallut peu pour me rendre non loin de là, dans le starbucks du district et pénétrer dans le bâtiment, déterminée à avoir une boisson et peut-être quelque chose à manger avant de prendre un caramel macchiato glacé ainsi qu'une part de gâteau et me mettre en terrasse parce que trop de monde s'était agglutiné à l'intérieur, profitant de la climatisation. heureusement que la wifi marchait encore à l'extérieur puisque j'avais allumé mon pc pour finir un dossier astronomique pour la rentrée. concentrée, les yeux rivés vers l'écran, je ne remarquais qu'un garçon m'observait, littéralement même, semblait forcer pour tenter avoir un eye-contact avec ma personne. cependant, j'avais relevé les yeux au moment même où les siens captaient mes pupilles. sourcil arqué, je le regardais l'air perdue puis tournait la tête pour regarder si il s'agissait bien de moi ou si il voulait parler à une nana derrière moi. je me retourna vers lui tout en haussant les épaules ne comprenant pas tellement avant de me replonger dans mon mémoire mais monsieur semblait ne pas vouloir me lâcher. "quoi ?!" lui soufflais-je pour rester un minimum discrète et ne pas lui foutre la honte devant tout le monde. ou peut-être que c'était un sdf qui aurait voulu que je lui donne une petite pièce pour qu'il puisse se payer à boire ? un claquement de langue et je ne lui laissais même pas le temps de répondre avant de reprendre. "qu'est-ce que tu veux ? de l'argent ? mon numéro de téléphone ? dis-moi parce que tu m'énerves à me regarder comme si j'étais une bête de foire là." ah non mais sérieux, les mecs de nos jours savent plus draguer ou comment ça se passe ? parce que regarder une fille de la sorte et la mettre plus que mal à l'aise, c'était pas le meilleur moyen de se la mettre dans la poche et de peut-être coucher avec elle mais plutôt de la faire fuir loin de vous si vous voulez mon avis.
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Invité a posté ce message Dim 12 Aoû 2018 - 15:10#
Les aiguilles sur la pendule affichait qu'il était l'heure pour Lily de quitter le salon, il en avait fini avec cette journée plutôt calme. Son dernier client avait appelé pour annuler son rendez-vous, ce qui finalement n'était pas plus mal puisqu'il avait en tête d'aller se chercher quelque chose à boire avant d'aller traîner dans sa librairie favorite. Comme il en avait l'habitude, il saluait ses trois collègues avant de saisir son téléphone portable pour s'en aller sans un mot supplémentaire. Il avait la chance de s'entendre avec eux malgré son caractère un peu étrange, cependant aujourd'hui il n'avait ni l'envie, ni le temps de discuter avec ses partenaires. Ce dont il avait réellement besoin se trouvait à quelques rues de son lieu de travail et comportait près de soixante-dix substances cancérigènes ; le manque de nicotine commençait sincèrement à se faire ressentir. Plusieurs minutes plus tard, il ressortait de la boutique la clope au bec et prenait une toute autre direction en essayant tant bien que mal de supporter la chaleur ambiante du soleil New-Yorkais. Dans ses écouteurs, les musiques qui défilaient l'encourageait à rester dehors pour profiter du beau temps sans qu'on ne le lui ait imposé ; Metallica avait un impact considérable sur ses humeurs, si bien qu'il prenait un pieds monstre à porter des t-shirts à leur effigie, comme souvent il nageait dedans et c'était encore le cas aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, ça ne l'empêchait pas d'avoir soif et c'est principalement pour cette raison qu'après avoir piétiné sa cigarette, il se rendait sans le café qu'il fréquentait régulièrement pour y prendre la même commande qu'à son habitude.
Un signe de tête suffisait à faire comprendre ce qu'il désirait et ce n'est qu'après avoir payé qu'il décidait de sortir prendre l'air. La chaleur humaine envahissait beaucoup trop la pièce intérieur, c'était à se demander pour quelle raison ils laissaient la climatisation fonctionner pour trois fois rien. Lily ôtait ses écouteurs de ses oreilles et s'apprêtait à s'asseoir à une table lorsque son regard se posait sur cette fille aux traits familiers assise non loin de lui ; évidement, épier quelqu'un de cette manière n'était ni un passe temps, ni une passion et certainement pas inscrit dans le code des bonnes manières. Cependant, son visage singulier lui parlait et il commençait profondément à se demander si le soleil ne lui avait pas cogner la tête. Seulement quelques secondes avaient suffit pour qu'il comprenne qu'il n'était pas entrain de devenir fou, que son imagination ne lui jouait pas des tours et qu'en effet, il s'agissait réellement de son amie, son alliée la plus fidèle. La voix de cette dernière l'arrachait de ses songes, attisant un rictus amusé sur ses lèvres masculines ; elle n'avait définitivement pas changé. Sans en demander l'autorisation et malgré les paroles très peu chaleureuse de Wilhelmina, il approchait de sa table et tirait la chaise pour s'asseoir face à son amie de longue date qu'il n'avait plus vu depuis un long, très long moment. Les yeux rivés sur la jolie brune, il buvait une gorgée de sa boisson, amusé par la situation qui pour son interlocutrice, ne semblait vraiment pas drôle. « -Je m'attendais pas à te voir ici », commençait Lily, un peu secoué de l'avoir rencontré par hasard en terrasse d'un café qu'il fréquentait souvent ; « -Pourquoi tu tires cette tête ? C'est moi, c'est Lily », finissait-il par déclarer comme si ça avait pu paraître évident.
