La position du lotus ? Vous me prenez pour du papier toilette ? (freya)

La position du lotus ? Vous me prenez pour du papier toilette ?
@Freya Goldstein

Est-ce que certains ne sont pas mariés ? Voilà la question qui parvient jusqu’à tes oreilles. C’est une excellente question... Tu y réfléchis. Thor, l’est. Chris Evans, on ignore déjà si monsieur à une petite amie... Chris Pratt est depuis peu avec la fille de Terminator... Pourquoi les plus beaux sont pris. Un petit soupire s’échappe de tes lèvres bien qu’au fond, tu sais parfaitement que tu n’auras peut-être jamais la chance de les rencontrer. Puis, tu as logiquement un petit ami en ce moment... Un petit ami que tu soupçonnes de tromperie. Tu as subitement envie de soupirer un peu plus, de te taire même et, de ne plus participer à ses joyeusetés qui se passent entre femmes dans ce cours. Malheureusement, tu n’as pas le temps de t’apitoyer sur ton sort que tu entends un gros boom. Relevant la tête, tu remarques que la prof s’est étalée de tout son long. Tu n’hésites alors pas à quitter ton tapis pour lui porter en quelque sorte secours. Tu lui demandes si tout va bien alors que tu es rejointe par d’autres personnes qui viennent voir si la jeune femme se porte bien. Dommage, vous n’avez que des super-chris au féminin. Peut-être pour la prochaine fois. plaisantes-tu alors. Mais, tu ne peux pas t’empêcher d’être tout de même inquiète. Qu’elle se soit cogné la tête ou quelque chose comme ça. Vous devriez vous reposer un peu quelques minutes, histoire de calmer un peu ça. De toute manière, avec une tête qui tourne, elle ne pourra pas tenir son cours. C’est certain. Elle demande alors de l’eau et, tu vois une femme partir la chercher. Tu te recules un peu pour la laisser lui tendre celle-ci. Si vous voulez, on peut s’occuper de la fin du cours. lances-tu, le sourire aux lèvres. Tu es la première à lancer l’idée et, tu es très vite rejoint par quelques femmes qui semblent plus habitué que toi aux séances. Ce n’est certainement pas toi qui parviendras à leur apprendre quoi que ce soit, tu n’es que débutante après tout. Vous méritez un peu de repos.

Freya a un peu honte de sa chute. Ça ne fait pas sérieux pour la prof, celle qui est censée montrer l’exemple. Elle ne s’est jamais pris au sérieux au point de tout savoir mieux que tout le monde, puisqu’elle en apprend toujours plus, mais elle doit au moins être capable de tenir debout. Finalement, un court avec des discussions, ce n’était pas forcément une excellente idée. Est-ce que ça va l’empêcher de recommencer pour autant ? Sans doute pas. Elle a honte, mais elle est quand même heureuse de voir le soutien de certaines femmes parmi ses élèves. « C’est pas mal aussi. » Freya, elle préfère la solidarité féminine à un superhéros. Plus réaliste, plus fort aussi. Tout le monde n’est pas venu à son secours mais si c’était le cas, elle risquerait de manquer d’air, ainsi assise au sol. Le point positif, c’est qu’elle ne semble pas s’être fait mal. Juste un peu sonnée. Pas de chemise tordue ou de coup sur la jambe. Rien de grave donc. Mais elle ne se sent pas prête à se relever tout de suite, encore moins à poursuivre le cours. Pourtant, c’est son travail. Elle fronce les sourcils face à la proposition de l‘une des femmes. « Ce n’est pas votre premier cours ? » Ce n’est pas un mal, il faut bien commencer quelque part. Mais elle ne peut pas vraiment mener le cours. Peut-être certaines élèves plus régulières, mais ça la dérange un peu de laisser quelqu’un d’autre faire son travail. « Non, je peux me débrouiller. » Elle boit une gorgée d’eau avant d’essayer de se relever. Sauf que la tête lui tourne aussitôt, et elle prend appui sur la blonde à sa droite. « C’est peut-être pas une bonne idée en fait. » C’est le moins qu’on puisse dire. Si tenir debout est compliqué, elle ne risque pas de pouvoir faire des postures compliquées. Une habituée de ses cours propose de prendre le relais, et les autres suivent le mouvement. « Vous voulez bien vous assoir avec moi ? Sauf si vous tenez à continuer ? » Elle ne voudrait pas la priver du cours, même si celle-ci était plus bavarde que concentrée. Un peu comme elle en fait.

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@Freya Goldstein

Tu te sens mal, c’est le cas de le dire. Tu as l’impression d’être responsable de ce qui vient de se passer sous vos yeux. Elle a perdu l’équilibre, certes, tu ne peux rien à cela, mais tu te sens vraiment responsable au fond. C’est sans doute pour cela que tu accoures vers elle, que tu es la première à proposer de reprendre le cours. Bon, c’est ton premier à toi donc, tu laisseras forcément la main à des personnes plus compétente et qui ne risque pas de distraire bêtement les autres avec des paroles sur les super-héros ou sur qui est le Chris le plus désirable du cinéma. Ou même qui est célibataire et qui ne l’est pas. Si si... C’est mon premier cours, mais je pense que c’est préférable que je ne le fasse pas. Je laisserais ça aux personnes plus compétente que moi. Ce qui était sans doute mieux pour tout le monde. Heureusement que d’autres se proposaient car, intérieurement, tu poussais un profond soupire de soulagement. Pourtant, elle semblait quand même vouloir essayer de se relever. Mauvaise idée. Elle manquait de tomber et s’accrochait à toi. Par réflexe, tu n’avais pas hésité à la saisir par la taille afin d’être certaine qu’elle ne retombe pas et qu’elle ne se cogne pas. Ou du moins plus. Elle avait déjà perdu l’équilibre tout à l’heure et, tu ferais en sorte que cela ne se reproduise pas. Non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée en effet... Tu l’aides alors à se rasseoir sur le sol. Tu es comme ça toi, tu aides les autres, encore plus quand tu te sens responsable de ce qui ne va pas pour eux. Tu t’apprêtes pourtant à te relever quand les filles retournent se mettre en place quand tu l’entends te demander si tu veux bien poser tes fesses près d’elle. Tu pinces tes lèvres, haussant un sourcil. Surprise. C’est bien le mot. Je pense que j’aurais tout le temps de continuer à d’autres séances avec une prof de yoga en pleine forme. Tu lui souris gentiment avant de te poser doucement près d’elle. Regardant simplement les jeunes femmes faire les postures. Je suis désolé quand même, j’ai l’impression d’être un peu responsable de votre chute... À avoir trop parlé. avoues-tu en tournant un peu ton regard vers elle. Oh. Tant que j’y suis, je m’appelle Lila. Autant que vous m'étiez un nom sur la fauteuse de trouble non ? lances-tu pour plaisanter.

Freya espère ne pas s’être complètement décrédibilisée avec cette chute. Ou n’a pas fait peur les nouvelles recrues, qui pourraient penser que le yoga est un sport dangereux si même la prof peut tomber. Enfin elle est tout de même soulagée de la solidarité qui se met en place, alors qu’une élève qui vient depuis plus d’un an prend le relais, et que d’autres l’aident aussi. Freya voudrait bien reprendre sa place, parce que si ça parvient aux oreilles de son patron, elle n’est pas sûre qu’il apprécie. Elle voudrait bien, mais elle n’en est pas vraiment capable. Elle est mieux assise, le temps que sa tête arrête de tourner. Elle aura peut-être une bosse, mais caché sous ses cheveux, elle ne peut pas voir. Un peu de repos, et elle espère pouvoir reprendre le cours avant la fin. Et en attendant, elle est contente d’avoir une compagnie. Surtout que c’était celle qui avait entamé la discussion, et juste pour ça, elle l’apprécie déjà. « Ah bon, vous allez revenir quand même ? » Elle n’a pas fait forte impression aujourd’hui, alors ça l’étonne un peu. Au moins, elles se sont amusées, avant la chute. Elle est à nouveau étonnée quand la jeune femme s’excuse, ne la tenant absolument pas pour responsable. C’était à elle de ne pas se laisser déconcentrée. Finalement, il y a peut-être une raison pour laquelle le yoga se pratique généralement en silence. « Moi c’est Freya. Je sais plus si je me suis présentée au début du cours avec tout ça. » Elle a été un peu sonnée mine de rien. « Et pas besoin de t’excuser, ce n’est la faute de personne. » Elle parle à voix basse, pour éviter de déranger le cours improvisé qu’elle devrait mener en théorie. Il ne faudrait pas abuser non plus. « J’aurais pu arrêter de discuter pour me concentrer, mais j’aime trop bavarder, c’est plus fort que moi. » Et ça a toujours été le cas. « Et qu’est-ce que tu fais dans la vie Lila ? » Elle s’est mise à la tutoyer sans même le réaliser, elle a toujours trouvé ça ridicule, tant elle est facilement à l’aise avec les gens.

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@Freya Goldstein

Tu ne peux pas t’empêcher d’étouffer un rire quand la jeune femme te demande si tu comptes revenir quand même. Il est vrai qu’après ce cours, beaucoup pourraient se dire que le yoga est finalement une discipline dangereuse mais, au fond, n’est-ce pas ce que tu aimes ? Le danger ? Surtout dans le sport. J’aime les sports de danger. lui précises-tu de vives voix. Bon, tu essayes de ne pas parler trop fort tout de même. C’est en partie quand même ta faute si tout cela a dérapé. La petite nouvelle beaucoup trop bavarde qui a foutu une partie du cours en l’air et aurait pu envoyer la prof à l’hôpital. Enchanté Freya. J’avoue que... je ne pourrais vous dire. J’ai encore le cerveau en vrac avec tout ça. Tu poses quelques secondes ton regard sur le cours qui a repris. Tu n’es certes pas tombé comme la jeune femme à tes côtés mais, entre toutes les pensées qui traversent ta tête depuis ce matin et sa chute, tu es incapable de te rappeler si la demoiselle s’est présenté ou non. Hm. Oui. J’aurais aussi pu ne pas discuter. Surtout quand j’en ai entendu plus d’une râler. Bon, sachant que plus de la moitié du cours à suivi ton - votre - exemple même, tu te dis que cela n’aurait au final peut-être pas changé grand chose si tu avais arrêté quand elles ont commencés à pester. Un petit soupir s’échappe de ses narines alors qu’elle ramène ses genoux contre sa poitrine. Dans la vie ? Tu es un peu surprise. Tu pensais qu’elle allait d’avantage se reposer que bavarder. Il faut dire qu’encore une fois, tu lui tends la perche en répondant à ses paroles. Je suis boulangère. Et vo-... Mais tu t’arrêtes avant de finir ta question. Question bête d’ailleurs. Prof de yoga. Vous êtes prof de yoga. Tu laisses un sourire s’étirer sur tes lèvres, un sourire enfantin. Je vous vouvoie... vous voulez peut-être que je vous tutoie ? Non pas que tu ne veuilles pas le faire naturellement, mais tu as cette manie de vouvoyer toutes les personnes que tu rencontres. Puis, dans ton boulot, il est rare que tu tutoies. Même tes clients les plus fidèles, y compris les petites mamies qui demandent à se faire tutoyer. Je pense d’ailleurs qu’après ça, j’irais me taper une bonne grosse éclair au chocolat. Très sexy Lila. Très sexy. 

« Je n’ai jamais pensé que le yoga pouvait être dangereux. » Certes, il y a déjà eu des chutes dans ses cours, mais jamais elle. En tout cas, la jeune femme qui lui tient compagnie a de l’humour, elle aime ça. Et elle semble tout autant bavarde qu’elle, ce qui ne peut qu’être un avantage. Sauf quand ça entraîne sa chute, mais ça, c’était un coup de malchance. Même si Lila s’excuse tout de même. Elle n’est en rien responsable aux yeux de Freya. Et de toute façon, elle n’a rien de grave, juste un peu sonnée. Ç’aurait pu être bien pire, donc elle s’estime chanceuse. « Oh certaines se plaignent, même si le cours se passe normalement. A se demander pourquoi elles font du yoga si elles sont si peu détendues. » Freya parle tout bas, ne voulant surtout pas qu’on l’entende. Elle risque déjà de perdre quelques élèves après aujourd’hui, mieux vaut ne pas trop pousser. En même temps, elle observe celle qui a pris son relais, et qui vient à ses cours presque depuis qu’elle est arrivée ici. Au moins, elle se débrouille, même si elle reste dans des positions assez simples. Après tout ça, c’est sans doute mieux. Elle sourit quand Lila lui retourne la question sur son métier, avant de réaliser sa bêtise. A croire que c’est elle qui s’est cognée la tête. « Il paraît oui, enfin quand je ne fais pas travailler mes élèves à ma place. » Là, elle ne tient plus tellement son rôle, mais elle ne se sent pas tellement coupable. Après tout, elle a du mal à tenir debout, autant déléguer. « Je veux bien oui, sinon j’ai l’impression d’avoir cinquante ans. » Freya n’a même pas réfléchi, mais elle croit bien qu’elle l’a tutoyée tout à l’heure. Après tout, elle a toujours trouvé ça ridicule. Et quand Lila parle de nourriture, elle salive un peu. Tout ça lui a un peu ouvert l’appétit. Elle a bien une barre de céréales, mais elle est dans son vestiaire. « Si tu tiens vraiment à te faire pardonner, tu peux m’en apporter un à ton prochain cours. Ça devrait fonctionner. » Un peu contradictoire alors qu’elle a dit qu’elle ne lui en voulait pas. Mais c’est sa gourmandise qui parle, dès lors qu’on évoque le chocolat. « Tu as une boutique en ville ? »

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@Freya Goldstein

Tu ne peux pas t’empêcher d’être un peu surprise par la révélation de Freya à propos des grincheuses du groupe. Machinalement, tu ne peux d’ailleurs pas t’empêcher de jeter un oeil au groupe qui continue le cours. Même si par moment les postures peuvent ne pas être simple, quand on vient dans une salle de sport, même pour du yoga, il faut savoir que l’on risque un peu de faire souffrir son corps. Quoi qu’il arrive. Cela t’agace un peu au fond. Tu ne comprends pas toutes ces personnes qui passent leur temps à se plaindre d’une façon générale. À la boulangerie, tu en as toujours qui râle. Quoi qu’il arrive. Soit le pain est trop cuit pour eux ou pas assez. Il y a certains moments où tu parviendrais presque à perdre ton calme avec eux. Je pense que certaines personnes aiment juste se plaindre... C’est assez triste je trouve. Après tout, qui y a-t-il de si agréable à tout le temps se plaindre ? Personnellement, tu ne vois rien de bien dans ça. Soudain, un petit rire discret s’échappe de tes lèvres. Tu prends même le temps de glisser ta main sur celles-ci afin d’étouffer un peu plus le gloussement que tu viens de faire. Elle se débrouille quand même bien... Tu marques une petite pause, pinçant tes lèvres. Même si je ne suis pas une spécialiste du yoga.. elle semble bien se débrouiller. Lentement, tu reportes ton attention sur Freya. Oui, c’est peut-être mieux de la tutoyer mais, c’est une chose avec laquelle tu as beaucoup de mal la première fois. Habitude de ton éducation que tu peines à effacer. Même avec le temps. Je vais faire un effort alors. Histoire que v-... tes rides n’apparaissent pas prématurément. Ni des cheveux blancs d’ailleurs. Tu étouffes une fois de plus un rire. Sachant que c’est un peu toi qui as conduit à tout ça, tu n’aimerais pas que l’on te regarde une fois de plus de travers si tu éclatais de rire à gorge déployé. Et bien, tu sais, cela serait certainement possible. Il faudrait juste que j’évite de m’asseoir dessus durant le trajet si je souhaite la rapporter ici en un seul morceau. Surtout qu’en fonction des saisons, on a des parfums différents. Je suis impatiente de voir ceux d’automne. Ceux d’été, tu les connais maintenant. Les fruits principalement ainsi que certains dont les saveurs rappellent d’avantage les fêtes foraines que l’été en soit. À sa dernière question, tu hoches la tête. Oui, en effet. Une boulangerie dans Williamsburg. À la française. Enfin, c’est son nom. Cela fait maintenant quelques années que j’y travaille.

Assise contre le mur, à faire la conversation à une parfaite étrangère, Freya oublierait presque qu’elle s’est cognée la tête et qu’elle devait initialement donner un cours. Elle surveille quand même de temps à autres, mais ça lui plaît de faire connaissance avec cette fille. Et puis peut-être qu’en oubliant son étourdissement, il passera plus vite, et elle pourra reprendre son cours. Pour l’instant, elle préfère ne pas essayer de se lever. Elle ne le sent pas vraiment. « Ah oui, oui, elle se débrouille très bien même. Il va falloir que je me méfie si je ne veux pas qu’on me prenne ma place. » Mais elle connaît la fille qui a pris sa place, et sait qu’elle a un métier qu’elle aime. Freya aime bien savoir ce que font ses élèves, connaître quelques détails de leur vie. Juste pour le plaisir de discuter. Il n’est pas rare que certaines élèves restent un peu à la fin du cours. « Merci, tu me fais économiser en crèmes antirides. » Freya sait bien que c’est une question de respect, mais les seules personnes qu’elle vouvoie automatiquement sont bien plus âgées qu’elle. Là, Lila semble avoir le même âge qu’elle, à peu de choses près. Elle aussi semble apprécier leur conversation, puisqu’elle rit régulièrement, le plus discrètement possible. Après tout, elles ne participent déjà plus au cours, elles ne vont pas le perturber davantage. Quand elle parle d’éclair, la gourmandise de Freya est aussitôt réveillée, et la voilà qui en réclame un, sous prétexte de pardon à accorder. N’importe quelle excuse serait bonne, et la description qu’en fait Lila lui donne encore plus envie. Enfin tant qu’il n’arrive pas écrasé en effet. « Le chocolat, ça me va parfaitement comme parfum. C’est classique, mais tellement bon. » C’est vraiment son pêché mignon, et elle n’y résiste pas souvent. Heureusement qu’elle fait du sport à côté, sinon ses fesses seraient énormes. A l’évocation d’une boutique, elle note mentalement le nom, se disant qu’elle essayera de la trouver pour rendre visite à Lila et satisfaire sa gourmandise par la même occasion. « C’est français comme nom ? » Elle n’est pas bien sûre, parce qu’elle ne parle aucune autre langue que l’anglais, mais ça sonne français. « La boutique est à toi ? »

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@Freya Goldstein

Tu ne peux pas t’empêcher d’être amusée par les propos de Freya. Si cela continue, tu vas réellement avoir du mal à contenir les petits rires qui s’échappent sans cesse de ta gorge depuis tout à l’heure. J’espère que non, je vous aime bien en prof. Bon, même si techniquement tu n’as pas pu l’avoir un cours entier, si tu oublies le côté prof, Freya semble vraiment quelqu’un d’adorable, très à l’écoute et ouverte d’esprit. En tout cas, ouverte à la conversation et aux blagues. Cela se confirme un peu plus avec le reste des mots de la jeune femme assise à tes côtés. Surtout qu’à en juger par le prix dans les magasins, ce n’est pas donné ce genre de crème. Tu n’es d’ailleurs pas pressé d’en utiliser. En tout cas, si tu peux lui faire économiser de l’argent sur les crèmes antirides, tu ne vas certainement pas ménager son porte-monnaie pour ce qui est des sucreries ou des gourmandises. C’est ce que j’aime me prendre quand je ne sais pas quoi faire comme dessert à la maison. J’en prends une au boulot que je ramène chez moi. Tu marques alors une petite pause de quelques secondes alors qu’un sourire enfantin prend place sur ton visage. Une ou deux. Avoues-tu en pinçant tes lèvres. En grande gourmande que tu es aussi. Ce n’est pas bien étonnant. Puis, possédant la moitié de la boulangerie, tu peux bien te le permettre. Non ? Oui ! Exactement, c’est français. Cela te fait d’ailleurs toujours autant plaisir de voir ce nom français. Toi qui es justement d’origine française, cela te rappelle un peu ta terre natale. En partie oui, à demi même je devrais dire. C’est une succession si je peux appeler ça ainsi. Je connaissais le propriétaire et, il m’a légué la moitié de la boulangerie avec son fils. Fils qui n’a d’ailleurs pas trop apprécier de partager avec moi... Tu fais une petite grimace en y repensant. Il fait vraiment tout, dès qu’il te croise, pour être désagréable avec toi. Pourtant, la première fois qu’il t’a rencontré, tu as bien vu qu’à l’époque il n’était pas si indifférent que cela à ton charme. Mais, tant pis. Je préfère être en désaccord avec lui et pouvoir faire tenir la boulangerie plutôt qu’il la transforme en je ne sais qu’elle idée bizarre qu’il lui passe chaque jour par la tête. Tu crois même qu’un jour il parlait d’une boîte de strip-tease. Horreur...

« Ça n’a pas duré bien longtemps pourtant. » Mais en général, ses élèves aiment bien ses cours, elle ne sait pas pourquoi parce qu’elle n’a rien de plus que ses collègues. Enfin elle ne risque pas de s’en plaindre, puisqu’elle a enfin un travail stable et qui lui plaît. Alors si Lila veut revenir, ça lui fera une élève fidèle de plus, et peut-être même une amie. Même si ce n’est que la première fois qu’elles discutent, Freya apprécie sa compagnie. Et peut-être encore plus quand elle apprend qu’elle travaille dans une boulangerie, et adore les éclairs. Déjà un premier point commun. Et puis si elle veut partager un peu, Freya ne risque pas de refuser. Surtout pas. Elle n’est jamais capable de résister au chocolat. Le plus fort, le meilleur. « C’est le bon plan en fait. » Dommage que Freya ne soit pas vraiment bonne en cuisine. Enfin elle fait des efforts mais ce n’est clairement pas ce qu’elle préfère. Elle, son travail lui permet de faire du sport quotidiennement, ce qui n’est pas négligeable quand on aime le chocolat autant qu’elle. Heureusement qu’elle a toujours fait du sport. Elle a réussi à voir que le nom était français et, pour quelqu’un qui n’a jamais quitté son pays, elle trouve que c’est pas mal. Et puis ça lui donne encore plus envie, parce qu’il paraît que les pâtisseries françaises sont les meilleures. Elle écoute l’histoire de sa boutique, impressionnée par son parcours. Pour qu’on lui lègue une boutique, même à moitié, c’est qu’elle doit être douée. Et puis elle a eu raison de tenir bon, même si c’est parfois compliqué. « Une boulangerie, c’est très bien. Pourquoi est-ce qu’il voudrait changer ça ? » Surtout qu’aux yeux de Freya, il n’y en a jamais assez. Peut-être que quand on y travaille, il y a beaucoup de compétition. Elle n’en a aucune idée. « C’est super en tout cas. Peut-être que je me laisserais tenter un jour. » C’est même presque sûr en fait. Il faut juste qu’elle trouve où c’est et qu’elle voit à quelle occasion elle pourrait y aller si ce n’est pas proche de chez elle. « Et donc le yoga, tu t’y mets pour éviter de taper sur cet affreux bonhomme ? » Il y a tout un tas de raisons différentes qui poussent les gens vers le yoga. Certains y restent, d’autres non. A nouveau, Freya observe sa remplaçante et la salle. Elle, elle ne s’arrêtera jamais. Même si là, elle ne sait pas encore si elle est capable d’y retourner. Pour le savoir, il faudrait qu’elle se lève, et à vrai dire, elle n’en a aucune envie.