The line between twins - Mia

Il s’enferma dans sa chambre, tremblant de rage sans plus un regard à Philip après avoir été enfermé dans l ‘ascenseur avec lui, la violence de leur échange encore résonnant dans sa tête. Il se détestait d’être aussi sensible à ce type, à chacune de ses paroles. Ca le rendait dingue mais il ne se remettait pas en question. Il détestait Philip et ce devait rester ainsi. Il ne voulait rien d’autre que de gratter sa guitare, laisser cette frustration et cette colère s’étaler sur ses cordes et surtout ne pas se retrouver face au pianiste et à sa sœur. Il préférait une fois de plus s’isoler de ce duo d’ami pour se concentrer sur la musique et se calmer. Un ligne de poudre et des cordes sous ses doigts était le recette miracle, il pouvait rester des heures à pratiquer, s’entraîner sur son instrument fétiche, il avait choisi sa Fender, avait monter le volume pour ne pas entendre les voix du salon Il ne vit pas passer les heures entièrement emporté dans la musique qui avait un effet libératoire, réconfortant. Il oubliait la présence et l’insolence de Philip dans la musique et la douleur de ses doigts à force pincer sa gratte. Il est apaisé, dans son monde de notes au son électrique quand la porte de sa chambre s’ouvre. Julian n’a pas entendu frappé, aurait à peine remarquer l’entrée de sa sœur si ce n’était par la lumière qui éclaira plus vivement sa chambre. Il joua un dernier accord et se tourna pour regarder Mia. Elle ne s’introduisait que rarement dans sa chambre sans qu’il ne l’ait invité et ceci n’était pas bon signe. Julian la fixa en fronçant les sourcil. «Y’a un problème? » questionna t’il abruptement.

Il n'était pas rare de voir mon frère en colère, mais cette fois, c'était différent. Il semblait être bien pire qu'en colère, il avait les yeux haineux. J'avais beaucoup hésité avant de le suivre dans sa chambre afin d'obtenir des réponses, mais la curiosité l'avait emportée. L’inquiétude aussi, je l'avoue. J'avais toutefois décidé de laisser à mon frère quelques minutes pour lui, en espérant que son regard ait changé quand je ferais mon entrée. Je ne le craignais pas, loin de là. Mais je détestais quand il était dans cet état. À mon grand soulagement, au moment où j'avais franchi la limite de son territoire, son regard semblait s'être un peu adouci, même s'il restait tendu. Je ne savais que faire. Parler ? Simplement écouter les notes que faisaient naître ses doigts ? Ou peut-être aurais-je mieux fait de partir. Mais ce n'était pas envisageable. Je voulais mener l'enquête, comprendre pourquoi mon frère semblait enragé et... vulnérable, peut-être ? Je ne comprenais rien. Je le regardais jouer de son instrument quelques secondes, puis il se tourna vers moi et fronça les sourcils. «Y’a un problème? » avait-il demandé. Oh, pas le moins du monde, fréro. «Ouais, c'est quoi ce bordel ? Tu peux m'expliquer ce qui se passe ?» Mon entrée en matière n'était certes pas la plus délicate, mais elle avait l'avantage d'être nette et précise.. En réalité, je n'avais pas l'intention de répondre si abruptement, mais le ton avec lequel il s'était adressé à moi m'avait complètement braqué. Il y avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond.

Julian adorait sa soeur mais il était loin de tout lui dire, la protégeant de ses plus sombres facettes. Il craint de la décevoir ou d'être peut être compris et moins aimé. Il ne veut pas voir son regard changer sur lui. Il y a des choses qu'il vaut garder pour soi, mais bien sur Mia n'est pas stupide. Quand il traverse le salon à toute allure pour s'enfermer dans sa chambre avec un peine un bonjour, c'est qu'il est de mauvais poil. Il tremblait presque litteralement cette fois ci, de rage contre Philip, de rage contre lui même, de s'étre montré si vulnérable quand le manque courrait dans ses veines. Mais il n'avait plus qu'une seulE et unique pensée en rentrant chez lui, en rejoignant sa chambre : la drogue. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle vienne veiller sur lui non plus, seule la coke et la musique l'apaise. Il ne l'accueille pas vraiment avec camaraderie et douceur, car il ressort normalement quand il en a envie et devient alors plus poli, plus le frére agréable qu'on voudrait avoir, ou presque. "Ce bordel?" interroge t'il en venant exquisser un sourire." De la musique !" répond t'il avec ironie. "Je suis musicien, je joue! Pourquoi? les voisins s'en sont plains?" Il sait qu'elle ne parle pas du fait qu'il est entrain de jouer de la guitare, plutôt qu'il est entrer en trombe et en colère. Mais il aurait bien prefere que ce ne soit qu'un problème avec les voisins qui la fasse venir posée des question. Il ne la faisait pas rire. La rivalité entre lui et Philip remontait à des années, il le laissait rarement influencer autant sur ses nerfs et il évitait d'en parler à sa soeur car elle tenait aussi au pianiste et il respectait cela. Il ne comprenait pas vraiment cette amitié mais ne s'y entremettait pas, pas face à elle en tout cas. La plupart du temps, il minimisait son mépris du jeune homme pour elle, ou du moins, ne l'affichait pas ouvertement face à elle. "Je prefererais ne pas avoir à le faire... mais tu ne vas pas me laisser le choix." observe t'il en regardant sa soeur. "Disons juste que rester enfermé avec son pire ennemi n'est pas idéal." .